Jean-Jacques Lebrun

Adisseo : innover, concevoir, développer !

Innovant en permanence grâce à ses propres centres de recherche et aux apports de compétences issus de partenariats internationaux, Adisseo est un leader mondial dans la production d’additifs et de solutions nutritionnelles pour l’alimentation animale. Entretien avec Jean-Jacques Lebrun (ENSCAEN 79, UPMC 83), Directeur Innovation R&D chez Adisseo.   – Par Bertrand Bourgine

 

 

Quel est le coeur de métier historique d’Adisseo ?

ETI en pleine croissance et filiale la plus profitable d’un groupe chinois depuis dix ans, nous sommes focalisé à 100 % sur l’alimentation des animaux de rente. La production de méthionine (un acide aminé essentiel qui ne peut être produit ou synthétisé par le corps seul et doit être consommés au travers de l’alimentation ou de la supplémentation) vient compléter la ration des animaux pour leur offrir une alimentation équilibrée, ciblée et constante. Ce business représente 70 % du CA d’Adisseo réalisé auprès de quelque 2 500 clients dans le monde : distributeurs, pré-mixeurs, fabricants d’aliments et producteurs.

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Et de vos autres activités ?

Adisseo conçoit, fabrique et commercialise également d’autres préparations à base d’ingrédients nutritionnels (vitamines, enzymes, oligo-éléments, minéraux) utiles au bien-être de l’animal. Grâce à tous ces compléments alimentaires et solutions nutritionnelles, la volaille peut grandir sans surconsommer de la nourriture, les vaches donner un lait de meilleure qualité et le cochon bénéficier d’une digestion et d’une croissance plus facile !

 

Quelles sont vos expertises par centre de recherche ?

Les centres R&D de Toulouse et de de la Rochelle sont spécialisés en biotechnologie et dans la formulation des poudres. Les missions du Cinachem, basé au Centre de recherche et innovation Solvay de Lyon, sont d’innover, concevoir et développer des procédés chimiques rentables et durables. Nos trois sites R&D de Commentry (Allier) sont spécialisés en analyse, en nutrition, et dans la formulation et les procédés. Nous disposons d’ailleurs sur place d’une ferme expérimentale où nous testons les produits en phase de développement. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de programmes de recherche qui combinent chimie et biochimie. D’autres anticipent déjà l’élevage digital du futur avec l’utilisation de capteurs (de température, d’image ou de bruit) afin de privilégier le préventif au curatif.

DE L’OPÉRATEUR DE PRODUCTION AU DOCTEUR ES-SCIENCES, ADISSEO COMPTE PLUS DE 50 MÉTIERS DIFFÉRENTS

 

Au-delà des produits, vous offrez de nombreux services ?

Notre organisation est au service des clients qui peuvent formuler des demandes d’analyse, disposer de kits de diagnostic, obtenir en temps réel la valeur nutritionnelle de leurs matières premières ou passer facilement de la méthionine poudre à la méthionine liquide.

 

Qu’est-ce qui vous anime au quotidien ?

C’est de développer des programmes de recherche qui vont se concrétiser dans nos usines, de travailler avec le marketing pour avoir la vision des besoins de nos clients, etc. C’est aussi d’évoluer dans une ETI à taille humaine où chacun se connaît, tout en pouvant afficher des ambitions importantes grâce la puissance financière d’un grand groupe chinois comme Bluestar.

 

Des priorités différentes dans un parcours privé/public

Jean-Jacques Lebrun a toujours travaillé dans la R&D, en BtoB et dans le privé, à la fois à la tête d’équipes de recherche mais aussi sur des postes fonctionnels. Il a été détaché 5 ans au CNRS pour diriger une UMR avant de rejoindre Adisseo.
« Dans la recherche académique, la qualité du travail prime. Le coût et le délai pour le faire sont des variables d’ajustement. Ici, la recherche a différents horizons de temps. Cela permet à certains chercheurs de voir tout de suite la concrétisation de ce qu’ils font, et à d’autres de travailler des domaines connexes sur le long terme. »
• Le court terme avec des améliorations incrémentales sur les produits existants
• L’innovation à 7 ans où la R&D, en forte relation avec le marketing prospectif, travaille sur des ruptures de procédés ou de nouveaux produits
• Le discovery sur des échelles de temps de 15 à 20 ans avec, par exemple, une R&D pour limiter les émissions des gaz à effet de serre issus de la fermentation des aliments des ruminants

 

CHIFFRES CLEFS :
1,76 Md€ de CA en 2015 (en croissance de + de 40 %), 95 % des ventes réalisées à l’export, 8 centres de R&D et 180 chercheurs (la plupart basés en France), 5 sites de production en Europe et en Chine, 1 800 collaborateurs en France et à l’étranger, + de 2 600 clients dans plus de 100 pays

 

Contact :
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