Il n’y a pas si longtemps, dans une galaxie pas si lointaine, la menace fantôme rôde dans le cyberespace. Vol de données, connexions sauvages, piratage… Lorsque l’empire informatique est menacé, les étudiants essuient les assauts des cybercriminels et font de la cybersécurité le nouvel allié des citoyens et des entreprises.
Entre l’utilisation massive des outils numériques et la multiplication des cyber-attaques, les problématiques de cybersécurité sont plus que jamais d’actualité. Conscients de ce nouvel enjeu, les étudiants se mobilisent.
Sortez couverts contre les cybers !
« Face aux cyber-risques, adoptons les bons réflexes ! » clamait la campagne de sensibilisation nationale aux cyber-risques Internet is a Biche ! à laquelle participaient trois écoles du Groupe IONIS. Sur une idée originale de l’EPITA (l’école de l’intelligence informatique), les étudiants et les équipes d’e-artsup (l’école de la passion créative) et de l’ISEG (la grande école du marketing et de la communication de l’ère digitale), ont réalisé sept mini-films d’animation. Mots de passe, ordinateurs publics, sites malveillants, phishing… Sur une touche d’humour, ces vidéos sensibilisent les jeunes au hacking et donnent des conseils sur les bons réflexes à adopter au quotidien.
Entreprises VS cyber-attaques
Au quotidien comme en entreprise, la sécurité informatique est indispensable. Selon le dernier sondage mondial sur la perception et la gestion des cyber-risques en entreprise, 79 % des répondants ont affirmé que les cyber-risques comptent parmi les cinq principales préoccupations de leur organisation. Un besoin pour les entreprises de tous secteurs, une opportunité pour les étudiants. Un étudiant en M1 à l’ESILV se spécialise par exemple en cyber-assurance. « Je passe mon temps libre à programmer et trouver des solutions aux failles informatiques. J’aimerais apporter cette plus-value dans le domaine de l’assurance qui me plait et qui manque encore de technique informatique », nous confie cet autodidacte.
Avis de recherche
Une pénurie de talents se fait toutefois ressentir dans les recrutements en cybersécurité. On estime à 10 000 environ le nombre de salariés qualifiés qui manquent dans cette filière. Pour susciter de nouvelles vocations, la Région Bretagne, nouvelle cyber valley européenne, a lancé à la rentrée 2020 la CyberSchool à Rennes. « C’est la première et la seule Ecole Universitaire de Recherche (niveau Master et Doctorat) en cybersécurité en France. Cette formation multidisciplinaire et internationale s’appuie sur l’expertise des universités rennaises, de quatre grandes écoles d’ingénieurs (INSA Rennes, IMT Atlantique, CentraleSupélec, ENSAI), de l’ENS Rennes et Sciences Po Rennes, en collaboration avec le CNRS et INRIA », présente David Pichardie, Responsable scientifique du projet. Toutes les raisons sont bonnes de se former en cybersécurité ! « Les diplômés seront sûrs de trouver un job bien rémunéré à la sortie de la formation et ils auront la fierté de participer à une mission d’ordre mondial », invite-t-il.
Plus d’infos
L’étudiant de l’ESILV pense que cette pénurie de talents est avant tout liée au manque d’information sur le sujet. « Il m’arrive de tester des cyber-attaques sur des amis pour les sensibiliser car ils n’ont souvent pas conscience de l’importance des vulnérabilités informatiques ! » Pour Manon Fournier, étudiante en 4e année à l’ESIEA, majeure cybersécurité, le secteur est quand même de plus en plus tendance. « Tout le monde s’imagine qu’on devient hackeur. Faux ! C’est un secteur très vaste dans lequel plusieurs spécialisations existent : infrastructures, réseaux, systèmes embarqués, objets connectés… », explique-t-elle. Ce qu’elle regrette peut-être, c’est le manque de femmes dans le milieu. Mais là, c’est un autre sujet !
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