Le 7 février 2019, Florence Parly ministre des Armées et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances ont dévoilé la nouvelle identité de l’établissement réunissant cinq grandes écoles du Plateau de Saclay. Désormais fédérées sous le nom d’Institut Polytechnique de Paris (IP Paris), l’Ecole polytechnique, l’ENSTA ParisTech, l’ENSAE ParisTech, Télécom ParisTech et Télécom SudParis mettent plus que jamais le cap sur le monde.
Avec ce nouveau nom et cette nouvelle identité visuelle créés en collaboration avec Carré Noir et l’agence Naemes, l’IP Paris affiche son ambition d’incarner un leader mondial de l’enseignement supérieur en capitalisant sur le rayonnement et la notoriété internationale de Polytechnique et de l’excellence à la française. Une ambition commune que les écoles n’ont pas voulue synonyme de perte d’identité. Le nouveau logo sera ainsi adossé à celui de chaque établissement, qui conservera donc sa marque propre.
Nouvelle identité, nouveaux défis
Faite en présence (et sous les applaudissements fournis) des élèves de l’X, l’officialisation de l’Institut Polytechnique de Paris a aussi été l’occasion pour les représentantes du Gouvernement de passer quelques messages aux ingénieurs de demain.
Sur l’industrie d’abord. « Un défi majeur s’ouvre à vous : celui de la réussite industrielle. Et nous comptons sur les élèves présents et futurs pour le relever. La France excelle dans la formation des ingénieurs mais n’en forme pas assez aujourd’hui. Il faudrait en former 10 % de plus pour répondre aux besoins de notre pays. S’engager pour l’industrie, c’est aussi s’engager pour la France » a affirmé Agnès Pannier-Runacher.
« L’Institut Polytechnique de Paris a le potentiel pour devenir d’ici 5 à 10 ans un acteur de l’ESRI au même niveau de renommée que les meilleurs instituts de sciences et technologies mondiaux » – Florence Parly, ministre des Armées
Sur l’ouverture des ingénieurs ensuite. « Les entreprises veulent des ingénieurs à la pointe de numérique, internationalisés et pluridisciplinaires. Ne passez pas toute votre scolarité sur le Plateau, allez voir ailleurs (en Afrique notamment) et intéressez-vous aux Humanités. Continuez à vous laisser bousculer par les idées » a-t-elle ajouté. Les discussions intenses avec HEC vont d’ailleurs en ce sens. Nouvelles annonces à venir courant février. Florence Parly a quant à elle insisté sur les passerelles de carrière. « N’ayez pas peur d’explorer des champs nouveaux, de passer du public au privé, de la France à l’international et inversement. C’est la clé de l’épanouissement intellectuel dans le sens du bien commun. Je veux pour la France des ingénieurs qui peuvent basculer d’un monde à l’autre. »
Sur l’entrepreneuriat enfin. Si les écoles de l’IP Paris sont évidemment à la pointe de la recherche grâce à leurs laboratoires de réputation mondiale, l’entrepreneuriat est aussi au cœur de sa philosophie. Pour preuve, 360 startups ont été créées à l’X depuis 2010, dont 37 incubées à Palaiseau.
Et pour les élèves ça change quoi ?
« Nous sommes très heureux de cette alliance et on espère que ça va changer des choses pour la vie de campus et l’animation de la vie associative de Saclay. C’est un bon point de départ pour rassembler les élèves des différentes écoles dans un esprit de cohésion. Cette coopération académique pourrait faire naître des coopérations étudiantes et nous permettre de lancer des projets communs et fédératifs. Sérieux ou plus festifs comme des soirées interécoles ou même un barbecue géant ! A l’X, on a la chance d’avoir une vie de campus et une vie associative très fournies dans des locaux incroyables équipés de supers installations : on a vraiment envie de les partager avec les autres élèves du Plateau », indiquent Thomas Thery, Louis Biddulph et Marc Löning, élèves en 2A à l’Ecole polytechnique.