[Dans mon cours] à Audencia, le cas digital pour ré-enchanter l’apprentissage

Comment favoriser la motivation et l’engagement des étudiants dans leur processus d’apprentissage ? Parce qu’on apprend mieux avec les mots et les images qu’uniquement avec le texte, avec un style storytelling plutôt que narratif, etc. Audencia Business School développe une collection de cas digitaux s’appuyant sur les principes de Richard Mayer. Ce psychologue et chercheur américain a en effet développé 12 principes pédagogiques pour optimiser l’apprentissage. Par Eliane Vacheret, Ingénieure PédagogiqueAudencia Innovation

 

Transformer le cas pédagogique

Les cas pédagogiques sont largement utilisés parce qu’ils illustrent, donnent du sens aux concepts théoriques en plaçant les étudiants en situation réelle d’entreprise. Mais les documents de 20 pages plombent leur motivation, et ils se contentent très souvent de les lire en diagonale.

À Audencia, les cas sont co-construits avec les entreprises, comme TBS ou BlaBlaCar, qui sont conviées en début de cours pour présenter leurs problématiques, et présentes également lors des restitutions finales des étudiants. De quoi captiver les étudiants, attirés par ce caractère professionnalisant grâce aux interactions avec les commanditaires. Un bémol cependant : il est difficile pour les managers de se rendre disponibles chaque année ou pour plusieurs groupes.

C’est là que le cas digital entre en piste !

Finie l’étape rébarbative de la lecture d’un cas sans fin : place à une simulation en ligne fun et créative. Les étudiants s’immergent dans le contexte de l’entreprise grâce à l’univers graphique et à l’environnement interactif et ludique. Ainsi, ils découvrent le cas avec beaucoup plus d’intérêt et de curiosité. Ils s’approprient mieux la problématique et le contexte, et approfondissent spontanément  en faisant des recherches en ligne. Par ailleurs, le cas digital se substitue entièrement à une présentation d’entreprise en salle de classe et offre une version plus complète. Les vidéos d’interviews de managers renforcent le caractère réel de la problématique. De fait, les enseignants sont moins dépendants de la disponibilité de l’entreprise et peuvent ainsi répliquer plus facilement le cas sur plusieurs groupes. En bref, le cas digital « ré-enchante » l’expérience d’apprentissage.

Focus sur les cas TBS et BlaBlaCar

Les deux entreprises leaders de leur secteur se sont associées à Audencia pour des cas digitaux.
L’un s’intéresse au développement de la stratégie omnical de TBS, le cas est co-construit avec Anne Launois et Céline Del Bucchia, professeures à Audencia.
L’autre, co-construit avec Sandrine Stervinou et Catherine Morel, qui enseignent aussi à l’école, interroge les étudiants sur les opportunités et limites de développement de cette stratégie disruptive de mobilité.
Les étudiants sont mis en situation réelle à travers une histoire, des tâches à réaliser en ligne, des défis à accomplir en équipe. Chaque groupe projet est missionné pour travailler sur la connaissance de l’entreprise, sa stratégie, ses axes de développement. Ils peuvent également simuler des entretiens, par exemple pour une demande auprès d’un fonds d’investissement.

Le professeur prend le rôle du manager de l’entreprise, il est coach et évaluateur.
Le cas digital offre une segmentation des étapes qui peut être communiquée ou pas au fur et à mesure de l’avancée des travaux des étudiants. L’enchainement des étapes permet de mieux appréhender la méthodologie de projet et la nécessité d’avoir acquis certaines connaissances avant de passer à l’étape suivante.

Clé du succès : l’animation du cas

Pour que l’expérience soit optimale, le rôle d’animation du professeur reste primordial. Comme l’explique Sandrine Stervinou : « Certains étudiants qui ont lu rapidement une consigne à l’étape précédente n’ont pas toujours le réflexe de revenir en arrière pour vérifier s’ils avaient bien compris. Le principe de redondance doit donc être mis en œuvre. »

Son expérimentation du cas BlaBlaCar avec les étudiants lui a également permis d’optimiser la rétention des informations : « Si le cas est étalé sur plusieurs séances très espacées, les étudiants peuvent perdre la vision d’ensemble car chaque tâche est traitée de manière indépendante. Ainsi, le cas peut être utilisé plutôt sur une séance de révision. Il est aussi important d’encourager les étudiants à prendre en parallèle des notes, or ils n’ont pas forcément le réflexe une fois lancés sur l’outil en ligne ».

Les cas digitaux à Audencia ont ainsi révolutionné l’expérience d’apprentissage des étudiants. Plus attirés, ils sont davantage impliqués, retiennent mieux et produisent un travail de qualité, accompagnés par un professeur bien réel et bien présent à chaque étape !