En 2018, plus d’un million de dollars de bourses Fulbright a été attribué à des étudiants et chercheurs français pour mener un projet Outre-Atlantique. Parmi eux, Djénéba Gory (INSEEC Bachelor, MS® Audit et Conseil ESCP Europe). Cette bourse lui permet de préparer un Master in Public Administration à la Harvard Kennedy School. Tout lui réussit, et elle a une technique bien personnelle pour se donner les moyens de ses ambitions.
Vous êtes plus que déterminée lorsque vous avez un projet ?
A partir du moment où j’ai une idée en tête, cela devient comme une obsession. Je me renseigne, je contacte des personnes, j’ose ! Je m’implique toujours de manière très intense. Notre mère nous a élevés ainsi, nous poussant, nous encourageant à donner corps à nos rêves. Elle nous a appris que si nous avions la motivation, nous réussirions.
Harvard, il faut oser postuler non ?
Après avoir travaillé 8 ans dans l’audit chez KPMG, en France, en Afrique de l’Ouest et en Suisse, j’ai souhaité changer de voie. J’avais mené des missions pour le compte d’ONG internationales et fait du mécénat de compétences. Je me suis dit, c’est le moment de me recentrer, d’allier mon engagement pour l’éducation et l’émancipation des femmes et ma vie professionnelle. Pour cela je voulais me former au meilleur niveau et en anglais. Quoi de mieux qu’Harvard ! Un camarade de l’INSEEC a étudié à Harvard et il m’a inspirée. Je me suis dit, c’est possible ! Au départ, je n’avais postulé qu’à Harvard, et par raison j’ai ajouté 3 autres universités. Au final, j’ai été admise partout !
Alors Harvard, c’est comment ?
Vraiment formidable ! J’ai la possibilité de construire un parcours à la carte, ciblé sur mes souhaits pour le futur. Nous assistons à des conférences données par des personnalités de rang mondial. Les opportunités sont très nombreuses et le soutien constant. J’ai été sélectionnée pour un programme de training dédié à aider les femmes à accéder à des positions politiques. C’est très motivant d’être ici !
Comment avez-vous postulé à la bourse Fulbright ?
Une fois que je suis lancée, je suis à fond. Lorsque je me suis renseignée sur Harvard, je me suis abonnée à tous leurs blogs et newsletters, j’ai épluché le site, j’ai contacté des personnes pour connaître les financements. J’ai ainsi découvert la bourse Fulbright. J’ai vérifié que j’étais éligible, et j’ai préparé mon dossier avec grand soin. Le taux d’admission est de 7 %. J’ai donné le maximum comme d’habitude pour n‘avoir aucun regret. C’est une bourse très prestigieuse pour des parcours d’excellence, c’est donc un grand honneur de l’avoir décrochée.
Vous n’avez pas décroché une, mais quatre bourses !
Lorsque j’ai postulé pour la bourse Fulbright, il était possible de présenter le même dossier à deux autres bourses (Arthur Sachs et George Lurcy). J’ai naturellement postulé, et j’ai été reçue ! J’ai aussi découvert la bourse PEO d’une organisation américaine pour des femmes qui souhaitent travailler dans l’éducation et l’émancipation des femmes. J’ai postulé, car il n’y a rien à perdre à tenter et j’ai été reçue. Ces bourses couvrent le M1, je commence mes recherches pour l’année prochaine ! La personne du service des aides financières à Harvard m’a d’ailleurs demandé de créer un blog. Je veux que les gens sachent et cessent de se mettre des barrières. Oui, il y a une sélection, c’est très compétitif et il faut s’investir, mais il faut oser et y croire !