Filiale de l’entreprise Novartis depuis 2008 et spécialisée en médecine nucléaire moléculaire, Advanced Accelerator Applications (AdAcAp) est pionnière dans la médecine théranostique (qui combine thérapie et diagnostique). Son PDG Iñaki de Rezola (ESCP 01, Harvard 2013, INSEAD 2023) fait les présentations.
Pouvez-vous expliquer concrètement vos activités à un jeune diplômé ?
La médecine théranostique permet de voir ce que l’on traite et de traiter ce que l’on voit. AdAcAp est spécialisée dans la médecine nucléaire moléculaire, qui utilise la radioactivité à des fins médicales. D’abord à travers des activités de diagnostic, puis la radiothérapie interne vectorisée (RIV), une approche thérapeutique associant une petite molécule messagère à un isotope radioactif. Une fois administrée dans l’organisme, cette molécule cible et détruit directement les cellules cancéreuses.
AdAcAp a été racheté par Novartis en 2018. Qu’est-ce que cela a changé pour vous en termes de moyens financiers et de recherche ?
La radioactivité ne se stocke pas, elle est produite sur demande en fonction du besoin du patient. Nos solutions nécessitent donc des plateformes techniques à haut niveau de précision. Avec le soutien de Novartis, nous avons pu développer et automatiser cette plateforme tout en augmentant notre capacité de production, en particulier en Chine et aux Etats-Unis. Novartis nous soutient aussi au niveau de la recherche, comme l’illustrent nos 20 essais thérapeutiques en cours.
La France propose depuis 2021 un dispositif unique en Europe d’accès précoce aux traitements. Pourquoi est-ce une avancée majeure pour vous et pour les patients ?
Celui-ci permet la mise sur le marché de traitements avant leur autorisation officielle, répondant ainsi à des besoins médicaux non couverts. Par ailleurs, si la France est un pays leader dans la médecine nucléaire, les défis n’en sont pas moins nombreux. On constate notamment un manque d’infrastructures et de personnel formé pour assurer une prise en charge homogène des patients éligibles à ces traitements. Mobiliser les pouvoirs publics pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins est d’ailleurs au cœur de mes missions.
En quoi l’ESCP a-t-elle vraiment changé votre carrière ?
L’ESCP occupe une place particulière dans mon parcours. Pharmacien de formation et issu d’une famille de professionnels de santé, c’était là mon premier pas dans le monde du commerce. À l’époque, je ne me voyais pas exercer comme un pharmacien classique. Je voulais faire carrière dans les plus grandes boites du secteur et j’avais donc besoin d’une formation commerciale. J’avais une seule idée en tête : intégrer une école du Top 3. Enfin, pas n’importe laquelle ! L’ESCP était la seule (vraiment) parisienne et c’est la seule à laquelle j’ai postulé, sans plan B. J’ai eu la chance d’être admis, et mon diplôme m’a ouvert les portes des plus grandes entreprises.
Maintenir le lien avec la communauté ESCP : c’est important pour vous ?
Avec le recul, je regrette de ne pas avoir entretenu mon réseau après l’école. Je m’en rends compte aujourd’hui et j’essaye de me rattraper ! J’ai eu l’occasion d’intervenir une fois à l’ESCP et je maintiens des contacts avec certains anciens élèves, notamment dans le secteur pharmaceutique. Mon approche a évolué au fil de mes expériences, j’ai pris davantage conscience de l’importance du réseau.
Quelles sont les opportunités chez AdAcAp et Novartis pour 2025 ?
Nous sommes en innovations constantes et de nombreuses opportunités sont ouvertes tout au long de l’année, en fonction de l’avancée de nos nouvelles solutions. Nous recherchons des profils commerciaux ou médicaux en CDI, mais également en stage ou en alternance.
Chiffres-clés : 200 millions € de CA en 2023 / 60 collaborateurs chez AdAcAp (2 000 chez Novartis France) / 4,4 millions de patients ont bénéficié de traitements Novartis en France en 2023.
Contact : www.novartis.com/fr-fr/emploi
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