Institution emblématique, le CEA propose à tous ceux qui entrent à son service d’œuvrer à une autre échelle : la planète, les décennies à venir, l’intérêt général. Un défi passionnant, relevé par des passionnés dans une ambiance conviviale et solidaire qui enchante Françoise Touboul (Ecole des Ponts ParisTech 81, IHEST2013) sa Directrice du Développement Durable.
« Croyez en vous ! Rêvez et faites rêver ! »
« Organisme public de recherche (deux mots capitaux !), le CEA rassemble des passionnés de la création et du partage d’idées autour d’un sujet essentiel : l’énergie ! Ce, dans un souci constant de l’intérêt général et en relevant la tête du guidon. Le pays a un plan pour les années à venir ? Très bien, mais dans 20 ans, dans 30 ans ? Et au-delà ?… Des questions cruciales, assorties d’implications sociales et environnementales dépassant largement nos frontières et ouvrant sur de multiples collaborations. Bref, travailler au CEA c’est passionnant ! »
Féminisation…
Collaboratrice du CEA depuis plus de 30 ans, Françoise Touboul connaît parfaitement cet organisme dont elle suit avec grand intérêt l’évolution. « Le monde du nucléaire, énergie ou de Défense, est un univers très masculin, voire viril. Néanmoins, sous l’impulsion de nos récents ministres de tutelle (dont plusieurs femmes), sa féminisation est en marche, avec contrats d’objectifs et accords signés sur l’égalité professionnelle. Rien qu’au cours des 3 derniers mois, depuis l’arrivée du nouvel administrateur général, sur les 5 directeurs nommés (dont la DRH), 3 étaient des femmes. »
Adaptation
A l’heure où les mots les plus employés dans la recherche sont pluridisciplinarité et transdisciplinarité, « parce qu’il nous faut répondre à des enjeux sociétaux complexes faisant appel à de nombreuses disciplines », force est de constater que l’on trouve plus de femmes dans ces projets pluridisciplinaires que dans d’autres. « Non pas parce qu’elles sont plus adaptables, je pense, mais parce qu’elles y trouvent plus facilement leur place que dans des structures en silo très hiérarchisées, et où les codes dictent les comportements. D’ailleurs, à l’écart de ces structures, ce sont souvent elles qui se montrent capables d’indisciplinarité (capacité à s’extraire de sa propre discipline) et de penser suffisamment librement pour permettre ces pas de côté conduisant à la véritable innovation. »
Contre quel cliché lié à la féminité vous battez-vous le plus ? « Le prétendu sous-investissement des femmes dans leur travail. Parce qu’elles doivent encore souvent prendre en charge la vie domestique, qu’elles travaillent parfois à temps partiel (j’ai pratiqué et cela augmente au contraire l’efficacité) ou parce qu’encore, multitâches et ouvertes, elles montrent un intérêt particulier aux aspects humains dans le travail ; certains estiment les femmes moins investies dans leur travail. Moins focalisées ?… Certes, moins investies ? Absolument pas ! »
Des chiffres et des êtres : 16 979 collaborateurs / 1 183 doctorants et 160 post-doctorants / 4 914 publications et 762 dépôts de brevets prioritaires en 2017
Le CEA en 5 mots ? Intelligence, Convivialité, créativité, Sens de l’intérêt général et… Solidarité
Contact : francoise.touboul@cea.fr
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