Communiqué de presse :
Samedi 8 décembre, l’Ecole Supérieure du Bois avait donné rendez-vous à ses 145 nouveaux diplômés, le temps d’une soirée de gala. Installée depuis 25 ans à Nantes, l’école a distingué 81 étudiants avec un titre d’ingénieur. Entrés sur le marché du travail au mois d’août dernier, ils emploient désormais les compétences acquises au cours de leur formation dans des secteurs divers. En lien avec le matériau bois naturellement, et aussi dans les univers du luxe, de l’art ou du marketing. 5 étudiants membres de cette 82ème promotion d’ingénieurs de l’ESB témoignent aujourd’hui de leurs parcours et de leur insertion professionnelle.
Fondée en 1934, l’ESB forme des ingénieurs en sciences et technologies du matériau bois. Ils sont initiés aux métiers de la logistique, de la production et de la construction. En moyenne, 15 % des jeunes diplômés exercent leur métier à l’international.
Le 8 décembre dernier, l’ESB rassemblait ses nouveaux diplômés à Nantes, là où elle est installée depuis 25 ans. Marraine de la Promotion 82, Claudine Josso, Directrice générale de l’entreprise familiale éponyme fondée en 1910, saluait, dans son discours d’introduction, la capacité d’adaptation des nouveaux ingénieurs. Elle soulignait aussi les défis auxquels ils sont confrontés :
« Les entreprises, celles du bois mais également bien au-delà, ont besoin de vous pour leur développement. Elles ont besoin de trouver de nouveaux talents, d’acteurs neufs, qui vont les interroger, qui sauront être apporteurs d’idées, être inventeurs de solutions parfois, être aussi releveurs de défis. Ces qualités, vous les avez tous ! ».
Quel que soit le secteur d’activité dans lequel ils exercent aujourd’hui, les étudiants formés à l’ESB sont réunis par une sensibilité commune, une appétence pour le matériau bois.
Focus sur des cas particuliers, témoins de la diversité des parcours :
La connaissance du matériau développée par les étudiants de l’ESB leur permet d’intégrer de nombreux domaines et de collaborer avec des acteurs variés.
C’est le cas de Morgane Thebault, 22 ans, spécialisée dans la Construction, le premier domaine d’insertion professionnelle des élèves de l’Ecole.
« Dans la continuité de mon stage de fin d’études, j’ai été engagée au sein d’ICM Structure, un bureau d’études spécialisé dans les constructions mixtes et en particulier le bois, qui fait partie du groupe AIA life designers. Je suis basée à Bordeaux où J’occupe le poste d’Ingénieur Structure Bois. J’ai découvert le travail en bureau d’études lors de cette dernière expérience étudiante et j’ai beaucoup apprécié la diversité des missions.
Je travaille au sein d’une équipe d’ingénieurs pluridisciplinaire, avec des spécialistes des structures mais aussi en chauffage, ventilation et climatisation, fluides, électricité…
Nous accompagnons des entreprises et des architectes dans la conception et la construction de bâtiments. Je contribue au dimensionnement des structures bois afin que les bâtiments pour lesquels nous apportons notre collaboration soient stables dans le temps. Je réalise aussi parfois des diagnostics sur des bâtiments anciens, dégradés ou non, afin de faciliter leur réhabilitation.
C’est un métier qui demande une capacité d’échanges mais aussi de la discipline et de la rigueur. J’ai eu la chance de pouvoir cultiver ces qualités lors de mes études à l’Ecole Supérieure du Bois, à travers les projets et les différents stages que j’ai réalisé. »
Adrià Begiristain Baixas, 28 ans, spécialisé en « Logistique et Production » a quant à lui appris à « toucher » le bois à travers l’art :
« Je suis originaire d’Espagne où je travaillais en tant qu’agent commercial dans le domaine mécanique. J’ai commencé à m’intéresser au matériau bois à travers la sculpture et j’ai décidé de m’engager dans une démarche de reconversion professionnelle. Je me suis mis en quête d’une formation d’ingénieur, dans la continuité de mon cursus scolaire initial mais en lien avec le bois, cette fois. Aucune école ne proposant cette spécificité en Espagne, j’ai découvert l’Ecole Supérieure du Bois que j’ai pu intégrer à partir de la deuxième année, en juillet 2016.
Un stage au sein de la Compagnie La Machine à Nantes m’a permis de découvrir un univers un peu différent de l’industrie : l’art et l’artisanat. C’est une autre façon de pratiquer l’ingénierie bois, une autre manière de toucher le matériau qui me plait particulièrement. Dans la continuité de ce stage, j’ai intégré la Compagnie en tant qu’ingénieur de Bureau d’Etudes. J’y interviens sur l’habillage en bois des créatures gigantesques qui prennent vie grâce à un travail collaboratif entre artistes et ingénieurs. J’ai notamment participé à la création du Dragon de mer, une machine de 26m de long qui sera exposée à Calais fin 2019.
A l’ESB, j’ai eu la chance de rencontrer des professeurs et des intervenants véritablement passionnés par le bois qui m’ont transmis leur savoir-faire. Je garde un très bon souvenir de ces 3 années de formation. »
Le savoir-faire transmis à l’Ecole Supérieure du Bois se révèle ainsi un véritable atout pour les étudiants, à l’heure d’intégrer le marché de l’emploi.
Vincent Rémy, 23 ans, spécialisé en « Négoce et commerce international» détaille :
« Dans le cadre de ma formation à l’ESB, j’ai répondu à une offre de stage de l’entreprise Saint-Gobain, que j’avais repérée via l’école. Au cours de cette expérience, j’ai développé mon réseau, je me suis investi et grâce au soutien de mon manager et de la RH qui suivait mon parcours, j’ai intégré D.M.B.P, une filiale du groupe, dans la continuité de mon stage.
D.M.B.P est un distributeur spécialisé dans le bois qui regroupe divers enseignes dont Dispano. J’y occupe désormais le poste de Chef de Produits Marketing pour des équipements liés à l’aménagement extérieur et au revêtement intérieur de maisons et de bâtiments (panneaux, portes, charpentes…).
Je participe au choix des gammes de produits que nous proposons aux clients, au développement des outils marketing, aux négociations avec les fournisseurs ou encore à la formation des équipes.
À l’ESB, j’ai acquis une véritable connaissance du matériau bois, des process de fabrication, des acteurs du marché, des produits, ce qui m’est indispensable aujourd’hui. Le programme de formation est également très complet et permet de rester ouvert sur des secteurs très divers. J’ai ainsi eu la chance d’étudier le commerce en Finlande et de me construire une expérience en marketing qui a beaucoup compté lors de mon embauche. »
A travers le travail du bois, les étudiants développent des compétences transposables et recherchées dans de nombreux secteurs, dont celui du luxe :
C’est notamment le cas d’Emma Charrondière, 24 ans, qui a suivi son parcours d’ingénieur par la voie de l’apprentissage avec une spécialisation en « Innovation et Conception Industrielle » :
« J’ai intégré l’Ecole Supérieure du Bois après un DUT. Durant 3 ans, j’ai eu l’opportunité de réaliser mon apprentissage au sein du groupe Faurecia qui produit des équipements destinés aux constructeurs automobiles (pièces décoratives, panneaux de portes…).
J’ai validé mon diplôme d’ingénieur en août et, depuis mi-novembre, je suis engagée en tant que Responsable Qualité & Méthodes chez Protec Decors. Nous réalisons des revêtements métalliques pour des clients haut de gamme et luxe (luminaires, objets de décoration…). Je suis en charge du contrôle qualité, des retours de non conformité, des relations avec les clients et du service après-vente.
Si je travaille désormais dans un secteur hors bois, mon cursus à l’ESB m’a permis de développer des compétences transposables, notamment en gestion de la qualité et en management. Lors de cette formation, j’ai particulièrement apprécié l’approche concrète, à travers l’apprentissage mais aussi les projets en groupe. »
L’ouverture de l’école à l’international est également une opportunité pour les étudiants.
Mathieu Moulier, 24 ans, qui avait opté pour un parcours de deux années à l’ESB complété d’une année à l’ESTP, nourrissait cette ambition dès le départ :
« Après un DUT Génie Civil et Construction Durable au cours duquel j’avais l’habitude de travailler au contact du béton et de l’acier, j’ai appris à faire connaissance avec le bois au sein de l’ESB. J’ai rapidement été séduit par ce matériau noble, durable, adaptable qui n’est pas assez mis en valeur dans le secteur de la construction.
Intégrer l’Ecole Supérieure du Bois s’est imposé comme une évidence. Au cours de ma formation d’ingénieur, j’ai retrouvé toutes les caractéristiques que je cherchais : l’atmosphère familiale, la dimension environnementale, le management de projet et surtout l’ouverture à l’international.
En mars dernier, j’ai intégré l’entreprise EDM USA Inc. basée à New-York qui est une filiale du groupe français Mériguet-Carrere, dans le cadre d’un stage de fin d’études. J’y ai fait connaissance avec un autre matériau prestigieux : le marbre.
Je suis toujours à New-York aujourd’hui où j’ai été recruté en tant que Chef de projet. Je travaille avec des designers et des architectes pour des projets dans le monde du luxe dont nous assurons la coordination de A à Z : de l’analyse des plans et des matières à l’installation sur chantier pour des résidences/appartements prives, des hôtels / restaurants et des magasins.
Si le bois et la pierre sont deux éléments très différents d’aspect, il est assez facile d’établir une analogie : ils sont rares, très demandés par l’univers du luxe et les techniques de travail sont similaires. Les compétences acquises lors de ma formation à l’ESB, notamment en gestion de projets et en construction me sont donc aujourd’hui essentielles.»
Pour Arnaud GODEVIN, Directeur de l’Ecole, « le premier enjeu est celui de l’environnement. Le Bois est au coeur du sujet. Aux enseignements d’intelligence économique, il faut associer des cours d’intelligence environnementale. Mais plus encore, c’est toute l’Ecole qui doit s’engager, en tant que structure et outil de formation. L’ESB va prendre sa part de l’effort à fournir en faveur de la transition environnementale et numérique. Nos étudiants vont être capables d’agir dans la logique vertueuse de l’économie circulaire. Les produits à base de bois seront réparables, réutilisables et recyclable. Si la révolution numérique n’a pas encore atteint toute les générations ni toutes les entreprises, nos jeunes vont valoriser leurs compétences dans le digital et ainsi permettre aux entreprises de développer de nouveaux services.
La réforme du programme de formation d’ingénieur et les autres projets en cours de développement à l’ESB sont construits autour des atouts et des attentes de nos étudiants : innovation, numérique, expérimentation, économie circulaire, excellence bois… Faisons-leur confiance, ils ont les compétences et le coeur pour faire bouger les entreprises. »
Pour découvrir les formations proposées par l’Ecole Supérieure du Bois, du BTS au Titre d’Ingénieur, rendez-vous le samedi 2 février 2019, de 9h à 17h, à Nantes.