Avis de recherche à CentraleSupélec en 2023 !

Toute l'actu de CentraleSupélec en 2023
Crédit Unsplash

Innovation, international, ouverture, grandes transitions du 21e siècle : CentraleSupélec est en mode recherche pour trouver, aujourd’hui, les solutions qui transformeront demain. Et dans cette école d’ingénieurs qui compte parmi les meilleures institutions mondiales on cherche… et on trouve ! Portée par un nouveau plan stratégique 2022-2032 dont les objectifs viennent d’être validés, actrice majeure du cluster Paris-Saclay, l’école poursuit plus que jamais son ambition de répondre par les sciences et l’innovation aux grands enjeux des transitions écologiques, de la santé, de la qualité de vie et des souverainetés. Parmi ses bras armés pour y parvenir : un centre de recherche réunissant 1 100 personnels – dont plus de 400 doctorants – composé de 18 laboratoires et équipes de recherche, une fédération de mathématiques, un institut de recherche avec EDF et 18 chaires. Pour aller plus loin dans ses ambitions, l’école annonce également des chiffres conquérants ! Elle veut en effet doubler le nombre annuel de ses diplômés d’ici 2032 et renforcer la diversité de ses élèves, avec un objectif fixé à 30 % de femmes et 30 % de boursiers dans ses promotions en 2030. Une diversité qu’elle place également sous le signe de l’international, grâce au rayonnement de l’Université Paris-Saclay et à l’appui du Groupe des Écoles Centrale (présent en Chine, en Inde et au Maroc), pour se transformer en une school of engineering internationale accueillant plus de 40 % d’élèves étrangers d’ici 2032. Envie d’en savoir plus sur les actualités de CentraleSupélec en 2023 ? Suivez le guide !

SOMMAIRE

L’interview de Romain Soubeyran
L’interview de Jean-Loïc Galle, président de CentraleSupélec Alumni
Paris-Saclay : ça plait !
Make an impact à CentraleSupélec en 2023
Vers le diplôme d’ingénieur… et au-delà
A CentraleSupélec et partout dans le monde 
Les diplômés de CentraleSupélec en 2023 sont déjà les chouchous des recruteurs
Objectif 30/30
Vis ma vie de chercheur à CentraleSupélec en 2023
La liste de nos fiertés
La vie asso à CentraleSupélec c’est…

CentraleSupélec met le cap sur 2032 !

Doublement du nombre annuel de diplômés avec 30 % de femmes, 30 % de boursiers et 40 % d’étrangers en 2032, la diversité et l’inclusion constituent l’objectif phare du nouveau plan stratégique de CentraleSupélec. Un objectif couplé aux enjeux de transition énergétique et écologique, de santé, de qualité de vie et la préservation des souverainetés, dont l’école d’ingénieurs a fait des orientations assumées. Romain Soubeyran, le directeur général de CentraleSupélec, nous en dit plus.

2032 s’affirme comme un cap déterminant pour l’école. Parlez-nous de ce nouveau plan stratégique sur dix ans voté par les instances de CentraleSupélec en 2023.

L’école a mené deux projets majeurs dans les dix dernières années : d’une part, la fusion entre Centrale et Supélec et, d’autre part, la mise en place de l’Université Paris-Saclay. Ces deux succès majeurs ont placé CentraleSupélec dans une position très favorable en tant qu’école d’ingénieurs car nous avons relevé le pari de la formation aussi bien qualitativement – en nous positionnant juste derrière l’X – que quantitativement (nos promotions d’élèves ingénieurs comptent maintenant près de mille élèves). S’est alors posée la question légitime d’aller encore plus loin car l’économie est confrontée à un besoin colossal de compétences en ingénierie. Malheureusement, l’ingénierie souffre d’un manque de viviers – notamment chez les jeunes femmes alors que leurs profils sont très recherchés par les entreprises – mais aussi chez les boursiers. L’autocensure et un manque d’information les détournent trop souvent de cette voie. Le nouveau plan stratégique a donc vocation à inverser cette tendance via une sensibilisation et un accompagnement, décuplés dès le secondaire vis-à-vis de ces deux populations. Dans la même perspective, nous avons commencé à diversifier nos recrutements en nous appuyant sur les prépas Agro qui comptent deux tiers de filles, en augmentant nos quotas sur concours universitaires, en développant nos classes par apprentissage et en ouvrant une filière de recrutement pour les artistes et sportifs de niveau national et international. Enfin, j’aimerais souligner deux points : les écoles d’ingénieurs doivent davantage coopérer pour renforcer la visibilité nationale de cette politique. Par ailleurs, alors qu’elle est perçue comme très élitiste, la filière prépa et grandes écoles publiques est en fait socialement la plus attractive puisqu’elle offre, dès l’admission sur Parcoursup, les meilleures garanties d’être cadre dans une entreprise cinq ou six ans après, à coût minimum.

Romain Soubeyran, Directeur de CentraleSupélec en 2023 - Crédit
Romain Soubeyran, Directeur de CentraleSupélec en 2023 – Crédit CentraleSupélec

Cette stratégie de diversité et d’inclusion se décline aussi à l’international où le diplôme d’ingénieur à la française est mal compris.

En effet, diversifier nos effectifs passe aussi par notre capacité à devenir une véritable school of engineering à l’échelle du globe. Le fait que CentraleSupélec soit intégrée à l’Université Paris-Saclay et son potentiel académique de très haut niveau, tout en bénéficiant de l’appui du Groupe des Écoles Centrale, nous offre cette crédibilité qui va nous permettre de doubler notre nombre de diplômés d’ici 2032 (en passant de 2 000 à 4 000 chaque année). Plutôt que d’augmenter significativement notre nombre d’élèves ingénieurs, nous allons attirer davantage d’étudiants étrangers sur des diplômes recherchés à l’international avec un positionnement haut de gamme sur ces nouvelles formations. Nous développons ainsi une politique BtoC. D’une part pour convaincre les jeunes collégien.nes et lycéen.nes français.es de nous rejoindre en post-bac, d’autre part pour offrir aux élèves internationaux de haut niveau un panel de bachelors et de MSc en phase avec leurs attentes.

Qu’en est-il de votre marge de progression en termes de green impact ?

CentraleSupélec agit à trois niveaux. Tout d’abord notre fonctionnement en tant qu’institution, ensuite nos enseignements et enfin, notre recherche. En termes d’infrastructures, le dossier majeur de l’école est la rénovation complète de notre bâtiment historique Breguet à Gif-sur-Yvette (budget estimé à 130 millions d’euros) qui ne correspond plus du tout aux nouvelles normes environnementales. À lui tout seul, celui-ci représente environ 40 % de la consommation électrique de nos trois campus, sachant que les sites de Rennes (où nous souhaitons accueillir deux autres écoles) et Metz (qui porte un projet d’Institut Photonique Grand Est) vont également subir un lifting. Parallèlement, nous avons beaucoup renforcé nos enseignements sur les aspects environnementaux, avec une implication forte de nos élèves. Et cela, par l’intermédiaire de cours directement dédiés au climat, à la biodiversité et aux ressources, du DU Agir pour le Climat que nous portons au nom de l’Université Paris-Saclay, mais également via des projets et le recrutement de la 3e promotion de notre Shift Year à Metz. Enfin, notre recherche en matière de développement durable se structure selon trois axes : l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et bas carbone, et la préservation des ressources et de l’environnement. Ces axes font désormais partie de l’ADN des entreprises qui mènent des changements profonds dans leur process. Tout ceci réclame des besoins d’ingénierie colossaux afin de répondre à cette demande qui va aller crescendo dans un univers de plus en plus complexe. C’est une évidence : l’ingénieur de demain doit parfaitement maîtriser une approche systémique dans ses projets. Outre les aspects techniques et économiques, il devra intégrer les aspects environnementaux, la dimension sociologique et humaine pour convaincre de leur pertinence, mais aussi la dimension géopolitique et logistique pour sécuriser les approvisionnements. La pédagogie développée à CentraleSupélec prépare précisément à cette approche systémique.

Dites-nous en plus sur les thématiques de santé et de qualité de vie que l’école valorise particulièrement.

Ces thématiques présentent un très gros potentiel de développement en termes d’ingénierie et c’est pour cela que nous les priorisons. En santé, nous intervenons dans de nombreux domaines, le plus visible restant l’imagerie avec le traitement statistique et l’IA, où CentraleSupélec amène une très forte valeur ajoutée. Nous élaborons aussi de nouveaux matériaux et mettons en place des dispositifs médicaux au service des sciences du vivant. Parallèlement, nous demeurons très pointus sur la logistique hospitalière qui est fondamentale et extrêmement complexe. C’est un fait, les progrès en santé sont adossés à des réalisations d’ingénieurs en interactions étroites avec la médecine. Et c’est l’un des intérêts de faire partie de l’Université Paris-Saclay qui offre l’accès à un vivier, non seulement de médecins et de chercheurs en santé, mais également d’hôpitaux et d’instituts de premier plan. L’école a par exemple un partenariat très important avec l’Institut Gustave Roussy, où 50 élèves stagiaires travaillent chaque année en oncologie. Le Président de la République a d’ailleurs annoncé un nouvel institut hospitalo-universitaire précisément dédié à l’oncologie, porté par Gustave Roussy avec une contribution très significative de CentraleSupélec.

Quid des ambitions de CentraleSupélec en 2023 en matière de préservation des souverainetés ?

Cette orientation assumée est plus inhabituelle au sein des écoles d’ingénieurs. Nous entendons contribuer à la souveraineté industrielle française en particulier en matière d’industrie de défense et de cybersécurité. CentraleSupélec s’affirme ainsi au service de l’Etat et des valeurs démocratiques et européennes que nous portons.

Comment doubler vos ressources propres d’ici 10 ans ?

Notre budget repose actuellement sur 50 millions d’euros de subvention pour charges de service public et 50 millions d’euros de ressources propres. L’objectif d’ici 2032 est de doubler nos ressources propres pour atteindre 100 millions d’euros grâce aux frais de scolarité des nouvelles formations initiales et continues que nous lançons, au travail de la Fondation – une campagne de levée de fonds 2021-2025 est en cours pour laquelle nous souhaitons lever 100 millions auprès des alumni et des entreprises – aux nombreuses entreprises qui soutiennent nos actions de formation et enfin, aux contrats de recherche qui sont en forte hausse (8,1 millions d’euros en 2018 contre 21,4 en 2022).

>>>> Envie d’aller plus loin sur CentraleSupélec en 2023 ? Découvrez le témoignage et les conseils de ce diplômé de l’école : Les satellites d’Intelsat vous emmènent un peu plus près des étoiles – Le New Space vous en met plein les yeux ? Rejoignez une entreprise pionnière des télécommunications devenue leader des services satellitaires. L’aventure spatiale commence dans les équipes de Bruno Fromont (CentraleSupélec 89, Grenoble INP – UGA 88, MIT 05), Chief Technology Officer chez Intelsat.

CentraleSupélec et sa communauté d’alumni : plus qu’un ADN, les deux faces d’une même pièce 

CentraleSupélec Alumni regroupe l’ensemble des diplômés de l’École Centrale Paris, de Supélec et de CentraleSupélec. L’association – qui fédère et anime une communauté de 55 000 alumni présents dans près de 80 pays (dont 75 % en France) – s’affirme comme une pierre angulaire de CentraleSupélec, dont elle accompagne étroitement le développement. Son président, Jean-Loïc Galle, dessine les contours d’une collaboration ambitieuse, loin d’avoir donné sa pleine mesure.

CentraleSupélec Alumni, c’est ?

Schématiquement, le rôle de CentraleSupélec Alumni s’orchestre autour de trois piliers majeurs. Tout d’abord, la solidarité, que l’association fait vivre quotidiennement au sein de sa communauté, que ce soit professionnellement ou sur un plan plus personnel. Le deuxième volet porte sur le support apporté aux orientations stratégiques de l’école, mais aussi auprès de ses étudiants qu’elle accompagne durant leur parcours académique et une fois diplômés (coaching, ateliers carrière, cycle leadership, gestion d’une CVthèque à disposition des recruteurs, stages…). Enfin, le troisième axe consiste à faire rayonner les initiatives des membres de l’association vis-à-vis du monde extérieur et plus précisément auprès de la sphère politique.

Quelles sont vos priorités en tant que président ?

Lors de ma nomination, il y a un an, j’ai souhaité façonner une raison d’être pour l’association autour de trois axes. Le premier concerne notre communauté. Je souhaite que l’association renforce encore son action auprès de ses alumni. Comment ? En mettant par exemple en place des Ambassadeurs CentraleSupélec dans une cinquantaine d’entreprises franco-européennes qui serviront de point d’entrée pour les diplômés de l’école désireux d’intégrer ces sociétés, en plus d’animer la communauté des alumni en interne. Parallèlement, nous allons mettre à disposition de nos membres une plateforme en ligne de formation continue gratuite ou à des tarifs extrêmement préférentiels qui leur permettra de se remettre à jour sur des sujets tels que la cybersécurité, la digitalisation, l’IA et le HSE, par exemple. Si les grands groupes sont déjà très bien dotés en la matière, ce n’est pas le cas de nombreuses startups, TPE et PME où les besoins sont croissants. Le deuxième axe s’articule quant à lui autour du rayonnement des sciences et, plus globalement, du monde scientifique. En ce sens, nous allons organiser les 1er et 2 décembre 2023 Les Rencontres CentraleSupélec. Durant ces journées, des anciens élèves vont animer des conférences sur des thèmes comme la santé, la qualité de vie, l’environnement, la souveraineté, qui font écho aux nouveaux objectifs stratégiques de l’école auxquels nous avons été associés. Ces temps forts seront accompagnés de tables rondes et de workshops entre alumni. Notre structure va également intensifier son implication dans les grands enjeux environnementaux et énergétiques de la planète qui sont les préoccupations principales du monde politico-économique et, de facto, des pensionnaires de CentraleSupélec. J’ai donc l’intention de mettre en place un ou deux think tanks d’alumni appelés à réaliser des publications portant sur la vision de l’association sur ces thématiques cruciales.

Votre action s’entend également sur le plan sociétal.

Effectivement. Nous voulons recréer un engouement pour l’ingénierie et les carrières scientifiques auprès des collégiens et lycéens et, notamment, auprès des jeunes femmes, qui ont tendance à se tourner vers la médecine. Au niveau du nouveau plan stratégique de l’école, l’attention portée à la santé est une piste parmi d’autres qui devrait porter ses fruits. La technologie et les sciences vont jouer un rôle de plus en plus important en matière de santé, à l’image de la robotique et de l’IA. Ce message doit donc être diffusé et compris dès le secondaire, car la société va avoir de plus en plus besoin d’ingénieurs travaillant main dans la main avec les médecins. La diversité doit aussi s’entendre au sens large. CentraleSupélec – qui a pour volonté de doubler son nombre annuel de diplômés d’ici 2032 – refuse cette vision élitiste de l’ingénierie et veut s’ouvrir à tous les viviers. Les milieux moins favorisés socialement ne manquent pas de talents et l’association doit faire le maximum pour qu’on puisse leur donner l’envie de se tourner vers les sciences. Dans la même veine, nos composantes internationales doivent faire rayonner l’association afin de convaincre davantage d’étudiants étrangers de rejoindre CentraleSupélec dans l’Hexagone.

Tout en haut de la pyramide siège l’État, l’interlocuteur privilégié par excellence. Comment intervenez-vous auprès du monde politique ?

Nous menons régulièrement des actions de communication auprès du gouvernement afin d’expliquer à nos élus l’absolue nécessité de décupler le nombre d’ingénieurs en France et de s’aligner sur les objectifs de nos écoles, dont l’Etat est un des financeurs principaux. Plus nous ferons entendre notre voix, plus cet objectif aura des chances d’aboutir.

La Fondation CentraleSupélec en 2023 joue aussi un rôle déterminant en matière de financement.

Nous travaillons main dans la main avec la Fondation avec laquelle nous sommes totalement en phase. Cette entité joue un rôle majeur pour CentraleSupélec et ses élèves sur le plan financier. Elle est notamment l’un des catalyseurs de la recherche au sein de l’école et déterminante dans l’octroi de bourses et de logements. Elle est également à l’origine de la viabilité financière d’un projet de création d’un possible nouveau campus dans Paris intra-muros, essentiellement pour les bachelors et, logiquement, plus attractif géographiquement pour les étudiants étrangers que le site de Paris-Saclay. Pour autant, son impact ne s’arrête pas là puisque sa valorisation de l’entrepreneuriat est très précieuse avec le lancement, il y a un an, de CS Venture. Ce fonds, fortement supporté par notre association, appuie en effet activement le financement de startups lancées par des membres de CentraleSupélec une fois le diplôme obtenu, ou un peu plus tard. J’ai d’ailleurs proposé que des alumni coachent ces projets en support business, réglementaire, opérationnel, technologique et méthodologique. A cet effet, je souhaite qu’une commission Mentoring recense tous les alumni intéressés, par type de métiers et de compétences, afin de faciliter la mise en relation entre les jeunes entrepreneurs et ces mentors.

Quid de l’organisation géographique de l’association ?

Le dynamisme de l’association ne peut pas dépendre uniquement de notre équipe de direction à Paris. Sa pleine mesure passera par une synergie de l’ensemble de nos composantes dans la diffusion de nos actions et de nos bonnes pratiques. Je parle ici de nos groupes régionaux, internationaux (prioritairement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Maroc où les alumni sont le plus présents), professionnels et, évidemment, les responsables de promotions et nos futurs ambassadeurs d’entreprises. Tout cet écosystème doit absolument renforcer ses liens.

CentraleSupélec en 2023 est le premier établissement français à intégrer le Top 20 mondial du Global University Employability Ranking, une fierté ?

En tant qu’alumni de l’Ecole Centrale Paris (ECP 82) et président de l’association, la très forte attractivité des jeunes diplômés de CentraleSupélec en France et à l’international est évidemment une grande fierté pour moi. Cette montée en puissance dans les classements internationaux – que ce soit en termes de recherche, d’enseignements ou d’employabilité – est le résultat de la stratégie et des superbes efforts déployés par l’école et ses directions successives. Autre point important, cette dernière a également su préserver son ADN dans ce formidable écosystème qu’est Paris-Saclay. Personnellement, je trouve que les ingénieurs CentraleSupélec ont une spécificité très appréciée des entreprises, à savoir un profil extrêmement équilibré entre maîtrise des sujets théoriques d’une part et pragmatisme et opérationnalité de l’autre. Cet aspect se retrouve particulièrement dans l’entreprenariat.

Quelques mots sur la nomination de Géraldine Fonty au poste de déléguée générale de l’association ?

Géraldine Fonty a un profil de très haut niveau avec une grande connaissance du monde de l’industrie, de l’entreprise, de l’ingénierie et de la gestion d’une communauté d’alumni. Elle va nous apporter sans aucun doute son dynamisme. Le nombre de candidatures de qualité que j’ai reçues pour ce poste démontre d’ailleurs la très belle aura dont bénéficient Centrale Supélec ainsi que notre association.

>>>> Envie d’aller plus loin sur CentraleSupélec en 2023 ? Découvrez le témoignage et les conseils de ce diplômé de l’école : Prenez des risques calculés au Crédit Agricole Brie Picardie – « Rejoignez une banque régionale qui fait confiance aux talents, les forme et les propulse au sommet ! » lance aux jeunes diplômés Claire Bussac (CentraleSupélec 97), Directrice des risques, de la conformité et Secrétaire Générale chez Crédit Agricole Brie Picardie.

CentraleSupélec en 2023 et Paris-Saclay, ça plaît !

65 000 étudiants dont 23 % d’internationaux, 9 000 chercheurs et enseignants-chercheurs, 17 Graduate Schools thématiques, une part de 13 % au sein de la recherche publique hexagonale selon les chiffres publiés par l’UVSQ… Paris-Saclay, première université de France, grandit à vitesse grand V. De son côté, CentraleSupélec – membre-fondateur de l’institution de Gif-sur-Yvette et coordinateur de la Graduate School Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes (SIS) – participe activement à la réussite de ce projet unique né par décret en novembre 2019.

Quoi de neuf à CentraleSupélec en 2023 ?
© Christophe PEUS 59

Issue de la volonté conjuguée d’universités, de grandes écoles et d’organismes de recherche, l’Université Paris-Saclay couvre les secteurs des Sciences et Ingénierie, des Sciences de la Vie et Santé, et des Sciences Humaines et Sociales. Sa politique scientifique associe étroitement recherche et innovation, et s’exprime à la fois en sciences fondamentales et en sciences appliquées pour répondre aux grands enjeux sociétaux. Du premier cycle au doctorat, en passant par des programmes de grandes écoles, cette dernière façonne ainsi méticuleusement la réussite et l’insertion professionnelle de ses pensionnaires appelés à affronter une société en pleine mutation, où l’esprit critique, l’agilité et la polyvalence sont fortement recherchés par les entreprises. Elle bénéficie en outre d’une position géographique favorisant à la fois sa visibilité planétaire et des liens étroits avec ses partenaires socio-économiques (grands groupes industriels, PME, startups, collectivités territoriales, associations…) Résultat, le cluster Paris-Saclay, véritable Silicon Valley à la française, s’invite désormais à la table du Top 10 des pôles d’innovation les plus importants du globe en incarnant le renouveau de l’industrie nationale et européenne. Le classement académique ARWU 2023, réalisé chaque année par l’université de Jiao Tong de Shanghai, atteste d’ailleurs de cette success story en positionnant l’Université Paris-Saclay dans le Top 20 mondial des universités les plus productives en matière de recherche. Parallèlement, celle-ci figure également dans le Top 20 en Mathématiques (16e) et en Physique & Astronomie (17e) selon le classement thématique QS 2023 dont l’évaluation se focalise sur 54 disciplines.

L’atout CentraleSupélec en 2023

En toute logique, la recherche s’impose comme la carte maîtresse de Paris-Saclay où CentraleSupélec coordonne l’une des 17 Graduate Schools. A savoir, la Graduate School Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes (SIS) qui demeure la plus importante numériquement. C’est d’ailleurs la principale implication de l’école dans la définition de la stratégie générale de l’Université. Celle-ci orchestre en effet un ensemble de mentions de masters et de programmes de formation, 4 écoles doctorales (EOBE, Interface, SMEMAG, STIC : 600 doctorants diplômés par an), 67 laboratoires et 2 800 chercheurs dans les domaines des sciences pour l’ingénieur et des sciences numériques associées, avec en point d’orgue plusieurs grandes thématiques  : matériaux, mécanique, génie civil, génie industriel, optique, électronique, télécommunications, génie électrique, robotique, mathématiques et numérique appliqués, calcul hautes performances, imagerie biomédicale, biotechnologies… Le but ? Explorer et développer les nouvelles façons de concevoir, fabriquer, utiliser et maintenir des systèmes contribuant à répondre par la recherche et l’innovation aux grands défis sociétaux préfigurant le monde de demain et garants des développements écologiques et économiques de nos sociétés. En ce sens, les équipes de recherche travaillent en lien étroit avec de nombreux secteurs d’activité comme l’aéronautique, le spatial, les transports terrestres, l’énergie et les industries de la microélectronique et des télécommunications. Ceci débouche de facto sur des collaborations nationales et internationales, ainsi que sur des chaires ou des équipes communes œuvrant dans des thématiques pluridisciplinaires.

Données clés du SIS

10 mentions de masters
600 étudiants en première année de master
1 000 étudiants en deuxième année de master
800 diplômés de master par an
25 % des diplômés de master poursuivent en thèse
Plus de 90 % de taux d’insertion professionnelle

>>>> Envie d’aller plus loin sur CentraleSupélec en 2023 ? Découvrez le témoignage et les conseils de ce diplômé de l’école : Le progrès pour l’humanité avec Hyundai Motor Company – Rejoindre une entreprise familiale qui vise le progrès pour l’humanité, avec toujours un coup d’avance technologique, c’est ce que vous propose Philippe Guérin-Boutaud (CentraleSupélec 87), SVP, Head of the Global Product Director Office de Hyundai Motor Company.

Make an impact à CentraleSupélec en 2023 !

En 2022, CentraleSupélec s’est classée au sixième rang du classement ChangeNOW/Les Echos START, qui valorise la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux des écoles, à côté des critères d’excellence traditionnels. L’école occupe notamment une première place au niveau académique et employabilité et une seconde place au niveau stratégie et exemplarité. Pour autant, Pascal Da Costa, son référent développement durable et transitions ne compte pas s’arrêter en si bon chemin en renforçant encore le green impact de l’institution. Explications.

L'impact, une marque de fabrique de CentraleSupélec en 2023
L’impact, une marque de fabrique de CentraleSupélec en 2023 – Crédit Unsplash

« Les problématiques mises en lumière par le classement ChangeNow sont encore relativement récentes. En ce sens, le fait que CentraleSupélec se place devant les établissements habituellement leaders dans les classements classiques est une très bonne chose. Nous sommes une très grande école d’ingénieurs en transition avec une démarche sincère et humble sur les avancées qu’elle propose. Cette sixième place démontre ainsi que nous avons encore une belle marge de progression devant nous » souligne d’entrée Pascal Da Costa. En cohérence avec les objectifs de son plan stratégique 2022-2032, CentraleSupelec et l’ensemble de son écosystème mettent donc les bouchées doubles afin d’arborer toujours plus de vert. Dans les faits, une commission interne et plusieurs groupes de travail propres aux laboratoires impliqués, intégrant élèves et enseignants-chercheurs, appliquent cette feuille de route climatique (l’école est accompagnée par Greenly) en accord avec les 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU (ODD). Mais ce n’est pas tout, les Écoles Centrale de France œuvrent également main dans la main pour élaborer des actions structurantes à impact.

Le Label DD&RS : une reconnaissance essentielle pour CentraleSupélec en 2023

Et comme souvent le travail paie puisque l’école a reçu début 2023 le label DD&RS pour une durée de quatre ans. Ce dernier reconnaît la pertinence et l’impact des actions déployées dans le cadre de sa démarche stratégique de transition écologique et sociale en s’appuyant sur un référentiel national commun à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. « Cette reconnaissance de l’Etat et de nos pairs est extrêmement importante » poursuit le professeur. « Pourquoi ? Car elle vient valider une politique très efficace, où nous sommes un peu précurseurs. Peu d’établissements sont encore labellisés puisque cette distinction est très exigeante. Depuis trois ans, CentraleSupélec se dote en effet de plans d’action annuels de performance sur le développement durable en matière d’enseignements, de recherche et également en termes d’infrastructures sur les campus de Paris-Saclay, de Rennes et de Metz sur lesquels nous visons un objectif Net Zéro en 2050. »

50 heures de cours obligatoires en formation initiale dédiées à la transition

En toute logique, l’école monte en puissance sur les cours communs portant sur la transition. « Nous allons atteindre les 50 heures de cours obligatoires dédiées au climat, à la biodiversité et aux ressources durant la formation initiale. Auxquelles s’ajoute un travail de fond en troisième année où nous sommes accompagnés par BL Évolution, un groupe d’experts alumni. Notre objectif est également de décliner ces offres de cours dans nos autres formations (formation continue, masters, futurs bachelors…) à travers des sciences exactes, sciences humaines et sciences de l’ingénieur tout à fait complémentaires pour offrir à nos pensionnaires une vision à 360 degrés. Le but ? Qu’ils intègrent et appréhendent les défis du développement durable à la bonne échelle dans leurs secteurs et métiers respectifs. Et cela, en les dotant des connaissances, des capacités de questionnement et d’initiatives idoines » précise Pascal Da Costa. Néanmoins, cette mutation ne se fera pas sans une structuration constante en interne. Se pose en effet la formation et le recrutement de nouveaux enseignants-chercheurs, mais aussi la création de chaires et le lancement de nouveaux partenariats sur des critères RSE. Et cela, en gardant toujours en ligne de mire cette volonté de fournir des solutions techniques pensées dans leur globalité aux entreprises qui ont érigé les défis de la transition au rang de priorité absolue.

Chiffres clés de l’impact à CentraleSupélec en 2023

Environ 50 référents et délégués DD&RS
Environ 150 chercheurs impliqués
4 ODD phares du centre de recherche : Énergie propre, Santé et Bien-être, Industrie et Innovation, Villes et Communautés
10 laboratoires, 5 chaires de recherche, 18 partenaires académiques et industriels

>>>> Envie d’aller plus loin sur CentraleSupélec en 2023 ? Découvrez le témoignage et les conseils de ce diplômé de l’école : À travers les Réseaux de RATP Group : un itinéraire successful – Mise en concurrence, management, exploitation ferroviaire, maintenance, une carrière à la RATP Group s’écrit sur le long cours. Bien plus qu’un top manager, Bruno Dumontet (CentraleSupélec 00), Directeur de la Business Unit TRAMWAY, est surtout un passionné de la transmission. Suivez ses conseils !

CentraleSupélec en 2023 : vers le diplôme d’ingénieur et au-delà

Si CentraleSupélec est reconnue pour sa formation d’ingénieur généraliste à la française, l’école diversifie ses programmes et ses partenariats à l’international pour s’adresser à de nouveaux publics et à de nouvelles thématiques. Franck Richecoeur, le directeur des études des formations Masters et Bachelors, nous en dit plus.

Pionnière depuis vingt ans dans le développement de formations d’ingénieurs à l’international, CentraleSupélec a mis en place un réseau de mobilité très performant pour ses étudiants. « Toutefois, cette politique doit désormais trouver un second souffle » tempère Franck Richecoeur. « Pourquoi ? Car une fois que l’école a atteint le quota de places disponibles dans ses universités partenaires, continuer à augmenter l’offre par rapport à la demande perd en intérêt. Nous cherchons donc à aller vers plus de qualitatif dans nos collaborations. » En ce sens, CentraleSupélec met l’accent en 2023 sur deux nouvelles formations internationales en ingénierie au niveau post-bac en quatre ans et en full english. Mais aussi sur des MSc particulièrement innovants, à l’image du Master of Science & Technology Space Business Strategy qui vise à former les créateurs des nouveaux business liés au spatial. Focus sur trois programmes particulièrement porteurs de sens et d’innovation.

Le Bachelor en Intelligence Artificielle, Sciences des Données et du Management

Forte du succès du Master in Data Sciences & Business Analytics développé avec l’ESSEC (classé en moyenne N°3 mondial derrière le MIT et l’University of California), CentraleSupélec renouvelle l’essai avec la business school parisienne pour lancer ce nouveau programme hybride et innovant sanctionné par un seul diplôme co-délivré par les deux établissements. La taille de la première promotion sera de 50 étudiants avec l’objectif de constituer une cohorte composée de 60 à 65 % d’étudiants internationaux. « Ce petit frère du MSc est parfait pour des profils post-bac qui veulent se former aux techniques d’analyse de données, d’intelligence artificielle et de management. Les entreprises ont vraiment besoin de ces profils d’un niveau bachelor qui ont beaucoup manipulé la data, qui ont les bases en mathématiques, en informatique, en gestion et qui sont rapidement opérationnels » explique l’intéressé. De quoi les accompagner de façon responsable et durable dans leur développement et dans les transitions auxquelles elles font face aujourd’hui.

Le Bachelor of Global Engineering

Dans la même veine, l’école s’est associée avec l’Université québécoise McGill autour du Bachelor of Global Engineering. Les deux institutions repensent ainsi la formation internationale en ingénierie pour répondre aux transitions et enjeux du XXIe siècle. La première promotion comprend 100 étudiants, dont 42 % de filles et 25 % de non Français et non Canadiens. « L’enjeu ici est de s’adresser aux lycéens qui souhaitent étudier l’ingénierie sans passer par la case prépa et surtout, qui souhaitent partir à l’étranger car possédant une forte culture internationale. Mais aussi créer quelque chose de novateur à CentraleSupélec » souligne Franck Richecoeur. « À savoir, un bachelor comprenant deux années sur le campus de Paris-Saclay pour construire un socle scientifique généraliste solide et large, très innovant pour l’Amérique du Nord, puis deux années de spécialisation en ingénierie à l’Université McGill de Montréal. »

Le Master of Science & Technology Space Business Strategy

« Lancé également en 2023, ce MSC est un réel exemple de ce qu’apporte Paris-Saclay. Nous proposons d’allier la technicité du spatial dans les technologies embarquées promue par le laboratoire LATMOS de l’UVSQ, l’expertise sur le droit du spatial de la Faculté de Droit Jean Monnet de l’Université Paris-Saclay ainsi que l’incubateur et les formations entrepreneuriales à CentraleSupélec » rappelle le professeur. Et d’ajouter, « l’objectif ici est de mêler des compétences qui, jusque-là, n’étaient proposées dans aucune formation. Et cela, à destination de candidats (10 étudiants pour la promo 2023) qui ont envie d’entreprendre dans le spatial et qui rencontrent des freins juridiques, technologiques ou méthodologiques en entrepreneuriat entravant leurs projets. En ce sens, les partenariats mis en place pour ce MSc sont orientés sur des PME et des startups destinées à se pérenniser en Europe et majoritairement situées dans les pays membres de l’ESA (European Space Agency) afin de maintenir une souveraineté continentale. »

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A CentraleSupélec et partout dans le monde

200 universités partenaires dans plus de 50 pays, 80 accords de double diplôme, 5 accords de double diplôme alterné et 480 étudiants qui partent en séjour académique chaque année à l’étranger. C’est un fait, CentraleSupélec rayonne à l’international. Concernant son attractivité, l’école compte 26 % d’étudiants internationaux dans ses rangs mais compte bien franchir la barre des 40 % en 2032. On fait le point sur la stratégie internationale de CentraleSupélec en 2023.

Concrètement, CentraleSupélec est le premier établissement français à intégrer le Top 20 mondial du Global University Employability Ranking 2022. Un classement mondial des universités en fonction de l’employabilité de leurs diplômés et dont les résultats sont publiés par le Times Higher Education. 18e mondiale en 2022 (soit + 4 places par rapport à 2021), l’école occupe ainsi la première place des huit établissements français représentés. Ce n’est donc pas un hasard si plus de 20 % des diplômés de CentraleSupélec débutent leur carrière à l’étranger avec des destinations préférentielles comme les Etats-Unis, le Brésil, le Royaume-Uni, la Suisse ou encore la Chine, comme le confirme son enquête premier emploi 2022.

CentraleSupélec en 2023 : le Top 5 des destinations à l’international pour les départs en double diplôme

1. États-Unis (Columbia, Stanford, Berkeley, MIT…)
2. Royaume-Uni (Cambridge, Imperial, London School of Economics…)
3. Italie (Politecnico di Milano)
4. Suisse (EPF Lausanne, ETH Zurich)
5. Suède (KTH)
Sur les dernières années, le Danemark, le Canada et Singapour entrent parfois dans le Top 5. Dans le même temps, les Etats-Unis et le Royaume-Uni occupent systématiquement les deux premières places.

L'international a toujours le vent en poupe chez les étudiants et diplômés de CentraleSupélec en 2023
Crédit Unsplash

Objectif 40 % d’étudiants internationaux en 2032

Pour autant, cette employabilité mondiale va de pair avec les ambitions de CentraleSupélec d’accueillir plus de 40 % d’étudiants internationaux en 2032. Un objectif qui passe par le lancement de nouvelles formations bien plus visibles à l’international. L’école capitalise ainsi sur son enseignement d’ingénieur généraliste et adaptable en cherchant à valoriser davantage la marque CentraleSupélec à l’étranger dans le cadre de doubles diplômes.  C’est le cas du Bachelor of Global Engineering, fruit du partenariat entre CentraleSupélec et l’Université McGill de Montréal qui a débuté en septembre en post-bac.

Capitaliser sur des cultures d’ingénierie complémentaires

Témoin de cette mue, Yann Thanwerdas, enseignant de mathématiques au sein de ce bachelor, explique que cette approche déductive aiguisée en tronc commun séduit énormément McGill. Pourquoi ? Car les étudiants nord-américains se spécialisent beaucoup plus tôt (filières d’excellence en génie mécanique, électrique, civil, chimique, etc.) et s’attardent beaucoup moins sur cette approche française des systèmes complexes. En ce sens, les cours de mathématiques et de physique permettront notamment de définir un langage commun aux filières de génie, générant ainsi des ponts entre elles. Les approches généralistes et spécialistes sont donc très complémentaires.

Une stratégie plus innovante des échanges internationaux pour CentraleSupélec en 2023

Par ailleurs, si CentraleSupélec maîtrisait les échanges d’étudiants avec un suivi réciproque partiel du cursus ingénieur et affinait sa maîtrise des écoles offshore (Chine, Inde, Maroc), l’école cherche désormais à travailler différemment avec les universités étrangères. Pour Yann Thanwerdas, CentraleSupélec a créé avec McGill une sorte de laboratoire pédagogique international. Les deux institutions recrutent ensemble, évaluent ensemble et diplôment ensemble avec un seul programme plus ambitieux comprenant deux années à Paris-Saclay et deux autres au Canada. 

Un gain d’expérience à tous les niveaux

Cerise sur le gâteau, CentraleSupélec profite du savoir-faire d’une université beaucoup plus importante en termes de force de frappe financière et logistique (marketing, communication, réseaux type high schools et équivalents, attribution de bourses échelonnées…) afin d’attirer les meilleurs étudiants étrangers avec un modèle de sélection qui leur est familier. Autre point important, le Bachelor of Global Engineering leur réserve deux tiers de ses places, à l’image du Bachelor en Intelligence Artificielle, Sciences des Données et du Management co-construit avec l’ESSEC. En multipliant ce type de partenariats (BSc, MSc, voies doctorantes), CentraleSupélec met ainsi tout en œuvre pour renforcer son vivier international et, de facto, sa place au sein du Global University Employability Ranking.

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CentraleSupélec en 2023 : les diplômés sont les chouchous des recruteurs !

Outre son rayonnement important à l’international, l’employabilité record des diplômés de CentraleSupélec se manifeste aussi massivement dans l’Hexagone. Guy Delcroix, responsable carrière à CentraleSupélec Alumni, analyse et relativise les subtilités qui animent les débuts professionnels des jeunes talents de CentraleSupélec en 2023.

Les diplômés de CentraleSupélec en 2023 sont déjà les chouchous des recruteurs ! Crédit Unsplash

Les chiffres de l’enquête premier emploi de CentraleSupélec portant sur les promotions 2019, 2020 et 2021 parlent d’eux-mêmes. 80,9 % des diplômés sont en effet recrutés avant l’obtention du diplôme et 99,8 % six mois après la diplomation. Le tout avec un pourcentage global de satisfaction de l’emploi de 88,6 %, sachant que près de 25 % d’entre eux se confrontent au quotidien aux enjeux de la RSE. Leur insertion sur le marché du travail est donc éclair. « Cette enquête s’inscrit dans une forme de continuité et reflète bien le besoin en ingénierie abyssal des entreprises qui piochent abondamment dans le vivier de CentraleSupélec. Cette demande concerne également nos ingénieurs expérimentés, y compris les seniors qui arrivent à se réinsérer en moins de neuf mois en moyenne » explique Guy Delcroix.

Une disparité femmes-hommes qui se résorbe tardivement

Dans les faits, l’enquête atteste d’une augmentation sur trois ans de 11,9 % du salaire annuel des diplômés (pour tous les pays et primes comprises). La promotion 2021 débute ainsi à 54 060 euros, quand celle de 2019 culmine désormais à 60 489 euros. Malheureusement, cette progression dénote toujours d’une disparité entre hommes et femmes : 54 626 euros vs 51 114 euros à l’embauche, avec un resserrement constaté au bout de trois ans : 60 888 euros vs 58 980 euros. « Depuis 10 ans, j’analyse l’enquête IESF qui s’appuie sur son Comité Observatoire des ingénieurs et des scientifiques de France. Sur les 50 000 réponses recueillies, nous recevons celles qui correspondent à Centrale, Supélec et CentraleSupélec. Et je constate que cet écart se creuse profondément entre 30 et 40 ans – en partie en raison de la maternité – et se résorbe vers la fin de carrière, où le rapport de force peut même s’inverser avec de très belles carrières féminines à la clé » précise Guy Delcroix.

Le consulting plébiscité comme rampe de lancement pour les CentraleSupélec en 2023

En ce qui concerne la répartition selon les secteurs d’activités (34,3 % en TGE, 29,1 % en ETI, 28,8 % en PME et 7,8 % en micro-entreprises) le consulting ressort assez largement puisqu’il attire 37 % des diplômés. « Ce chiffre m’étonne toujours souligne-t-il, mais il correspond à une volonté de ces talents de ne pas s’exposer trop tôt en trouvant dans le conseil des missions variées qui leur permettront d’y voir plus clair au bout de quelques années. » Suivent ensuite les activités informatiques et services d’information (17 %), les activités financières et d’assurance (8,6 %) ou encore l’énergie (6,4 %). Guy Delcroix note toutefois que « l’enquête 2023 du G16 Careers (qui regroupe les associations de diplômés des plus grandes écoles d’ingénieurs et de management de France) met en évidence que 33 % des sondés souhaitent acquérir des compétences tout en se développant personnellement. »

Huit diplômés sur dix débutent leur carrière en France

Quant à la répartition géographique des diplômés, si 20,1 % épousent immédiatement la voie de l’international, 79,9 % choisissent plutôt l’Hexagone, signe que la formation d’ingénieur généraliste et adaptable de l’école séduit énormément les entreprises nationales. Sans grande surprise, le bassin d’emplois francilien étouffe largement les recrutements en régions : 69,6 % vs 10,3 %. « Pour autant, l’enquête IESF démontre que ce gouffre se résorbe progressivement puisque plus de 50 % des ingénieurs sollicités travaillent en province après 10 ans d’activité. Des villes comme Lyon, Marseille, Bordeaux ou Nantes séduisent de plus en plus » tempère Guy Delcroix.

Les jeunes ingénieurs en quête de nouvelles modalités de travail

Selon le G16 Careers, 31 % des jeunes diplômés plébiscitent la flexibilité du travail avec un taux de conversion en entreprise de 59 %. Parallèlement, 26 % se prononcent en faveur d’une semaine de travail sur quatre jours avec une rémunération complète. Toutefois, cet aménagement n’est pas encore accepté par les entreprises qui ne convertissent l’essai qu’à hauteur de 6 %. Viennent ensuite une volonté de choisir chaque jour le lieu d’exercice de l’activité (21 % / 45 %), puis le nombre de jours travaillés avec une rémunération proratisée (13 % / 14 %).

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Objectif 30/30 : l’ambition affirmée par CentraleSupélec en 2023

Lancé au mois d’avril, le Centre des diversités et de l’inclusion doit permettre à CentraleSupélec d’atteindre 30 % de femmes et 30 % de boursiers sur l’ensemble de ses diplômes d’ici 2030. Olivier de Lapparent, son directeur, présente les leviers que l’école actionnent pour réussir son pari.

La diversité est un objectif stratégique pour CentraleSupélec en 2023
La diversité et l’inclusion sont des objectifs résolument stratégiques pour CentraleSupélec en 2023 – Crédit Unpslash

« Augmenter la diversité de ses élèves constitue aujourd’hui une impérieuse nécessité afin d’éviter que l’école ne se resserre sur elle-même et perde de sa pertinence auprès des étudiants, des entreprises et de la société en générale » explique d’entrée Olivier de Lapparent.

Résoudre l’équation à la racine

Et pour cause, alors que les filles et les élèves issus de milieux défavorisés restent sous-représentés dans les filières de sciences dures (et d’ingénieurs en particulier), CentraleSupélec est déterminée à réduire cette fracturation sociale et de genre en menant, dès le collège, une vaste action de sensibilisation pour augmenter le vivier de ses recrutements. « Les actions portées par le centre se comprennent à toutes les étapes des études : dès la troisième et la seconde – où se joue notamment l’orientation vers des choix ou non de matières scientifiques – en première et en terminale, mais aussi entre la terminale et les études supérieures, durant la licence ou la CPGE, au moment des concours et durant la scolarité à CentraleSupélec. »

Toucher 50 000 à 60 000 jeunes chaque année

Une politique que les élèves de CentraleSupélec (et plusieurs associations telles que Oser, Çapèse et Espérance en Béton) appliquent en promouvant dans les établissements du secondaire l’égalité des chances, l’inclusion et la lutte contre l’auto-censure vis-à-vis des sciences de l’ingénieur en présentant des programmes adaptés. Mais aussi en mettant le focus sur l’existence d’aides financières, rendant le pari de l’ingénierie beaucoup plus palpable pour tous. Si l’expérience sur le terrain est très efficace, Olivier de Lapparent précise que l’école joue également sur le levier digital pour booster son opération sensibilisation. « C’est le cas du partenariat noué avec Acadomia permettant notamment aux jeunes filles et boursiers de troisième, seconde et première d’envisager plus concrètement leurs futures études supérieures. Et cela, en leur proposant durant les vacances de la Toussaint un stage Sciences et climat de 10 heures, via des cours en ligne de maths, physique et SVT, durant lequel nos élèves interviendront aussi pour évoquer leurs parcours avec ces jeunes. » Par ailleurs, l’école compte pousser la carte du numérique encore plus loin en faisant appel, le cas échéant, à des partenaires et influenceurs sur les réseaux sociaux.

« Augmenter la diversité et l’inclusion de nos élèves, c’est éviter que l’école ne se resserre sur elle-même »

Muscler son son jeu : l’objectif de CentraleSupélec en 2023 !

« Grâce au don exemplaire qu’un mécène alumni a fait à la Fondation CentraleSupélec, nous avons désormais les moyens de constituer une équipe dédiée. Nous allons passer à quatre en 2023 puis à cinq en 2024 » confirme-t-il. Et d’ajouter, « nous ne pourrons pas réussir tout seuls. En conséquence, nous allons former 125 membres de l’école (enseignants, personnels administratifs et élèves) à la Fresque de la Diversité. Parallèlement, nous devons travailler main dans la main avec des partenaires publics-privés et associatifs, tout en développant cet écosystème au sein de Paris-Saclay. »

>>>> Le saviez-vous ? 250 000 euros de bourses de vie sont attribués aux étudiants de CentraleSupélec en 2023

Des actions aussi riches que variées

La diversité et l’inclusion sont des axes essentiels sur lesquels CentraleSupélec est engagée depuis plusieurs années : soutien aux associations d’élèves qui portent ce sujet, mentorat élèves/alumni, accueil et accompagnement des élèves en situation de handicap, etc. En termes d’information et d’orientation, l’école s’appuie aussi sur des réussites telles que le Summer Camp, dont la troisième édition a regroupé en juillet 150 élèves (dont ½ boursiers et ½ filles) issus de classes de seconde.

Quid des aides pour les boursiers CentraleSupélec en 2023 ?

Un hébergement gratuit pour certains boursiers aux oraux du concours universitaire et CPGE.
Une bourse de vie systématique pour la moitié des boursiers de l’école en 1è année et en 2e année.
Un financement à 100 % du week-end d’intégration, moment fort d’inclusion pour les nouveaux élèves, pour la moitié des boursiers de l’école.
Un engagement obligatoire de chaque élève dédié à ce sujet pour valider son diplôme.
La Fondation aide aussi près de 200 élèves tout au long de leur scolarité sous différentes formes (bourses sur critères sociaux, bourses d’excellence, cautionnements de prêts et prêts d’ordinateurs).

>>>> Envie d’aller plus loin sur CentraleSupélec en 2023 ? Découvrez le témoignage et les conseils de ce diplômé de l’école

Diversité et inclusion : CentraleSupélec sur la bonne voie

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en physique et physique appliquée de CentraleSupélec, Gaëlle Vitali-Derrien, doctorante au sein du laboratoire SPMS, revient sur la prise en charge de son handicap invisible et de son parcours boursier par l’institution, mais aussi sur la féminisation de la filière.

Comment votre handicap a-t-il été pris en charge aux concours ainsi qu’à CentraleSupélec ?

En 2016, les concours d’écoles d’ingénieurs se sont bien passés même si dans mon cas le seul aménagement dont je pouvais bénéficier était le 1⁄3 temps. Techniquement, cette marge supplémentaire accordée pour terminer de longues épreuves était plutôt un désavantage car ma myopathie engendre beaucoup de fatigue. J’y ai donc renoncé. En ce sens, je pense que de nouveaux aménagements devraient voir le jour durant les concours pour adapter ces temps forts cruciaux à d’autres types de handicaps. A contrario, à CentraleSupélec, j’ai été comprise et très bien accompagnée durant tout mon cursus. J’insiste particulièrement sur l’action du référent handicap qu’il est possible de consulter au moins une fois par an et dont la porte est ouverte dès que j’ai des questions. Ce dernier est également un fil conducteur particulièrement utile au sein de l’école. Cela m’a permis d’avoir accès à des événements d’ouvertures sociales, à l’image de la Course croisière EDHEC à laquelle j’ai participée en tant que membre handi’ d’un équipage. Parallèlement, deux problèmes importants se sont posés durant ces quatre années : mes absences régulières, d’une part, où l’école m’a laissé cette flexibilité pour me soigner, mais aussi mes expériences à l’étranger où le suivi de mon traitement a été beaucoup plus difficile. Durant cette période de mobilité internationale, CentraleSupélec m’a également accordé des aménagements essentiels.

Quel regard portez-vous sur la lente féminisation en ingénierie ?

Dès la plus tendre enfance, j’ai toujours voulu être scientifique. Épouser la voie de l’ingénierie était donc logique pour moi. J’ai suivi une trajectoire linéaire avec un Bac S, une prépa PCSI et le passage des concours qui a abouti à mon entrée à CentraleSupélec, sans jamais me poser de question sur la légitimité liée à mon genre. A mon arrivée à Paris-Saclay, je me suis rendu compte que mon profil était atypique de par mon handicap et mon statut de boursière (où l’accompagnement de l’équipe administrative pour son obtention a été excellent). Mais aussi par le faible taux d’étudiantes au sein de l’école (19 % en cycle ingénieur). A titre d’exemple, dans tous les clubs auxquels j’ai adhéré, j’ai toujours été la seule fille de ma promotion. C’est en partie dû à l’autocensure que j’ai ressentie dès le secondaire, parmi mes amies qui ne se sentaient pas capables de pouvoir réussir en filière scientifique. Certaines disaient même : « cela fait partie de moi d’être nulle en maths et en physique. » C’est absurde car il n’y a pas de prédispositions en la matière ! Résultat, en filière S, la plupart prenaient une spécialité SVT. Par la suite, au sein de ma prépa PCSI, nous étions 15 filles sur une classe de 45 en 1e année, et nous n’étions plus que 5 en 2e année en physique et science de l’ingénieur.

« L’ingénierie est à la portée de toutes si on y met les ingrédients »

Selon moi, les jeunes femmes doivent essayer de s’intéresser à tout, y compris aux mathématiques et à la physique le plus tôt possible, car elles en ont les capacités. Inutile donc de se dévaloriser alors que le chemin de l’enseignement ne fait que débuter et que les portes de l’ingénierie sont grandes ouvertes aux jeunes filles !

La liste des fiertés de CentraleSupélec en 2023

Institution internationalement reconnue pour son enseignement et sa recherche, CentraleSupélec multiplie naturellement les talents au sein de sa communauté. Focus sur quelques pépites qui se sont démarquées ces derniers mois.

Alexandra Augusty, Céline Recio, Paul Sabouret. Ces trois élèves de la mention Supply Chain & Operations Management (SCOM) de CentraleSupélec ont remporté cette année le Michelin Challenge Innovation (MCI).

Le MCI est un challenge étudiant qui rassemble plusieurs écoles d’ingénieurs et de commerce pour travailler sur des thématiques industrielles proposées par des ingénieurs experts Michelin. Cette année, l’équipe CAP de la mention SCOM a ainsi planché sur la gestion de la fin de vie des produits d’Air Captif – société du groupe Michelin – la gestion du cycle de l’eau au sein des usines de l’entreprise clermontoise dans le contexte du changement climatique ou encore sur la conception d’une stratégie de croissance pour WATEA, société de gestion de flottes de véhicules électriques. Lors de cette finale, l’équipe Cap a su convaincre le jury avec sa solution originale de réutilisation des tissus en fin de vie des produits Air Captif. Comment ? En proposant de réaliser, à partir de ces tissus, deux produits qu’ils sont parvenus à prototyper eux-mêmes : la CAP’à pluie, une cape en polyuréthane, et la Par’CAP, une veste en polyester 600D, tirant le meilleur parti des propriétés techniques des matériaux à réutiliser.

Emily Little, doctorante du laboratoire de Génie industriel de CentraleSupélec, a reçu en janvier 2023 le prix de thèse de l’association Thinks Smartgrids pour ses recherches sur l’emploi des smartgrids et de la transition énergétique.

Chaque année, Think Smartgrids remet un prix de thèse à de jeunes chercheurs dont les travaux se sont distingués par leur qualité et leur contribution aux smart grids et à la transition énergétique. Les thèses récompensées cette année proposent notamment des solutions concrètes aux nouveaux défis auxquels sont confrontés les gestionnaires de réseaux dans le cadre de la transition énergétique, avec des systèmes toujours plus complexes et moins prévisibles, du fait de la part croissante des énergies renouvelables dans le mix électrique et de l’essor de nouveaux usages de l’électricité. Le prix féminin a été remis à Emily Little pour sa thèse portant sur l’avenir de la gestion de la capacité d’interconnexion transfrontalière en Europe. L’intéressée a d’ailleurs été recrutée chez le gestionnaire de réseau RTE qui utilise déjà les apports de ses travaux.

Ange Blanchard, également doctorant au sein du laboratoire de Génie industriel de CentraleSupélec, a reçu le prix du meilleur article étudiant lors de la dernière conférence internationale Sustainability, Environment, and Social Transition in Economics and Finance.

La conférence internationale de décembre 2022 sur la durabilité, l’environnement et la transition sociale en économie et finance (SESTEF) – organisée conjointement par Audencia, University of Southampton, University Paris-Saclay, Telfer School of Management (Université d’Ottawa) & Paris School of Business avec le soutien de Gaia (Audencia Business School) & Center of Research for Energy and Climate Change (Paris School of Business) – a eu lieu en décembre dernier à Paris. Elle vise à fournir aux universitaires, aux décideurs politiques et aux praticiens un forum précieux pour la discussion et l’analyse critique des questions et défis majeurs liés à l’énergie, l’environnement, la durabilité, la transition sociale, l’économie et la finance. A cette occasion, Ange Blanchard a brillé en recevant le prix du meilleur article étudiant. Ce dernier a été récompensé pour ses travaux sur l’optimisation de la distribution des énergies et la complémentarité avec le nucléaire.

Le laboratoire de Génie industriel de CentraleSupélec a décidément le vent en poupe puisqu’une autre de ses pensionnaires, Camille Mégy, a été primée en novembre 2022 deuxième meilleur article étudiant en économie d’énergie par l’UE.

L’Association des Économistes de l’Énergie est une institution réunissant les économistes de l’énergie, qu’ils appartiennent aux entreprises productrices ou transformatrices, aux différents secteurs de consommation, aux administrations, au milieu de l’enseignement, aux instituts de recherche, ou encore aux sociétés de conseil. Rédigé avec Olivier Massol (chercheur associé au Laboratoire de Génie Industriel de CentraleSupélec), l’article de Camille Mégy s’intitule : Market Power in Power-to-gas and Related Markets ? Preliminary Insights for the Upcoming Interrelated Power, Gas, and Hydrogen Industries. Ce dernier porte sur l’implication de l’ajout du power-to-gas dans les systèmes énergétiques. Techniquement, cette technologie permet de produire de l’hydrogène à partir d’électricité renouvelable.

Raphaël Liégeois a été choisi par l’Agence Spatiale Européenne pour faire partie de la promotion 2022 des astronautes européens.

Cet ingénieur CentraleSupélec (promo 2010) fait partie de la nouvelle promotion d’astronautes de l’ESA, dévoilée le 23 novembre 2022 à Paris, à l’issue du Conseil ministériel de l’institution qui réunit les ministres chargés de l’espace des 22 États membres. Avant de poser ses valises à la célèbre Agence Spatiale Européenne, Raphaël Liégeois a accompli un parcours académique et scientifique qui parle de lui-même… Un véritable crack qui en fait l’une des plus grandes fiertés de l’école !

Patrick Perré, directeur de la Chaire de Biotechnologie de CentraleSupélec et Pedro Augusto, son adjoint. Ces chercheurs ont été distingués parmi les plus influents du monde.

La liste réalisée par l’éditeur scientifique, Elsevier, recense les 2 % de chercheurs les plus impactants dans différents domaines, en tenant compte de nombreux indicateurs bibliométriques. Une performance remarquable.

Trois projets lauréats de la troisième vague du programme 2022 Proof of concept de l’European Research Council (ERC) ont été portés par des chercheurs et enseignants-chercheurs de l’Université Paris-Saclay.

Michel Beaudouin-Lafon, professeur des universités à la Faculté des sciences de l’Université Paris-Saclay et directeur-adjoint du Laboratoire interdisciplinaire des sciences du numérique (LISN – Université Paris-Saclay, CNRS, CentraleSupélec, Inria), a reçu une bourse ERC Proof of concept pour son projet Onepub, une édition collaborative à source unique. Ce dernier est spécialiste de l’interaction humain-machine (IHM).

Manuel Bibes, directeur de recherche CNRS au sein de l’unité mixte de physique CNRS/Thales, associée à l’Université Paris-Saclay, a lui aussi été récompensé pour son projet Uplift. Celui-ci met en évidence des dispositifs logiques en mémoire à très faible puissance basés sur des gaz d’électrons bidimensionnels ferroélectriques. L’intéressé est un spécialiste reconnu des oxydes de métaux appliqués à la spintronique.

Frédéric Dias du Centre Borelli (Université Paris-Saclay, CNRS, ENS Paris-Saclay) a également reçu une bourse ERC Proof of concept pour son projet Realtimesea. Son but ? Mesurer en temps réel des vagues océaniques à l’aide de bouées connectées et de stations mobiles. Et cela, afin de prédire les risques de vagues déferlantes catastrophiques d’un point de vue humain et matériel.

Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre d’Horizon Europe, programme-cadre de recherche et d’innovation 2021-2027 de l’Union européenne. Les lauréats vont recevoir une allocation forfaitaire de 150 000 euros, qui peut être utilisée par exemple pour explorer des opportunités commerciales, préparer des demandes de brevet ou vérifier la viabilité pratique de concepts scientifiques.

Une sensibilisation à la recherche multifacette à CentraleSupélec en 2023

Alors que la qualité et l’exigence du parcours recherche de CentraleSupélec sont souvent plébiscitées par sa capacité à attirer des talents déterminés à réussir dans cette voie dès la prépa, l’école d’ingénieurs propose également d’autres spécificités et temps-forts qui sèmeront progressivement la graine de la recherche dans l’esprit de ses pensionnaires. Explications avec Paul-Henry Cournède, le directeur de la recherche de l’institution.

Quels sont les dispositifs pour promouvoir la recherche à CentraleSupélec en 2023 ? – Crédit Unsplash

La journée Vive la recherche

En septembre, peu après la rentrée, CentraleSupélec met en place une journée de sensibilisation à la recherche à destination de l’ensemble des élèves de 1ère année sur le campus de Paris-Saclay. Lors de celle-ci, un orateur prestigieux présente ses travaux de manière vulgarisée et les laboratoires de l’école se présentent aux élèves lors d’un forum. Cette initiative donne ainsi un premier contact avec la recherche de l’école à travers ses laboratoires, ses chaires, ses professeurs et ses doctorants. De quoi développer des vocations.

Le parcours recherche

40 à 50 d’entre eux épouseront le parcours recherche de la 1ère à la 3e année, en immersion dans un laboratoire. Dans les faits, chaque élève réalise un projet ambitieux, progressif et en situation professionnelle réelle sous la direction d’un chercheur, référent scientifique. Ce parcours se veut très complet en termes de développement, d’acquisition de savoir-faire métiers et de connaissances scientifiques larges et spécifiques, afin d’atteindre en fin de cursus un niveau de compétences équivalent à une fin de 1è année de doctorat.

La valeur ajoutée des enseignants-chercheurs

Il est important de noter que les élèves qui n’ont pas opté pour le parcours recherche ont accès à des cours qui, pour la plupart, sont dispensés par des enseignants-chercheurs. Ceux-ci en profitent pour évoquer leurs travaux, offrant de facto aux étudiants des points d’entrée vers les 18 laboratoires de l’école qui leur permettront de requérir des retours d’expérience cruciaux auprès de 580 doctorants ou encore, d’obtenir un stage. Cette spécificité permet de maintenir continuellement cette interconnexion avec la recherche made in CentraleSupélec.

Les pôles projets, une autre voie vers la recherche à CentraleSupélec en 2023

En 1ère et 2e année, les élèves ont également la possibilité de se lancer dans un pôle projets, pour des projets d’un à deux ans, en collaboration avec des entreprises qui ont de profonds besoins en recherche et développement et dans le savoir-faire des laboratoires de l’école. Le but ? Leur permettre de déployer leurs connaissances, compétences et créativité, mais aussi d’explorer de nouvelles pistes scientifiques et techniques, de nouvelles applications et usages et d’aborder des sujets prospectifs et disruptifs.

La filière des métiers de la recherche

L’objectif de cette filière est de faire découvrir aux 3e année la diversité des métiers de la recherche et de l’innovation, les grands thèmes actuels, les enjeux et les implications économiques, humaines, éthiques et sociétales de la recherche. Cette opportunité va leur donner accès aux connaissances et aux outils méthodologiques qui leur permettront d’appréhender cet écosystème singulier par l’intermédiaire de conférences, visites de laboratoires, tables rondes, ateliers et par des travaux tutorés individuels ou en groupe. Ces étudiants développeront ainsi leur propre vision de la recherche et préciseront leur projet de thèse ou leur orientation professionnelle.

Les mentions de 3e année et les Masters Recherche

En 3e année, certains élèves optent aussi pour des mentions très tournées vers la recherche qui ont des partenariats forts avec des masters de l’Université Paris-Saclay. Résultat : une reconnaissance de cours mutuelle et un stage final de recherche validant à la fois le cursus à CentraleSupélec et le master à Paris-Saclay. Dans certaines mentions, plus d’un tiers des étudiants se tournent ainsi vers un doctorat après leur cursus ingénieur.

Les Café science

La direction de la recherche promeut tous les mois avec la Fondation CentraleSupélec les Cafés science. Organisés durant la pause-déjeuner, ces derniers offrent aux étudiants l’occasion de découvrir un sujet de recherche mené dans l’un des laboratoires de l’école. Le concept : un chercheur présente et vulgarise ses travaux, avant d’interagir par la suite avec son public autour d’un café.

Vis ma vie de chercheur à CentraleSupélec en 2023

Visite d’un laboratoire de recherche, découverte des travaux et matériels les plus disruptifs : plongée IRL dans la recherche made in CentraleSupélec avec Quentin Blampey, doctorant en biomathématiques et data science au laboratoire MICS mais également à l’Institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe.

Racontez-nous votre parcours !

J’ai débuté mes études d’ingénieur par une prépa MPSI puis MP. J’ai ensuite intégré CentraleSupélec où j’ai effectué une césure à San Francisco avant de poursuivre mon cursus par un M2 en Maths et Data Science obtenu en 2021. C’est à partir de la 3e année d’école d’ingénieurs que j’ai réellement commencé à m’intéresser à la santé et à la voie doctorale. Le stage de six mois que j’ai réalisé en industrie par la suite m’a définitivement convaincu de m’inscrire dans la durée au sein de ce secteur. Depuis bientôt deux ans, je mène une thèse en Maths et Data Science appliquées à l’oncologie. J’effectue mes recherches au laboratoire MICS et, parallèlement, à l’Institut Gustave Roussy avec lequel l’école dispose d’un partenariat très solide.

Lorsque les étudiants arrivent en 1ère année à CentraleSupélec, nombreux ignorent ce qu’est le doctorat, dites-nous en plus.

Le doctorat, rémunéré par CentraleSupélec, est un travail de recherche qui s’accompagne généralement par la dispense de cours de TD et s’effectue sur une durée de trois ans. De mon côté, je m’appuie au quotidien sur des technologies de pointe et innovantes afin de faire des découvertes disruptives qui auront de l’impact à moyen et long terme sur la société au sens large. L’objectif est de se baser sur les travaux existants, de les renforcer et d’explorer de nouvelles pistes innovantes.

Votre quotidien de laborantin c’est ?

Au MICS et à l’Institut Gustave Roussy, nous produisons des travaux de recherche de longue haleine qui permettront, dans 5 ou 10 ans, d’améliorer la qualité de vie, et de guérir plus de patients atteints de cancer. Les réunions avec mes collègues doctorants issus de multiples nationalités sont régulières, souvent en anglais, et renforcent la cohérence de nos projets. Techniquement, nous travaillons essentiellement sur ordinateurs, et notamment dans le traitement de données complexes. L’analyse de ces données (collectées à Gustave Roussy) nécessite de collaborer avec des médecins afin de mieux comprendre les mécanismes biologiques en jeu. Et cela, afin de leur donner du sens, de la pertinence et de l’impact. Ce travail requiert beaucoup de recherches bibliographiques, de codage et de développement de modèles mathématiques. À l’Institut Gustave Roussy, j’ai d’ailleurs l’opportunité d’utiliser une machine très récente et performante (deux seulement en France) qui nous permet de recueillir des données extrêmement riches sur le vivant et, plus précisément, sur le microenvironnement des tumeurs de chaque patient. Actuellement, le monde de la cancérologie vit une véritable révolution. En ce sens, l’ensemble des spécialistes s’attendent à faire des découvertes énormes. Être au début de la vague est une chance unique pour moi d’allier science très pointue et impact positif sur la société.

Qu’en est-il de votre thèse ?

Pour vulgariser, je travaille sur l’immunothérapie, un ensemble de traitements permettant de stimuler le système immunitaire des patients et de pousser leurs cellules à vaincre le cancer. Ces immunothérapies sont moins nocives que les chimiothérapies, et peuvent être plus efficaces pour certains patients. Dans les faits, ma mission est de comprendre pourquoi un traitement fonctionne ou non chez un patient, mais surtout de pouvoir prédire quel traitement sera le plus efficace pour chacun des patients. Je tiens à souligner que même au bout de deux ans, je continue d’apprendre tous les jours. C’est une source de motivation hyper-puissante.

Dispenser des TD : une belle valeur ajoutée

Cette expérience d’enseignement et de transmission durant une année a été aussi enrichissante que complémentaire pour mon travail de chercheur. Ce fut également l’occasion de répondre aux questions des étudiants souhaitant s’informer sur les travaux de mon laboratoire. Passer de l’autre côté de la barrière m’a permis de gagner en maturité et d’affiner mon regard sur ce que je fais.

La vie asso à CentraleSupélec en 2023 c’est…

Avec 135 associations et clubs, 1 600 étudiants inscrits dans au moins une association ou un club et 500 investis activement, le monde associatif fait partie de l’épicentre de CentraleSupélec. Focus sur l’action de 10 associations qui valorisent ce formidable ADN.

Trois question à Maxime Pruvost, président sortant du BDS, l’association qui bouge

Le Bureau des Sports (BDS) est le métronome de la pratique sportive sur le campus de Paris-Saclay.

Le BDS en quelques mots ?

Nos 42 membres mettent en lumière la pratique sportive à CentraleSupélec via la gestion des 30 associations dédiées de l’école et de l’EPS en collaboration avec le département des sports, mais aussi par l’organisation d’événements d’envergure. Par ailleurs, nous aidons les associations à financer tous leurs frais inhérents aux championnats de France. Nous avons ainsi permis à 170 étudiants en 2022-2023 d’y participer avec de nombreux titres à la clé. J’aimerais souligner le soutien pécuniaire de la Fondation, sans qui nous ne pourrions pas proposer cette pratique sportive pour tous.

Parlez-nous justement de vos moments forts.

Notre travail sur la partie événementielle est très important (plus d’une dizaine). Nous promouvons en effet des événements fédérateurs comme les Nuits Sportives, pour ne citer qu’elles, qui sont des petits tournois se déroulant une à deux fois par mois, entre 20h et minuit, avec un côté très convivial. C’est donc l’occasion pour nos adhérents de découvrir d’autres sports que ceux qu’ils pratiquent tout au long de l’année. Mais notre plus gros moment fort reste le TOSS qui existe depuis 1989. Ce dernier n’est ni plus ni moins que le plus grand tournoi sportif omnisport étudiant de France (4 600 participants en 2023), organisé chaque année en mai par le BDS sur le campus de Gif-sur-Yvette. Le temps d’un week-end, il regroupe des sportifs venus de tous milieux étudiants (écoles d’ingénieurs, écoles de commerce et universités) et comprend une soirée inoubliable le samedi. Nous accueillons tous les participants le vendredi soir et faisons en sorte que tout se déroule parfaitement d’un point de vue logistique. Il s’agit d’une mission complexe mais extrêmement prenante (26 tournois organisés, plus de 800 tentes installées, 15 000 repas distribués, communication constante avec nos prestataires, les autorités, les secours etc). Sachant que le TOSS inclut aussi des entreprises partenaires et un soin particulier apporté à notre bilan carbone.

Quid de l’inclusion ?

Nous mettons notamment l’accent sur la découverte et la sensibilisation au handisport. Nous avons obtenu des subventions pour acheter dix fauteuils roulants multisport. En ce sens, nous organisons plusieurs fois dans l’année des Nuits Sportives où nous mettons à l’honneur du basket fauteuil, du rugby fauteuil, etc. Durant le TOSS, le handisport est bien sûr également présent sur 11 tournois différents.

BDA : En chaque élève sommeille un artiste

Le BDA promeut les projets culturels à CentraleSupélec en 2023

Le Bureau des Arts (BDA) promeut l’art et la culture sur les campus de Paris-Saclay, Metz et Rennes.

Concrètement, le BDA gère tous les clubs artistiques de CentraleSupélec sur le plan administratif, logistique et de la communication. Ce dernier les appuie également dans la promotion et l’organisation de leurs événements. Parallèlement, le Bureau organise d’autres temps forts de plus grande ampleur tout au long de l’année sur le campus de Paris-Saclay. C’est notamment le cas fin novembre, lors de la semaine des Arts (Apartés) « 7 jours avec une thématique différente à chaque fois durant lesquels nous organisons des spectacles aussi riches que variés (concours de talents, spectacle de magie, défilé de mode, village artistique, concerts, stand-up, conférence…) » explique Maëva Palmier, la présidente du BDA. « Mais notre action ne s’arrête pas là. L’Odyssée des Clubs (une pièce de théâtre montée et mise en scène par les 15 membres du BDA) inclut en effet chaque année dans sa trame narrative toutes les associations et les clubs artistiques des trois campus. Quant aux ICARES, le concours artistique réunissant les grandes écoles Centrale, ce dernier nous fera l’honneur de poser ses valises le temps d’un week-end à CentraleSupélec en mars 2024. » Le BDA, c’est aussi des bons plans (billets de spectacle à prix réduit), l’organisation de sorties culturelles (expos, musées, chasse au trésor dans les rues de Paris…). Mais également l’édition de Hiatus, une revue artistique inter-écoles dans laquelle sont publiés des contributions adressées par les étudiants et des articles culturels.

Trois questions à Suzanne Martin et Eve Gadou co-fondatrices de World Ready Women, l’association girl power

CentraleSupélec en 2023 en mode girl power

L’association milite pour une meilleure représentation et place des femmes dans l’enseignement scientifique ainsi que dans le monde professionnel, à CentraleSupélec et dans d’autres écoles d’ingénieurs en France.

Pourquoi avoir lancé cette association en 2021 ?

La pénurie de femmes dans les grandes écoles d’ingénieur.es est une véritable problématique sociale.  À CentraleSupélec, leur pourcentage s’élève d’ailleurs difficilement à 20 %. Pire au sein même des écoles, les futures ingénieures sont encore parfois confrontées à des obstacles qui les empêchent d’avoir accès aux mêmes opportunités que leurs camarades quand elles se lancent dans la vie active. Étudiantes de la promotion 2022, nous avons fait ce constat lors de nos recherches de stage de césure, mais aussi à travers notre expérience à la Junior-Entreprise. Enfin, une seule femme suivait la filière entrepreneuriat de 3e année.

En quoi consiste votre mission ?

Tout d’abord la formation et la sensibilisation : les grandes écoles forment les dirigeant.es de demain. Ces hommes et femmes doivent impérativement être sensibilisés aux problématiques de diversité et d’inclusion, notamment vis-à-vis de l’égalité de genre.  En conséquence, nous encourageons les jeunes femmes à s’intéresser aux sciences dures, renforçons la confiance en soi des étudiantes ingénieures et préparons les étudiant.es à intégrer les entreprises. Enfin, nous accompagnons les grandes écoles (CentraleSupélec et l’Université Paris-Saclay notamment) afin de trouver des solutions concrètes et adaptées.

Quels types d’action mettez-vous en place ?

Nous avons déjà représenté l’école lors de plusieurs évènements importants (Women’s Forum, Sistemic, Les Assises de la Parité). Les conférences et évènements que nous avons organisés ont intéressé et réunit plusieurs centaines d’étudiant.e.s, ainsi que des dizaines d’acteurs et d’actrices professionnels et/ou du monde associatif.

Symposium, la tribune étudiante

Symposium, qui regroupe une trentaine de membres, organise des conférences d’ouverture culturelle sur des sujets d’actualité́ ou de société́ à destination des étudiants, durant lesquelles des personnalités de la scène publique sont interviewées par deux de ses membres. Mais l’association ne s’arrête pas là et met l’accent sur l’éloquence.

« Nous proposons une fois par mois aux étudiants de CentraleSupélec de découvrir le parcours et l’expérience d’un homme ou d’une femme-entrepreneur, figure politique, artiste, chef d’entreprise, entre autres. Le but de Symposium est de promouvoir le débat au sein du campus en abordant l’ensemble des problématiques de notre société » explique son vice-président, Pierre Le Goff. Et d’ajouter, « ces conférences d’1h30 sont dynamiques avec une volonté d’inclure le plus possible l’ensemble des étudiants de l’école et de l’Université Paris-Saclay grâce à un temps de question pour le public et un cocktail de clôture. » Par ailleurs, l’association développe l’éloquence des ingénieurs de Centrale Supélec depuis trois ans dans le cadre d’un concours interne. Pour autant, Symposium s’ouvre et a lancé au mois de mai dernier un autre concours inter-écoles dans l’espoir de créer une émulation sur le plateau de Saclay. « Ce temps fort est souvent plus facile à organiser dans une école de commerce où l’éloquence fait complètement partie de la culture du pitch et des soft skills. C’est pour cela que notre association en a fait son cheval de bataille. Prendre la parole en public et pouvoir s’exprimer est en effet très utile pour des étudiants ingénieurs qui sont moins rompus à cet exercice. Nous leur proposons d’ailleurs des formations d’éloquence toute l’année » conclut l’intéressé.

Trois questions à Samuel Martrenchard, président de JCS, la Junior-Entreprise qui brille en France et en Europe

Par définition, une Junior-Entreprise est une association à but pédagogique ayant pour objet social la montée en compétences des étudiants à travers la réalisation de prestations de service pour les entreprises.

La Junior-Entreprise de CentraleSupélec (JCS), c’est ?

JCS sélectionne méticuleusement ses intervenants dans un vivier de plus de 4 700 élèves-ingénieurs à travers les trois campus de Gif-sur-Yvette, Rennes et Metz. Et cela, selon leurs capacités techniques et leur motivation pour assurer une efficacité certaine dans la réalisation des missions auprès de nos clients que nous souhaitons fidéliser (TGE, ETI, PME, auto-entrepreneurs). Nos 35 membres, également chefs de projets, organisent ainsi le suivi technique et administratif, mais aussi l’impact de ces missions. Parallèlement, l’association a une vocation pédagogique afin que les étudiants appliquent ce qu’ils ont appris en cours sur des projets concrets et qu’ils gagnent en expérience. Ces prestations, qui tournent autour du digital, de l’analyse de données, de l’électronique et ingénierie, de la stratégie ou encore de l’environnement, sont bien entendu rémunérées.

JCS a été sacrée meilleure JE de France en 2021 et 2022 et d’Europe de 2019 à 2021. Un aboutissement ?

L’épreuve européenne est moins exigeante que l’épreuve hexagonale qui est plus importante à nos yeux. En France, le mouvement des JE est extrêmement développé puisqu’on en compte environ 200 sur l’ensemble du territoire. C’est tout simplement le plus grand mouvement étudiant français. Chaque année, la CNJE organise le Prix d’Excellence récompensant la structure la plus performante. C’est donc à la fois une fierté pour l’école et un gage de qualité pour nos clients.

Comment expliquez-vous cette continuité au plus haut niveau ?

Nos atouts viennent de l’excellence des pensionnaires de CentraleSupélec, à travers une formation à la pointe des technologies actuelles, et de la très belle image de l’école et de Paris-Saclay auprès des entreprises. Nombreuses sont d’ailleurs issues du CAC 40 et n’hésitent pas à travailler avec nous. En atteste notre chiffre d’affaires 2022 de 865 000 euros. Par ailleurs, notre structuration constitue un bel argument de séduction car nous sommes soutenus par l’administration et l’Association des alumni. Enfin, nous bénéficions aussi d’une solide expérience depuis notre création en 1969 sachant que la fusion des JE de Centrale Paris et Supélec en 2015 a encore affiné nos process.

HumaCS, la philanthropie made in CentraleSupélec

HumaCS est une association à but humanitaire tournée vers la solidarité internationale.

Créée en 2018, HumaCS regroupe cinq associations en place depuis les années 2000 qui agissent au Sénégal (parallèlement au Burkina-Faso), au Cambodge, à Madagascar, au Népal ainsi qu’au Pérou. « Ces derniers fonctionnent main dans la main avec des ONG et des associations sur place. Le but ? Cibler les besoins des populations locales et assurer le suivi des projets tout au long de l’année. En ce sens, l’équipe (64 membres) récolte des fonds pour pouvoir – six semaines durant l’été – mener à bien ces missions afin de favoriser l’accès à l’éducation, d’améliorer les conditions de vie des locaux et d’agir pour le développement durable » explique sa présidente, Marte Dieleman.

Mada, cap sur Madagascar !

Mada, déclinaison de HumaCS à Madagascar, illustre parfaitement le don de soi qui anime l’association mère.

Depuis 2000, Mada est partenaire de l’ONG, Les Enfants du Soleil (EDS), qui apporte aide et assistance à des enfants et femmes malgaches qui vivent dans la rue. Son objectif ? Les réinsérer dans la société en leur offrant gîte et enseignement. « Chaque été, nous sommes 16 étudiants à nous dispatcher sur quatre sites de EDS. Cette année, nous avons par exemple installé des fosses septiques et construit des puisards à Antananarivo. En province, nous avons installé huit nouvelles douches, renforcé les matelas dans un foyer et offert un coup de jeune à une autre structure où nous avons aussi rénové une salle de classe. Enfin, sur le quatrième site, la dernière équipe a remis sur pied une clôture pour assurer la sécurité de ses pensionnaires. Outre les chantiers financés, chaque site a organisé de nombreuses activités avec les enfants et notamment donné des cours de français » précise Jimmy Guertin, son président.

Trois questions à Çapèse, l’association féministe de CentraleSupélec

Les membres de l’asso Çapèse de CentraleSupélec en 2023

Les 50 membres de cette association mixte pèsent de tout leur poids pour l’égalité des genres au sein du campus.

Quelles sont vos missions principales ?

Premièrement, nous organisons des formations pour les associations festives du campus qui gèrent les soirées. Ces actions de prévention tournent autour des violences sexistes et sexuelles et permettent à leurs membres de reconnaître une violence, mais aussi de parvenir à recueillir habilement la parole d’une potentielle victime. Dans la même veine, des staffeur·euse·s de Çapèse interviennent lors des soirées pour apporter plus de sécurité et limiter au maximum les risques de VSS. Deuxièmement, nous intervenons auprès des autres associations de l’école en formant, pour chacune d’elle, un.e ou deux référent.es égalité des genres qui pourront intervenir auprès de leurs membres en cas de problème et jouer le rôle d’intermédiaires avec Çapèse. Enfin, nous sommes en contact avec des lycéen·ne·s d’Ile-de- France, avec des interventions régulières dans les classes. Le but ? Déconstruire les stéréotypes de genre présents dans les sciences et inciter les jeunes femmes à dépasser une réelle censure sociale vis-à-vis de la filière ingénierie et d’envisager une prépa et une grande école.

Une association féministe est souvent associée uniquement aux femmes, or ce n’est pas le cas ?

En effet, notre porte est toujours ouverte pour accueillir une victime, quel que soit son genre, ou pour répondre à toutes les questions relevant de nos missions. Les jeunes hommes sont moins nombreux à se faire connaître, mais il est important de rappeler qu’eux aussi peuvent exprimer une souffrance ou un questionnement. Plus globalement, nous militons pour une approche intersectionnelle du féminisme. Nous aidons donc toute personne sujette à toute discrimination.

Des exemples d’actions significatives réalisées cette année ?

Nous avons distribué des protections menstruelles gratuites à des centaines d’étudiant.e.s et comptons répéter cette action tous les ans. Par ailleurs, durant la Semaine de l’Équité, nous avons lancé une tombola afin de relever des fonds destinés au 3919. Enfin, nous pouvons citer l’organisation de conférences liées au féminisme où Sandrine Rousseau est par exemple intervenue, en collaboration avec l’association Symposium.

AdRCS, la fête sans prise de tête

Etudier c’est impératif, mais se détendre c’est curatif !

« L’Associations des Résidents de CentraleSupélec tient le bar-cafétéria de CentraleSupélec (Le Musée), matin, midi et soir. AdRCS organise également toutes les soirées sur le campus comme des “Nano” réservées aux cotisants et accueillant 500 personnes (il y en a huit par an) ainsi que des “Bang” qui accueillent jusqu’à 2 000 étudiants et qui sont au nombre de quatre durant un mandat » précise son président, Maximilien Lyonnais. Par ailleurs, ce dernier précise que « l’association organise tous les ans le “QuadraBang” une soirée étudiante de plus de 3 500 personnes comportant quatre scènes différentes ayant chacune leur propre ambiance musicale. » Toutefois, le rôle de AdRCS ne s’arrête pas là puisqu’elle joue en début d’année le rôle d’intermédiaire direct entre le gestionnaire des logements du campus, Césal, et les étudiants qui n’ont pas réussi à trouver un logement.

ViaRézo, l’association “geek” indispensable à CentraleSupélec en 2023

Les membres de l’asso ViaRezo de CentraleSupélec en 2023

Soucis informatiques ou de Wifi ? Faites confiance à la hotline de l’école !

« Via Rézo est issue de la fusion en 2017 de VIA et Rézo, les deux associations de réseau de Centrale Paris et de Supélec. Avec une trentaine de membres actifs, nous fournissons Internet en filaire et en Wi-Fi dans les logements sociaux gérés par l’association Césal à tous les membres cotisants. D’autres services sont également disponibles, tels qu’un support informatique, la possibilité d’imprimer ou encore la mise à disposition de machines virtuelles » explique le vice-président de l’association, Matéo Dischler. Cette année, ViaRézo cherche à améliorer grandement la qualité de service proposée aux adhérents en assurant une meilleure résilience sur l’infrastructure réseau, ainsi qu’une refonte de ses principaux sites Internet. Selon l’intéressé, « ViaRézo travaille aussi sur l’ouverture et l’image de l’association afin de briser les clichés liés à l’informatique et créer une réelle convivialité. »

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