« En vert et contre tout ! » Telle pourrait être la devise de ces prochaines années tant l’économie verte et les métiers liés à l’économie sociale et solidaire (ESS) font le plein en termes d’attractivité… et d’emplois !
Green is the new Gold
- + 5,4 % d’emplois dans le secteur de l’environnement en 2017
- Près de 466 000 emplois en équivalent temps plein en France dans l’environnement
- Près de 4 millions de professionnels exercent un métier de l’économie verte
- 80 000 actifs de moins de 30 ans travaillent dans l’économie verte
- Près de 12 000 éco-entreprises sont en activité en France
(Source : ministère de la Transition écologique et solidaire)
Quand les jeunes dip’ carburent au bio
- Essor de l’agriculture bio avec un nombre d’actifs qui a explosé : + 14 %
- + 10 700 emplois supplémentaires par an dans le bio !
- Développement des surfaces certifiées « bio » (+17 %) et celles en conversion (+6 %)
Les grandes tendances
L’avis de Magali Trelohan, enseignante-chercheure au sein de South Champagne Business School
- Les métiers de l’énergie sont fortement concernés par la transition avec la loi de Transition énergétique.
- La création d’éco-entreprises fait également de plus en plus adeptes. L’ADEME propose des accompagnements pour se lancer sur le marché international mais il y a également de vraies opportunités au niveau local.
- Le secteur du luxe – LVMH ou Kering – réfléchit à l’usage de « cuir végétarien ».
- Une montée d’intérêt pour la gouvernance ou le management écologique.
Les défis de Magali Trelohan « Les femmes sont encore peu présentes dans ces métiers, en particulier sur les métiers d’ingénieur.e.s. Il y a des barrières à lever car la recherche montre qu’elles sont plus préoccupées par les questions environnementales. Il faut donc les encourager à aller vers les filières techniques et sélectives, comme les écoles d’ingénieurs. Elles y ont toute leur place. De même, les entreprises qui seront identifiées comme leaders dans leur secteur d’activité sur l’écologie seront les gagnantes à long terme. »
Le chiffre clé
78 % des cadres pourraient choisir leur futur employeur sur des critères écologiques.
(Source : étude Cadremploi 2019)
L’écologie et l’ESS recrutent
Le secteur de l’ESS a généré en 3,3 % des offres de cadres en 2018, soit près de 17 000 offres selon l’Apec. Parmi les branches les plus porteuses :
- Traitement de l’eau
- Traitement des déchets
- Prévention des risques environnementaux
- Inspection des sites
- Ingénierie en environnement et risques industriels
Bonne nouvelle : les salaires augmentent !
- Profils « junior » : de 25 000 à 52 200 € nets annuels pour les 10 métiers de l’environnement les mieux payés.
3 questions à Nicolas Plain, explorateur scientifique qui a transformé son parapente en « laboratoire volant »
Comment vous est venue cette envie de travailler dans l’écologie ? Je suis entrée à Polytechnique pour être pilote de chasse. C’était mon rêve depuis tout petit mais finalement ce métier ne m’allait pas forcément, et les thématiques environnementales m’intéressaient plus. J’ai grandi dans un village dans le massif du Vercors et j’ai été très sensibilisé à ces thématiques. Je me suis donc spécialisé en science du climat et de l’environnement et j’ai continué à l’École des Ponts puis à l’Université de Berkeley.
Comment avez-vous intégré l’équipe interministérielle et la COP 21 ? J’ai eu l’opportunité d’occuper un premier poste dans une équipe de la COP 21. C’est très intéressant de voir le fonctionnement de l’Administration, des cabinets ministériels, et des institutions internationales d’autant qu’à l’époque, la France était présidente de la COP. Le message clé : tout le monde doit être convaincu que l’on peut faire changer les choses sans attendre que d’autres le fassent pour nous.
Un conseil à un jeune ? C’est une chance incroyable que de passer par une grande école. Cela nous donne une crédibilité mais aussi une capacité à nous impliquer sur une thématique qui nous tient à cœur, de tester plein de choses, d’essayer, d’être convaincu par la finalité de ce qu’on veut faire. Cette quête de sens donne énormément d’énergie et de motivation pour arriver à créer des projets disruptifs. Mais c’est long car on fait face à un nombre d’échecs incalculable. Il faut persévérant et être convaincu !