Avec ProsperUs, le goût de l’innovation s’avère payant – L’interview de Walid Driss

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Entrepreneur et globetrotter, Walid Driss (X 97, ENSTA Paris 02, The Wharton School 09, INSEAD 09) s’est forgé une solide culture de l’innovation. Aujourd’hui, il la met en œuvre en tant que CEO et cofondateur de ProsperUs, pionnière des transactions numériques.

Multidiplômé, que retenez-vous de Polytechnique ?

Mes années à l’X ont été les plus riches et les plus valeureuses de ma vie. Les liens humains que j’ai pu y tisser sont toujours très présents en moi. Néanmoins, la qualité exceptionnelle des cours dispensés m’a permis d’acquérir une large panoplie de savoirs dans des domaines pointus comme la cryptographie, et aussi variés que les maths, l’économie, les systèmes informatiques, la gestion des process… Cette connaissance très théorique vous donne cette capacité d’abstraction, de conceptualisation et de réflexion qui vous permet de comprendre l’impact des technologies, même si elles sont encore naissantes et aux contours pas encore tout à fait définis.

Innovateur et entrepreneur

Passionné dès l’adolescence par le monde de l’internet et les success stories de la Silicon Valley, Walid Driss a pris le temps de construire son parcours avant de créer ProsperUs. « J’avais manqué le train de l’internet de l’information. Il était hors de question que je rate celui de l’internet de la valeur. À l’X, on nous répétait souvent : ‘‘Si nous arrivons à vous donner le goût du risque, nous aurons réussi.’’ Cette phrase m’a toujours encouragé à franchir le pas même sans la moindre expérience dans le monde de la finance. »

C’est quoi le facteur différenciant de ProsperUs ?

Nous nous positionnons en tant que facilitateur de transactions digitales, dans le domaine des digital assets ou des cryptoactifs. Nos solutions, établies sur la blockchain et les systèmes distribués (DLT), permettent de réaliser des transactions financières ou des échanges de valeurs dans un contexte institutionnel fortement réglementé. Nous évoluons sur des domaines disruptifs et révolutionnaires, aussi transformateurs que l’émergence de l’internet. Dans 20 ans, notre domaine aura transformé en profondeur notre manière d’agir. C’est assez unique et hyper stimulant.

Comment cela se traduit-il pour un jeune X ?

Une de ses missions pourrait consister à développer des monnaies numériques de banques centrales (MNBC). Nous recrutons également sur des postes à la charnière de la technologie et du business, de type ingénieur avant-vente, capable de tenir un discours commercial et de comprendre la technologie.

Quel profil pourrait ainsi matcher avec la culture ProsperUs ?

Notre philosophie est de ne pas donner la priorité aux compétences techniques. Le facteur principal, c’est l’humain. On recrute des mindsets et non des skillsets. L’état d’esprit est le plus important, c’est-à-dire l’abnégation, la volonté d’acquérir de nouvelles capacités, la conscience que notre rôle est de créer de la valeur, de l’impact… Le goût du risque et l’endurance sont clés pour évoluer dans notre environnement.

Quel environnement de travail leur proposez-vous justement ?

Nous sommes présents à Londres, à Dubaï et à Tunis. Nous sommes également en passe d’ouvrir un bureau à Paris et d’y délocaliser une partie de la R&D. Chaque bureau gère ses recrutements pour travailler au développement commercial de sa région, mais demain, l’idée est de mettre en place une mobilité à l’international.

C’est le globetrotter que vous êtes qui parle ?

Moi qui venais de Tunisie, l’ouverture au monde a toujours été une évolution naturelle issue d’une volonté personnelle. Après avoir étudié à l’X, j’ai fait un PFE aux États-Unis, et un MBA en Asie, j’ai intégré le campus singapourien de l’INSEAD, j’ai occupé diverses fonctions à Dubaï… Ceux qui ne cherchent pas à explorer de nouvelles cultures perdent beaucoup à ne pas le faire. On apprend une nouvelle façon de comprendre le monde. Et se découvrir soi-même dans un environnement totalement différent est tellement plus enrichissant que dans sa zone de confort.

Un dernier conseil ?

L’X m’a appris à suivre ce que je voulais vraiment faire et non ce que la société me disait de faire. C’est vivre sa passion qui donne de la satisfaction. C’est une joie unique de réaliser ce que l’on est censé être. Plus tôt on le comprend, moins on perd de temps.

Contact : walid.driss@prosperus.tech

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