CJD : Oser diriger autrement

Richard Thiriet, président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise © Bruno Astorg,1er Plan
Richard Thiriet, président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise © Bruno Astorg,1er Plan

Chef d’une entreprise de 70 salariés (Groupe CNI), Richard Thiriet, 43 ans , est pour deux ans le président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD). Deux ans pour donner de l’oxygène aux emplois et aux entre – prises, et une grande ambition : développer de nouveaux modèles économiques et managériaux.

 

Richard Thiriet, président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise © Bruno Astorg,1er Plan
Richard Thiriet, président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise © Bruno Astorg,1er Plan

Le dernier livre produit par le CJD s’intitule « Osons diriger notre entreprise autrement », quel constat vous fait dire qu’il faut faire autrement ?
Le système de gouvernance de l’entreprise du XXe siècle ne répond plus aux enjeux actuels. Les sociétés extrêmement hiérarchiques ne sont pas adaptées pour intégrer les nouvelles générations habituées à recevoir de l’information plutôt que d’être commandées. De plus, nous vivons une révolution de la vie dans les entreprises, via le numérique, les nouvelles attentes des salariés, le fait que la vie privée entre au travail et la vie professionnelle à la maison.

 

Quelle gouvernance prônez-vous en conséquence ?
Une gouvernance moins organisée. L’entreprise doit faire plus confiance aux individus, leur accorder plus de liberté tout en mettant en place un système de vigilance. Les jeunes chefs d’entreprise demandent aussi plus de liberté dans l’organisation de leurs sociétés Des contraintes règlementaires hier nécessaires, ne sont plus adaptées et sont devenues des entraves à notre activité. Ainsi, les seuils sociaux ou les 35 heures, l’organisation du temps de travail, du dialogue social, sont des contraintes qui ne tiennent pas compte des spécificités de chacune des entreprises.

 

« Le CJD milite pour une entreprise libérée, que l’on fasse confiance à chaque entreprise sur son territoire. »

Que proposez-vous ?
Qui mieux que l’organisation elle-même sait comment elle fonctionne, comment fonctionnent ses salariés, quelles sont les exigences de ses clients, de ses flux d’activité. Il faut laisser la liberté à la communauté de l’entreprise d’organiser son travail. Au lieu d’imposer des règles de fonctionnement, l’Etat se place en posture de surveillance pour que chacune des entreprises se pose collectivement et régulièrement la question de sa bonne gouvernance, et la valide avec ses différents acteurs. Cette révolution est aussi celle des politiques.

 

Un exemple de liberté que vous demandez ?
Alors que le nombre de CDI diminue au profit des CDD dans un contexte d’incertitude économique, combiner protection sociale des salariés et d’apporter de la souplesse aux employeurs. Le salarié connait les conditions à l’avance de son départ s’il advient, et le patron, qui ne sait pas comment sera la conjoncture à l’avenir, minimise ses risques et ses doutes.

 

Comment faire pour réaliser l’ambition du CJD : que ses adhérents deviennent les « créateurs d’oxygène de la nouvelle économie » ?
La promesse du CJD est d’accompagner ses adhérents pour s’améliorer dans leur métier de chef d’entreprise, faire avancer leurs entreprises et leurs équipes. Notre ligne de conduite depuis notre création est « Pour une économie au service de l’homme ». Nous accompagnons les dirigeants dans cet esprit en leur proposant des échanges et rencontres, des formations, des commissions de travail, des plénières avec intervenants. Les dirigeants sont très demandeurs de formation au développement personnel. Notre conviction est que mieux le dirigeant se connaît, plus il est à l’aise pour piloter son entreprise et ses équipes. Nos adhérents s’engagent à participer à nos commissions de travail et à appliquer, lorsqu’ils sont en position de manager et décider, ce qu’ils apprennent avec le CJD. C’est essentiel, car le CJD développe des idées et les expérimente pour montrer qu’elles fonctionnent.

 

Un mot en résumé ?
Notre ambition est d’insuffler de nouvelles idées et promouvoir de nouveaux modèles économiques en faveur de la création d’emplois dans les territoires.

 

Le CJD en chiffres
Création en 1938
4 500 adhérents
117 sections locales
+ de 10 000 jours de formation/an

 

A. D-F

 

Contact : http://www.cjd.net/

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