EDF se connecte en mode agile – Interview de François Raynaud

interview François Raynaud EDF

Loin de la culture historique d’entreprise, EDF mise sur l’agilité à l’échelle pour réussir leur transformation digitale. Un défi à la hauteur des enjeux, comme l’explique François Raynaud (Efrei Paris 85), Directeur des Systèmes d’Information et du Numérique d’EDF Commerce dans son interview. 

 

Comment EDF mesure-t-il sa transformation digitale ?

interview François Raynaud EDFPour mesurer l’avancement et l’appropriation des équipes, nous utilisons la « boussole du numérique », qui comprend plusieurs cadrans : transformation des outils, des métiers, des technologies & des compétences… Ces indicateurs évoluent avec le temps et sont actualisés 2 fois par an. Ils sont aussi examinés  chaque année lors d’un Comex dédié au numérique, en présence des responsables SI et numériques des entités métiers du Groupe et de la promotion « Y » de jeunes salariés.

IA et data, les principaux enjeux actuels d’un DSI aujourd’hui ?

Cela n’arrive en réalité que dans un second temps. Le principal enjeu pour un DSI aujourd’hui c’est la résilience, étendue à la cyber sécurité et la conformité réglementaire. La mission d’EDF est de fournir de l’énergie aux clients : on ne peut pas se permettre une interruption d’activité ! Ensuite, nous développons bien entendu de nouveaux cas d’usage à valeur ajoutée pour les clients et l’entreprise qui reposent en effet sur des données, de l’IA et globalement des nouvelles technologies et méthodes de travail.

En quoi la crise sanitaire et la hausse du télétravail ont-elles renforcé le rôle de la DSIN ?

L’explosion du nombre d’attaques cyber depuis mars dernier a été impressionnante ! Les pirates misaient sur une moindre vigilance des collaborateurs en cette période perturbée (phishings, DDoS, ransomwares, attaques au président…). Mais, nos campagnes de prévention et de sensibilisation récurrentes vers les salariés ainsi que nos dispositifs d’alerte/gestion de crise, nous ont permis de faire face à ce jour. De façon générale, EDF fait tout ce qui est possible pour éviter une violation massive des données de ses clients car un des piliers de la relation clients d’EDF, c’est la confiance. Nous mesurons régulièrement ce que les clients pensent de nos services et prenons en compte leurs retours pour améliorer nos parcours et nos offres. Tout ceci fait partie de la transformation numérique du Groupe dont les salariés de la DSIN comme ceux des autres entités métiers sont des acteurs engagés et motivés.

Quelle est LA compétence indispensable aujourd’hui pour un DSI selon vous ?

Il doit agir et contribuer à la stratégie de l’entreprise ! Un projet SI significatif se compte en semaines, voire en mois du fait de la taille de nos systèmes et de nos infrastructures. Le DSI doit donc être capable de se projeter en permanence pour imaginer et rendre possible le « coup d’après ». A titre d’exemple, en 2016, nous sommes passés en méthode agile à l’échelle. Il a fallu au moins 2 ans, avec des équipes pourtant très motivées, pour que cette méthode devienne native et naturelle au quotidien. Pas évident en effet de passer du traditionnel « cycle en V », bien connu des développeurs informatiques et des collègues des métiers, au concept de « Minimum Viable Product », qui consiste à sortir un produit contenant uniquement la ou les fonctions les plus attendues, puis à l’améliorer de façon itérative.

Que peuvent vous apporter les jeunes dip’?

Au sein de la DSIN d’EDF Commerce, la digitalisation et le passage à l’agilité à l’échelle ont cassé la structure managériale historique. Les initiatives de progrès et le partage de témoignages y sont valorisés, ce qui permet de créer des communautés et des réseaux horizontaux, propices au co-développement. Je pense que les jeunes et les moins jeunes se retrouveront dans cette nouvelle organisation car tout le monde y a son rôle à jouer : il n’y a pas de choc générationnel mais une alliance de la connaissance et de la méthode ainsi qu’un enthousiasme commun qui nous anime. Les jeunes dip’ pourront travailler aussi bien dans l’architecture, le développement ou l’UX/UI que dans des métiers comme la sécurité ou l’exploitation. Il n’y a pas de job plus noble qu’un autre, ils sont tous indispensables et contribuent à l’ensemble de la chaîne.

 

Les Efrei, on les repère de loin !

Cette école nous apprend à travailler et nous donne le goût de la technologie sous tous ses aspects grâce aux « spéciales ». Quand on recrute un Efrei, on sait qu’il va être vite opérationnel et pouvoir assumer des tâches concrètes. C’est une valeur sûre !

 

>>>> Envie d’en savoir plus sur les écoles du numérique ?

 

Contact : francois.raynaud@edf.fr

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