Pure folie ou super idée ? Pas une goutte d’alcool en janvier, tel est le concept du Dry January importé de Grande Bretagne. Créé par l’association alcohol change UK il y a presque 10 ans, le défi de janvier se développe aussi dans l’hexagone. Même si les habitudes de consommation sont très différentes, le mois sans alcool fait doucement sa place en France et chez les étudiants. Décryptage de ce concept de detox un peu particulier.
Le défi de janvier : quèsaco ?
Initiée outre-Manche en 2013, cette pause sans alcool gagne en notoriété en France depuis 2 ans. Relayé sur internet, les réseaux sociaux et soutenu par une trentaine d’associations et par le corps médical, cet événement trouve de plus en plus d’adeptes. Que ce soit pour faire le point sur sa consommation d’alcool, lever le doute sur une addiction ou simplement pour relever le défi, ce mois detox d’après les fêtes touche aussi les étudiants des grandes écoles et universités.
Entre addiction et prise de conscience
La consommation d’alcool est un sujet récurrent dans le monde étudiant. Fêtes, week-ends d’intégration, soirées privées, les occasions ne manquent pas pour y recourir. Le Dry January est l’occasion pour les associations comme la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) de faire un rappel sur les risques psychiques et physiques liés à ces comportements. Mais le Dry January révèle aussi une prise de conscience des étudiants sur les différents enjeux qui les entourent. De plus en plus à l’écoute des problématiques économiques, sociales et environnementales, ils sont nombreux à se poser des questions sur leur mode de vie et leurs habitudes de consommation.
Dry January quand on est étudiant, ça vaut le coup !
Et si la clé résidait finalement dans le questionnement individuel et dans le ressenti des effets positifs visibles de ce jeûne de début d’année. Ils sont nombreux, dont le sommeil, le regain d’énergie et la perte de poids qui figurent parmi les plus mis en avant. S’ajoutent également, et ce n’est pas négligeable, une meilleure capacité de concentration et un porte-monnaie plus rempli.
Le défi de janvier 2021 : une édition ultra digitale
La décision de se lancer est souvent prise de manière individuelle mais ce sont au global plusieurs millions de personnes qui relèvent le défi sur le site du Dry January. Accompagné par des conseils, des recettes de cocktails sans alcool et des témoignages, ce challenge, relayé sur les réseaux sociaux, intéresse aussi jeunes et étudiants. Présent sur Facebook, Twitter et Instagram avec le #LeDéfiDeJanvier, il y a de quoi attirer les Millennials les plus connectés.
Dry January chez les étudiants, un défi sur fond de crise sanitaire
En cette période de covid-19, les occasions de faire la fête et de se rassembler se font plus rares. Néanmoins la consommation d’alcool a augmenté chez les adultes, liée notamment à des dépressions et une hausse de la charge de travail. A contrario, d’après une étude menée en 2020 par Le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, celle-ci a diminué chez les étudiants. La raison principale ? Le retour des étudiants chez leurs parents pendant les confinements et une vie sociale différente et davantage à distance.
Et si ça devenait #LeDéfiDe2021 ?
Si pour certains cet arrêt est vécu comme un jeûne d’après les fêtes ou une pause dans l’année, d’autres au contraire décident de prolonger l’expérience. À côté de la pratique sportive et de l’arrêt du tabac, le Dry January pourrait bien se généraliser comme une bonne résolution. Le mois de janvier n’est pas encore terminé, ça vous tente ?