Avec le CSTB, c’est d’abord votre futur que vous construisez – L’interview de Sylvie Ravalet

Interview Sylvie Ravalet CSTB
crédit photo Florence Joubert

Construire le futur, voilà la mission qui vous attend au sein du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Mission qui constitue le quotidien de Sylvie Ravalet (X 97), Directrice Générale Déléguée du CSTB.

Interview Sylvie Ravalet CSTB

Comment appréhendez-vous la ville de demain au sein du CSTB ?

Interview Sylvie Ravalet CSTB
crédit photo Raphaël Dautigny

Les enjeux sont nombreux. La ville de demain, c’est d’abord l’habitant qui vit dans son logement mais qui va aussi se déplacer, profiter des espaces publics, des lieux de culture et de commerce, travailler… Cette ville durable doit donc être pensée selon la manière dont il va interagir au sein de la cité, s’approprier les espaces et répondre à ses aspirations, notamment environnementales… Face à ces enjeux et au changement climatique, le CSTB travaille à toutes les échelles : matériau, ouvrage, quartier et de manière interdisciplinaire – et sur tous les sujets : la qualité, le confort et la sécurité de l’environnement intérieur et des espaces publics, la gestion de l’eau, la biodiversité, etc.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix de rejoindre un établissement public ?

Mon parcours dans l’administration était dirigé par la diversification. Je souhaitais travailler dans des domaines et des secteurs très différents. Le passage en EPIC s’inscrit totalement dans cette démarche d’ouverture : la mission d’intérêt général est inscrite dans les statuts, et il y a de forts enjeux économiques et commerciaux. L’autre avantage est que le CSTB adresse tous les angles scientifiques. Les missions y sont donc vraiment très larges, tournées vers l’avenir et les intérêts environnementaux et sociétaux. Ici, vous évoluez au sein d’une communauté de collaborateurs très engagée.

Quel est le plus de votre formation dans votre mission ?

La formation à l’X est à la fois de très haut niveau mais aussi très généraliste, avec aussi bien le développement de soft skills, que de hard skills. Ce positionnement vous donne toutes les briques pour comprendre la plupart des sujets, une capacité analytique poussée qui permet de découper les problèmes et, le plus important : il vous donne les bases pour créer des connexions, c’est-à-dire pour déployer une vision globale et systémique. Et pour penser la ville et les bâtiments de demain, une telle vision est essentielle.

Souvenir de promo

Je me souviens notamment des balades à cheval dans le brouillard du matin sur le Plateau, juste avant de partir en stage de fin de scolarité à l’INSERM. Cet équilibre que l’on trouve à l’X est un facteur essentiel à la réussite.

Quelle place alors un jeune X peut-il trouver au CSTB ?

Nous recrutons en stage, en thèse, en post-doc ou directement en contrat d’ingénieur. En fonction de leurs appétences, les jeunes dip’ peuvent par exemple occuper un poste d’ingénieur orienté sur des enjeux d’intérêt général. Cette notion est très forte au sein de notre culture d’entreprise. Nous mettons la science au service de cet intérêt général et des enjeux environnementaux… Nous contribuons vraiment aux défis de la société, y compris numériques. Chez nous, vous pouvez choisir entre les métiers de recherche, d’expertise ou d’accompagnement et d’appropriation de l’innovation dans la construction. En plus de la dimension scientifique, nos activités permettent d’enrichir les missions de dimensions commerciales, managériales, gestion de projets. Les voies possibles pour évoluer sont nombreuses au CSTB, notamment grâce à la diversité de ses métiers, aux actions de modernisation et de transformation engagées qui créent de nouvelles opportunités. L’accompagnement et la promotion interne sont de réels piliers de notre culture d’entreprise.

Justement, comment s’exprime cette innovation ?

De diverses manières. Par l’accompagnement de l’innovation, avec la sécurisation des performances des produits ou systèmes de nos clients. Par des actions de recherche avec des clients privés, publics ou en propre. Ces actions peuvent même directement aboutir sur l’innovation en propre. Nous avons par exemple créé une spin-off, sur la base d’un brevet, BIOGUESS, qui propose un dispositif de détection des moisissures et des punaises de lit, par mesure de COV spécifiques. C’est aussi la construction d’une Base de Données Nationale des Bâtiments (BDNB) qui vient de sortir en open data, avec un premier objectif de fournir des éléments essentiels pour mener une politique de rénovation thermique du parc. Mais les applications possibles sont très nombreuses.

Contact  : Marianne.DELACOUR@cstb.fr

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