CSTB : si le cœur de la ville bat en vous – L’interview de Stéphane Hameury

Interview Stéphane Hameury CSTB
France, Gironde (33), Bordeaux, zone classée Patrimoine Mondial de l'UNESCO, Darwin Eco-Système, friche militaire accueillant des projets innovants © Leclercq Olivier/hemis.fr

Envie de rejoindre un centre d’expertise à la pointe, qui œuvre pour l’intérêt général tout en accompagnant les acteurs privés sur la conception des bâtiments de demain ? Suivez le guide avec Stéphane Hameury (Arts et Métiers 99), Directeur Opérationnel – Direction Enveloppe du Bâtiment du CSTB.

« Le CSTB est un défricheur de nouvelles solutions, à la pointe des innovations en matière de réhabilitation et de rénovation performante » explique d’entrée Stéphane Hameury, Directeur Opérationnel – Direction Enveloppe du Bâtiment du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. EPIC créé en 1947 pour reconstruire la France d’après- guerre, le CSTB a vu progressivement le spectre de ses missions s’élargir, mais toujours dans le but de préparer l’avenir : définition des règles de construction, certification et évaluation des systèmes constructifs, entre autres. Il est aujourd’hui reconnu sur l’ensemble de la chaîne de valeurs du bâtiment, de l’échelle des matériaux jusqu’à celle des quartiers et des villes.

Le Village olympique, un exemple d’avenir

Interview Stéphane Hameury CSTB
© Claire-Lise Havet

Anticiper ce que seront les solutions de demain et les impulser auprès des acteurs du secteur privé, tout en aidant l’Etat à poser un futur cadre réglementaire adapté : tel est d’ailleurs ce qui anime au quotidien les 1 100 collaborateurs du CSTB (techniciens, ingénieurs et chercheurs), basés en majorité à Marne-la-Vallée, au cœur de l’écosystème de la ville durable. « Le bâtiment est un secteur à cycle long. Nous devons trouver dès aujourd’hui des solutions pour atténuer les effets du changement climatique sur les structures, mais aussi pour intégrer les futures attentes sociétales vis-à-vis du logement. Tout cela dans un contexte de digitalisation accrue. Tout l’enjeu est de livrer des solutions technologiquement transférables à une filière qui reste malgré tout encore très artisanale. » Un numéro d’équilibriste donc, qui fait tout l’intérêt des missions au CSTB, dont les activités sont à la croisée de toutes les sciences de l’ingénieur : acoustique, mécanique, aéraulique, thermique, étanchéité, matériaux, datascience… Un exemple de projet emblématique récent ? L’accompagnement à la conception du Village olympique en ossature bois. Côté législatif, le CSTB est à l’origine de l’insertion du poids carbone dans la récente réglementation environnementale RE2020.

Des équipements uniques en Europe

Particulièrement bien doté en équipements, le CSTB utilise à la fois des outils numériques développés en interne et des laboratoires d’essais grandeur nature, dont certains uniques en Europe, comme la soufflerie Jules Verne à Nantes ou la plateforme de résistance au feu Vulcain à Marne-la-Vallée. Un formidable terrain de jeu pour les jeunes ingénieurs, qui peuvent combiner leur soif de recherche scientifique avec la mise en œuvre et l’évaluation des technologies, au plus près du terrain. « Ingénieur généraliste, spécialiste ou de recherche, tous les profils sont les bienvenus. A condition d’être curieux, d’aimer le travail en mode projet et de savoir à la fois écouter et communiquer.»  Et les sujets passionnants ne manquent pas au CSTB : empreinte carbone des bâtiments, gestion des ressources en eau et en matières premières, analyse du cycle de vie, réemploi et recyclage des matériaux…

Cinq ans en Suède pour étudier le bois

Une diversité qui plait à ce passionné de construction. Après ses études aux Arts et Métiers, où il découvre la construction bois, Stéphane Hameury est parti en Suède pour son projet de fin d’études, qu’il a prolongé par une thèse au sein du Royal Institute of Technology de Stockholm. C’est lors d’un congrès scientifique qu’il découvre l’existence du CSTB et décide d’y postuler à son retour en France en 2007. Epris de nature, le jeune Gadzart ne pensait pas s’éterniser à Paris, mais le CSTB a été un vrai coup de cœur. « J’y ai trouvé des valeurs qui me correspondaient : servir l’intérêt général, travailler à l’échelle macro sur des projets variés et ayant du sens, être en interaction avec les clients… La sustainability n’était pas au cœur de ma formation initiale mais j’ai beaucoup lu et échangé avec nos experts en interne sur ces sujets. J’ai aussi eu la chance de bénéficier d’un accompagnement RH. Le CSTB investit beaucoup dans ses collaborateurs. En moyenne, j’ai changé de fonction tous les deux ans, et je suis ainsi passé de simple ingénieur à membre du Comité de direction, avec une centaine de personnes sous ma responsabilité. »


Les Arts et Métiers pour moi
A l’issue de la prépa, je cherchais une école d’ingénieurs généraliste, avec une vision humaniste. J’ai été comblé à Cluny ! En plus des sujets scientifiques et techniques passionnants, j’évoluais au sein d’un émerveillement architectural quotidien. J’y ai développé un esprit de solidarité, de cohésion et d’humilité.

Contact : stephane.hameury@cstb.fr
geraldine.squenel@cstb.fr
sandrine.gerbel@cstb.fr

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