Pas facile de convaincre de grandes entreprises de venir participer à la première édition d’un challenge étudiant. C’est pourtant le pari qu’a réussi Galaad Preau, président d’HEC Crisis, association à l’origine du premier concours de simulation de crise de la business school. Il vous donne ses astuces pour contacter et convaincre des géants du business.
S’appuyer sur les partenaires locaux
Quand on lance une association, il faut capitaliser sur ses premiers interlocuteurs : les étudiants et l’Administration. Après s’être entouré de la dizaine d’étudiants ayant répondu présents à son appel à candidature, Galaad a mis le cap sur HEC et l’Université Paris-Saclay. « Le Campus Life Office (qui s’occupe du financement et de l’accompagnement des projets étudiants sur le campus) et le Career Center d’HEC nous ont beaucoup aidés dans nos recherches de partenaires. »
Persévérer, persévérer, persévérer !
Si le label HEC permet d’ouvrir des portes « cela ne suffit pas du tout ! ». Pour avoir quelqu’un au bout du fil ou du clavier, c’est le parcours du combattant. « Les grosses entreprises ne veulent pas prendre le risque de se lancer sur une première édition. » Et pourtant, l’association a réussi à convaincre HP Ink dès sa première vague de recherche. « L’entreprise faisait partie de la liste des partenaires d’HEC. Nous avons trouvé un contact sur LinkedIn (le seul alumni HEC de l’entreprise !) et il nous a répondu : la société voulait accentuer sa présence sur le campus et rencontrer des étudiants. De plus, notre thématique sur la cybersécurité matchait avec ses enjeux. »
Être au bon endroit au bon moment
Avec une seule réponse sur plus de 100 prospects, l’association a opté sur une autre stratégie pour lancer sa seconde vague de recherche. « Le Career Center nous a invité aux deux petit-déjeuner sur la taxe d’apprentissage, en présence de Peter Todd, le Dean d’HEC. L’occasion de rencontrer beaucoup d’entreprises, au bon endroit et au bon moment. Pour preuve, nous les avons toutes recontactées par la suite : Arkema a dit oui et d’autres constituent d’excellentes pistes pour la prochaine édition. »
Ne pas voir peur de déranger
« Quand on est étudiant, on a toujours peur de faire un impair, de déranger des collaborateurs d’entreprise très occupés. Mais c’est justement parce qu’ils sont très occupés qu’il faut les relancer. Ils attendent de notre part qu’on vienne vers eux, qu’on soit proactifs. »
Pas de réussite possible sans…
Persévérance. Monter l’association et trouver des partenaires a été un travail beaucoup long et dur que ce que j’imaginais. Mais on y est arrivés !
Organisation. Il est crucial de bien se répartir les tâches et de les accomplir avec rigueur. Pour cela, l’idéal c’est de fonctionner en groupe. Pour cette première édition, nous avons eu pas mal de désistements au fil de l’eau. La fidélisation est une des clés d’une organisation réussie.
Personnalisation. Si le président peut engager les contacts, une relation personnalisée assurée par un membre de l’association est toujours appréciée par les entreprises partenaires.
Être prêt à tout. La réactivité et la gestion des problèmes en last minute, c’est la base.
Ne jamais s’avouer vaincu !
Attention danger
« Trouver, contacter, convaincre et fidéliser des partenaires est un énorme travail : il ne faut pas le minimiser. Il est aussi impératif de bien travailler en amont avec les entreprises. Le Jour J, nous nous sommes rendu compte qu’elles n’étaient pas assez briefées sur le déroulé de la journée. Enfin, il est essentiel de ne pas sous-estimer les besoins humains. Pour la seconde édition, nous espérons doubler la taille de l’équipe. »
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