« Rejoignez le programme spatial français et découvrez des applications illimitées : de l’univers, à la défense, en passant par le climat, la connectivité et les télécommunications », lance aux talents féminins Caroline Laurent, (X 82, ISAE 87), Directeur des Systèmes Orbitaux au Centre national d’études spatiales (CNES). Suivez ses conseils et vous toucherez les étoiles.
Voilà une femme à la carrière quatre étoiles qui brille par son humilité. Pourtant, Caroline Laurent a de quoi être fière de son parcours : direction des Missiles et de l’Espace à la Direction Générale de l’Armement, responsable du programme de télécommunications militaires Syracuse, supervision des programmes aéronautiques, Directrice de la stratégie de la DGA…
Une femme de défis
Toujours en quête de nouveaux challenges, elle a accepté, il y a un an, de rejoindre le CNES. « Ce qui m’a intéressée dans cet établissement public c’est bien sûr le domaine d’activité qui me fait rêver, mais aussi l’aventure humaine : mes collaborateurs sont de vrais experts peu habitués à accueillir des gens de l’extérieur et c’est donc un challenge en termes de légitimité. Encadrer le management opérationnel de dizaines de projets différents au sein du pôle Systèmes orbitaux, de la défense à l’exploration de l’univers, c’est un vrai défi qui impose de faire des choix et des compromis et de prendre des risques. »
La France dans le New Space
La direction regroupe des projets d’enjeux, de nature et de tailles très différentes. « Nous nous intéressons de plus en plus aux objets miniatures, comme le premier nanosatellite industriel français, Angels, conçu avec la PME toulousaine Hemeria, qui a été lancé dans l’espace en décembre dernier. Un avant-goût de la constellation Kinéis attendue pour 2023 qui fournira un service d’Internet des objets ainsi que de la localisation et collecte de données, pour la surveillance maritime, de flottes, de populations animales variées… » Ce projet permet au CNES d’être un acteur à part entière dans le domaine du New Space qui doit son nom à l’arrivée de nouveaux acteurs (GAFA qui financent des projets spatiaux en tous genres), impose de nouvelles méthodes, des prises de risque supplémentaires, et permet en réduisant les coûts de multiplier les applications des technologies spatiales.
Rejoignez l’innovation spatiale
Le champ des possibles est infini pour le CNES qui multiplie les projets en tant que réalisateur ou contributeur, en délégation de maîtrise d’ouvrage ou en partenariat avec l’industrie. « Notre objectif : avoir une longueur d’avance par rapport aux industriels parce qu’on se doit d’être plus visionnaire et innovant afin de préparer le long terme. J’encourage les femmes à choisir le domaine spatial : qu’elles regardent vers le haut avec les sciences de l’univers, le vol habité, ou vers le bas avec la climatologie, l’océanographie, la connectivité, la défense et la sécurité, les applications sont multiples. » Et de vanter la palette de métiers proposés : « ingénieur, chercheur-thésarde, data scientist, juriste ou chef de projet, un job qui nécessite de faire des compromis et où les femmes excellent. »
Les femmes au top niveau
Caroline Laurent pousse d’autant plus les femmes à rejoindre le CNES, que l’entreprise a fait de l’égalité femmes-hommes un objectif majeur. « Nous nous sommes donnés comme objectif de recruter plus de 40 % de femme dans les métiers scientifiques et techniques à l’horizon 2023. Depuis deux ans, dans les grilles de salaire, toutes les collaboratrices qui sont en bas de l’échelle bénéficient d’un coup de pouce vers le haut. Une manière de gommer parfois les années de congé parental et de mi-temps. Et, dans les promotions, nous sélectionnons au moins 30 % de femmes. Je n’ai jamais vu ça ailleurs. »
# Passion : les yeux dans l’espace « L’espace et l’aéronautique m’ont toujours fait rêver. Petite j’aimais les avions et l’astronomie et je me suis investie dans les deux ! Les femmes y ont toute leur place car elles sont sans doute moins spécialistes et aiment avoir une vision plus globale. Pour promouvoir l’espace auprès des femmes, le CNES multiplie les interventions auprès des écoles, lycées et des grandes écoles. C’est un enjeu majeur à moyen et long terme. »
Contact caroline.laurent@cnes.fr