Tim Gouw pour Unsplash

Directeur des Ressources Humaines : les clés pour devenir le meilleur recruteur en 2020

A la chasse aux nouveaux talents ? Affûtez vos outils et aiguisez vos instincts de recruteur avec Jean Pralong, titulaire de la chaire Compétences, Employabilité et Décision RH d’EM Normandie.

 

Cinq nouveaux procédés RH, imprégnés de technologies et de capital humain, dans un contexte où il est devenu indispensable d’innover pour identifier, sélectionner et fidéliser les meilleurs candidats.

Les soft skills, toujours

Les soft skills restent un des meilleurs indicateurs pour savoir si le candidat matchera avec l’entreprise. Les recruteurs doivent donc accorder plus d’attention aux personnes, à leur parcours, leur attitude, leurs valeurs et leurs motivations. Car c’est aussi une véritable valeur ajoutée. « Les soft skills sont l’avantage concurrentiel du candidat et par la suite, celui de l’entreprise. La performance dépend toujours des collaborateurs. »

La fin du candidat « prêt à l’emploi »

Chercher uniquement des expériences similaires à l’offre d’emploi ne suffit plus. Il faut élargir les critères de sélection car le candidat idéal sur papier ne passe pas toujours la période d’essai. Une personne ayant occupé un poste différent, qui ne coche pas toutes les cases, mais avec les compétences et qualités nécessaires, pourrait devenir la jeune recrue star de vos équipes. Le perfect match avec l’entreprise, ses valeurs et ses objectifs. « Beaucoup ne parviennent pas à s’intégrer parce qu’ils ne sont pas en accord avec la culture de l’entreprise. C’est un point important à aborder durant l’entretien. »

Le recrutement… prédictif !

Profils peu adaptés, flux importants de candidatures, sélection à la va-vite… La solution : cibler les profils qui seront les plus performants via un algorithme. Le recrutement prédictif a notamment fait ses preuves en phase de pré-sélection des candidatures. « Les algorithmes réalisent ce que fait l’intelligence humaine mais de façon plus fiable et plus objective comme trier et hiérarchiser par mots-clés », donne pour exemple le titulaire de la chaire Compétences, Employabilité et Décision RH d’EM Normandie. En quelques secondes, les tests prédictifs permettent d’identifier parmi 300 candidats les cinq à dix qui ont « objectivement » les plus fortes probabilités de réussir dans un poste et une entreprise donnés.

L’IA : au service des ressources humaines ?

Nouvel outil intéressant, l’intelligence artificielle a donc fait son entrée dans la stratégie RH. « Les recruteurs ont besoin d’outils objectifs pour des raisons d’équité. Evidemment, ils doivent comprendre comment ils fonctionnent sans pour autant savoir coder. » Mais seuls 17 % des décideurs RH se déclarent prêts à investir dans l’IA à plus ou moins court terme (source : étude « Tendances 2020 sur le marché des solutions RH » – MARKESS by exægis).

Une bonne connaissance des métiers

« Les outils intelligents sont une aide précieuse mais attention à ne pas oublier qu’un recrutement correspond à un besoin. Il faut donc connaitre les métiers pour avoir une vision globale de l’entreprise et répondre intelligemment aux nécessités de recruter. » Pour Jean Pralong, la DRH n’est pas un cabinet de recrutement interne, un fournisseur de services. Plus qu’un exécutant, c’est un partenaire. En 2020, plus que jamais avec les exigences du marché, le recruteur doit donner ses recommandations, la technologie et ses connaissances métiers pour alliés.