Fabricant d’aciers longs spéciaux et acteur européen majeur dans la sidérurgie, Ascométal mise sur l’innovation et la connaissance des exigences de ses clients pour rester compétitif et leur proposer des solutions à coûts maîtrisés. Rencontre avec Cédric Orban (Université de Louvain 78), Directeur Commercial et Marketing. – Par Bertrand Bourgine
Quels sont les atouts d’Ascométal pour faire face à la concurrence des aciers russes et chinois ?
L’innovation produits/process est au coeur de notre démarche. Les aciers longs spéciaux, qui ont pour principal caractéristique la résistance à l’usure, sont extrêmement techniques et demandent une très grande rigueur dans les processus de fabrication. Le CREAS, le centre de recherche d’Ascométal, développe en continu des solutions performantes et de nouvelles nuances à coûts maîtrisés. Notre force et notre singularité, c’est aussi un appui technique de proximité avec des Experts métiers de nos clients et/ou des Responsables technique & développement basés au centre de recherche et en usine qui savent répondre aux besoins toujours plus spécifiques des utilisateurs finaux.
Comment définir la culture de votre entreprise ?
Sur un marché ausssi concurrentiel, Ascométal se doit d’être très réactif. Les prises d’initiatives sont vraiment encouragées, quitte à ce qu’elles ne soient pas toujours couronnées de succès. Il est possible d’essayer, d’aller dans des territoires inconnus, de se tromper et de revenir en arrière. Comme nos circuits de décision sont très courts, les projets sont rapidement validés. Ils peuvent même être lancés en 24 heures, dés lors que toutes les compétences nécessaires sont réunies pour leur mise en oeuvre. Malgré sa présence internationale, Ascométal se veut une PMI dans l’esprit, ce qu’apprécient incontestablement nos clients… et nos collaborateurs !
Privilégier l’implication business, l’audace et l’innovation
Qu’est ce qui vous passionne le plus dans vos deux fonctions vente/marketing ?
Dans le B2B industriel et chez Ascométal, le processus de conception et de développement s’appuie vraiment sur la connaissance des exigences des clients, qui sont d’ailleurs parfois mal exprimées. Il est donc alimenté en amont par les équipes commerciales (en relation avec des utilisateurs finaux comme Renault, BMW ou Ferrari) et relayé en aval par les équipes industrielles en charge de la fabrication des nouveaux produits. Tout cela demande beaucoup d’écoute ! Au final, les sujets, mais aussi les manières d’optimiser et d’améliorer nos résulats, sont très différents. L’angle d’attaque et la réponse apportée peuvent varier complètement d’un client à l’autre ce qui demande beaucoup de curiosité. Rétrospectivement, le fait d’avoir été confronté a plusieurs domaines de connaissance à l’UCL m’a conduit naturellement à être ouvert à beaucoup de choses dans ma carrière.
Justement, que retenez-vous des méthodes d’enseignement belges et de l’UCL, différentes de celles françaises ?
Je peux comparer car mon épouse est française et ingénieure. Sortant d’études secondaires littéraires (avec 12 heures de latin et grec ancien par semaine en dernière année !), j’ai choisi en entrant à Louvain l’option « ingénieur civil mécanicien » car c’était la plus généraliste. J’ai vraiment aimé, à côté de l’apprentissage ardu de la mécanique des fluides et mécanique quantique, suivre des cours de droit, d’économie, d’écologie, de comptabilité, de psychologie ou de philosophie. Ayant toujours voulu être un généraliste, ce mix m’a ouvert un spectre plus large que celui proposé dans les grandes écoles françaises. Pour l’anecdote, Marcel Crochet, mon professeur en mécanique des fluides, est devenu recteur de l’Université catholique de Louvain en 1995 et a alors lancé les grandes réformes de la formation à l’UCL. Selon lui, c’est l’Ecole Centrale Paris qui ressemblait le plus au modèle UCL.
Chiffres clés
500 M € de chiffre d’affaires en 2015, 8 % de parts de marchés (automobile, mécanique, roulements et énergie), 3 sites sidérurgiques (Dunkerque, Fos-sur-Mer, Hagondange), 2 sites de parachèvement (Custine, Saint-Etienne), 7 représentations en Europe, Amérique, Asie.
Contact : contact@ascometal.com – www.ascometal.com