Bechtle France : son président vous dévoile ses secrets managériaux gagnants !

Suivez les conseils d’Alain Baselga, (Polytech Lille 85), Président de Bechtle France SAS qui a fait de cette filiale du groupe allemand Bechtle l’un des poids lourds européens de la distribution informatique. Son credo pour valoriser ses collaborateurs ? Audace, humilité et bienveillance. Un patron comme ça, on en rêve tous !

 

Un entrepreneur porté par le marché

Alain Baselga a le succès modeste. C’est pourtant lui qui a créé la filiale française du Groupe de distribution informatique Bechtle. Profitant de la vague d’investissements des années 2000, il fait le pari de la distribution de matériel informatique selon le modèle du e-commerce. « À 38 ans, je suis entré de manière disruptive sur un marché qui avait besoin d’acteurs capables de livrer très vite et de développer les systèmes Informatiques en même temps que les clients. J’ai eu la chance de m’appuyer sur la notoriété européenne du groupe. Cette opportunité du marché a fait de moi un entrepreneur. »

L’audace et l’humilité du dirigeant

Un défi relevé haut la main par cet ingénieur de formation qui va bientôt fêter ses 20 ans dans l’entreprise. « On peut avoir en soi cette fibre entrepreneuriale ou la découvrir au fil du temps. Après il y a des opportunités à saisir. Si vous croyez en votre idée et que vous vous sentez capable de la concrétiser tout en restant humble, c’est que vous devez entreprendre ! » Pour le Président, la bienveillance reste fondamentale si l’on veut développer une entreprise : « Fonctionner sur le mode de la terre brulée ne marche plus. Mieux vaut avoir l’honnêteté de dire à son client « je ne sais pas », que de faire des marges à tout prix. De même, la loyauté à des clients qui connaissent des difficultés financières vaut mieux que de tenir ses objectifs coûte que coûte. »

Une sérénité à toute épreuve

Une bienveillance qui va de pair avec une vision apaisée du manager, loin de l’image du dirigeant hyper actif et cassant. « Mon leitmotiv ? Toute situation doit se gérer avec calme et sérénité. Le stress, l’appréhension et l’émotion sont de mauvais conseillers en matière de business et management. Quand je sens que je surchauffe, j’ai cette capacité à me vider la tête et à m’isoler. C’est le fameux « walking meeting » que je conseille aussi à mes managers plutôt que de prendre des décisions à l’emporte-pièce. »

Dynamisme vs immobilisme

Cette sérénité n’exclut pas une prise de risque contrôlée, inhérente à la fonction de président. « Je garde en mémoire cette phrase de Winston Churchill : « En Angleterre, les conservateurs sont morts de ne pas avoir su quoi conserver ». Je m’applique cette notion en permanence pour éviter de passer du dynamisme à l’immobilisme qui risquerait de freiner le développement de l’entrepriseBien sûr, rien ne se fait sans les collaborateurs. »

Souriez, vous êtes observés !

Et chez Bechtle, ce ne sont pas des paroles en l’air ! Pour Alain Baselga, le bon leader est celui qui privilégie l’écoute et l’observation de ses équipes. « Une entreprise ressemble toujours à son manager. Il doit être capable de ressentir quand un collaborateur n’est pas en forme. Moi-même je souris et je dis bonjour le matin car je sais que cela à un effet direct sur le moral de mes collaborateurs. J’essaye de les connaître, de les soutenir et de les accompagner au maximumMais en cas de mauvais résultats ou de fautes, je sanctionne. Un environnement bienveillant ne signifie pas tout accepter. »

Des savoir-être indispensables

D’où l’importance du recrutement pour cette filiale dont la moyenne d’âge est de 32 ans. La génération Y et les Millennials y sont d’ailleurs bien représentés dans les services commerciaux, marketing, communication et prospection. « Beaucoup veulent conquérir le monde et je les comprends. Ils sont désinhibés et ont moins de barrières que nous à leur âge. Mais je préfère travailler avec quelqu’un qui a une grande valeur comportementale qu’avec un super commercial qui ne se soucie pas de son client. Le potentiel humain vous l’avez, la technique vous l’apprenez ! Je demande aussi à mes commerciaux d’entretenir un lien de proximité fort avec leurs clients car la bienveillance et l’humilité entraînent l’échange dans ce métier purement humain. »

Un devoir pédagogique

Convaincu de l’importance de faire connaître le monde de l’entreprise aux jeunes talents, Alain Baselga a initié cette année des partenariats avec les grandes écoles. «  Les étudiants constituent un vivier formidable pour l’entreprise, mais ce sont aussi nos futurs clients qui feront le marché de demain. En tant que parrain de Polytech Lille, je leur explique ce qui les attend après leur diplôme et les erreurs de base à éviter pour gagner du temps. » À brève échéance, chaque membre du comité de direction aura tissé une relation privilégiée avec une école. Le responsable du pôle avant-vente a choisi une école d’informatique de la région et le directeur général une grande école de commerce et de management.

 

 

La collaboratrice qui vous a bluffé ? « Nous avons confié notre division internationale à une commerciale de 30 ans qui a su tenir nos engagements face à un grand groupe international. Là où d’autres auraient montré des hésitations, elle a su imposer ses compétences techniques, mais surtout ses qualités humaines que sont l’écoute, l’empathie et la confiance. J’ai cette chance de ne pas être blasé, donc tous les jours je m’attends à une bonne nouvelle de mes équipes ! »

Prenez du bon temps en réalisant vos objectifs ! Au mois d’octobre dernier, Alain Baselga a fait un deal avec ses commerciaux : « Si vous finissez votre objectif avant la fin de la semaine, je vous donne votre vendredi et vous partez en week-end. » Pari relevé pour 98 % d’entre eux qui ont accueilli favorablement cette initiative renouvelée chaque semaine du mois. « La nouvelle génération est moins motivée par l’argent que par le temps. Ce qu’ils veulent avant tout, c’est profiter de leurs proches et de la vieLa motivation démultiplie leur capacité de création. » L’opération « It’s time to take time » a été renouvelée le 21 décembre, date à laquelle Betchle à passé la barre symbolique des 100M€ de chiffre d’affaires. « Pour fêter ça, je leur ai offert deux jours de congé ! »

#MonSuperPouvoir « Le courage de faire, le respect des périmètres environnant et l’humilité de réajuster ma vision. »

Chiffres clés : Création en mars 2000 / 104,7 M€ de CA / 112 salariés

Contact mail : laure.esselin@bechtle.com