Charles Fayolle (EMLYON 2019) et Vincent Latimier (EDHEC 2019) se sont rencontrés en 2013 à Lille au début de leurs études de gestion et ont rapidement lié une amitié forte, basée sur des valeurs et des passions communes. Ils ont rejoint le programme EDHEC Entrepreneurs en juillet 2022 avec pour objectif de changer les codes de l’industrie du sport, en créant leur startup dyoqar.
Que propose votre startup dyoqar ?
dyoqar est une marque d’objets durables et uniques pour le sport & le bien-être. Notre gamme de lancement se compose d’une brique en liège naturel (made in Portugal, pour le yoga et les étirements), d’un rouleau en liège naturel (made in Portugal, pour l’échauffement et le massage) et de poignées en hêtre échauffé (made in France, pour le cardio et le renforcement musculaire).
D’abord pensés pour être confortables et performants, nous voulions aussi qu’ils puissent s’intégrer parfaitement à la décoration d’intérieur et être exposés fièrement.
Pourquoi proposer ces produits ?
Notre démarche part d’un constat simple : nous étions lassés d’utiliser des équipements en plastique faits à l’autre bout du monde et au design soit très flashy soit très sombre (pas dingue dans la déco d’intérieur de nos appartements !). Nous nous sommes alors mis à la recherche d’alternatives, mais contrairement à nos habitudes dans l’alimentaire ou le vestimentaire, nous n’en avons trouvé que très peu et souvent peu satisfaisantes (« coton bio », « caoutchouc naturel »). De plus, le leader du marché affirme ne commercialiser que 6 % de produits dans une démarche éco-design en 2021. Il était grand temps de proposer nous-même une alternative, axée sur la relocalisation de la production et l’utilisation de matériaux biosourcés ou upcyclés.
Quelle est votre ambition avec cette marque ?
De nos personnalités découlent la volonté d’agir sur la société, d’autant plus dans un secteur qui nous passionne, et ainsi contribuer à un certain nombre d’objectifs de développement durable.
- La santé et le bien-être premièrement, comme stipulé dans la première partie de notre mission : “permettre le bien-être physique et mental”
- L’aspect environnemental ensuite, auquel correspond la deuxième partie de notre raison d’être : “tout en rendant cette filière plus durable”
- Et finalement, l’aspect économique, avec la création d’emploi (principalement dans les Hauts-de-France) et diverses innovations.
Pour que ces impacts deviennent réalité, notre objectif est d’être la référence du matériel sportif et durable d’ici cinq ans.
Quelles sont les prochaines étapes de votre développement ?
La suite pour notre startup dyoqar à très court terme sera l’ouverture de notre propre site e-commerce et le développement de notre réseau revendeurs de boutiques engagées dans les grands centre villes français. En parallèle nous avons commencé à construire notre prochaine gamme d’objets. Pour être tenu au courant de nos avancées, suivez-nous sur Instagram !
Vous bénéficiez d’un accompagnement de l’incubateur EDHEC pour le développement de votre startup dyoqar. En quoi cela vous aide-t-il ?
En plus d’appartenir à une communauté nous permettant de facilement solliciter l’avis de mentors, d’experts ou même l’aide d’autres projets incubés à Paris (Station F), nous bénéficions d’un soutien dans notre parcours entrepreneurial et sur des thématiques cruciales pour notre projet : le juridique (propriété intellectuelle), des thématiques concrètes comme l’acquisition clients et la recherche de financement.
Il y a également les synergies créées entre incubés à Lille. Par exemple, nous apprenons beaucoup des filles d’Abracadabra Upcycling, qui ont pleinement réussi leur campagne de crowdfunding et le lancement de leur site e-commerce.
Pouvez-vous également nous parler de votre expérience au Campus Jean Arnault d’EDHEC Business School ?
Le Campus Jean Arnault est super agréable. D’abord très bien situé dans la métropole lilloise, au niveau du parc Barbieux et juste à côté du grand campus étudiant, il est facilement accessible en métro, tramway ou vélo.
Ensuite c’est un espace convivial, où on peut facilement être galvanisés par l’esprit d’entreprendre, au fil d’échanges avec les équipes de l’incubateur, tout comme avec des étudiants en master ou des personnes de l’association Live.
Vincent, qu’est-ce qui vous anime dans l’entrepreneuriat ?
La liberté avant tout, puis l’apprentissage permanent. Je n’ai jamais autant appris qu’en faisant, et en lançant un projet tu dois être capable de tout faire, au moins au début, pour prendre les meilleures décisions.
Dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ?
Comme lorsque l’on passe les phases de poule d’un grand tournoi. On a réussi notre objectif initial, à savoir continuer l’aventure après le crowdfunding, mais maintenant on veut aller beaucoup plus loin, pour avoir un impact pérenne.
Charles, avez-vous toujours voulu créer votre entreprise ?
Non, pas forcément. En sortie d’études, j’ai officié en tant que chargé de mission pour HEC Paris au sein du tout jeune Bureau d’Afrique de l’Ouest et Centrale. J’ai un lien spécial avec l’Afrique, car j’ai grandi au Cameroun, et sans le Covid-19, j’y serais sûrement resté.
Qu’est-ce qu’un business éthique selon vous ?
Une entreprise qui propose des biens ou services qui ont du sens, tout en partageant des valeurs d’engagement fortes avec les parties prenantes, au bénéfice des utilisateurs finaux mais pas seulement.
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