Issue de la fusion entre Mines Nantes et Télécom Bretagne et officialisée le 1er janvier 2017, IMT Atlantique présente sa nouvelle stratégie. Nouveau cursus, nouvelle méthode d’évaluation, l’école d’ingénieurs mise aussi sur le numérique pour s’imposer en France, comme à l’international. Focus sur ce plan 2018-2023 avec son directeur, Paul Friedel.
Après une fusion réussie, Paul Friedel place le développement de sa nouvelle offre pédagogique au premier plan de son axe stratégique. « L’objectif est de former des ingénieurs capables de réfléchir, d’agir et de réagir. Pour ce faire, nous avons développé un certain nombre d’innovations pédagogiques pour en finir avec la salle de classe classique qui n’avait pas évolué depuis la Grèce antique ! »
Evaluation par compétences
Parmi les grandes nouveautés de cette formation, l’évaluation par compétences. « C’est unique en France ! Nous n’allons plus attribuer de notes aux étudiants, mais des appréciations sur le niveau atteint dans chacune des 14 compétences qu’ils doivent acquérir sur les 3 années. » En sus de cette approche, IMT Atlantique permet à ses élèves de choisir parmi 5 thématiques (Santé – Systèmes industriels – Énergie, nucléaire, environnement – Informatique et réseaux – Robotique, électronique, automatique) pour se doter d’un parcours riche, varié et à nul autre pareil.
Au-delà de l’évaluation par compétences, l’école mise sur le numérique en prônant des valeurs d’ouverture d’esprit et d’éthique face aux nouvelles technologies. « Nous ne pouvons pas ignorer la révolution numérique ! Les questions soulevées par cette vague sont au cœur de nos préoccupations. Les outils que nous utilisons aujourd’hui nous seront peut-être greffés. Il faut préparer nos étudiants à embrasser ce changement de manière raisonnée et éthique. » Paul Friedel définit d’ailleurs la responsabilité sociale comme le « fil rouge » qui guide les enseignements de l’école.
Vers l’international et au-delà !
La marque IMT Atlantique étant très jeune, son directeur mise sur la qualité des recherches menées par les chercheurs de Mines Nantes et Télécom Bretagne, pour briller à l’international. « Aujourd’hui, l’une de nos missions est de réussir à nous positionner dans les classements internationaux. Notre ambition est de figurer parmi les 500 écoles du classement du Times Higher Education. Nous pourrons y arriver à court terme, car nous répondons à tous les critères. »
IMT Atlantique parie également sur les partenariats et peut déjà compter sur un accord en Inde, un autre avec l’ENSTA Bretagne ainsi que l’Université d’Adélaïde en Australie. Elle est également présente sur le territoire africain, notamment avec la formation d’animateurs de fablabs pour les pays subsahariens.
IMT Atlantique, une école sans pareille
L’école d’ingénieurs brille par son originalité et son approche innovante. Ainsi, elle mise sur une approche d’élève à élève. « Lors de leur choix de thématique, les étudiants de 2A et 3A sont mélangés. Ainsi, ils n’apprennent pas que des professeurs, mais retirent également des connaissances de leurs pairs », explique Paul Friedel.
Autre particularité d’IMT Atlantique, son parcours d’excellence par la recherche. Dans ce cursus, les élèves apprennent leur métier au contact avec les laboratoires. Pour le directeur de l’établissement, « la formation par la recherche est essentielle pour les ingénieurs. Cela leur permet de se doter de cette capacité à se poser les questions. C’est quelque chose que l’on ne retrouve pas en prépa mais que je trouve fondamental ! »
Avec l’ambition d’ouvrir une formation en alternance sur l’industrie du futur en 2020, IMT Atlantique a donc encore de beaux jours devant elle.