Depuis 10 ans chez Strax comme directeur Europe du Sud après une première partie de carrière au sein de grands groupes, Stéphane François (Paris School of Business 93) s’épanouit dans cette entreprise où la réactivité, l’autonomie et la quête permanente de résultats sont la recette d’une vie professionnelle épanouie. Interview.
Depuis sa création en 1996, l’entreprise Strax, fondée aux Etats-Unis par deux Islandais a toujours su s’adapter aux nouveaux besoins dans l’univers du mobile. « C’est à l’origine une entreprise de trading de téléphones mobiles, qui a vite pris pied en Europe (en Angleterre notamment), puis a ouvert un bureau à Hong Kong, raconte Stéphane François, Directeur Europe du Sud (France/Espagne/Portugal). A la fin des années 1990, au pic de la téléphonie mobile dans le monde, un marché parallèle a commencé à émerger : celui des accessoires mobiles. » De là est née Strax, telle qu’on la connait aujourd’hui. Une entreprise internationale spécialisée dans les accessoires mobiles (téléphones, smartphones, tablettes) sur trois segments : la protection (coques, films de protection d’écran…), la charge et l’audio (pour travailler et écouter de la musique), mais aussi des batteries de secours et même des trottinettes électriques. « Compte tenu de la diversité de nos clients qui vont des distributeurs spécialisés à la grande distribution, nous suivons les tendances de ventes. Avec le Covid-19 par exemple les questions de mobilité sont devenues prégnantes, d’où nos développements autour des trottinettes électriques, explique Stéphane François. Mon métier est d’accompagner les distributeurs et réorienter la typologie des produits par rapport aux besoins qu’ils rencontrent avec leurs utilisateurs. »
Des grands groupes à Strax
Un métier que Stéphane François exerce chez Strax qu’il a rejoint en 2012, après une carrière de directeur dans de grands groupes comme Orange et Canal+. Switcher pour une entreprise de 200 personnes et manager 10 salariés a alors été source de questionnements pour lui. « Lorsque j’ai passé un entretien avec le fondateur, je lui ai demandé pourquoi je devrais travailler pour lui et il m’a répondu : Parce que c’est toi qui vas décider, alors que ce n’est pas le cas dans les grands groupes. » Promesse tenue ! « Strax est managée à l’anglosaxonne, avec une grande réactivité : lorsqu’il y a un appel d’offre, on y répond dans la journée, expose Stéphane François. Tous mes collaborateurs sont des patrons de Business Unit et ont, comme moi, le pouvoir de décision car j’ai tout confiance en eux. » Ce modèle fait aussi de Strax une entreprise très adaptable. « Au début de la crise Covid, quand Orange France a fait appel aux fournisseurs car l’entreprise avait besoin de masques, de blouses, de charlottes et de solutions hydroalcooliques pour assurer la continuité de services, nous avons été capables de leur faire livrer un million de masques et de gels en un mois, raconte le manager. Ce n’était pas mon métier mais grâce à des processus de décisions courts et une équipe de grande qualité, nous avons été capables de vendre des produits qui n’étaient pas dans notre portefeuille et d’être en compétition avec des poids lourds. La contrepartie, c’est qu’il faut livrer des résultats. On ne peut se cacher derrière personne. »
« Chez Strax on ne regarde que le résultat »
Aujourd’hui, Stéphane François a totalement adopté le mindset anglosaxon qui répond également aux attentes des jeunes diplômés actuels, en demande de plus de flexibilité, d’autonomie, et qui cherchent également à voir concrètement et rapidement les résultats de leur travail. « Chez Strax, on ne regarde que le résultat, peu importe le nombre d’heures travaillées, comment on s’organise, etc. Le télétravail existait déjà il y a 10 ans chez nous et pour les fondateurs c’est incompréhensible d’habiter à côté de son bureau par exemple. Je suis un des seuls directeurs à avoir mes propres locaux car en France, c’est rassurant pour les collaborateurs. Alors que dans les autres pays on pratique beaucoup le home office. » Stéphane François loue aussi la flexibilité et une vraie mixité entre la vie personnelle et la vie professionnelle, un point qui attire d’ailleurs beaucoup de femmes. « La moitié de mes équipes sont féminines avec des postes de DAF, de directrice des ventes par exemple, et une moyenne de trois enfants par salarié. Chez nous, il fait vraiment bon vivre ! »
Objectif : se préparer au retour de la croissance mondiale
Un véritable atout après des années de crise mondiale, car 2023 sera une année de défis pour Strax. « Pour beaucoup d’entreprises (boulangers, restaurateurs…) 2023 sera l’année de la survie, assure Stéphane François. Chez Strax, les grands enjeux vont être la prévision des ventes, la trésorerie et la préparation au retour à la croissance mondiale, estimé au deuxième semestre de l’année. Pour cela, j’ai besoin de fidéliser mes collaborateurs et j’espère bien pouvoir recruter, principalement sur des postes de responsables clients au niveau national » conclut Stéphane François.
Ma vision du leadership
« L’apprentissage du leadership commence très tôt tout au long de nos études, dans le sport collectif, dans son travail quel que soit le poste, quand on devient parent… Une des leçons de leadership que j’ai apprises ? La confirmation que la force d’un individu n’existe pas s’il n’est pas entouré, dans sa vie personnelle ou professionnelle. Le rôle d’un manager est celui d’un chef d’orchestre : il a de formidables solistes qu’il doit accompagner pour qu’ils jouent ensemble et deviennent un magnifique orchestre. Un bon manager n’est pas le meilleur dans tout mais doit être suffisamment bon pour faire travailler les gens ensemble. »
Pourquoi rejoindre Strax à la sortie de ses études ?
« Strax est faite pour un jeune diplômé qui a l’envie d’apprendre car il va toucher à tout. Quand vous gérez un client, vous avez en face de vous le responsable achats, marketing, juridique… Il faut pouvoir les comprendre et interagir avec eux. C’est extrêmement valorisant pour la suite de sa carrière, quelle que soit l’orientation qu’on veut lui donner, car on n’a absolument jamais la frustration de se dire que ce que l’on fait n’est pas utile. Un conseil : concentrez-vous sur la langue anglaise et osez entreprendre sans avoir peur d’échouer! »
Paris School of Business : des bases solides pour les futurs managers
Paris School of Business a donné à Stéphane François les bases pour mener à bien sa carrière de manager. « La culture générale que m’a prodiguée l’école a été la meilleure des formations. Car en tant que patron de filiale, je touche à la gestion, au marketing, la formation, à la vente, aux aspects juridiques et sociaux et, sans m’en rendre compte, j’en avais déjà appris des brides au cours de ma formation » expose-t-il.
Chiffres clés
110 millions € de CA en 2021 / 200 salariés / 12 filiales dans le monde / 4 entrepôts / 500 000 points de distribution livrés soit 22 millions de produits par an / une quarantaine de marques représentées.
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