Devenez champion du management grâce au sport en entreprise

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Pour recruter et fidéliser des talents, les entreprises doivent non seulement travailler leur image, mais aussi leur expérience collaborateur. Une expérience collaborateur qui, à l’aune des événements sportifs de grandes envergures qui se préparent en France, se teinte d’activité physique. Utilisé comme outil ou modèle, le sport s’impose en effet depuis plusieurs années comme un double levier en matière de croissance et de management. Explications.

15.1 millions de visiteurs, 10 500 athlètes, 25 sites sportifs, 130 000 emplois créés, 4 milliards d’euros de budget… Ces chiffres vertigineux montrent l’ampleur de l’impact économique, logistique, social et d’influence des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Un rendez-vous qui fera à coup sûr vibrer le cœur des Français, mais aussi le cœur des entreprises et des collaborateurs qui les accompagnent. En effet, la pratique de l’activité physique et sportive n’a jamais été aussi plébiscitée qu’à l’heure actuelle. « On constate une sorte d’effervescence et d’enthousiasme autour du sport et des JO 2024 » analyse Julien Pierre, auteur d’une thèse sur la pratique du sport en entreprise et responsable du Master Wellness Management à l’Université de Strasbourg. Mais ce n’est pas tout : « de plus en plus de salariés souhaitent que leur entreprise prenne soin de leur santé physique et psychique » explique-t-il. En filigrane, le problème de la sédentarité et la période post-covid qui stimule l’élan sportif des Français, selon l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP).

Le sport en entreprise, un levier de performance financière et sociale

Le comité Sport-Paris2024 du Medef, présidé par Dominique Carlac’h, milite d’ailleurs pour rapprocher le monde économique et le monde du sport. Structuré autour de trois axes – économique, bien-être et management – son objectif est double : porter la voix des entreprises dans les instances de gouvernance du sport et soutenir les sportifs de haut niveau. « Nous pensons que le sport est vecteur de croissance durable car, au-delà du volet économique, c’est un très important levier de bien-être et de cohésion sociale en entreprise. Et des entreprises de toutes tailles peuvent le mettre en place » indique la présidente. Les pratiques sportives les plus courues en entreprise sont également les plus accessibles. Le vélo, le running, la natation, « des activités sans grosse contrainte d’apprentissage » souligne Julien Pierre. Mais aussi des activités de forme et bien-être (gym douce, fitness, sophrologie etc.), ou récréatives, comme les jeux d’orientation. Un panel d’exercices qui peut aussi bien être mis en place par les associations sportives d’entreprises – qui ont encore leur rôle à jouer malgré leur érosion ces dernières années – que se pratiquer dans une salle de remise en forme mise à disposition des salariés ou via une solution digitale de sport à distance.

Une productivité boostée par le sport en entreprise : la clé pour être un champion du management

A la clé, une impact positif direct sur le bien-être (physique et mental) des salariés. « Ceux qui font du sport sont moins stressés, plus posés pour travailler. Ils sont également moins souvent absents et surtout, moins longtemps » note Julien Pierre. Résultat ? Des salariés bien dans leurs baskets et une hausse de productivité (quasi) assurée pour l’entreprise. Jusqu’à 9 % d’augmentation selon une étude IBET de 2018. Et depuis peu, « le sport est également un levier de performance extra-financière pour les entreprises soumises à l’obligation d’établir annuellement une déclaration de performance extra-financière (DPEF), insiste Dominique Carlac’h. Depuis 2022, l’activité physique et sportive est en effet considérée comme un critère positif de responsabilité sociale de l’entreprise. » Au même titre que la formation ou encore la qualité du dialogue social au sein de l’entreprise.

Quand activité physique en entreprise rime avec cohésion d’équipe

Mais les atouts du sport en entreprise ne s’arrêtent pas là. Pour certains recruteurs, il agit comme un véritable révélateur de talent et permet de développer des soft skills nécessaires aux postes de management et de leadership. Un constat partagé par Dominique Carlac’h, à la fois cheffe d’entreprise et ancienne athlète de haut niveau. « La pratique du sport influence à la fois la culture entrepreneuriale – c’est-à-dire la façon dont on élabore la stratégie de son entreprise – et la culture managériale, soit comment on motive ses équipes ». Planification stratégique, résilience, culture de la performance et respect des règles sont autant de valeurs transposables d’un univers à l’autre. Ainsi, 80 % des salariés affirment avoir de meilleures relations avec leurs collègues grâce au sport, quand 77 % déclarent que le sport en entreprise permet de remotiver les équipes, selon l’étude Le travail, un sport d’équipe avant tout ! publiée par Cisco en 2021. Mais surtout, selon cette même étude, 80 % estiment que cela développe leur sentiment d’appartenance à l’entreprise. « Cela fonctionne selon une logique de reconnaissance » indique le sociologue Julien Pierre, qui a fait sa thèse sur la mobilisation des collaborateurs par le sport. « Même si tous les salariés n’utilisent pas les dispositifs sportifs mis à leur disposition par l’entreprise, ils constatent que leur employeur prend soin de leur santé et crée des conditions de travail agréables. Ils l’interprètent comme un don de l’entreprise, pour lequel ils sont redevables. » Le plus souvent, ce sentiment ce traduit par un surcroît d’engagement dans le travail. Un cercle vertueux se dessine, dans lequel l’entreprise, comme les salariés, ont tout à y gagner.

3 règles à respecter pour être un champion du management grâce au sport en entreprise

Pour ce faire, quelques règles simples sont à respecter. « Pour que la mise en place du sport en entreprise soit une réussite, il faut que la direction de l’entreprise soit partie prenante pour créer un terreau favorable à la pratique de l’activité physique » détaille Dominique Carlac’h. Et Julien Pierre de compléter : « les initiatives doivent cependant être proposées par les salariées. Cela créera un dialogue entre les deux parties et leur retour d’expérience permettra de rendre l’activité pérenne. » Le comité Sport-Paris2024 du Medef a également relevé deux freins principaux à la pratique du sport en entreprise. Un frein juridique tout d’abord, qui a été supprimé en 2021 grâce à la norme AFNOR-SPEC délimitant la pratique de l’activité physique et sportive en milieu professionnel. Un frein pratique ensuite : « ça peut être la nécessité d’avoir des locaux d’entreprise adaptés à l’activité physique, comme des vestiaires et des douches par exemple » souligne Dominique Carlac’h. Pour faire entrer le sport dans l’entreprise, il n’y a donc qu’un pas. Pas encore convaincus ? « Saisissez-vous des actualités sportives à venir, comme les Jeux Olympiques de Paris 2024 », invite la présidente du Comité Sport-Paris2024 du Medef. Une opportunité pour les entreprises, selon elle, qui permettrait d’initier une dynamique positive en faveur du sport en entreprise et « de partager une belle émotion collective, parce que c’est aussi ça le sport, partager un moment de fierté et d’envie. »

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