Pour permettre l’accès aux soins à plus de 67 millions de bénéficiaires, l’Assurance Maladie s’appuie sur un vaste système d’information (SI), l’équivalent de celui d’une grande banque européenne. La transformation continue de ce SI, pour répondre aux enjeux de notre système de santé mobilise, au sein de la DSI de la Cnam (Caisse nationale de l’Assurance Maladie), plus de 1 000 collaborateurs répartis sur 16 sites à Paris et en province. Plus de 400 postes d’experts informatiques sont à pourvoir aujourd’hui et dans les prochains mois. Décryptage avec Bintou Boité (EN3S 84), directrice déléguée des systèmes d’information.
Le numérique fait désormais partie intégrante du quotidien des Français. Comment l’Assurance Maladie envisage-t-elle le futur sur cette problématique cruciale ?
L’Assurance Maladie est résolument tournée vers l’intégration et l’usage du numérique sous toutes ses formes, à la fois pour gagner en qualité de service et en efficience. Nous développons des services en ligne et des applications mobiles pour permettre à chacun d’avoir accès à tout moment à une information sur ses droits et ses démarches comme Mon compte ameli (42 millions d’adhérents en 2023) ou encore la carte Vitale sur smartphone (en expérimentation dans 8 départements avant généralisation en 2025). Ce sont aussi des services en ligne pour gérer sa santé comme le coffre-fort numérique, Mon espace santé (plus de 8 millions de comptes activés en 2023), ou encore l’ordonnance numérique… Fil conducteur de ses missions, l’Assurance Maladie agit pour que les publics les plus fragiles, qui renoncent parfois aux soins faute d’information sur leurs droits ou parce qu’ils ont du mal à s’orienter dans le système de santé, puissent accéder aux droits comme aux soins. En ce sens, l’informatisation et l’automatisation de nos process permettent de mieux détecter ces situations, d’adapter les parcours et d’harmoniser la façon de travailler de nos organismes. D’ici quatre à cinq ans, cette capacité d’élaborer des parcours spécifiques et d’offrir des retours d’informations à nos partenaires va prendre de l’ampleur. Ainsi, l’Assurance Maladie s’inscrit dans le projet « Dites-le nous une fois » dont le but est d’éviter aux usagers de fournir, lors de leurs démarches en ligne, des informations ou pièces justificatives déjà détenues par d’autres organismes de protection sociale.
La transformation numérique, c’est aussi le Green IT.
L’Assurance Maladie a défini un plan général associant la Caisse nationale et les organismes de son réseau autour de ce processus de décarbonation de nos activités. Nous installons par exemple des solutions de géothermie ou de panneaux solaires pour nos datas centers. Parallèlement, nous avons lancé un bilan carbone pour cibler les points sur lesquels nous devons insister, mais aussi un plan de sobriété numérique sur les 80 000 postes de travail du réseau de l’Assurance Maladie. Enfin, nos projets doivent intégrer cette problématique du Green IT dès la phase de conception, avec une vision globale sur l’ensemble du cycle de vie. Pour cela nos développeurs doivent parfaitement maîtriser quatre piliers : le Green By Design, le Secure by Design, le Failure by Design et enfin l’Exploitabilité by Design.
Évoquons maintenant la manager que vous êtes.
Au sein de la Cnam, la contribution à une mission d’intérêt général prend tout son sens. C’est un levier puissant pour fédérer nos collaborateurs, fiers de travailler à l’Assurance Maladie. Les 1 000 membres de la DSI, basés sur nos 16 sites à Paris et en province, présentent un degré d’expertise technique très élevé. La coordination des énergies va donc être un point central de mon management. Par ailleurs, la DSI est partie intégrante de la Cnam et s’agissant d’informatique, la mise en œuvre d’une relation claire et avec nos différents partenaires internes et externes est très importante. Cette ouverture est centrale !
Quelles opportunités pour les talents au sein de la DSI ?
La DSI a lancé un vaste programme de recrutement avec plus de 400 postes à pourvoir sur toute la France. En parallèle, nous n’hésitons pas à recourir à l’alternance qui est un excellent dispositif pour appréhender nos spécificités techniques et nos domaines d’intervention. Sur les profils, nous recherchons essentiellement des architectes, des experts sécurité, des concepteurs-développeurs mais aussi des data scientists et des profils spécialisés en machine learning pour la mise en place d’actions autour du big data et de l’IA. En exerçant des métiers qui facilitent l’accès aux soins, nos collaborateurs changent la vie des assurés. Cela change aussi la vie de ceux qui nous rejoignent grâce à un cadre de travail bienveillant qui préserve un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. En résumé : « un métier qui change la vie, ça change tout ». Alors rejoignez-nous !
Comment l’Assurance Maladie participe-t-elle positivement à l’humanité augmentée ?
Notre ADN c’est plutôt la protection que l’augmentation. La signature de l’Assurance Maladie Agir ensemble, protéger chacun répond naturellement à cette question et est vraiment porteuse de sens. Tous les collaborateurs contribuent à une mission essentielle : protéger durablement la santé de chacun en permettant l’accès aux soins pour tous. Nous sommes là quoi qu’il arrive pour nos publics en leur proposant des services toujours plus fluides et transparents. Notre rôle a d’ailleurs été prépondérant durant la crise Covid. L’Assurance Maladie a été l’acteur naturel vers lequel tout le monde s’est tourné.
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