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Le directeur de la communication pivot central de l’entreprise

Bien plus qu’un porte-drapeau, le directeur de la communication est au cœur des décisions stratégiques de l’entreprise. Une fonction qui a vu son périmètre s’élargir à l’ère du digital et des réseaux sociaux.

 

Co-pilote de la stratégie

Mission la plus emblématique à l’ère de l’information en continu et de la transparence à tout va, le directeur de la communication est d’abord chargé de promouvoir l’entreprise et son image de marque au niveau national et international.
Longtemps dans l’ombre, il est aujourd’hui au plus près de la direction générale afin de définir et de mettre en œuvre la stratégie de l’entreprise en interne comme en externe. « Chez SEAT, la fonction de directeur de la communication fait partie de l‘extended board et dépend directement du président, mais aussi du vice-président sales & marketing », assure Christian Stein, Global PR and Communications Director.
Une proximité indispensable pour appréhender l’expertise de l’entreprise, son identité, ses valeurs, mais aussi les attentes des dirigeants et des clients.

 

Un leader avant tout

En charge d’une équipe qu’il cordonne et anime, le directeur de la communication fixe, via un plan annuel, les objectifs, les messages, et les actions à mettre en place pour valoriser les atouts de l’entreprise.
Ses outils sont multiples : études statistiques, enquête de satisfaction, analyses des stratégies mises en place auparavant. S’il communique en externe via la presse, le Web, les forums et salons, il veille aussi à la cohésion des collaborateurs autour des valeurs clés de l’entreprise.

Et parce que la vie d’une société n’est pas linéaire, le directeur de la communication est aussi le capitaine du navire en cas de tempête ou de crises majeures. « Face aux adversités, la solitude du chef est une constante qu’il faut assumer. J’en ai pris pleinement conscience en 2011 en arrivant chez Volkswagen alors que la crise du diesel explosait. L’essentiel est de garder la tête froide, d’être calme et de montrer à son équipe que l’on gère la situation. D’une manière générale, en tant que chef, je développe la créativité de mes équipes et j’assume toutes les décisions qu’elles prennent, sans me défausser. »

 

Un métier en forte transformation

En dix ans, le métier de directeur de la communication a beaucoup évolué. En cause le développement du Web, la transmission à vitesse grand V de l’information (partage des données, proximité avec des collaborateurs à distance), sans oublier les réseaux sociaux qui relayent en flux tendus les humeurs des consommateurs.

 

« On ne peut plus être en contrôle total de ce qu’il se passe, constate Christian Stein. Nous avons nos propres canaux dans lesquels nous plaçons nos messages, mais nous ne maîtrisons pas les réactions qu’ils suscitent. Il faut prendre le temps d’observer avant de réagir car le 100 % juste n’existe pas. J’essaye de mettre le plus de sciences possibles dans ce métier, mais cela reste un job fait d’humain et de relationnel où l’on ne peut pas tout prévoir. » Et de souligner que la communication et le marketing travaillent désormais de concert dans beaucoup d’entreprises afin de mieux servir leurs intérêts respectifs.

Des profils et des qualités variés : La fonction est le plus souvent accessible aux Bac+5 via une école en communication, et relations publiques ou un master. Mais, en ce domaine plus qu’un autre, il n’y a pas de parcours type tant les qualités humaines sont primordiales pour ce métier, à savoir l’écoute, la disponibilité, la discrétion, la rigueur et la créativité. Autant d’attributs qui nécessitent une expérience de plusieurs années dans la communication. On estime globalement le  salaire autour de 85 K€ bruts annuels.