SKEMA
Il convient tout d’abord de rappeler que la mission fondamentale d’une Grande Ecole est d’aider ses étudiants à réussir leur insertion professionnelle, quel que soit le contexte économique. Crise économique ou pas, le modèle Grande Ecole repose notamment sur la sélectivité, la qualité des enseignements, l’accompagnement individualisé de chaque étudiant, la proximité avec le monde de l’entreprise, l’internationalisation des parcours ainsi que l’appartenance à un réseau de diplômés actif. Toutefois, il est vrai qu’en période de tension sur le marché de l’emploi, nous insistons encore davantage sur chacune de ces variables. Grâce, par exemple, au développement de parcours double compétence permettant à un étudiant d’acquérir une double culture en management et droit, management et sciences politiques, etc. Ou bien, en renforçant l’accompagnement du développement personnel et professionnel de l’étudiant, de son intégration à l’Ecole jusqu’à l’obtention du premier emploi (stratégies et techniques de recherche d’emploi, orientation, accompagnement, mobilisation du réseau…). Ou encore, en développant les capacités opérationnelles de nos étudiants grâce à des expériences significatives en entreprises (stages longs, apprentissage) et des activités pédagogiques privilégiant l’action (missions in situ, challenges, vie associative…).
CRISE… ET OPPORTUNITÉS !
En chinois, crise signifie également opportunité, le terme de crise vue par notre société occidentale est très réducteur. Certains secteurs (ex : le conseil et l’audit) ou certaines fonctions (ex : commerciales) continuent de recruter massivement des jeunes diplômés, de nouveaux métiers se développent et deviennent absolument nécessaires aux entreprises. Il convient donc d’être en veille permanente sur les évolutions du marché de l’emploi et de « coller » aux besoins des entreprises. Pour ce faire, en complément de l’expertise du Career Center ou des professionnels intervenant dans les cours, nous disposons par exemple pour chaque Programme de « Comités Scientifiques » composés de dirigeants, qui forts de leur expérience, questionnent et influencent régulièrement les cursus, les enseignements, ou encore la pédagogie. Surtout, certaines zones géographiques « ne connaissent pas la crise ». Certains pays émergents notamment recherchent activement des jeunes diplômés, dotés d’un profil international et aptes à la mobilité. D’autres marchés plus classiques offrent toujours de très belles perspectives, également en Europe (au Luxembourg par exemple où SKEMA est très bien implantée). Afin d’aider nos étudiants à profiter de ces opportunités, nous avons ainsi décidé à SKEMA d’intensifier l’internationalisation des profils de nos étudiants : programme délivré en anglais à partir de la deuxième année, spécialisation effectuée dans le cadre de Masters of Science, échanges universitaires ou stages à l’étranger, et surtout la possibilité d’une immersion totale et facilitée grâce à nos campus aux USA et en Chine (puis au Brésil dans les années à venir).
AUJOURD’HUI… ET DEMAIN !
Il est enfin important de se projeter audelà de la conjoncture économique : les diplômés Grande Ecole ont devant eux une longue carrière ! Il ne faut donc pas uniquement penser à court terme mais également leur donner tous les moyens d’évoluer professionnellement, en changeant de métiers ou de secteurs et en prenant de plus en plus de responsabilités. Et pour cela, les rendre capables de s’adapter en permanence au monde de l’entreprise et d’anticiper les changements socio-géo-politico-économiques. La conception des programmes doit donc laisser la part belle à des enseignements fondamentaux tels que la géopolitique ou l’histoire ainsi qu’à des enseignements permettant la prospective (enjeux de la globalisation, management des risques, etc.). La pédagogie doit également leur permettre d ’ « apprendre à apprendre » en permanence, en développant leur capacité à la remise en cause, le questionnement, l’esprit critique… Enfin, les étudiants peuvent profiter pleinement de la recherche effectuée par leurs enseignants : avoir accès à des connaissances non encore ou très peu diffusées, procure un temps d’avance, la capacité d’anticiper et une source indéniable de différenciation sur le marché de l’emploi.
Par Franck Moreau
Directeur du Programme Grande Ecole de SKEMA
et David Izoard
Directeur des Relations Entreprises de SKEMA