Forte d’une croissance de 10 % ces dernières années, Audencia Business School accélère son déploiement. Emeric Peyredieu du Charlat, son DG, passe doublement à l’action : dans son ambition de développement de l’institution et dans sa structuration.
Comment Audencia se développe-t-elle ?
Notre budget est passé de 38 à 50 M€ en 4 ans. La réduction drastique de nos dotations doublée de notre confrontation à une compétition exacerbée, nous obligent à être très ambitieux. Nous avons finalisé notre mue en groupe avec une marque unique pour la Business School et la Communication School. Nous redonnons toute son importance et sa symbolique à notre nom Audencia : l’audace, l’envie de faire grand et d’aller vite ! Nous avons en outre acté notre passage au statut d’EESC (Etablissement d’Enseignement Supérieur Consulaire) en janvier 2018.
Que vous apporte cette autonomie ?
Elle est un levier pour déployer un projet d’envergure mondiale. Audencia se voit aussi transférer la propriété de son bâtiment historique, Atlantic Campus. Entre 2017 et 2021, nous réalisons d’importants travaux de rénovation et d’extension pour un budget de 25 M€ dans le cadre de notre plan stratégique 2016-2020. Nous créons de nouveaux lieux d’apprentissage : connectés, flexibles, modulables et ouverts afin de faciliter l’interaction multiculturelle, la collaboration et le développement de nos étudiants.
Comment déployez-vous vos activités ?
Nous structurons une organisation orientée « clients » : étudiants, entreprises et monde académique. L’animation de nos communautés intègre la notion d’impact au service des étudiants via l’innovation pédagogique, des entreprises via l’innovation managériale, et de la société via l’engagement RSE. La formation continue et les relations entreprises sont regroupées sous le vocable « Audencia for business » ; l’impact croisé de la pédagogie, de la recherche et de la faculté devient « Audencia for research & impact », le pôle de formation initiale « Audencia for students ». Nous visons les 4 900 étudiants en formation initiale dans nos 20 programmes à l’horizon 2020, dont 30 % d’internationaux.
« Si l’on ne prend pas de recul en conceptualisant, on passe à côté de l’apprentissage ! »
3 questions à Dan Evans, directeur des programmes et passionné de pédagogie
En quoi les attentes des recruteurs évoluent-elles en matière d’enseignement en finance et marketing ?
Les recruteurs insistent de plus en plus sur les soft skills. Les compétences techniques de haut niveau ne suffisent plus. Nous opérons le suivi et le développement de chaque étudiant à cet égard via notre dispositif C4B (Competencies for business). La capacité d’écoute et à communiquer est déterminante. En finance, pour communiquer avec des personnes qui ne sont pas des spécialistes. En marketing, pour relever le défi de l’orientation client et de la réactivité.
Quelles sont vos expertises phares dans ces domaines ?
Audencia a développé des expertises en marketing digital, mais aussi en design et création dans le cadre de sa stratégie d’hybridation avec des institutions partenaires. En finance, nos équipes sont au meilleur niveau en contrôle, risque, sur le secteur bancaire.
Quelle signature pédagogique caractérise Audencia ?
Si l’on ne prend pas de recul en conceptualisant, on passe à côté de l’apprentissage ! Nous devons à la fois rendre nos étudiants opérationnels, les doter des meilleures connaissances et techniques, et leur permettre de développer leur réflexion, leur capacité de conceptualisation, de prise de recul, d’analyse, à donner du sens. C’est un défi de rigueur intellectuelle. Ils reconnaissent que c’est un exercice difficile et exigeant, mais aussi qu’ils en ressortent grandis et contents d’avoir relevé le défi !