Repéré dans les couloirs du métro parisien, Hugo Barriol sort son premier album. Intitulé Yellow, ce premier opus nous plonge au cœur de l’intimité d’un artiste mélancolique à la fragilité et à la sensibilité assumées. Rencontre.
À quoi ressemblait votre vie avant le succès ?
Après mon bac je suis venu à Paris pour faire du théâtre. J’ai très vite arrêté à cause du coût et j’ai enchaîné les petits boulots : KFC, baby-sitter, serveur, barman… J’ai ensuite passé un an en Australie avant de revenir à Paris en 2015. C’est là que j’ai commencé à chanter dans le métro. J’ai rencontré un producteur avec qui j’ai enregistré mon premier EP. J’ai fini par signer avec le label naïve en 2017 avec qui j’ai pu sortir mon EP enregistré un an plus tôt. Puis j’ai fait quelques premières parties d’artistes comme Alain Chamfort.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
J’étais très présent dans le métro. Je jouais cinq heures par jour, cinq jours par semaine et je couvrais surtout les heures de pointe. C’est ce qui m’a permis d’être repéré par Marie Audigier [Managing Director de naïve jusqu’en février 2017, NDLR], qui passait par là et a eu un coup de cœur pour une de mes chansons.
Pour votre premier album, vous avez travaillé avec Ian Grimble, le producteur de Mumford & Son’s. Vos impressions ?
Je me rendais compte de la chance que j’avais d’être là. C’était très intimidant d’être dans le studio où tous les groupes que j’admire avaient enregistré leurs albums. Pendant l’enregistrement, j’ai eu le plaisir de collaborer avec le batteur de Mumford & Son’s. J’ai aussi eu l’occasion de travailler sur le mixage de mon album au sein du célèbre studio d’Abbey Road.
Tout au long de votre album, on sent beaucoup de mélancolie. D’où vous est venue l’inspiration ?
Je me sers de la musique comme d’un exutoire, pour aller mieux. J’évoque des événements difficiles et mon ressenti sur la vie. J’essaie d’être sincère quand j’écris un texte. Je chante sur ce qui me touche et me ressemble. Mais j’ai essayé de trouver un juste milieu entre des rythmes mélancoliques et plus enjoués.
Et pour vos clips ?
En général je lance une idée et on travaille ensemble avec le label et le réalisateur. Pour ma chanson On The Road, je voulais raconter mon histoire, celle d’un homme qui avait besoin de voyager et de s’ouvrir. Pour Millions Years, j’ai choisi le réalisateur. Sans même qu’on se parle, il m’avait proposé un scénario qui ressemblait à l’idée que je me faisais de ce clip !
Dans cette chanson, vous dites « you give me warmth, you give me cold, you’re the moon, high above ». De qui parle cette chanson ?
Je ne m’adresse pas à quelqu’un en particulier, mais j’évoque les événements au cœur desquels nous n’avons aucun contrôle. Je parle aussi de la manière de s’adapter à ces situations.
La recette pour faire une bonne chanson en 2019 ?
Etre sincère ! Si la vérité est là et que tu te sens bien en jouant ton morceau, c’est qu’il est réussi !
Comment appréhendez-vous la sortie de votre album ?
Je suis content de faire découvrir de nouveaux morceaux. Mon EP sorti en 2017 rassemblait des chansons écrites et enregistrées en 2015. J’ai envie que les gens écoutent le Hugo Barriol d’aujourd’hui. Je suis très fier de cet album, des musiciens et producteurs qui ont travaillé dessus. J’ai hâte de voir comment il va être reçu en France, mais aussi à l’étranger et ce que les gens vont en penser.
Vous avez donné votre premier concert solo à La Maroquinerie fin janvier. Comment ça s’est passé ?
C’était ouf ! C’était la première fois qu’autant de gens venaient me voir. J’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai eu de super retours. Ça m’a donné envie de retourner sur scène très vite. J’ai beaucoup travaillé avec les musiciens sur les arrangements, les jeux de lumières pour faire un beau spectacle.
Quelle suite pour vous ?
Nous allons commencer la tournée. Je vais en profiter pour aller à la rencontre des gens. Dans le même temps, j’ai toujours de l’inspiration et je continue à écrire des morceaux.
Pour conclure, quelle est LA question qu’on ne vous a jamais posée et que vous aimeriez bien qu’on vous pose ?
Quel conseil pourrais-tu donner à quelqu’un qui se lance ?
Que répondriez-vous ?
Il faut essayer, tout est possible !