Devenir présidente d’une association étudiante vous tente ? Si elles ne sont pas rares, elles sont tout de même bien moins nombreuses que les hommes. De manière générale, les femmes représentent en effet 43,5 % des membres des associations étudiantes (Selon la Conférence des Grandes Écoles (CGE) 5e baromètre de l’égalité Femmes-Hommes 2019). Inspirez-vous de quatre jeunes femmes à la tête de leur asso !
Pia, Carla, Amandine et Shana ont un point commun : celui d’être à la tête d’une association étudiante de leur école. Pour Amandine Saint Loup, 22 ans, étudiante en M1 du PGE à KEDGE BS, devenir présidente de l’association Cobfi Bourse-Finance était une évidence. « J’ai toujours aimé entreprendre, manager et avoir des responsabilités. Ce poste était donc la suite logique de mon engagement dans l’asso ». Shana Krief, est quant à elle, la fondatrice de l’association Care About Us à Montpellier Business School. « Il a toujours été important, pour moi, de faire bouger les choses, d’insuffler le changement » explique l’étudiante de 20 ans, en Bachelor.
Faire sa place en tant que présidente d’association étudiante
A l’image de managers ou directrices au sein des entreprises, s’imposer en tant que femme n’est pas toujours une sinécure ! « On est beaucoup plus régulièrement remises en question et les gens se permettent souvent de donner leur avis… Surtout quand on monte une association à 19 ans ! » analyse Shana. « Cela diffère selon les cercles et les interlocuteurs, poursuit Pia Benguigui, 22 ans, présidente du Réseau Etudiant pour une Société Ecologique et Solidaire (RESES) et étudiante en M2 à Sciences Po. Je fais régulièrement face à des situations de sexisme ordinaire comme une sous-estimation de mes capacités, des hommes monopolisant la parole… Mais j’ai la chance d’être dans une association où la très grande majorité des personnes sont sensibilisées à ces questions. » Des comportements dont les étudiantes ne souhaitent pas faire une généralité. « Les gens se montrent agréablement surpris et bienveillants à mon égard » confie Amandine. « Etre une femme présidente reste une fierté incroyable, sourit Shana. Cela apporte aussi pas mal de soutien, d’autres femmes surtout, mais aussi des hommes qui saluent le courage et la ténacité ». Même ressenti pour Carla Rignault, 22 ans, étudiante à l’ESSEC et présidente de l’association de sport automobile Race ESSEC. « Chez nous, les femmes sont en minorité mais cela ne change pas grand-chose. J’ai toujours ressenti énormément de bienveillance et de respect, assure-t-elle. Etre une femme dans un milieu masculin implique d’avoir une forme d’autorité. Mais je suppose que c’est la même chose dans toutes les associations. »
Compter sur la sororité
Une des clés de leur réussite est justement de s’entourer d’autres étudiantes aux mêmes postes. « Je suis tous les jours en contact avec des présidentes d’assos de mon école, d’autant plus que cette année a été marquée par la prédominance de femmes à ces postes » confirme Amandine. Au sein de Race ESSEC, Carla peut compter sur ses collègues. « Nous sommes un bureau très féminin puisque notre trésorière est également une femme. Et nous avons à cœur de conserver une part non négligeable de filles dans l’asso. Nous sommes près de 30 % actuellement. »
Favoriser l’équité
Enfin, si la mixité au sein même des associations n’est pas forcément une règle d’or, l’équité est importante. « Au sein du RESES, nous avons aujourd’hui davantage de femmes que d’hommes. Ce qui nous amène à mettre davantage les femmes sur le devant de la scène, explique Pia. Pour moi, ce n’est pas un problème vu leur sous-représentation et la discrimination qu’elles subissent dans la société en général ». « A mes yeux il est très important de laisser sa chance à tout le monde. Chez Care About Us, il y a toujours eu plus de filles mais j’espère que cette année nous pourrons avoir la chance de compter davantage d’hommes parmi nous ! »
5 conseils pour réussir son mandat
– Etre organisée et apprendre à déléguer
– Bien s’entourer d’amis, de sa famille, d’une team
– Développer les cercles de sororité pour se donner force et confiance
– Ne jamais baisser les bras malgré les obstacles
– Etre à l’écoute, accepter la critique et être flexible