Réunir la recherche académique et le monde de l’entreprise, c’est possible 8 Comment ? Grâce aux chaires des grandes écoles et des universités, véritables accélérateurs de compétences. Focus sur celles qui nous ont tapé dans l’œil. Faites votre choix et boostez votre CV !
La chaire a la cote et les grandes écoles le font savoir ! Ses atouts majeurs ? Allier cours théoriques et pratiques sous la houlette de grandes entreprises qui la subventionnent. Au programme : des études de cas, des rencontres avec les grands acteurs du secteur et l’acquisition de compétences expertes dans un domaine où l’on souhaite faire carrière.
Rencontrer les acteurs clés
Une voie à suivre selon George Ghorayeb, étudiant de ESCP Business Schol et affilié à la Chaire Internet des Objets (IoT) qui questionne les enjeux business et managériaux liés au développement des objets connectés. « J’ai choisi cette option car je suis passionné par les nouvelles technologies. J’ai participé en février au StudyTrip organisé à Copenhague. Trois jours (surchargés !) qui nous ont permis de rencontrer des acteurs clés de l’IOT : producteurs de capteurs, consultants, CEO…» Une Chaire conçue avec Schneider Electric, Société Générale Assurances et Valeo et des cours qui abordent la stratégie des entreprises, le design des objets connectés ou l’IA. Pour Sandrine Macé, directrice scientifique, « le but est de faire comprendre aux étudiants en quoi l’IoT révolutionne la façon de faire du business. Ce corridor entre l’académique pur et l’entreprise est un temps magique et un accélérateur de carrière ! » Pauline Bancourt, étudiante en dernière année à l’ESCP va dans le même sens. « Je travaille sur la Connected Economy avec l’entreprise Kerlink qui installe des infrastructures de réseaux pour relier des capteurs IoT dans une géographie donnée. Les profs sont ultra passionnés, j’aime le côté concret et proche du terrain. »
Gagnez en compétences !
Car dans un monde où tous les secteurs se transforment à vitesse grand V, ce besoin d’être en contact étroit avec les entreprises est capital pour les étudiants. À l’instar d’Emmanuelle Salin, en dernière année à CentraleSupélec qui a rallié la chaire « Intelligence Artificielle appliquée à la détection de fraude sur les paiements et au trading » créée en janvier en partenariat avec Lusis. « Je travaille sur un projet de causalité dans les fraudes de cartes bancaires. J’ai gagné en compétences sur le machine learning auquel je me destine et j’ai découvert les méthodes de développement des algorithmes. Ça booste d’aller une fois par mois dans l’entreprise pour présenter l’avancement de son projet. » Pour Fabrice Popineau, professeur rattaché au laboratoire de recherche en informatique du plateau de Saclay, cette chaire scelle une collaboration de longue date avec une PME à forte valeur technologique. « Pour les neuf ingénieurs de troisième année, c’est la garantie d’avoir des sujets qui sont vraiment en lien avec les problématiques de l’industrie.
Un partenariat gagnant-gagnant valorisé aussi par la chaire ArchOps (Architecture, déploiement et administration des infrastructures IT agiles) initiée au début de l’année par l’IMT Atlantique. « L’objectif avec Bodet Software est que nos étudiants acquièrent des compétences sur le Cloud computing et le DevOps, assure Thomas Ledoux, le Titulaire. Nous organisons des conférences, des masterclass, des visites de Data Center ou des Hackathon, Vous souhaitez un bonus professionnalisant et up to date par rapport au programme classique ? C’est là que ça se passe ! »
Le monde du travail, sujet d’avenir !
Les transformations qui affectent les nouvelles compétences de demain, la flexibilité du travail et l’équilibre vie privée / vie professionnelle sont un sujet d’étude à part entière. La nouvelle chaire d’ESCP Business School « Reinventing Work » en est la preuve. « Avec BNP Paribas, nous avons lancé sept projets de recherche en France et à l’international autour de l’impact de la digitalisation sur la fonction RH, de l’Intelligence artificielle et du recrutement » indique Emmanuelle Léon, directrice scientifique. Quant à la chaire Management et Handicap de KEDGE Business School, elle prend d’assaut les problématiques managériales liées au handicap invisible au travail. L’objectif ? « Former les managers pour faire évoluer les mentalités et les pratiques au travail, assure Katia Richomme-Huet professeur de Management des RH. Dès septembre, nous allons lancer un certificat obligatoire pour tous les étudiants en formation initiale et continue. » Son credo ? On n’a plus le droit de ne pas savoir !