« Rejoignez le programme Simulation et participez à la défense stratégique du pays ! » C’est le message de Jean-Philippe Verger (CentraleSupélec 93), Directeur du CEA/DIF. Suivez les conseils de ce passionné, heureux d’avoir contribué à la crédibilité de la dissuasion française.
Quel regard portez-vous sur votre carrière de 27 ans au CEA ?
Je fais partie de la génération d’ingénieurs qui ont donné vie au programme Simulation, l’outil ultime de garantie des armes nucléaires françaises depuis l’arrêt définitif des essais en 1996. Relever ce challenge inédit est le fil rouge de mon parcours, fait d’une succession de défis et d’opportunités sans égal. Chaque étape a conforté mon engagement au profit d’une mission passionnante. Le CEA m’a permis de changer de métiers tous les trois ans sans changer d’entreprise !
Vos défis à la tête du centre CEA DIF (DAM Île de France) ?
Le site de Bruyères-le-Châtel qui compte 2 000 personnes est le plus grand centre de la Direction des applications militaires (DAM) du CEA, en charge des programmes nucléaires de défense. Il conçoit les charges nucléaires des armes de la dissuasion, garantit leur sûreté et leur fiabilité, en s’appuyant sur le programme Simulation. Mon rôle est de faire en sorte que les équipes scientifiques et techniques disposent des moyens nécessaires pour développer les têtes nucléaires du futur ainsi que les réacteurs qui équipent les sous-marins et le porte-avions. J’adapte en permanence mon management au contexte et je favorise la mobilité pour disposer de talents dotés d’une palette complète.
Focus sur les opportunités de stages et de premiers emplois ?
Nous recherchons des profils d’ingénieurs et de chercheurs qui feront face aux enjeux de demain en matière de dissuasion. Ils prendront rapidement des responsabilités et seront en interface avec les grands industriels partenaires du CEA, les forces armées et les autorités de sûreté. Qu’ils soient destinés à un physicien ou à un informaticien, à dominante numérique ou expérimentale, tous les postes du CEA/DIF offrent l’accès à des grands instruments expérimentaux, comme le Laser Mégajoule, et à des supercalculateurs au premier plan mondial, dont le premier démonstrateur quantique qui sera opérationnel fin 2023. La Direction des applications militaires du CEA recrute en 2022 plus de 300 personnes en CDI et en recrutera autant en 2023. Près de la moitié de ces CDI intégreront le CEA/DIF. Les offres de stage sont nombreuses et nous recrutons 30 doctorants tous les ans. L’éventail des métiers et les très bonnes conditions de travail qu’offre la DAM sont en adéquation avec la majorité des profils et les attentes des jeunes diplômés de CentraleSupélec.
Les qualités indispensables pour intégrer le cœur de la dissuasion ?
Il faut être curieux, innovant, audacieux, avoir le goût du travail en équipe, le sens de la mission et de l’intérêt général. L’engagement et la passion sont les moteurs d’une carrière riche et variée. Si vous avez envie d’évoluer, les opportunités arriveront vite et vous serez accompagné. Osez-vous mettre en avant !
#CentraleSupélec « Les enseignements pluridisciplinaires et à la carte dispensés par CentraleSupélec permettent d’être opérationnel très vite. J’ai été formé à la mécanique des fluides, à la physique nucléaire, à la thermodynamique et j’ai mis ces domaines à profit dès les premiers mois de ma carrière d’ingénieur. L’école offre la possibilité de toucher à beaucoup de disciplines et de tracer un parcours. »
Le CEA/DIF vu par Marie M., ingénieure conception armes futures (CentraleSupélec 15)
Quelle est votre mission ?
Depuis six ans, mon travail consiste à comprendre des phénomènes physiques complexes, à les simuler avec les grands moyens de calculs de la DAM et à les appliquer au renouvellement des armes. Il faut faire preuve d’esprit critique car nous travaillons dans des calendriers très contraints, rythmés par des projets portés au plus haut niveau de la défense. C’est très stimulant intellectuellement. Il n’y a pas un jour ou je n’ai pas appris quelque chose de nouveau.
Les atouts de votre formation ?
J’y ai appris à travailler en équipe et à développer mon sens de la curiosité. L’école donne un bagage technique et scientifique extraordinaire. C’est la première brique sur laquelle j’ai appris mon métier au contact d’experts.
Contact : communicationdif@cea.fr