Edmond de Rothschild, la banque privée par excellence – L’interview de Gérard Ohresser

Interview Gérard Ohresser Edmond de Rothschild
crédits Edmond de Rothschild

Le secteur bancaire vous passionne ? Découvrez une Maison d’investissement iconique et une famille d’entrepreneurs qui investit sur le temps long. Gérard Ohresser (Université Aix-Marseille 89), Directeur Général Edmond de Rothschild Monaco croit aux forces de la jeunesse.

Pourquoi avoir choisi Edmond de Rothschild ?

Interview Gérard Ohresser Edmond de Rothschild
crédits Alain Duprat

Après une carrière de 25 ans dans des groupes bancaires internationaux, je souhaitais travailler chez un pur player de la banque privée. Rejoindre cette Maison, c’était aussi prendre part à un écosystème extraordinaire (vins, hôtellerie, voile, arts de vivre, philanthropie) et œuvrer aux côtés d’entrepreneurs à la recherche d’excellence. Edmond de Rothschild est une institution dont le CEO, Ariane de Rothschild, a pour horizon d’investissement le très long terme. Travailler sur le temps long avec nos clients, c’est une chance qui n’existe nulle part ailleurs.

Quels sont vos défis à Monaco ?

Nos clients recherchent en priorité la stabilité et la sécurité. Monaco en est un modèle depuis plus de 750 ans. Le défi de nos spécialistes est de faire connaître les atouts de la Principauté aux entrepreneurs étrangers fortunés. Les métiers ayant un lien avec la fiscalité sont extrêmement complexes, car systématiquement évolutifs, internationaux et interdépendants. C’est pourquoi nous nous entourons de personnes à l’expertise pointue.

Quelles sont les opportunités pour les jeunes diplômés ?

Ils peuvent rejoindre les fonctions support (compliance officers, IT, juridique, RH etc.) ou front office via les postes d’assistants banquiers, de banquiers privés ou de responsables d’équipes aux profils très commerciaux. Les qualités d’un bon banquier ? L’écoute et le temps accordé au client, qui souhaite avant tout protéger et transmettre son patrimoine. Nous sommes passés en dix ans de 80 à 250 collaborateurs. Nous allons continuer à recruter pour développer notre belle institution.

Le mindset indispensable pour vous rejoindre ?

Il faut aimer travailler en équipe et savoir écouter les clients pour mieux les accompagner. La Maison valorise l’honnêteté intellectuelle via une relation de partenariat très forte avec nos clients. Nous les conseillons toujours au mieux de leurs intérêts.

Votre philosophie de leadership ?

En prenant la direction de la banque il y a deux ans, j’ai fait passer la moyenne d’âge de mon comité exécutif de 56 à 46 ans. Je crois aux forces de la jeunesse pour mieux appréhender les évolutions technologiques. L’idée d’intégrer aujourd’hui l’intelligence artificielle dans nos outils en est un exemple parlant. Je m’efforce de chercher en permanence l’équilibre entre délégation et micro-management. À partir du moment où je donne une responsabilité à quelqu’un, je lui fais une confiance totale. Cela nous a été bénéfique puisque nos résultats ont été multipliés par dix en 10 ans.

Le diplôme, un sésame parmi d’autres ?

Le meilleur banquier que j’ai recruté avait un CAP de boulanger. Le CV doit être travaillé, sans négliger les centres d’intérêt et hobby, c’est la première chose que je regarde. Un jeune qui a pris son sac à dos pour faire le tour du monde ou qui a été capitaine d’une équipe de rugby m’intéressera sans doute plus que celui qui est sorti major de promo. Nous avons récemment recruté une femme qui s’est présentée sans rendez-vous à l’accueil de notre Maison et a déposé son CV. Pourquoi ? parce que nous sentions une véritable motivation chez elle. Tout est possible si vous êtes investi et force de travail.

Passion transmission

Avoir enseigné l’économie dans des lycées de quartiers difficiles a été ma meilleure formation de manager. Quand on a tenu une classe de 25 élèves en difficulté on réalise aisément que le quotidien d’un collaborateur de banque privée à Monaco est plutôt confortable ! J’aime l’enseignement et la transmission. A ce titre je continue parfois d’enseigner à des étudiants de l’ESCP.

#AixMarseilleUniversité

Durant mes études, j’ai « appris à apprendre », à trier les informations et à les prioriser. Les universitaires ont une capacité de progression importante. Je garde un souvenir ému du doyen du Centre d’Études des Techniques Financières et d’Ingénierie (CETFI), M. Bensoussan. Un homme brillant qui avait une culture holistique immense à la fois sur les métiers de la finance, de la comptabilité et des marchés financiers.

Contact : g.ohresser@edr.com

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