Campus 5.0 Zoom sur trois dispositifs innovants

#1 Les salles de réalité virtuelle en libre-service d’Institut Mines-Télécom Business School (IMT-BS)

Si la réalité virtuelle n’est pas nouvelle au sein des établissements de l’enseignement supérieur, IMT-BS en fait un véritable atout dans ses formations et le développement de ses jeunes talents. L’école de commerce met par exemple à disposition de tous ses étudiants des salles de réalité virtuelle en libre-service pour qu’ils puissent s’entrainer seul ou en groupe, en cours ou sur les temps de pause. « La réalité virtuelle permet aux étudiants d’expérimenter des situations tout en s’amusant. A l’aide des casques, ils sont totalement immergés », explique Olivier Epinette, Directeur adjoint et Directeur des formations et de la pédagogie. Trois scénarios ont notamment été développés : gestion de conflits, entretien d’embauche et prise de parole en public. Des séances de coaching efficaces. « Le principe de ces salles est surtout de créer un environnement pédagogique favorable à l’apprentissage par la pratique. Ils travaillent sur leurs comportements et retiennent beaucoup mieux ce qu’ils apprennent grâce à ces simulations. L’enseignant peut également mieux les observer et les conseiller. » Prochaine étape : intégrer de nouveaux éléments comme l’intelligence artificielle pour autoguider les élèves-ingénieurs. « Nous réfléchissons aussi à des simulations sur des métiers très spécifiques pour être plus pointus sur certaines formations comme notre Mastère spécialisé en protection des données. »

#2 Les jumeaux numériques de CESI Ecole d’Ingénieurs

Avec 900 étudiants répartis sur 25 campus dans toute la France, le réseau des écoles d’ingénieurs CESI ne cesse d’innover pour renforcer la synchronisation entre ses établissements et assurer la continuité pédagogique. Sa spécificité ? Les jumeaux numériques. Ces « double digitaux » sont des copies virtuelles d’objets physiques afin de pouvoir les utiliser à distance. « Nous souhaitons que tous nos étudiants puissent accéder aux mêmes plateformes de travail. D’autant plus en période de distanciation sociale qui restreint l’accès à nos laboratoires », exprime Morgan Saveuse, Directeur des études de CESI Ecole d’Ingénieurs. Le robot Poppy Ergo Junior a d’ailleurs été le chouchou de la rentrée. Ce bras métallique articulé a eu droit à son jumeau numérique pour les étudiants spécialisés en robotique et numérique. « Si les étudiants s’amusaient d’abord à faire des danses de robot, ils ont vite compris que c’était un bon entrainement à l’environnement numérique de demain, qui sera très probablement le leur au cours de leur carrière. »

#3 Le logiciel FlexSim d’EM Strasbourg

FlexSim est un logiciel de modélisation et simulation des flux pour enseigner la logistique. Une première dans la formation d’une école de management ! Le concept : des exercices pratiques pour manipuler des opérateurs et équipements en 3D (rack de stockage, poste de travail, convoyeur de tri, chariot élévateur, robot…) sur des sites de production ou plateformes logistiques représentés avec réalisme. « L’étudiant apprend ainsi à analyser différents scénarios, modéliser, créer des vidéos et persuader une audience avec des statistiques. » Ridha Derrouiche, enseignant-chercheur en Supply Chain, dénombre deux grands avantages à l’utilisation d’un tel dispositif. « Tout d’abord, l’engagement et la motivation des étudiants. Ils sont plus concentrés grâce à l’apprentissage immersif. Et puis, ils peuvent occuper deux niveaux différents : être observateur ou acteur. Dans ce dernier cas, ils utilisent les manettes reliées au casque de réalité virtuelle pour interagir et choisir l’action à effectuer : piloter une grue ou affecter un opérateur sur une machine… Ils peuvent créer plusieurs situations et s’adapter à chaque contexte. »

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