A l’occasion des grands anniversaires, l’heure est au bilan et à la redéfinition de stratégie pour l’IAE Grenoble et l’EM Normandie. Mais est-il avantageux d’être une ancienne école parmi les établissements du supérieur ? Réponses de Christian Defélix, Directeur de Grenoble IAE et Jean Guy Bernard, Directeur de l’EM Normandie. – Par Barbara Boye
Des établissements bien implantés et fidèles à leur territoire
De véritables acteurs de leur environnement, c’est ce que sont devenues ces écoles au sein de leur ville. En 2014, l’impact de l’école universitaire de management de Grenoble a été estimé par l’outil BSIS (Business school impact score) de la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises) à près de 100 M€ par an sur l’économie locale. Le directeur de l’EM Normandie évoque « un attachement à un territoire. On a la vocation de lui être utile car il nous a beaucoup apporté et soutenu. » D’ailleurs, « l’implantation de l’EM à Paris ou Oxford ne change en rien le fait que nous sommes et resterons une école normande » insiste-t-il.
L’esprit Grenoble IAE en 3 mots ?
• Exigence
• OuvertureS (sociales et internationales)
• Initiative
L’ancienneté : un outil à double tranchant
« Avec les années, on peut avoir tendance à s’installer dans un certain confort. Néanmoins l’ancienneté agit aussi comme une garantie de solidité, de stabilité et d’une implantation solide » indique Jean-Guy Bernard. Toutes ces années écoulées sont aussi synonymes de responsabilité pour Christian de Defélix, « un flambeau transmis par les formidables entrepreneurs qu’étaient les pères fondateurs ». Comme le devoir de rendre accessible des formations de qualité aux jeunes talents issus de tous horizons.
L’esprit EM Normandie en 3 mots ?
• Loyauté
• Courage
• Audace
L’atout majeur : le réseau
Autant du côté des 23 000 diplômés de l’IAE Grenoble que des alumni de la business school normande : les réseaux sont organisés et déployés depuis des décennies. « C’est une des forces de l’EM », explique Jean-Guy Bernard. « Nous nous appuyons beaucoup sur le placement de nos élèves avec le réseau pour l’alternance par exemple ». Pour cela, le réseau est associé à toutes les transformations de l’école. Un réseau mobilisé, qui tient sa motivation du sentiment d’appartenance qu’il a à l’égard de son ancien établissement. Cette année d’ailleurs, pour la plus importante rentrée de leur histoire, l’EM Normandie a décidé de réunir les 1 000 nouveaux étudiants sur un seul et même campus. L’objectif ? Démontrer à ces derniers qu’ils peuvent passer d’un campus à un autre et introduire un sentiment d’appartenance global.
Et pour les prochains anniversaires
« Être et durer », c’est la devise du plan sur 5 ans adopté par l’EM Normandie. Au programme ? Entre autres, renouveler ses accréditations (EPAS et AACSB) et franchir une étape en obtenant la plus compliqué : l’EQUIS. Aussi, « repousser les murs ! » Le campus de Caen ajoutera bientôt 2 000 m2 à ses 8 000 actuels. Même initiative à Paris et Oxford qui vont s’agrandir progressivement. L’IAE de Grenoble a également ce « souci de l’international » avec comme objectifs de décrocher l’IPAS d’ici 2019 et l’AACSB pour 2022, tandis qu’un semestre à l’étranger est désormais obligatoire pour tous les étudiants.
Elles aussi fêtent un anniversaire en 2016 : EDHEC BUSINESS SCHOOL – 110 ans d’excellence / HEC PARIS – 135 ans d’inspiration / IAE CAEN – 60 ans de développement