Esprit d’entreprise ou d’entreprendre ? On parle aujourd’hui d’une France de l’entrepreneuriat et en effet, jamais le désir d’entreprendre n’a été aussi fort. Pourtant, de quoi parle-t-on ? La Confédération Nationale des Junior-Entreprises revient sur ces deux notions pour nous éclairer.
L’esprit d’entreprendre à l’ère de l’entrepreneuriat
Entreprendre, que veut réellement dire ce verbe ? Entreprendre pour relever le pays, pour relancer l’économie, pour réussir sa vie. Avec la côte qu’a l’entrepreneuriat actuellement, le verbe entreprendre désigne l’action de créer une activité économique nouvelle. Vous créez votre startup, travaillez en mode projet, surfez sur la vague du numérique et essayez, avec une idée bonne et neuve, de faire le buzz. De nombreux dispositifs se développent depuis quelques années pour transmettre l’esprit d’entreprendre aux plus jeunes. La liste est longue et tant mieux, car la France a besoin d’entrepreneurs. Toutefois, à l’origine, entreprendre signifie commencer une action longue ou complexe. La notion de création reste présente, sans toutefois se réduire à l’activité économique. Au contraire, elle s’ouvre à toute action autonome : entreprendre des études, l’ascension d’une montagne ou le développement d’une association. Ainsi, lorsqu’on a l’esprit d’entreprendre on est proactif, on a l’esprit d’initiative, le goût de construire, de « prendre en main » les choses.
Booster l’employabilité par l’esprit d’entreprise ?
Si apprendre aux jeunes à créer leur entreprise augmente le taux entrepreneurial français, est-ce bien cela qui leur permettra à tous d’obtenir un emploi ? Tout le monde doit-il (et peut-il) être entrepreneur ? De plus, créer une entreprise, souvent pour la revendre une fois valorisée, est-ce vraiment générer de la valeur dans l’économie ? Encore faut-il, afin de créer de l’emploi, que les « start » deviennent « up ». Pour cela, il est important que les porteurs de projets aient en eux l’esprit d’entreprise. Mais que cache cette notion ? Parfois comprise comme le fait d’aller travailler dans un centre d’affaires habillé en costume, elle renvoie aussi à la culture de votre entreprise. Cependant, si l’on entend par « entreprise » l’action même d’entreprendre, l’esprit d’entreprise ne désigne plus seulement un comportement ou une culture corporate. Il est, en soi, l’esprit d’initiative. N’est-ce donc pas plutôt lui qui permettra aux jeunes de s’insérer sur le marché de l’emploi, d’évoluer et de contribuer à développer l’économie et la société ? C’est en tous cas ce que recherchent les DRH lorsqu’ils recrutent de jeunes diplômés.
La Junior-Entreprise, un révélateur d’esprit d’entreprise
Toute expérience associative favorise l’esprit d’initiative. Les Junior-Entreprises (J.E.) sont en revanche les seules à transmettre en plus l’esprit corporate et l’esprit entrepreneurial. En fonctionnant comme de réelles entreprises, ces associations étudiantes permettent aux étudiants qui s’y engagent de booster leur employabilité. La collaboration avec de réels clients exige d’eux rigueur et professionnalisme et se valorise très largement sur un CV. Outre sensibiliser les étudiants aux codes et à la culture d’entreprise, les J.E. poussent les étudiants à se dépasser et à développer l’activité de leur association. Ils adoptent alors une réelle démarche entrepreneuriale.
Ainsi parés, 70 % des étudiants passés par l’expérience en Junior-Entreprise trouvent un emploi avant l’obtention de leur diplôme, 75 % en CDI, et 89 % en tant que cadre. De quoi penser que l’esprit d’entreprise constitue un vrai passeport pour l’emploi des jeunes… et les Junior-Entreprises aussi !
Par Clara HOLL
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