« Energy as a service », c’est le credo d’ENGIE qui relève le défi de la transition énergétique via ses trois métiers : électricité, gaz naturel et services à l’énergie. « Aujourd’hui, finis le monopole et l’approche centralisée du secteur. Nous sommes désormais partenaires de nos clients qui ont un réel pouvoir d’action sur leur consommation. »
Le changement, c’est maintenant !
Anne Chassagnette a fait ses armes dans la banque d’affaires, mais c’est dans le développement durable qu’elle s’épanouit depuis six ans. Loin d’être une militante de la première heure, elle s’est engagée à 100 % dans cette thématique avec un credo : avoir un impact sociétal. « Je n’aurais pas travaillé sur ce sujet n’importe où. Je ne suis pas une idéaliste, mais j’aime changer les choses. C’est le cas chez ENGIE qui via son plan de transformation, s’engage pour la production d’électricité bas carbone et la transition énergétique, mais aussi dans l’aide aux pays en développement via son fonds d’investissement « ENGIE Rassembleurs d’Énergies » dont je suis la directrice générale. »
Une stratégie d’alliances
La cause est belle et le job nécessite une bonne dose de ténacité. « Dans la finance, c’est simple en termes de stratégie et de positionnement : on remplit ou non des critères. En RSE, les résistances sont plus nombreuses. On est vite étiqueté comme à part du business, un peu trop écolo. Ma stratégie ? M’allier avec des gens très motivés, charismatiques et reconnus dans leur domaine qui tirent ensuite le reste des collaborateurs. »
Une génération écolo-engagée
Une stratégie politique qu’elle n’a pas besoin de déployer auprès des jeunes diplômés. Car nombre d’entre eux n’ont pas attendu Greta Thunberg pour avoir une conscience écolo « Ils ont une vision du monde différente de la nôtre et très rafraichissante. À mon époque, la RSE et le développement durable n’étaient pas dans le radar des étudiants. Aujourd’hui, beaucoup ont des engagements associatifs. Dans mon équipe, j’aime m’entourer de gens différents de moi et venus d’horizons divers. Si vous bouleversez mes certitudes, c’est gagné ! »
L’ESSEC : mes années bonheur « Moi qui avais soif d’apprendre, j’y ai été nourrie. J’ai aimé la liberté de parole et d’action que l’on avait. Très active au sein de l’association « Les « Mardis de l’ESSEC », j’avais invité Nicole Notat, patronne de la CFDT. J’étais en admiration devant cette femme qui avait un pouvoir d’influence très fort dans un univers très masculin. J’ai aussi de bons souvenirs de mon stage au Japon à la fin de la première année. Un choc des cultures qui m’a permis d’apprendre la langue. Depuis, je fais encore parfois des discours en japonais ! »
Le professeur qui m’a marquée : Viviane de Beaufort, Professeur de droit qui défend l’entrepreneuriat au féminin et a créé le Club Génération #Startuppeuse.
Le conseil RH : « Peu importe la thématique choisie, vous aurez plusieurs jobs dans votre vie. Ma carrière a été boostée grâce aux gens que j’ai rencontrés. Ils ont décelé mon potentiel alors que je n’y croyais pas forcément. Avant d’intégrer une entreprise, réfléchissez à ses valeurs et posez-vous la question : est-ce que cela me correspond vraiment ? D’où l’importance de bien se connaître. »
Chiffres clés ENGIE : 60 milliards d’euros CA / 160 000 collaborateurs / 90 000 en France
Contact : anne.chassagnette@engie.com