Année de césure ou double diplôme, ces formations complémentaires sont de plus en plus plébiscitées. Reculer pour mieux sauter ou s’offrir un vrai passeport pour l’emploi ? Deux étudiantes témoignent.
Double diplôme, deux fois + d’opportunités
Un deux en un ! En plus de décrocher le diplôme du parcours auquel vous êtes inscrit, vous pouvez suivre une seconde formation dans le même établissement ou dans un autre. Vous pouvez même choisir un campus étranger, bien souvent en partenariat avec votre école ou votre université. Autant allier l’utile à l’agréable : études et voyages. L’objectif ? Certifier d’une double compétence dans les domaines de votre choix, différents mais complémentaires. Ainsi sont nés les ingénieurs-managers, les acteurs business du monde culturel, les marketeurs mordus d’humanités… Les doubles diplômes se multiplient. Malgré les idées reçues, les frais ne sont pas forcément plus élevés, les démarches d’inscription peu compliquées et les emplois du temps aménagés.
Ça donne quoi en entreprise ?
Et parce que deux formations valent mieux qu’une, ce double cursus est extrêmement valorisé et recherché par les entreprises. Les jeunes doubles diplômés feront la différence en entretien en jouissant du prestige de deux écoles et d’un parcours complet et unique. Des profils hybrides parfaits pour des postes de plus en plus transversaux dans les entreprises face aux nouveaux enjeux de l’innovation et de la société. Devenez multifonction.
« J’ai commencé par une prépa scientifique avant d’arriver en école de commerce mais la rigueur scientifique me manquait. Alors, quand j’ai appris l’existence d’un double diplôme avec l’école d’ingénieurs à deux pas de mon campus, j’ai sauté sur l’occasion. Ce double diplôme d’ingénieur-manager m’évite de choisir entre les deux et cette double casquette sera un vrai plus auprès des entreprises. Un ingénieur occupe souvent des fonctions managériales : il doit gérer des équipes et avoir une vision plus large de l’entreprise. » – Nirujah Peries, étudiante à IMT BS et Télécom SudParis
Année de césure, le bon choix à coup sûr !
Très répandue dans les pays anglo-saxons, encore peu connue en France, l’année de césure c’est quelques mois passés en dehors du campus entre deux années de cours. Plus précisément, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation définit la césure comme « une suspension temporaire et volontaire des études qui a pour but d’acquérir une expérience professionnelle ou personne en France ou à l’étranger. » Bref, c’est maintenant ou jamais !
Projet entrepreneurial, social ou culturel, service civique, volontariat associatif, études à l’étranger… Alors que certains partent à l’aventure, font le tour du monde où participent à un projet humanitaire, d’autres en profitent pour développer leurs expériences professionnelles et faire deux stages de six mois en entreprise, en France ou encore à l’étranger. Plus qu’une année sabbatique, ce « break » est une véritable opportunité d’apprendre autrement qu’en cours et de mûrir ses projets.
Le petit + qui fait toute la différence entretien
En entretien, n’hésitez pas à parler de votre année de césure. C’est ce qui pourrait vous démarquer des autres candidatures. D’autant plus, si vous êtes jeune diplômé et que vous avez peu d’expérience professionnelle. Ces expériences révèlent aussi votre personnalité et vos ambitions. Elles pourraient valider vos compétences et surtout vos qualités, et ainsi matcher avec le poste visé.
« Je me suis lancée entre ma 2e et ma 3e année d’études dans un projet de césure : Raid Wine. Un voyage de 4 mois à travers la Méditerranée pour constater les conséquences du changement climatique sur la viticulture. J’avais très envie de tester quelque chose de nouveau, de m’ouvrir l’esprit et de voyager. Une chance de voir si je peux faire de ma passion pour la viticulture un métier. L’année de césure est aussi faite pour ça : affiner son projet professionnel et tenter des stages ou des projets pour savoir ce que l’on veut mais aussi ce que l’on ne veut pas faire dans sa vie professionnelle. Travail en équipe, démarchage, mails professionnels, prise d’initiatives, création d’un site… J’ai beaucoup appris aussi. » – Violette Sornin, étudiante à AgroParisTech