Dans un secteur bancaire chahuté, Arkéa Banking Services se place au-dessus de la mêlée grâce au principe de marque blanche. Explication avec Maria Carolina Bacellar (Université de Rio de Janeiro 01), présidente du Directoire.
Arkéa Banking Services se revendique comme expert de la marque blanche, pouvez-vous nous en expliquer le principe ?
Nous mettons à la disposition d’autres établissements financiers, notre système d’information et des opérations de back-office et middle-office, mais sans jamais apparaître. C’est pour cela que l’on parle de marque blanche : les clients finaux de nos partenaires ne nous voient jamais. Nous mettons à disposition des ressources informatiques et humaines, nous bâtissons des solutions avec nos clients, le tout avec une personnalisation poussée puisque nous nous adaptons aux stratégies de chacun. L’objectif étant de libérer nos 37 clients d’une grande partie des sujets administratifs, réglementaires et opérationnels.
Comment Arkéa Banking Service fait pour rester à la pointe de l’innovation et quelles sont les nouveautés à venir ?
Arkéa Banking Services (ABS) est une filiale à 100 % du Crédit Mutuel Arkéa, qui a très tôt travaillé sur le BAAS (Banking as a Service) et l’Open Banking, des notions de plateforme bancaire ouverte à différents établissements. L’intérêt de cette plateforme est que nous continuons à innover en unissant les forces, en mutualisant les ressources. Ces engagements nous obligent à rester à la pointe de l’innovation, tant pour nous que pour nos clients.
Hausse des taux d’intérêt, inflation, croissance poussive, le secteur bancaire est chahuté : comment arrivez-vous à tirer votre épingle du jeu ?
Dans un environnement très compliqué et qui bouge beaucoup, c’est une force d’avoir une multitude de clients de tailles et d’horizons différents. Parmi nos partenaires, nous pouvons retrouver des banques traditionnelles, des fintechs, des grosses entreprises mais aussi de tout petits établissements. Ainsi, lorsque certains de nos clients connaissent une baisse d’activité et nous demandent moins de services, cela est compensé ceux, en forte croissance qui, eux, ont une demande accrue. Cette pluralité de clients nous permet de moins subir certains chocs et d’avoir une activité constante.
L’économie mondiale est entravée par la stagflation. Quelles sont les solutions pour s’en sortir et quel rôle Arkéa Banking Services peut-il jouer dans la reprise de l’économie ?
Nous pouvons permettre à des acteurs qui auraient difficilement pu le faire seuls de continuer à être une banque et de continuer à servir leurs clients. Tenir une banque est très compliqué au niveau de la réglementation. Cela coûte cher, c’est pour cela que des établissements s’appuient sur nous. Sans un acteur comme ABS, certaines banques auraient dû fermer faute de moyens techniques ou humains et des clients particuliers ou entreprises auraient pu se retrouver sans solution pour continuer leurs activités. De fait, nous jouons un vrai rôle d’accompagnement et de sauvegarde de l’outil bancaire auprès de nos clients.
Combien de jeunes diplômés allez-vous recruter en 2024 ?
Nous allons recruter 16 alternants pour cette année 2024 et le reste dépendra de nos besoins clients au cours de l’année, essentiellement en management de projet. Nous recrutons à la fois des profils expérimentés, mais aussi des profils jeunes diplômés avec pour objectif de les former sur ces métiers. C’est pour cela que nous aimons beaucoup les alternances et les stages longue durée, des dispositifs qui nous permettent d’estimer l’adéquation entre le talent et l’entreprise.
Chiffres-clés : +12 % de mobilité interne en 2023 / 70 % de nos clients sont de la fintech / Numéro 1 de la prestation bancaire en marque blanche
Contact : laurence.angerville@arkea.com