La crise sanitaire change la donne pour les jeunes diplômés. L’insertion professionnelle paraît plus ardue, avec une diversité moins importante des postes ouverts et, dans certains secteurs, des perspectives de carrière rapide qui s’assombrissent. De plus, l’enfermement puis la restriction des droits élémentaires d’aller et venir accroit le besoin de liberté et l’envie d’aventure de la génération qui arrive sur le marché du travail. Tous ces éléments font que les jeunes diplômés commencent même à ressentir une certaine amertume pour l’entreprise. Si l’envie de créer sa structure apparaît plus forte que jamais, comment aider les jeunes à entreprendre ?
L’entreprise peut-elle aider les jeunes à entreprendre ?
Une structure qui démarre ne peut se passer des grandes ou des moyennes entreprises. Incubateur, client, investisseur, partenaire : les grandes sociétés jouent des rôles multiples auprès des jeunes pousses. L’entreprise cliente ou partenaire va servir en fait de bac à sable pour les apprentis startuppers. Or l’avantage d’un bac à sable, c’est qu’on peut tomber sans se faire trop mal et se relever aussitôt.
L’aide aux jeunes entrepreneurs, en particulier dans le digital, passe aussi par la recherche de mentors. Du côté des entreprises de taille intermédiaire à succès, ils vont trouver des modèles de croissance et des parcours de dirigeants susceptibles de les inspirer. Le mentorat apparaît donc comme le premier moyen par lequel une entreprise bien établie peut sécuriser le décollage d’un créateur d’entreprise.
C’est en réalité un échange équilibré. Car de plus en plus les sociétés innovantes de l’écosystème digital constituent une source d’innovation pour des structures plus grosses et donc moins agiles à capter les nouvelles tendances ou opportunités. C’est ce qui explique la multiplication des lab, incubateurs ou campus d’entreprises dont le Village du Crédit Agricole reste un excellent modèle.
Aide à l’entrepreneuriat dans le monde de l’éducation
Au sein du Digital College, deux moteurs permettent de capter cette tendance.
D’une part grâce à la formation en Ms Start Up Management et e-Commerce qui forme des futurs entrepreneurs en les mettant en contact avec de nombreuses sociétés et investisseurs potentiels, comme dans le cadre d’une part grâce à la formation en Ms Start Up Management et e-Commerce qui forme des futurs entrepreneurs en les mettant en contact avec de nombreuses sociétés et investisseurs potentiels, notamment dans le cadre d’évènements d’échange comme le Start Up Summit.
D’autre part, l’incubateur développé en interne permet d’accompagner, à distance ou sur notre Campus de l’Arche, des porteurs de projet, chez les étudiants comme chez les salariés. Nous avons ainsi eu l’occasion de soutenir naturellement certaines idées, et d’aider ainsi les ambitieux à exprimer leur créativité et leur innovation. Une situation où le patron devient client, tout en générant des finalités avantageuses pour les deux partis.
En outre, le meilleur moyen pour les entreprises qui veulent sélectionner et accompagner les startups porteuses, c’est de les choisir au berceau en allant directement nouer des partenariats avec les écoles de référence dans leur secteur d’activité. Les campus internes ainsi créés permettent de valoriser la marque employeur, de favoriser le recrutement et de présélectionner les meilleurs projets dès leur conception.
Le modèle de l’incubateur a été l’un des accélérateurs de la French Tech ces dix dernières années. Il y a ainsi fort à parier que les « écoles internes », alliances d’une marque de référence dans un domaine de l’expertise pédagogique et d’une structure de formation les remplaceront comme aiguillon des futures licornes françaises.
Ridouan Abagri, fondateur de Digital College