Aperçu de la nouvelle aile de l’Université Paris Dauphine © Université Paris Dauphine
Aperçu de la nouvelle aile de l’Université Paris Dauphine © Université Paris Dauphine

Avec des Si, Isabelle Huault renforcerait l’ouverture sociale de l’université française

Moyens illimités, clés du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche… Isabelle Huault, Présidente de l’Université Paris-Dauphine imagine l’établissement idéal pour former les meilleurs étudiants, mais aussi attirer les talents internationaux.

 

Si vous deviez construire une antenne de l’Université Paris-Dauphine dans le monde ?

Isabelle Huault, présidente de l’Université Paris Dauphine imagine l’enseignement supérieur idéal (c) Henrike Stahl
Isabelle Huault, présidente de l’Université Paris Dauphine imagine l’enseignement supérieur idéal (c) Henrike Stahl

Nous avons déjà plusieurs campus à l’étranger : à Londres, Tunis, Madrid Mais aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne nous intéresse particulièrement, car il y a d’importants besoins en termes de formation. Nous construisons d’ailleurs actuellement un partenariat stratégique avec une école en Côte d’Ivoire pour apporter une aide technique à l’institution, structurer son offre et coopérer ultérieurement sur un programme.

Si vous aviez des moyens illimités ?

Les chantiers que nous menons actuellement requièrent des moyens significatifs. J’utiliserais cet argent pour consolider nos actions en matière de mobilité géographique et aider les étudiants à partir à l’étranger. Je déploierais également ces moyens pour renforcer la diversité sociale au sein de Dauphine en proposant plus de bourses, de logements étudiants et en renforçant notre programme ‘Egalité des Chances’. Nous mettrions aussi des moyens encore plus importants sur le projet de réhabilitation de notre campus parisien et sur deux projets transversaux que nous lançons : le programme Dauphine numérique sur les sciences des données et l’IA et Dauphine durable, dont l’objectif est de renforcer les formations et la recherche autour du développement durable et de l’enjeu écologique.

Si vous aviez les clés du ministère de l’Enseignement supérieur, que feriez-vous ?

En France, il y a un important déficit d’attractivité pour les enseignants-chercheurs qui débutent leur carrière, avec des salaires assez faibles et des conditions de travail qui devraient être améliorées. Les rémunérations proposées à un docteur à Bac+8 dans le Supérieur ne sont pas à la hauteur. J’insisterais donc sur ce point pour rendre l’université française plus attractive pour de jeunes docteurs français et étrangers. Autre sujet important dont je m’emparerais : la condition de vie étudiante et plus particulièrement la question du logement. C’est une problématique pour de nombreux étudiants et qui nécessite donc plus de moyens.

 

Si vous étiez étudiante aujourd’hui, pourquoi choisiriez-vous Paris-Dauphine ?

  • Pour la qualité des enseignements dispensés et la diversité des parcours : de la finance aux mathématiques en passant par l’économie et la sociologie.
  • Pour les perspectives d’insertion professionnelle remarquables.
  • Pour la vie étudiante extrêmement riche. Le tissu associatif de l’université couvre tous les secteurs : sport, culture, débats… C’est tellement formateur que l’engagement associatif est valorisé au sein même du cursus.
  • L’encadrement des étudiants parce que Dauphine reste une université à taille humaine

Si vous étiez alumni, pourquoi continueriez-vous de vous investir auprès de l’université ?

Pour redonner à l’université ce qu’elle m’a apporté. Pour être proche des étudiants et les faire bénéficier de mon expérience : c’est toujours gratifiant d’échanger et de partager avec eux. Aujourd’hui, les alumni représentent une communauté de 90 000 diplômés. Ils sont devenus indispensables dans notre politique de rayonnement et de consolidation de notre identité.

Si vous aviez un souhait à formuler pour les 50 prochaines années de Paris-Dauphine ?

Dauphine est une université très créative et pionnière dans certains domaines comme l’innovation pédagogique. Je souhaite que l’établissement conserve cette capacité à imaginer et à être innovante. La communauté universitaire y est attachée.

Si vous imaginiez Dauphine dans 10 ans ?

Nous aurons un magnifique campus moderne et numérique traduisant notre potentiel sur le plan pédagogique et scientifique. La diversité des nationalités, tant au niveau étudiant que du corps professoral, sera encore plus importante. Enfin, Dauphine s’inscrira complètement dans le grand projet PSL. L’université PSL est appelée à devenir une université leader sur le plan mondial, elle permettra à chacun des établissements qui la composent de mieux rayonner à l’international.