En 2019, juste avant que le Brexit, le Covid et la précarité énergétique ne battent leur plein au Royaume-Uni, Philippe Commaret (CentraleSupélec 96) quittait ES Energies Strasbourg pour prendre les commandes d’EDF Energy Customers à Londres. Cinq ans plus tard, l’entité a consolidé son leadership sur un marché très exigeant. Son Managing Director Customers livre les clés de sa success story et partage les atouts de cette formidable expérience culturelle et professionnelle qu’est l’expatriation Outre-Manche.
Quels ont été les grands axes et les résultats de la stratégie que vous déployez aux UK ?
Mes actions, depuis cinq ans, portent sur nos différents marchés : tout d’abord, en B2C, nous avons complètement redimensionné les équipes pour être plus efficaces. Des équipes d’une dizaine de personnes ont été mises en place pour fournir un support client hautement personnalisé, ce qui nous a permis de réduire le personnel offshore de 2 500 à 500 personnes. La qualité de service offerte nous a permis d’offrir aujourd’hui l’une des meilleures qualités de service sur le marché, mais aussi d’améliorer significativement l’efficacité et l’engagement des équipes. Des stratégies ad’hoc ont également été déployées sur les marchés du résidentiel, de l’électricité en gros, et celui de la batterie où nous sommes maintenant leader avec 25 % de parts de marché. Nous sommes désormais l’activité commerciale la plus rentable du Groupe EDF derrière la France.
Vous êtes aussi résolument tourné vers les énergies renouvelables ?
Nous déployons effectivement une politique volontariste en la matière, qui s’illustre notamment par le rachat d’entreprises à la pointe de l’innovation et en pole position dans leurs domaines. Citons par exemple l’installateur de pompes à chaleur, CB Heating, ou encore Contact Solar, une entreprise spécialisée dans les panneaux solaires et les batteries.
Quid du nucléaire ?
EDF Energy gère l’ensemble du parc nucléaire en activité au Royaume-Uni. Nous construisons également à Point Hinckley C une centrale de nouvelle génération. Il s’agit d’un projet colossal qui mobilise plus de 15 000 personnes par jour, et pour lequel nous allons recruter massivement des ingénieurs dans les cinq à six années à venir. Les compétences requises porteront sur l’ingénierie électrique, la thermodynamique et la mécanique des fluides. Bien d’autres projets d’EPR sont également en cours, le nucléaire représentant un complément indispensable aux énergies renouvelables, sécurisé et exempt d’émission de gaz à effet de serre.
Qu’est-ce qui fait des diplômés d’excellentes recrues ?
CentraleSupélec incarne l’excellence de la formation généraliste à la française. Son réseau d’alumni est à mon sens très précieux, tout comme les opportunités d’expatriation offertes par les partenariats avec les universités étrangères. Pour notre part, nous ouvrons en moyenne 750 postes par an au Royaume-Uni dans tous les métiers, soit en contrats d’expat’ de trois ans reconductibles deux fois pour des ingénieurs confirmés, soit en contrats locaux pour tout type d’ingénieur.
Chiffres clés : Depuis 2018, EDF a investi le double de ce qu’il a gagné en Grande-Bretagne, en investissant 2 £ pour chaque 1 £* gagné. Dans le secteur Clients, le nombre moyen d’employés est d’environ 3 500. Le chiffre d’affaires est d’environ 17 milliards de livres sterling et le nombre moyen d’employés d’environ 3 500.
Contact : www.edfenergy.com/careers