Emploi des jeunes diplômés en 2023 : la CGE fait le point

Emploi des jeunes diplômés en 2023 : l'enquête de la CGE
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L’emploi des jeunes diplômés en 2023 s’inscrit dans une dynamique quasi inégalée ! C’est ce que confirme l’Enquête insertion 2023 publiée le 14 juin dernier par la Conférence des Grandes Ecoles (CGE). Employabilité, salaires, secteurs d’activités, localisation : découvrez les principaux résultats de l’enquête.

« L’employabilité des diplômés des grandes écoles a atteint des niveaux supérieurs à ceux d’avant-crise. Nous y voyons la confirmation de l’attractivité du modèle grande école et des profils qu’il génère, pour les entreprises. Cela confirme également l’agilité de nos écoles pour adapter leurs formations aux besoins de l’emploi, notamment en matière de RSE » introduit Laurent Champaney, président de la CGE et directeur général d’Arts et Métiers.

Une employabilité record !

Une dynamique positive qui se manifeste d’abord par le taux net d’emploi des jeunes diplômés en 2023, qui s’élève à 90.5 %, soit plus qu’avant la crise Covid. Le taux net d’emploi se chiffrait en effet en 2022 à 89.8 % (soit + 10.7 points par apport à 2021). Si cette hausse est nettement marquée chez les ingénieurs (+ 2 points, 93.1%), on constate, en parallèle, une légère baisse du côté des diplômés d’écoles de management (- 0.1 point, 87.7 %).

Emploi des jeunes diplômés en 2023 : un accès toujours plus rapide

Si l’employabilité des jeunes diplômés est forte, elle est aussi particulièrement rapide. Plus de 8 diplômés sur 10 sont ainsi recrutés dans les deux mois suivant leur sortie de l’école, dont 68.6 % avant même d’avoir terminé leurs études ! « Il s’agit du niveau le plus haut de la décennie, devant les 65.9 % de la promotion 2019, qui constituait déjà un record » indique Nicolas Glady, VP Formation & Carrières de la CGE et directeur de Télécom Paris. Record pulvérisé cette année par les ingénieurs, dont 71.6 % ont signé leur premier job avant d’être diplômés.

Cadre en CDI, c’est la vie ?

L’emploi des jeunes diplômés en 2023 est aussi marqué par une grande stabilité. 85.5 % sont en effet embauchés en CDI (+ 3.7 points par rapport à 2022, soit le niveau le plus élevé des dernières années). Par ailleurs, 87.4 % ont le statut cadre, une proportion qui monte même à 92.1 % chez les jeunes ingénieurs. Une stabilité dans l’emploi qui rime toutefois avec inégalités persistantes, la part de cadres chez les femmes restant 7 à 9 points inférieurs à celle des hommes.

Près de 88 % des jeunes diplômés des grandes écoles se disent satisfaits ou très satisfaits de l’emploi qu’ils occupent (soit + 4 points par rapport à 2022).

L’emploi des jeunes diplômés en 2023 encore marqué par une hausse des salaires

Côté salaire, la tendance est toujours à la hausse : + 4.5 % en moyenne, et même jusqu’à 4.9 % pour les jeunes ingénieurs. Si la croissance des salaires est un peu moins forte chez les diplômés d’écoles de management, ceux-ci conservent malgré tout le salaire moyen hors prime le plus élevé : 39 332 € vs 37 601 € pour les ingénieurs.

Egalité femmes-hommes : peut mieux faire

En cette année record pour l’emploi des jeunes diplômés, 2023 reste marqué par les inégalités salariales entre hommes et femmes. Le salaire moyen hors primes des hommes reste en effet supérieur de 5.5 % à celui des femmes. Un chiffre en hausse par rapport à 2022, où cet écart s’élevait à 5 %. La CGE relève par ailleurs que les disparités sont d’autant plus fortes dans les tranches extrêmes : les femmes sont ainsi plus nombreuses dans la tranche salariale en dessous de 30 000 € (12.7 % vs 4.8 % d’hommes) et les hommes plus nombreux dans la tranche salariale au-dessus de 42 000 € (26.2 % vs 19.4 % de femmes). « Quel que soit le secteur, le salaire des femmes reste inférieur à celui des hommes. Rien ne justifie ces différences et nous devons tous travailler dans nos écoles pour gommer ces biais de genre et accompagner au mieux nos étudiantes et les entreprises qui les accueillent, dans leur premier emploi » rappelle Nicolas Glady.  

Emploi des jeunes diplômés en 2023 : leurs secteurs chouchous

En 2023, les jeunes diplômés des grandes écoles se dirigent vers leurs secteurs de prédilection traditionnels au moment de choisir leur premier emploi. Côté écoles de management, les sociétés de conseil restent ainsi sur la première marche du podium (21.9 % + 3.3 %), devant la banque-assurance (13.3 %) et les TIC / services (12.8 %). Côté ingénieurs, les sociétés de conseil sont aussi largement en tête (26.2 %), devant les TIC / services (20.8 %) et l’industrie des transports (6.7 %). Niveau taille d’entreprise en revanche, l’équilibre est assuré entre les PME (légèrement en tête avec 32.2 %), les entreprises de 5 000 salariés et plus (31.4 %) et les ETI (29.9 %). Les TPE n’attirant quant à elles que 6.6 % des jeunes diplômés des grandes écoles.

>>>> Découvrez notre enquête sur les 14 secteurs qui recrutent en France en 2023

France ou international : les grandes tendances géographiques de l’emploi des jeunes diplômés en 2023

Comme depuis de nombreuses années, l’emploi des jeunes diplômés en 2023 se concentre en Ile-de-France. Pour preuve, les ¾ des diplômés travaillant en France y trouvent leur premier job, attirés par la présence importante de sièges sociaux de grandes entreprises dans ou près de la capitale. A noter toutefois qu’une majorité d’ingénieurs fait le choix de débuter en régions (60.5 % de celles et ceux qui débutent en France), où se situent la majorité des grands sites industriels. Et ce alors même que, parallèlement, de moins en moins de diplômés de grandes écoles commencent leur carrière à l’international : 11.1 % en 2023 vs 11.7 % en 2022, 12.5 % en 2021 et 13.8 % en 2020). Parmi les destinations privilégiées : la Suisse (13.9 %), le Luxembourg (9.5 %), l’Allemagne (9.2 %), le UK (8.6 %, en forte baisse en raison de l’effet Brexit) et le Canada. Désormais, 1 diplômé sur 9 seulement travaille à l’étranger, dont 44.6 % en UE.

La RSE : un point central de l’emploi des jeunes diplômés en 2023

Le tableau de l’emploi des jeunes diplômés en 2023 ne saurait être complet sans aborder la question de la RSE. Selon l’enquête de la CGE, huit diplômés en activité professionnelle sur 10 considèrent en effet que la transition écologique fait partie des préoccupations de leur employeur. En mission principale (15 %) ou occasionnelle (22.8 %), la RSE est présente dans 38.6 % des postes des diplômés de la promotion 2022, avec un prisme environnemental marqué. « A la question : jugez-vous avoir acquis, au cours de votre formation, les compétences nécessaires pour répondre à la dimension environnementale de votre poste ? les deux-tiers des diplômés répondent par l’affirmative. Si nous devons encore progresser sur le sujet, ce chiffre reste très significatif » insiste Nicolas Glady. Et Laurent Champaney de conclure : « les sujets en lien avec la RE et le changement climatique sont de plus en plus présents dans les préoccupations de nos étudiants, ce qui nous invite à pousser encore plus loin l’adaptation de nos cursus jusque dans les grandes compétences clés de nos formations. »

>>>> Envie d’en savoir plus sur l’emploi des ingénieurs en France ? Découvrez les résultats de la dernière enquête insertion d’Ingénieurs et Scientifiques de France

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