Travailler dans un secteur passion : un des privilèges que l’on peut s’offrir en tant que diplômé d’une école d’exception. Mordu d’automobile, Jefferson Gomes (X 02) est ainsi aujourd’hui directeur des opérations de l’Europe centrale et de l’est pour Faurecia, une entreprise spécialisée en équipements de véhicules. Lumière sur son parcours peu banal, du Brésil jusqu’à la République Tchèque.
Faurecia, un leader technologique sur les équipements automobiles. La preuve en un pitch qui fera rêver un jeune ingé !
Faurecia est un grand groupe industriel avec une dimension internationale. Nous avons 266 sites industriels et 39 centres de R&D répartis sur 35 pays. Notre stratégie : proposer des solutions innovantes à nos clients alignées avec les grandes tendances automobiles. Nous souhaitons créer des technologies innovantes pour la mobilité durable et le cockpit du futur. Faurecia développe la partie Clean Mobility (l’automobile vers un objectif de zéro émission) ainsi que des pièces d’intérieur de voitures, comme les sièges ou les technologies d’affichage. Récemment, le groupe Forvia est né. Il rassemble Faurecia et Hella, la dernière acquisition du groupe. Forvia recense plus de 150 000 employés présents dans 42 pays différents. En statistique, un véhicule sur deux dans le monde contient au moins un équipement produit par Forvia, ce qui fait de nous le septième plus grand équipementier mondial ! Nous rejoindre, c’est donc participer au développement d’un acteur majeur du changement du secteur automobile.
En quoi consistent vos missions au quotidien ?
Je suis directeur des opérations de l’Europe centrale et de l’est de la branche Clean Mobility de Faurecia. Cela couvre un périmètre de 1 850 personnes présentes dans neuf usines réparties dans cinq pays différents, à savoir la République Tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Turquie. Je suis garant de la profitabilité des usines dans mon périmètre et je dois notamment trouver le schéma d’organisation industrielle le plus efficace possible afin d’atteindre l’excellence en satisfaction client, maîtrise des coûts et précision des délais de livraison. Le tout en veillant sur la sécurité des employés et en facilitant leur développement personnel dans l’entreprise.
Quelles dernières grandes décisions structurantes avez-vous prises ?
Nous prenons des décisions tous les jours ! Elles ne sont pas forcément très structurantes, mais elles ont un impact immédiat, c’est ce qui fait la beauté du métier. Bien sûr, il y a toujours des décisions structurantes qui sortent du cadre. Pendant la pandémie par exemple, nous avons fait face à une pénurie de composants électroniques. Le carnet de commandes pouvait être extrêmement rempli et, du jour au lendemain, plus du tout. J’ai donc mis en place le « Flexible working scheme » en République Tchèque. Ce schéma consiste à une adaptation du temps de travail en fonction du niveau d’activité des usines. Ce système a le double avantage d’éviter d’une part le chômage partiel dans les périodes creuses d’activité, et d’autre part de minimiser les coûts pour l’entreprise. Il s’agit d’une véritable avancée sociale dans le pays. Nous sommes aussi sensibles aux problématiques environnementales et avons une stratégie claire de neutralité carbone en 2025. A titre d’exemple, nous avons décidé de lancer sur le site de Písek en République Tchèque le projet « There is no Planet B » dont le but est d’assurer la neutralité carbone du site. Même si on ne pollue pas directement, notre priorité pour diminuer notre empreinte carbone est de diminuer notre consommation d’électricité et de gaz. Nous avons donc investi pour diminuer la consommation de nos équipements les plus énergivores et avons mis en place partout un éclairage LED à faible consommation. Pour optimiser notre consommation de gaz, nous avons utilisé un drone pour réaliser la cartographie thermique de l’usine afin de déceler les points de fuite de chaleur et ainsi améliorer l’isolation thermique du bâtiment. Rien que sur l’usine de Písek, nous avons réduit nos émissions de CO2 de 900 tonnes par an dans la première phase du projet et sommes très engagés pour améliorer de façon continue notre impact sur l’environnement. Je suis convaincu qu’on peut toujours agir : c’est avec des petites actions qu’on pourra améliorer nos conditions et notre empreinte carbone.
Vous avez débuté votre carrière dans le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi avant de rejoindre Faurecia. L’automobile : votre secteur passion ?
Ce milieu m’a toujours passionné. J’aime le produit automobile, son évolution et ses différentes technologies. Parmi les différentes opportunités qui s’offraient à moi une fois diplômé, j’ai effectivement choisi l’automobile par passion. C’est un secteur très concurrentiel : ceux qui s’en sortent dans cet environnement exigeant sont ceux qui le font par passion. Et aujourd’hui, je suis heureux chaque jour quand je vais travailler : c’est ça le plus important.
Etes-vous entré à l’X pour vous insérer dans une voie toute tracée ou au contraire pour pouvoir tracer votre propre voie ?
J’ai choisi Polytechnique pour la renommée de l‘école et sa tradition dans l’enseignement des sciences. Je voulais vraiment une formation de haut niveau. Je suis brésilien et j’ai intégré l’X par la voie 2 du concours d’entrée. Je voulais absolument étudier dans cette institution qui m’apportait quelque chose que je ne pouvais pas avoir dans mon pays. Je ne voulais pas d’une voie toute tracée, je cherchais une voie qui allait me préparer pour, ensuite, pouvoir tracer ma propre voie.
Souvenez-vous, qu’est-ce qui vous impressionnait le plus lors de vos premiers jours à l’X ?
Il y a eu tellement de changements pour moi à cette époque ! J’étais étudiant au Brésil, donc j’ai changé de continent, d’environnement, de climat, de culture et de système éducatif. Même si j’étais plutôt bon élève, je n’avais pas fait de prépa, donc je devais rattraper un certain retard. Finalement, ce qui m’a le plus impressionné, c’est l’accueil dont j’ai bénéficié. J’ai fait un stage d’immersion à Villeneuve-sur-Lot où je faisais cinq à six heures de français par jour. La famille qui m’a accueilli m’a partagé la culture française, j’en garde un très bon souvenir. Tout cela m’a permis d’apprendre le français avant de commencer les cours, car je commençais de zéro. Finalement, l’X m’a apporté une grande capacité d’adaptation : j’ai dû apprendre et m’adapter assez rapidement puisque j’avais d’entrée de jeu des cours intenses. Ça s’est bien passé… même si c’était assez difficile au début ! J’étais avec 500 bons élèves qui me tiraient vers le haut. J’ai eu l’occasion de côtoyer des gens extrêmement brillants, avec beaucoup d’humilité. Et puis j’étais impressionné par la décontraction des élèves. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y avait beaucoup d’activités extra-scolaires, de dîners, d’associations… Enfin, sur le campus de Palaiseau, tout est fait pour réussir. Les laboratoires de recherche de l’école et les enseignants bénéficient d’une renommée internationale, tout comme l’infrastructure sportive de très haut niveau et les logements de qualité pour les élèves.
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Faurecia Clean Mobility connaît une croissance soutenue en Europe centrale et de l’est. Il y a donc plusieurs opportunités d’emplois dans le domaine des opérations en usine : amélioration continue, logistique et supply chain, manufacturing engineering, lancement de nouveaux programmes… Autant de domaines challengeants pour démarrer en tant que jeune ingénieur. « Sachant que Faurecia recrute pour un parcours, pas pour un poste. Plusieurs opportunités d’évolution sont possibles, pouvant mener les plus talentueux à la direction de nos usines » encourage Jefferson Gomes.
Contact RH : celine.baum@faurecia.com, DRH Europe de l’Est
Chiffres-clés :
Forvia : 150 000 collaborateurs dans 42 pays
300 sites et 77 centres de R&D
Plus de 80 clients constructeurs
Faurecia : 114 000 collaborateurs dans 35 pays
260 sites industriels, 39 centres de R&D