Supélec est la première école d’ingénieurs à avoir diplômé des femmes Avec moins de 10 femmes par promo jusqu’en 1975, on compte aujourd’hui environ 20 % d’étudiantes chaque année (dans la moyenne nationale des écoles d’ingénieurs). Pour les accompagner, l’association Supélec au féminin multiplie les projets. Sa présidente Catherine Gibert nous en dit plus – Par Clarisse Watine
Si Supélec au féminin anime depuis 2006 un réseau de femmes diplômées, le groupe s’adresse aussi aux étudiantes. « Depuis quelques années, elles hésitent moins à s’appuyer sur le réseau. Parallèlement, les femmes en poste osent plus témoigner et le « syndrome de l’imposteur » est moins présent qu’avant. Nous avons encore du chemin à faire pour parvenir à la parité dans nos professions mais il y a de vrais progrès », introduit Catherine Gibert.
Entraide et rôles modèles
Et pour accélérer le processus, Supélec au féminin (en passe de fusionner avec le réseau féminin des alumni de Centrale) a toutes les actions en main. « Nous essayons de faire intervenir des diplômées lors de tous les événements de l’association. Nous organisons également des soirées networking avec d’autres écoles (des business schools notamment), pour enrichir notre réseau. Nous mettons aussi régulièrement en place des ateliers de développement personnel où des ingénieures coachs partagent leurs conseils, leurs méthodes… Nous sommes très vigilants à ce qu’il y ait suffisamment de femmes représentées dans toutes nos actions afin d’aider nos diplômées et les étudiantes à se projeter dans des parcours, à trouver des rôles modèles. Même si nous souhaiterions toujours faire plus pour les élèves. »
Pourquoi rejoindre Supélec au féminin ?
« J’ai rejoint le réseau quand mes enfants étaient tout petits. C’était la première fois que j’étais confrontée à ce sujet de la différence en tant que femme. J’avais beaucoup de choses à gérer et j’ai ressenti un vrai besoin d’échanger sur la gestion de mes « différentes vies » avec des femmes qui avaient vécu la même chose que moi. Et logiquement, j’ai ensuite eu envie de partager mon expérience et de donner la possibilité à d’autres jeunes femmes de s’entraider. » Et vous ?
Mon conseil aux jeunes ingénieures
« Utilisez le réseau ! Si ce n’est pas forcément une démarche innée, il faut prendre très tôt l’habitude de se faire connaitre. Quand on a fait des études aussi sélectives que les nôtres, on vise la perfection et on se met une énorme pression mais il faut construire sa carrière en fonction de ce qu’on a vraiment envie de faire. N’essayez pas d’imiter ou de vous conformer à des choses toutes faites », conclut Catherine Gibert.