Formation d’excellence, recherche de haut niveau, sélectivité et diversité : l’Université Paris Dauphine-PSL réunit tous les ingrédients pour innover ! Son président El Mouhoub Mouhoud nous dit comment.
La bidisciplinarité fait partie des marques de fabrique innovante de l’Université Paris Dauphine-PSL. Pourquoi ?
La promotion de la bidisciplinarité est au cœur même de la stratégie de mon mandat. Le but : répondre aux évolutions majeures de l’environnement socio-économique et des besoins de compétences des entreprises. Les économies française et mondiale sont en effet traversées par une incertitude radicale, la révolution technologique majeure que constitue l’IA n’en est qu’à ses débuts et la transition écologique est incontournable : ces trois grands chocs nous obligent à concevoir une pluridisciplinarité de combat efficace. On ne peut pas diluer les compétences en faisant un peu de tout, il faut combiner les compétences dans une démarche de division cognitive complémentaire des connaissances afin de construire, dès aujourd’hui, les blocs de savoir dont les entreprises ne sont pas encore conscientes d’avoir besoin.
Pourquoi est-ce important que cette bidisciplinarité allie formation et recherche ?
Nous offrons à nos étudiants des doubles compétences déclinées en formation et en recherche, car nos enseignements sont fondés sur la recherche. Nos grands domaines de recherche portés par nos laboratoires de recherche – quasiment tous reconnus par le CNRS – forment le bloc des sciences de la décision et des organisations qui fécondent nos formations. Notre double-licence en sciences des organisations et IA permet ainsi par exemple à nos étudiants de conserver deux compétences et d’obtenir deux diplômes. Une dynamique que nous poursuivons en master pour offrir aux entreprises les moyens de s’adapter grâce à la recherche et que nous allons développer prochainement avec les autres établissements de PSL. Cette bidisciplinarité – en phase avec la réforme du bac – répond aussi aux aspirations de nos étudiants. En optant pour ce type de formations, ils peuvent garder plusieurs cordes à leur arc et les développer à haut niveau.
Et qu’en est-il des thèses binômées ?
La dilution des compétences n’est pas compatible avec le doctorat, une formation qui vise à produire des gens imbattables dans leur domaine ! De fait, les thèses binômées permettent à deux doctorants de spécialités différentes de travailler sur le même sujet. Pendant trois à quatre ans, chacun fertilise ses travaux disciplinaires avec ceux de l’autre, pour, enfin, rendre sa propre thèse dans son domaine. C’est ça la bidisciplinarité intelligente !
Cette ouverture de l’Université s’illustre aussi à l’attention de vos étudiants sportifs !
Le parcours de Luca Van Assche, en est un très bon exemple. Etudiant en Licence Mathématiques-Informatique intégré au Programme Talents de Dauphine, ce jeune champion de tennis s’est distingué sur les cours de Roland-Garros en 2023 tout en suivant des études exigeantes. Ce programme innovant (même s’il n’est pas nouveau puisqu’il existe depuis 2014), permet chaque année à une trentaine de talents de tous horizons d’aménager leur licence en quatre ans et ainsi de conjuguer, au même niveau de compétence et d’exigence, leur passion avec une formation académique d’excellence. Côté sportif, nous développons par ailleurs un projet de bachelor Sport Management avec la Tony Parker Academy à Saint-Ouen pour 2025.
Dauphine innove également par sa réforme des droits de scolarité. Quels en sont les effets ?
Cette modulation des droits d’inscription correspond pleinement au modèle dauphinois : celui d’une université attachée à la sélectivité ET à la diversité. Cette réforme permet de corriger les effets de seuil – qui pouvaient auparavant créer des biais, notamment pour les étudiants issus des classes moyennes – en faisant désormais porter l’effort par les plus riches. Cette réforme progressiste permet à 60 % de nos étudiants de voir leurs frais diminués grâce à la prise en compte d’une plus grande progressivité des revenus des familles.
Université, terre d’innovation !
« L’université française est une université de recherche et l’innovation découle de la recherche. Mais le point fort de l’innovation issue des universités, c’est qu’elle à la fois plurielle (pédagogique, académique, institutionnelle, sociale) et structurée : elle approfondit son excellence sans faire de l’innovation à tout va. Deux voies sont possibles pour se différencier dans notre écosystème : celle des avantages longs (fondés sur des compétences génériques liées à la recherche) et celle des avantages courts (où on se contente de dupliquer l’existant). Certes, l’Université peut être concurrencée par d’autres établissements sur les avantages courts mais si elle investit sur les avantages longs, elle a tout pour garder de l’avance Par rapport aux imitateurs ! En outre il est très souhaitable que nos innovations comme nos thèses binomées se diffusent dans l’écosystème français et international de l’enseignement supérieur et la recherche. »