Vous cherchez un emploi en 2023 ? Bonne nouvelle : on les compte par milliers dans 14 secteurs à la pointe de l’innovation cette année ! On vous donne toutes les clés pour décrocher le job de vos rêves dans un de ces secteurs qui recrutent en 2023.
SOMMAIRE
Le luxe fait défiler les recrutements
Santé & Pharma : une nouvelle piqûre de rappel pour l’emploi
Télécoms : pour celles et ceux qui ont la fibre de l’innovation
Energie : plein gaz sur l’indépendance énergétique
Construction et BTP : des secteurs qui cassent la baraque
Immobilier et habitat social : un rebond gros comme une maison
Aéronautique et spatial : les recrutements ne sont plus en mode avion
La meilleure Défense, c’est l’attaque ?
Bancassurance et mutuelle : des taux et débats
L’agriculture et l’agroalimentaire français sèment déjà les réussites de demain
Grande distribution : des challenges plein les rayons
Hospitality : bienvenue chez vous
Mobilité : on the road again
Conseil : des Transformers à la rescousse
Le luxe fait défiler les recrutements
Le marché du luxe devrait atteindre 305 milliards d’euros cette année grâce à une forte demande en Europe et aux Etats-Unis et une consommation locale importante en Chine. Le numérique est un de ses premiers leviers de croissance, via le live shopping et le métavers, tout comme le marché du luxe d’occasion. Et comme nombre de secteurs, la sustainability loin d’être une posture, est devenue un must have.
Tradition, valeurs et authenticité n’empêchent ni la créativité, ni la modernité. Les grandes maisons de luxe, comme les plus confidentielles, l’ont bien compris. Désormais, et contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le numérique a toute sa place dans l’industrie du luxe. Le rapport Luxury 2022 Rerouting the Future du cabinet Bain & Company estime ainsi que le métavers et les NFTs (tokens uniques certifiant à son détenteur la propriété d’un bien) pourraient peser pour 5 à 10 % du marché du luxe à horizon 2030. De son côté, le cabinet McKinsey prévoit que le live shopping pourrait représenter jusqu’à 20 % des ventes du e-commerce mondial d’ici 2026. Cette pratique, qui consiste à vendre des produits par le biais de live streams sur son site ou sur des plateformes sociales, souvent en collaboration avec des influenceurs, est en effet en plein essor.
L’occasion, un luxe à portée de bourse
Autre tendance forte du secteur, le marché du luxe d’occasion a lui aussi le vent en poupe. Pour preuve, en 2021, il représentait 33 milliards d’euros de chiffre d’affaires global (+ 65 % par rapport à 2017). Un chiffre non négligeable alors qu’une étude du Boston Consulting Group estime que 70 % des acheteurs d’occasion réalisent leur premier achat dans le luxe avec un produit vintage. Et la tendance est bien partie pour perdurer. D’ici 2030, le marché du luxe d’occasion pourrait représenter jusqu’à 20 % des revenus des entreprises de luxe selon Bain & Company. De quoi entrainer des transformations dans les process de distribution de ces entreprises mais aussi des enjeux de certification et d’authenticité, que la blockchain pourrait aider à résoudre.
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Luxueux ET durable
Enfin, le développement durable et les considérations environnementales imprègnent le secteur du luxe. Habituées à travailler des matières nobles issues de filières rares et recherchées, les grandes Maisons apportent depuis longtemps une attention particulière à la qualité et à l’éthique de leurs sources d’approvisionnement en matières premières. Mais discrètes par nature, elles n’en faisaient pas ouvertement la promotion. A ces considérations RSE sont venues s’ajouter des critères de transition énergétique et de sustainability, qui sont désormais devenues un must have pour toutes les Maisons de luxe, qui communiquent aujourd’hui ouvertement sur leurs engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de neutralité carbone. De quoi séduire des jeunes diplômés en quête non seulement de beau et d’authentique mais aussi de sens. D’ailleurs, l’industrie du luxe se les arrache : en 2023, pas moins de 1 000 recrutements sont prévus dans le secteur, qui représente déjà un million d’emplois directs et indirects.
Attention, métiers-passions !
Secteur créatif et dynamique, le luxe offre une variété de métiers qui peuvent vite se transformer en métiers-passions si vous n’y prenez pas garde : mode, hôtellerie, gastronomie, cosmétique, maroquinerie…il y en a pour tous les goûts. En plus des métiers d’art, les fonctions les plus recherchées se situent dans le management, le marketing, le commerce, la communication et l’événementiel.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Pandora, le joaillier qui rend le luxe accessible – Plus gros joaillier au monde en termes de volumes produits, Pandora s’est fait une place dans le monde du luxe en bousculant les codes : ventes digitales, matériaux recyclés, savoir-faire et créations uniques. Apporter du rêve à un large public : Olivier Kessler-Gay, General Manager Western Europe de Pandora nous en dit plus sur la raison d’être de la marque.
Santé & Pharma : une nouvelle piqûre de rappel pour l’emploi dans ces deux secteurs qui recrutent en 2023
L’industrie de la santé et de la pharma a plus que jamais besoin de jeunes talents pour relever ses nombreux défis : recherche de pointe, réglementation qualité, évolutions technologiques… Parmi les priorités, la mondialisation de l’activité et la nécessaire relocalisation industrielle sont en haut de l’échelle, avec près de 80 % des matières premières et des médicaments aujourd’hui importés d’Asie.
Longtemps championne de la logistique et de la supply chain, l’industrie pharmaceutique est aujourd’hui confrontée à une période de pénurie de médicaments que vivent les pays occidentaux, notamment sur certains antibiotiques et sur le paracétamol. Alors que tous laboratoires confondus près de quatre médicaments sur cinq dépendent de matières premières situées en Asie, la priorité est donc à la relocalisation du sourcing et de la production. Une tendance qui devrait profiter aux jeunes diplômés, mais qui devrait parallèlement réduire le nombre de VIE et autres périodes d’expatriation à l’étranger.
L’innovation encore et toujours
Mais ce n’est pas pour autant que l’industrie pharmaceutique voit s’amoindrir sa forte capacité d’innovation et à toujours développer de nouveaux champs de recherche de pointe (biologie moléculaire, génomique, thérapies de plus en plus ciblées et personnalisées…). Après la rapide conception de vaccins novateurs à ARN messager durant la crise sanitaire, 2023 voit l’arrivée de plusieurs nouveaux traitements novateurs, comme le premier vaccin contre la bronchiolite chez le nourrisson pour lequel l’Agence française du médicament vient de donner un premier feu vert.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Trouver votre raison d’être en sauvant de vies chez MSD – Innovations thérapeutiques, politique RSE et recrutement de talents : découvrez les atouts du laboratoire MSD avec Aurélie Andrieux-Bonneau (Sciences Po Rennes 05, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 06), directrice politiques de santé, affaires publiques et communication et Guillaume Jarlot (IAE Strasbourg 01), DRH chez MSD France.
Le boom des MedTechs
Par ailleurs, la transformation digitale du secteur bat son plein ! Le marché numérique de la santé devrait en effet peser plus de 230 milliards de dollars dans le monde en 2023. Les MedTech (technologies médicales) disruptives se multiplient dans tous les domaines : prothèses, implants orthopédiques, dispositifs médicaux jetables, équipements d’imagerie, dispositifs chirurgicaux et même équipements de soins intensifs. Et le vieux continent est particulièrement bien placé puisque le marché européen de la technologie médicale, estimé à plus de 120 milliards d’euros, emploie 730 000 personnes en Europe et s’illustre comme le deuxième plus grand au monde après le marché américain.
Un des secteurs qui recrutent en 2023 les plus fémininisés
Dans ce cadre, comment réussir dans le secteur santé-pharma ? Outre de solides compétences techniques (chimie, biologie, pharma…), une expertise dans les technologies de pointe, enseignée dans les écoles d’ingénieurs spécialisées, sera un vrai plus. Les jeunes diplômés devront aussi faire preuve de patience, en raison des réglementations strictes et des longs processus d’approbation, sur les médicaments notamment. Que vous soyez un spécialiste de l’IT, de la qualité ou du marketing, des compétences humaines seront également nécessaires, ainsi qu’un vrai sens de l’éthique, de l’humain et du service. Car travailler dans l’industrie pharmaceutique, c’est avant tout s’engager pour sauver des vies et améliorer la santé des patients. Une combinaison à laquelle les jeunes femmes répondent présentes en nombre : avec un taux de féminisation record (56,3 % en 2020), l’industrie pharmaceutique fait ainsi partie des rares secteurs industriels où les femmes sont majoritaires.
Le saviez-vous ?
Avec des cycles de vie de l’ordre de 18 à 24 mois, les innovations dans les technologies médicales donnent lieu à un process d’innovation continue Sur les 14 000 brevets déposés auprès de l’Office Européen des Brevets (OEB) en 2019, la technologie médicale se hisse en deuxième position, juste derrière la communication numérique et l’IT.
Télécoms : pour celles et ceux qui ont la fibre de l’innovation
Pour la première fois en dix ans, les télécoms ont retrouvé le chemin de la croissance. Une croissance portée par une hausse de 2,5 % des revenus, grâce à l’augmentation des forfaits mobile et de la 5G. Le processus de dématérialisation des télécommunications en entreprise via le cloud marquera aussi le secteur des télécoms en 2023, avec une attention toute particulière à la localisation des données et au cloud souverain. Attention, guerre de talents en vue !
Après plusieurs années de transition, le secteur des télécoms a retrouvé de sa superbe. La révolution technologique que représente la 5G n’y est pas pour rien : cette cinquième génération de standard pour la téléphonie mobile propose en effet des débits plus importants et une latence fortement réduite, tout en évitant le risque de saturation des réseaux lié à l’augmentation des usages numériques. Elle est dix fois plus rapide et performante que la 4G, elle-même amenée à disparaître progressivement. Car le secteur des télécoms se caractérise par sa capacité à faire table rase du passé très rapidement, plus que dans d’autres secteurs. On estime ainsi que d’ici à 2030, le réseau de cuivre aura totalement disparu au profit de la fibre dans la plupart des pays européens.
La sécurité informatique, enjeu n°1 des entreprises
Si les particuliers voient arriver d’un bon œil toutes les innovations technologiques du secteur, qui boostent leurs loisirs et leurs divertissements numériques (films à la demande, streaming, jeux vidéo, plateformes en réseaux…), les entreprises sont moins enthousiastes. Depuis quelques années, le processus de dématérialisation des télécommunications en entreprise via le cloud et le SD-WAN (technologie innovante de connectivité Internet remplaçante du VPN) sont certes des avancées majeures pour le travail collaboratif et l’implémentation de nouvelles fonctionnalités dans l’architecture de leur système d’information. Mais elles ouvrent la porte aux cyberattaques et augmentent le niveau de protection nécessaire pour s’en protéger. D’autant que d’après le Baromètre de la cybersécurité en entreprise CESIN 2022, plus d’une entreprise française sur deux a vécu au moins une cyberattaque au cours de l’année. Pour le secteur des télécoms, 2023 sera donc encore une fois marquée par une attention toute particulière à la sécurité informatique, ainsi qu’aux enjeux de localisation des données et de cloud souverain. Tous les opérateurs majeurs étant actuellement situés en dehors du territoire européen.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Le digital prend le contrôle des écrans chez Orange Business ! – En rejoignant Orange Business, vous ne verrez plus jamais un poste de travail de la même manière ! Unifiez les dimensions IT et business avec Jean-Baptiste Piketty (ESSEC BS 06, Grenoble INP-Ensimag 03), directeur Digital Mobility Management.
Des talents très courtisés pour un des secteurs qui recrutent le plus en 2023
Si toutes les fonctions IT devraient être en tension en 2023, la guerre des talents fera particulièrement rage autour des pros de l’ingénierie système, de l’architecture technique, du cloud et des datas. Emploi également garanti pour les développeurs, DevOps, administrateurs système et réseau, architectes cloud et chefs de projet ! Actuellement, de nombreuses missions de développement sont par exemple confiées à des prestataires externes ou à des freelances, souvent faute de réussir à recruter en CDI. Deux familles de métiers sont en extrême tension: la cybersécurité et tous les métiers liés au data management. De nombreuses entreprises sont en effet encore en retard sur les sujets de sécurité informatique. Les risques de continuité de l’activité, en plus du risque réputationnel, les obligent donc à renforcer leurs ressources en interne.
Le chiffre
Il s’est vendu 15,7 millions de smartphones en France en 2021, avec un taux d’équipement record de 94 % chez les 15-29 ans. (source Insee)
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Les jeunes diplômés au cœur de l’innovation chez Thales – En pole position sur la défense, la sécurité, l’identité numérique, l’aéronautique et l’espace le groupe français d’électronique ouvre grand ses portes aux jeunes diplômés. Rejoignez les équipes pluridisciplinaires de Xavier Larderet (Télécom SudParis 97), Vice President, Chief Technology Officer, Networks and Infrastructure Systems Business Line chez Thales !
Energie : plein gaz sur l’indépendance énergétique
Nucléaire, gaz, pétrole, ENR : qu’elle soit fossile ou renouvelable, l’énergie n’a jamais été autant d’actualité cette année. Construction de nouvelles centrales nucléaires, maintenance ou démantèlement des centrales existantes, construction d’éoliennes, dépendance au gaz russe, énergies renouvelables : le mix énergétique est en plein débat et constitue un terrain de jeu plus que tentant pour les jeunes diplômés en quête de sens.
Face à l’urgence du dérèglement climatique, le consensus est unanime : il faut à la fois consommer moins d’énergie et produire de l’énergie décarbonée. La guerre en Ukraine a également mis en avant l’importance d’une indépendance énergétique, qui pousse à produire localement. A elles seules, les énergies renouvelables pourraient d’ailleurs nous permettre de réduire de 60 % le déficit de la balance commerciale lié aux importations d’énergie en 2035.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Évole énergies vous embarque dans l’aventure du multi-énergies – Évole énergies fournit une pluralité d’énergies allant des produits pétroliers – son activité historique – aux granulés de bois. Aujourd’hui en pleine transition, le groupe développe les énergies vertes et fait évoluer son business model. Un sacré défi, comme en témoigne Pierre-Louis Mermet (INSEEC Chambéry 93), son Président. Découvrez aussi les coulisses de l’entreprise dans notre vidéo Open Space.
L’énergie verte au cœur des enjeux de ce secteur qui recrute en 2023
Les énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien onshore et offshore, biomasse, hydraulique, géothermie…) allient en effet à la fois proximité et propreté. Pas étonnant qu’elles attirent en masse les jeunes diplômés, désireux de prendre leur part dans la transition énergique, voire d’accélérer un rythme qu’ils trouvent souvent trop lent, en aidant le secteur à surmonter ses enjeux de stockage, de transport et de production. La question est d’autant plus cruciale qu’aujourd’hui la France importe 98,5 % de son pétrole, 98 % de son gaz naturel, 100 % de son charbon et 100 % de l’uranium utilisé dans ses centrales. Son objectif : atteindre 40 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique d’ici 2030, contre 20 % actuellement. Les métiers phares pour accompagner le développement de l’énergie verte ? Ils sont nombreux : ingénieur en efficacité énergétique, expert en valorisation, bio-énergéticien, chimiste en bio-carburant, entre autres.
Le saviez-vous ?
Le réseau WIN (Women in Nuclear) regroupe les femmes qui travaillent dans le nucléaire au niveau européen. Elle encourage la mixité du secteur par des actions de mentorat.
Quelle place pour le nucléaire dans le mix énergétique?
Depuis son apparition à la fin de la seconde guerre mondiale, la filière nucléaire n’a cessé de se développer et rassemble aujourd’hui 220 000 emplois en France. La maintenance occupe à elle seule une grande partie des effectifs, même si les projets de construction de centrales nucléaires se poursuivent, en France mais aussi en Allemagne, en Pologne et en Finlande. Des projets qui profitent aux jeunes ingénieurs, généralistes ou spécialisés. Génie atomique, mécanique, électricité, électromécanique, automatismes, énergie : tous les chemins peuvent ainsi mener au nucléaire. Comme en témoigne Adrien Bidaud, enseignant-chercheur et co-responsable de la filière ingénierie de l’énergie nucléaire de Grenoble INP-Phelma, une des rares formations hyper spécialisées dans le domaine. « Une cinquantaine de jeunes ingénieurs sortent de notre filière chaque année. Ils sont immédiatement recrutés, parfois même avant la fin de leur cursus. Les besoins sont énormes, à la fois chez les énergéticiens, au sein des bureaux d’études ou dans les organismes de recherche et de contrôle. La sûreté est un des grands enjeux du secteur. Désormais, dans le nucléaire, on fait moins vite mais plus sûr : les outils de simulation et de modélisation numérique sont particulièrement précieux en la matière. »
Du développement d’installations nucléaires à la maintenance des centrales, en passant par la prévention des risques, les métiers sont donc diversifiés et les passerelles nombreuses. « Les ingénieurs énergétique et nucléaire peuvent être amenés à réaliser des études ou des essais, à contribuer à la modernisation des réacteurs, à surveiller le recyclage du combustible usé… Ou choisir de s’orienter vers le nucléaire militaire, comme la construction de réacteurs nucléaires sous-marins par exemple. »
Et si vous rechargiez les batteries ?
Le stockage d’énergie dans les batteries : voilà l’enjeu N°1 de la décennie à venir. Alors que les batteries électriques, déjà matures, sont principalement destinées au marché automobile, la technologie des batteries à hydrogène, encore en phase de R&D, intéresse surtout les marchés de l’aéronautique et du ferroviaire, car elles permettent de parcourir de plus grandes distances en autonomie. Là encore, les technologies évoluent et les jeunes diplômés sont particulièrement recherchés pour venir renforcer les équipes projets.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Faites de l’hydrogène vert le catalyseur de votre carrière avec Elogen – Elogen est spécialisé dans la conception et la fabrication d’électrolyseurs destinés à la production d’hydrogène vert pour la mobilité, l’industrie lourde, les centrales power-to-gas ou encore le stockage d’énergie. La PME s’affirme comme l’un des acteurs de la transition énergétique, qui comptent dans l’Hexagone mais aussi à l’international. Jean-Baptiste Choimet (X01), son Directeur général, vous en dit plus.
Construction et BTP : des secteurs qui cassent la baraque… et qui recrutent en 2023 !
Avec la restauration et le transport, le BTP est le secteur qui souffre le plus de pénuries de main d’œuvre, et ce à tous les niveaux : ouvriers, techniciens, cadres, ingénieurs… Si la pénibilité du travail a longtemps fait peur, les nouvelles technologies ont grandement amélioré les conditions d’exercice du métier et l’intérêt de ces fonctions, dont certaines sont à la pointe de la modernité : BIM, impression 3D, construction modulaire, smart cities…
Avec 360 000 logements neufs construits par an, le secteur du BTP est en pleine croissance… et a besoin de sang frais pour accompagner son développement ! L’Observatoire des métiers du BTP comptabilise ainsi près de 270 000 recrutements dans le secteur du bâtiment et des travaux publics en 2022. Un niveau qui devrait se maintenir encore durant les cinq prochaines années. Si l’Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et PACA trustent le podium des régions les plus génératrices d’emplois, une pénurie durable de main d’œuvre s’installe dans d’autres régions.
Un secteur des plus innovants
Alors que le secteur a tout pour plaire ! La construction est en effet un des secteurs où l’innovation bat son plein : les smart cities (dont le marché mondial devrait croitre de plus de 20 % pour atteindre 2 500 milliards de dollars en 2025) en sont l’image la plus concrète. Ces villes connectées et intelligentes allient modernité, bien-être et développement durable en misant sur des bâtiments à énergie positive. Parmi les tendances du moment, citons également le boom de la construction modulaire, facilitée par le développement de l’impression 3D (qui devrait atteindre 63.36 milliards de dollars d’ici 2026). Côté process, la généralisation progressive du BIM (Business Information Modeling) a révolutionné les méthodes de gestion des projets de construction. Tous les acteurs peuvent ainsi consulter et contribuer en temps réel à la maquette numérique 3D du chantier. Et pour les projets les plus complexes, le recours à un jumeau numérique permet d’anticiper les étapes de construction, et même de maintenance, sur plusieurs années.
Une nécessaire transition énergétique
Autre source d’innovation : l’urgence environnementale, face à laquelle le secteur du BTP doit amorcer sa transition. Car, à lui seul, il contribue à plus du tiers de la consommation finale d’énergie dans le monde et à plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre. Avec une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’individus en 2050, il ne sera plus possible de construire demain comme nous construisons aujourd’hui. Les leviers d’actions sont connus : optimisation de la conception pour économiser la matière, emploi de matériaux de réemploi ou bio-sourcés (chanvre, bois, terre crue…), adaptation du bâti au changement climatique… et bien sûr rénovation ou réhabilitation des bâtiments existants, afin de contenir l’extension des villes. « En France, nous sommes confrontés à un besoin de rénovation très important, qui représente 30 à 40 ans de travail. Notre patrimoine est une passoire énergétique, qu’il faut transformer et rénover selon les nouveaux critères de performance énergétique (enveloppe du bâtiment, isolation intérieure et extérieure, chauffage, ventilation, climatisation…) » estime ainsi Patrick Pesme, Directeur des Relations externes et du développement de l’ESCT, qui forme des chargées d’affaires et des managers de projets BTP dans une dizaine de villes de France.
Un des secteurs qui recrutent le plus en 2023, avec des métiers en tension
Une récente enquête Deloitte indique que 52 % des cadres du secteur de l’ingénierie et de la construction ont été confrontés à une difficulté de recrutement. Un ratio qui ne risque pas de s’améliorer si l’on considère que 478 000 départs à la retraite sont prévus dans le BTP entre 2019 et 2030. Les ingénieurs en construction durable font notamment partie des profils les plus recherchés, tout comme les chefs de projet en efficacité énergétique et en études thermiques. Les fonctions de chargés d’affaire travaux et d’ingénieurs études de prix, tout comme les postes avec des responsabilités d’encadrement et de suivi de chantiers, sont également sollicités. Et Patrick Pesme de compléter : « nombre de nouveaux métiers apparaissent. Le secteur voit arriver des pilotes de drones pour surveiller les fissures sur les ponts et le toit des bâtiments ou pour faire des relevés topographiques dans les carrières. Dans les immeubles intelligents, les experts en domotique et en électronique sont également recherchés pour assurer toute la gestion à distance des flux (électricité, eau, gaz…). On insère même des capteurs dans des bétons connectés, afin de faire de la maintenance prédictive des bâtiments. » Avis aux amateurs !
Immobilier et habitat social : un rebond gros comme une maison
Boosté par la période Covid, marquée par un phénomène d’exode urbain, l’immobilier a enregistré des volumes record avec1,13 millions de transactions réaliséesentre mai 2020 et mai 2021. En parallèle, l’habitat social est porté par les réhabilitations et les exigences réglementaires qui poussent les communes à développer leur offre, afin de répondre aux 2,3 millions de demandes de logements sociaux encore non pourvues fin 2021.
Standard & Poors prévoit une hausse de « seulement » 2 % des prix de l’immobilier en 2023 et 2024. Il s’agit d’un ralentissement du virage immobilier ascendant observé depuis le début de la crise sanitaire, durant laquelle le marché n’a eu de cesse d’enregistrer des records, atteignant +15 % dans certaines grandes villes comme Montpellier ou Bordeaux. Les confinements successifs ont également entrainé un regain sans précédent de l’immobilier dans les villes moyennes comme Poitiers ou Vannes. Mais si les prix ont explosé, notamment dans l’Ouest de la France (Nantes, Angers, Rennes), certains quartiers de Paris voient quant à eux le prix au m² stagner, la capitale ayant perdu de sa superbe.
L’immobilier : neuf et ancien au coude à coude
Côté recrutement, porté par une forte demande dans le neuf comme dans l’ancien, le secteur de l’immobilier affichait jusqu’ici un dynamisme constant. Néanmoins, depuis quelques mois, le foncier est devenu plus rare, les crédits immobiliers plus compliqués à obtenir et les taux d’emprunt montent en flèche, ce qui devrait accentuer la baisse des ventes immobilières amorcée depuis fin 2022. Et donc impacter à la baisse les besoins en recrutement. Certains secteurs restent toutefois en tension et continuent de courir derrière les candidats. C’est notamment le cas de la gestion de copropriétés et de la maintenance immobilière (property manager, facility manager). Citons également les métiers liés au développement foncier et au montage de programmes immobiliers.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : S2FIT1, de grandes ambitions pour l’immobilier SNCF de demain ! – Filiale immobilière du groupe SNCF, S2FIT1 (Société Foncière Ferroviaire Industrielle et Tertiaire 1) participe activement à la transformation d’un secteur en plein bouleversement. Rencontre avec Alexandra Bourreau (Université Paris Dauphine-PSL 09), directrice générale.
Secteurs qui recrutent en 2023 : avez-vous pensé à l’habitat social ?
Parallèlement, l’habitat social se développe.Les grands ensembles construits dans les années 60 arrivent à un moment où des rénovations massives, voire des réhabilitations pour certains, sont nécessaires. Cela demande des travaux d’envergure, souvent longs et coûteux, durant lesquels il faut reloger les habitants. Alors même que la demande de logements sociaux continue de croître. Les organismes Hlm possèdent à l’heure actuelle 4,8 millions de logements locatifs où habitent 10,2 millions de personnes. Mais on estime à près de 2,3 millions les demandes de logements sociaux non encore pourvues fin 2021 selon l’Union Sociale pour l’Habitat. Véritable poids lourd de l’économie, l’habitat social représente 13.8 milliards € d’investissement en 2021. C’est un secteur passionnant, qui a tout pour plaire aux jeunes diplômés, tant il offre des possibilités de carrière fortes de sens, dans la conception ou la promotion immobilière. En interaction avec les collectivités locales, les communes, les promoteurs, les architectes et les services sociaux, ces métiers sont d’une richesse insoupçonnée.
Quels sont les métiers les mieux payés dans l’immobilier ?
Responsable asset management, directeur d’agence immobilière et responsable de copropriétés affichent les meilleures rémunérations du secteur immobilier. Ils sont accessibles après un Master et plusieurs années d’expérience.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : L’innovation au cœur de la stratégie environnementale chez Bouygues Bâtiment Île-de-France – Habitat social – « Soyez force de proposition pour construire la ville de demain ! » lance aux jeunes diplômés Julien Antoine, (INSA Strasbourg 04),Directeur général de Bouygues Bâtiment Île-de-France – Habitat Social. Rejoignez un groupe emblématique qui promeut des solutions de construction durables et innovantes.
Aéronautique et spatial : les recrutements ne sont plus en mode avion
La filière renoue avec la croissance. Après deux ans de crise qui auraient pu la mener au crash, les embauches sont massives : plus de 15 000 recrutements sont attendus. Du sang neuf pour relever des enjeux aussi nombreux que divers : course à l’innovation technologique, développement de l’avion à hydrogène, sécurité… De son côté, le spatial n’est pas en reste avec la commercialisation de données spatiales dans tous les secteurs.
L’aéronautique compte parmi les secteurs durablement impactés dans leur équilibre par la crise sanitaire. Mais la baisse significative des business trips ne l’empêche pas de retrouver un second souffle et de relever à bras le corps les défis technologiques qui l’attendent : développement des biocarburants, mobilité low carbone, moteur à hydrogène… Depuis plusieurs décennies, chaque nouvelle génération d’avions, plus légers, réduit de 10 à 15 % ses émissions de CO2 par rapport à la génération précédente. Mais l’urgence climatique impose aux professionnels de l’aéronautique de changer de braquet. Désormais, ils se concentrent sur plusieurs actions : le recours au bio-kérozène – encore insuffisamment produit pour faire face à la demande mondiale – l’emploi de matériaux recyclés ou recyclables sur l’ensemble de la carlingue et une conception permettant un accès plus facile à la maintenance, afin de prolonger la durée de vie des avions (25 ans en moyenne aujourd’hui).
Un des secteurs qui recrutent en 2023… et pas que des passionnés avertis !
L’intégration à grande échelle du moteur à hydrogène sur les aéronefs est un des grands défis technologiques du secteur aéronautique. Les motoristes travaillent ainsi avec les constructeurs et leurs équipementiers pour concevoir des moteurs « nouvelle génération » fiables et rentables, permettant de s’affranchir des sources d’énergie fossile et de réduire les émissions de polluants. Le but ultime de la profession : l’avion zéro émission ! Les jeunes ingénieurs viennent compléter les équipes R&D en place pour participer à cette nouvelle révolution de l’aéronautique. Plus de 15 000 recrutements et plus de 6 000 embauches en alternance sont attendus cette année dans le secteur. Pas besoin d’être passionné depuis tout petit par le monde de l’aérien, mais il est important d’avoir une tête bien faite. Les experts en technologie digitale pourront également rencontrer de quoi s’éclater dans l’aéronautique, avec le boom de l’IA et du machine learning, qui ont trouvé une application innovante dans l’assistance au pilotage. Cet élément de sécurité additionnelle permet en effet d’aider les pilotes à atterrir et décoller vite, en optimisant les manœuvres, au sein d’aéroports congestionnés.
Le spatial se démocratise
Systèmes de propulsion, résistance des matériaux, électronique de pointe, conquête de l’inconnu… de son côté, le spatial a aussi tout pour faire rêver. Mais le secteur ne se limite pas aux fusées. Les usages du spatial se démocratisent, avec l’explosion du numérique, des datas et de l’intelligence artificielle. Le secteur devient ainsi un levier de développement économique et sociétal. Des télécoms à l’agriculture, plus aucune activité n’est épargnée par l’exploitation des données spatiales. Les agriculteurs notamment, ont pris l’habitude de s’appuyer sur les satellites pour avoir accès aux prévisions météorologiques et bénéficier de la géolocalisation dans des régions parfois éloignées des réseaux ADSL. Et de nouveaux acteurs du « new space » (GAFAM et startups) apparaissent sur le marché pour commercialiser des données spatiales à grande échelle via des technologies à bas coût. Une carte à jouer pour les jeunes diplômés amateurs de champs nouveaux à défricher.
Les chiffres clés du spatial en 2023 (source Insee et Gifas)
1 700 entreprises
33 200 salariés (dont 60 % de cadres et ingénieurs)
5,6 milliards € de CA total, dont 4 pour le spatial civil et 1,6 pour le spatial militaire
4 milliards € : le budget des programmes spatiaux de l’ESA
La meilleure Défense, c’est l’attaque ?
Air, mer, terre : l’Armée représente un des plus gros employeurs sur l’ensemble du territoire. Chaque année, les recrutements atteignent entre 20 000 et 22 000 personnes de 18 à 30 ans. A ses côtés, les industries de la Défense travaillent à développer des équipements et des matériels toujours plus innovants, à la hauteur des enjeux géopolitiques et du contexte actuel.
Troisième exportateur mondial de matériel de défense, la France a une industrie capable d’assurer la quasi-totalité des équipements nécessaires à son armée. Forte de 2 000 entreprises réalisant un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros, l’industrie de la défense hexagonale est aujourd’hui mise au défi de la guerre en Ukraine et de nouveaux conflits de haute intensité. Un contexte propice à une augmentation des budgets alloués à la Défense ainsi qu’au renforcement d’une coopération européenne industrielle de la défense, sur des équipements tactiques et stratégiques. Grâce à ses nombreuses commandes et à ses champions nationaux, la France s’est d’ailleurs hissée de 2016 à 2020 à la troisième place des plus grands pays exportateurs d’armes du monde (8,2 % des exportations d’armes mondiales).
Le saviez-vous
La fabrication d’un avion Rafale fait appel à environ 500 PME et plus de 7 000 salariés.
Des métiers variés et peu délocalisables
Quatrième employeur des 18-25 ans en France, l’Armée séduit par sa capacité à former et par la diversité des métiers proposés : combat, détection, protection, transport, administratif… En englobant les 2 000 entreprises du secteur (PME, TPE et grands groupes), le secteur de la Défense représente selon le ministère des Armées près de 200 000 emplois directs et indirects, soit 4 % des emplois. Dans certaines régions, comme l’Ile-de-France, l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine ou la région PACA, ce taux peut même monter à 7 %. Parmi les métiers en tension dans le secteur de la Défense, citons les agents du renseignement, les spécialistes en développement sécurité et les consultants en cybersécurité.
Trois questions au Commandant Nicolas Malbec, directeur du master Cyberdéfense de l’école Hexagone
La cyberdéfense, un des secteurs qui recrutent en 2023, particulièrement des jeunes diplômés ?
Plus que jamais ! Dans un monde qui se numérise, la surface d’attaque grandit chaque jour un peu plus pour les cybercriminels et les puissances étatiques. La robotisation de masse et l’intelligence artificielle sont des avancées qui augmentent malheureusement notre exposition aux menaces. Qu’il s’agisse des particuliers, des entreprises ou des armées, tous ont besoin de cyberprotection. L’enjeu des années à venir sera de rendre le numérique plus sûr : s’engager dans la cyberdéfense en 2023 est donc un pari d’avenir !
Quelles sont les grandes innovations du secteur ?
Aujourd’hui, même les armes létales embarquent des systèmes numériques et la prise de décision militaire est de plus en plus automatisée avec l’arrivée des systèmes autonomes, comme les drones autonomes. L’accès aux données et aux informations est également essentiel : le choix informationnel joue un rôle majeur dans les conflits, le numérique aidant les Renseignements à prendre les bonnes décisions de combat. Au sein des entreprises, la cybersécurité est en train de se déplacer sur le cloud, au rythme de la transformation digitale des organisations, avec des enjeux de souveraineté et de conformité RGPD. Enfin, les attaques ciblent désormais aussi les petites structures, qui sont des maillons essentiels de la chaîne d’approvisionnement des grands groupes. C’est donc tout l’écosystème qu’il faut sécuriser.
Quels sont les besoins en recrutement ?
Ils sont énormes, compte tenu de la hauteur des enjeux. Les experts en cyberdéfense sont recherchés à la fois au sein des grands groupes privés, des startups, des entreprises du secteur de la Défense et des collectivités locales. Ils sont actuellement 40 000 en France, avec un objectif de 70 000 d’ici à 2025. Un défi énorme en termes de formation. La cyberdéfense exige des profils ayant des compétences informatiques mais aussi stratégiques. C’est pourquoi le master que je dirige contient des modules de géopolitique, d’intelligence économique et d’analyse de risques, ainsi que de gestion du stress et de communication de crise. Avec leur diplôme d’ingénieur informatique, nos élèves sont ainsi parfaitement préparés à gérer des attaques cyber.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Le CEA Valduc, de la dissuasion à la persuasion – Vous souhaitez appréhender les technologies de pointe et vous engager pour la France ? Marianne Sécheresse (ISAE-SUPAERO 93), directrice du centre CEA de Valduc, vous explique comment y parvenir.
Bancassurance et mutuelle : des taux et débats
Alors que l’inflation fait grimper les taux d’intérêt, les acteurs de la bancassurance semblent soucieux de faire rimer profitabilité et rôle sociétal. Mais leurs clients attendent également une qualité de service sans pareil pour assurer des opérations any where, any time et any device. Des attentes que doivent aussi prendre en compte les géants de l’assurance et de la mutuelle en France.
Secteur puissant s’il en est, la bancassurance est au cœur de l’activité économique et financière des Etats. Sur les 30 plus grands groupes bancaires mondiaux, 13 sont en Europe, huit dans l’UE et quatre en France, ce qui fait de notre pays un acteur de poids de la finance mondiale. « Les banques sont les acteurs de la confiance : très proches des Etats et des régulateurs, elles garantissent des moyens de paiement universels. Pour les jeunes diplômés, travailler dans le secteur de la bancassurance, c’est être au cœur d’un dispositif qui participe au développement de la France et de l’Europe » estime Eric Lehrmann, Président de Supalia, qui forme aux métiers de la bancassurance.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : La jeunesse, pièce maitresse de l’Économie Sociale et Solidaire à la Macif – « Engagez-vous chez un assureur mutualiste humaniste et vivez vos engagements RSE à fond ! » lance aux jeunes diplômés Claude Verne (École nationale des Impôts 98), Vice-président de La Macif. Suivez les conseils de ce professionnel avisé et n’attendez plus pour vous engager au service du bien commun.
L’expérience client en ligne de mire
La relation commerciale est bien sûr au cœur des enjeux du secteur, face à des clients toujours plus volatils et exigeants, habitués à l’immédiateté du e-commerce et s’attendant à des services identiques avec leur banquier ou leur assureur. Pour répondre à cette tendance sociétale, les acteurs forment leurs équipes afin que le back market puisse se déplacer progressivement vers le middle, voire vers le front, pour être en interaction plus directe et plus régulière avec les clients. Ils sont aidés en cela par les nouvelles technologies à leur disposition, développées en interne ou par des fintechs spécialisées, qui font de leurs collaborateurs des conseillers augmentés. « On parle beaucoup de nudge et d’intelligence artificielle afin de mieux accompagner les clients, pour leur proposer des offres personnalisées au bon moment » explique Eric Lehrmann.
Banque et assurance, deux secteurs qui recrutent en 2023 : la preuve en chiffres
Banque : 350 400 salariés, dont 16 400 alternants et 1 000 VIE / 40 300 recrutements en 2021 / 57 % de femmes (source FFB)
Assurance et mutuelles : 153 000 salariés, dont 6 410 alternants / 17 100 recrutements en 2021 / 52 % de femmes (source France Assureurs)
Des contrats aux datas il n’y a qu’un pas
Autre enjeu du secteur : l’évolution de ses métiers. Car la bancassurance compte plus de 200 métiers différents : des métiers techniques liés à l’actuariat, à l’ingénierie financière, à la fiscalité, au patrimoine, mais aussi de nombreuses fonctions supports (marketing, RH, communication, contrôle de gestion…). « Les opportunités de progression de carrière et de passerelles sont nombreuses entre les métiers, tant en France qu’à l’international, compte tenu de la taille des entreprises. » Parmi les nouveaux venus, les data scientists et les data analysts sont particulièrement appréciés dans le secteur de la banque, mais aussi de l’assurance, afin de travailler grâce aux données sur la prédictibilité des risques, des comportements et des besoins clients, dans le respect des règles RGPD bien entendu.
Un des secteurs qui recrutent le plus en 2023
La banque et l’assurance s’illustrent ainsi parmi les plus importants employeurs de France (voir encadré). Les besoins en recrutement restent importants, même si la pyramide des âges commence à se stabiliser. « Les fonctions commerciales notamment, sont en manque de jeunes diplômés. Nous essayons de les faire venir des secteurs du BtoC ou de la grande distribution car ils y ont déjà acquis un bon sens du service client » explique Eric Lehrmann. Dans l’assurance, les fonctions relationnelles sont également en tension, tout comme les profils en souscription et actuariat, qui exigent à la fois des compétences en mathématiques et une connaissance du métier, qui s’acquiert souvent avec l’expérience. Le mentorat et le coaching n’ont donc jamais été autant d’actualité pour l’onboarding des jeunes recrues du secteur. Si la grande majorité des postes se concentre en Ile de France, la ville de Niort reste un îlot très fort pour les mutuelles d’assurance, puisqu’elle accueille les sièges sociaux de plusieurs d’entre elles.
La finance durable a de l’avenir
L’essor de la finance durable peut s’expliquer pour trois raisons. Tout d’abord, la prise de conscience collective par les individus des enjeux sociétaux et environnementaux de notre planète, ensuite une réglementation de plus en plus contraignante sur les critères ESG et enfin un véritable enjeu business pour les acteurs, qui tentent par ce biais de prendre des parts de marché à leurs concurrents.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Mutuelles du Soleil promet un avenir radieux aux talents de demain – Chez Mutuelles du Soleil, on ose faire bouger les lignes ! Aussi bien en termes de qualité de vie au travail que de gouvernance, comme nous l’expliquent Claude Leblois et Morgane Chavanier (EDHEC BS 10), respectivement directeur général et directrice générale adjointe.
L’agriculture et l’agroalimentaire français sèment déjà les réussites de demain
L’agriculture française a su se moderniser pour relever le défi d’une agriculture durable : modes de production alternatifs, biocarburants, drones agricoles et même IA sont au programme. Quant à l’agroalimentaire, qui transforme 70 % de la production agricole française, il est tout simplement le premier secteur industriel du pays en termes de chiffre d’affaires et se hisse à la 2e place en Europe après l’Allemagne.
Si la pénurie de moutarde dans les rayons des supermarchés a suffi à mettre en évidence la dépendance internationale de la France sur certaines denrées agricoles, les filières agricoles et agroalimentaires françaises n’ont pas dit leur dernier mot ! Preuve en est : le ministère gérant les questions liées à ce secteur s’appelle désormais le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Tout un programme…
L’agriculture de demain est déjà là !
La France est le premier producteur agricole de l’Union Européenne. Avec ces 30 millions d’hectares de terres agricoles et 450 000 agriculteurs, le secteur représente 76 milliards € de chiffre d’affaires en 2021.Loin d’une image d’Epinal archaïque, l’agriculture se développe et se modernise pour relever les défis qui se profilent au bout du champ : modes de production alternatifs (bio, agriculture raisonnée), biocarburants, robotique, drones agricoles, circuits courts, coopératives… Le secteur a largement intégré les nouvelles technologies et a su en tirer avantage. L’intelligence artificielle appliquée à l’agriculture représentait déjà un marché estimé à 600 millions $ dans le monde en 2019. Un chiffre qui pourrait être multiplié par cinq ou six dans les prochaines années. Grâces aux scénarios de sinistralité et aux anticipations prédictives, l’IA représente en effet une innovation essentielle pour permettre au secteur de s’adapter aux changements climatiques. Grâce à l’IA agricole, les tracteurs et les engins agricoles sont dotés de systèmes intelligents, les pulvérisateurs procèdent à un désherbage ciblé grâce au traitement d’image par l’IA et des capteurs de température et de stress hydrique permettent de gérer les apports en eau de manière optimale, pour ne citer que quelques exemples. Les datas scientists et autres ingénieurs en data science, en agronomie, en climatologie et en topologie sont donc particulièrement bienvenus pour développer des solutions toujours plus innovantes au service du secteur agricole.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Donnez une touche sucrée à votre carrière en rejoignant Tereos – Le groupe sucrier coopératif, Tereos, acteur en 4è position mondiale, commercialise du sucre, de l’amidon et de l’alcool dans 155 pays, et garantit à ses clients la traçabilité, la compétitivité et la durabilité de ses produits. Gwenaël Elies (Institut Agro Montpellier 85), CFO, et Sarah Leroy (Faculté de Droit d’Orléans 95 / LLM Université de Newcastle 95, CAPA), DRH du Groupe, vous en disent plus.
Le saviez-vous ?
A eux deux, les secteurs agricole et agroalimentaire représentent le 3e poste d’excédent commercial français avec huit milliards d’euros en 2021, juste derrière le secteur aéronautique / spatial et le secteur chimie / parfums / cosmétiques.
L’agroalimentaire, premier secteur industriel qui recrute en 2023
Premier secteur industriel en termes de chiffre d’affaires et d’emplois, l’agroalimentaire français se situe juste après l’Allemagne sur le podium européen, avec une augmentation de + 7,8 % en 2021 pour les entreprises de la filière. La filière joue un rôle clé dans l’aménagement et la vitalité du territoire puisqu’elle transforme 70 % de la production agricole française.
Un des grands enjeux d’avenir pour le secteur réside dans le potentiel infini des micro-organismes. L’élaboration de levures de plus en plus performantes permettra de générer une nourriture saine et nutritive et de répondre au défi de nourrir neuf milliards d’habitants en 2050, dans le respect de l’environnement. Les jeunes diplômés en biotechnologies industrielles constituent donc logiquement un important vivier de recrutement du secteur de l’agroalimentaire. Mais ils ne sont pas les seuls à intéresser les entreprises du secteur, qui recrutent également des ingénieurs en mécanique et robotique pour optimiser les chaînes de production, et des ingénieurs matériaux pour relever le défi de l’écoconception et des emballages, toujours plus respectueux de l’environnement. Enfin, les départements marketing et communication sont particulièrement bien dotés dans les entreprises du secteur, qui rivalisent d’ingéniosité pour se démarquer dans un contexte de concurrence mondiale.
Chiffres clés agroalimentaire (source Ania)
15 479 entreprises
198 milliards € de chiffre d’affaires
433 579 collaborateurs sur tout le territoire national
8 000 recrutements en 2023
Grande distribution : des challenges plein les rayons
Alimentaire, ameublement, jardinage, culture : alors que l’inflation galope, les géants de la grande distribution française rivalisent de créativité et d’innovation pour en minimiser l’impact sur les consommateurs. Ces derniers recherchent autant la qualité que le prix, mais veulent aussi de la digitalisation, de la rapidité et de la liberté dans leurs processus d’achat. Mieux vendre aux meilleurs coûts : tel est le défi des acteurs du secteur.
La grande distribution se compose de quatre principaux types de structures : les hypermarchés, les supermarchés, les discounters et les drives, pour un chiffre d’affaires global de 200 milliards d’euros en 2021.
Priorité à la traçabilité et aux filières courtes
Toujours plus attentifs à leur pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation grandissante, les consommateurs sont aussi plus exigeants quant à la qualité, la traçabilité et l’origine des produits du quotidien. Trop de scandales alimentaires ont jalonné ces dernières années. La grande distribution l’a bien compris et s’oriente aujourd’hui massivement vers le made in France et les filières locales, en mettant l’accent sur la qualité des produits, le respect de l’environnement et une meilleure rémunération des producteurs. Car l’expansion des circuits courts (vente directe, AMAP…) leur fait une concurrence directe et représente aujourd’hui 10 % de la consommation alimentaire totale en France, en hausse de 28 % depuis 2018. Si les grandes surfaces alimentaires vendent encore près des deux tiers de leurs produits avec une orientation commerciale autour de la vente en grande quantité et à bas prix, la plupart cherchent à renouveler ce format en proposant des rayons de produits bios et/ou locaux. Elles développent également leurs marques distributeurs, dont 87,5 % des références sont produites par des TPE et PME françaises.
Le e-commerce en poupe
Le commerce électronique, qui a connu un véritable essor lors de la crise sanitaire et des confinements successifs, a permis à la grande distribution de mieux faire connaître son offre drive, plébiscitée dans les villes, mais qui avait parfois du mal à décoller dans les zones rurales. En 2020, le drive aurait ainsi généré près de trois milliards d’euros de chiffre d’affaires additionnel par rapport à 2019 pour les six grandes enseignes de grande distribution alimentaire proposant ce service, avec des hausses de chiffre d’affaires allant de +31 % à + 80 % pour certaines. Mais les grandes enseignes de culture, de sport ou d’ameublement ne sont pas en reste et bénéficient également des changements d’habitudes des Français. Changements qui ont logiquement entrainé des changements d’organisation et de process chez les acteurs de la grande distribution : digitalisation des stocks, des réapprovisionnements, affichage en temps réels des quantités restantes etc.
Une réglementation très green
En parallèle, la grande distribution connait depuis quelques années un verdissement de la logistique du juste-à-temps : gestion de la marchandise et de la main-d’œuvre dans la bonne quantité, au bon endroit et au bon moment. Cette impulsion écologique a été boostée par des obligations réglementaires récentes comme la loi Agec votée en 2020 (aussi appelée loi anti-gaspillage) qui ambitionne de réduire les déchets et de favoriser le recyclage et le réemploi des produits. Citons également la loi Egalim votée en 2022 (loi Agriculture et Alimentation) qui a pour objectif de rééquilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole et d’œuvrer pour une alimentation saine et durable. Travailler dans la grande distribution pour de jeunes diplômés, c’est donc évoluer dans un secteur qui prend les considérations alimentaires, environnementales et sociales à bras le corps, au carrefour des grands enjeux de notre société. Mais c’est aussi accéder à un secteur très formateur, dans lequel les responsabilités arrivent rapidement : logistique, management, direction de magasin, marketing, communication, digital… chacun y trouvera sa place. Au total, la grande distribution regroupe près de 700 000 emplois, non délocalisables, répartis dans toutes les régions françaises.
Des chiffres fous !
La grande distribution alimentaire c’est :
Plus de 10 millions de clients par jour
44 000 points de vente en France
70 % des achats alimentaires des Français
41 % des dons alimentaires aux associations
48 % de cadres ayant commencé comme employés
Hospitality : bienvenue dans un des secteurs qui recrutent le plus en 2023 !
D’après le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux ont connu une hausse de + 172 % entre janvier et juillet 2022, permettant au secteur du tourisme de retrouver près de 60 % de son niveau d’avant la pandémie. Un regain qui va de pair avec de nouvelles tendances : le développement du bleisure travel combinant travail et vacances, la digitalisation de l’expérience client et le voyage responsable et durable.
Selon les derniers chiffres de l’Insee, le niveau de fréquentation touristique en France est revenu à celui de 2019. L’affluence dans les hôtels et campings a même dépassé son niveau d’avant la crise sanitaire. Le secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des parcs de loisirs affichent ainsi tous des taux de croissance de leur activité à deux chiffres.
De nouvelles façons de voyager
Mais cette reprise du secteur ne se fait pas à l’identique. L’épreuve des confinements successifs et la généralisation du télétravail ont fait naître de nouvelles tendances, à commencer par le développement du bleisure travel (voyage combinant travail et vacances). Cette nouvelle pratique concerne principalement les jeunes actifs, à la recherche d’un cadre de travail agréable pour concilier vie professionnelle et personnelle. Elle englobe aussi les salariés qui n’hésitent pas à prolonger leurs déplacements professionnels par un séjour de loisirs (40 % des Millennials selon GBTA).
Autre tendance forte : la digitalisation de l’expérience client (enregistrement mobile, paiement sans contact, contrôle vocal, biométrie) qui révolutionne les habitudes de voyage. A cela s’ajoutent les séjours immersifs à l’aide de fonctionnalités de réalité virtuelle et augmentée. Portées par les pratiques du e-commerce et des jeunes pousses de la tech, la personnalisation du service client et les nouvelles expériences touristiques s’inspirent désormais de plus en plus du less is more. Le voyage responsable et durable a le vent en poupe. Loin de se limiter à réduire son empreinte carbone, c’est aussi une façon d’apprendre à voyager autrement. L’écotourisme permet ainsi de voyager en respectant au maximum les enjeux de développement local, de protection de l’environnement et de rencontre avec les populations.
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Monte-Carlo Société des Bains de Mer, le rêve et le plaisir quatre étoiles – Leader du tourisme de luxe en Principauté de Monaco, le groupe Monte-Carlo Société des Bains de Mer (SBM) se réinvente sans cesse pour continuer de faire rêver ses clients. Rencontre avec Virginie Cotta (Faculté de Droit de Nice 94) et Sophie Vincent (Université d’Angers 99, Université de Nice 00), respectivement Secrétaire générale et DRH du groupe.
Des emplois nombreux et non-délocalisables
Ces nouvelles tendances sont d’ailleurs bien intégrées par les professionnels de l’hospitality français qui se projettent déjà dans la perspective de Paris 2024 : pas moins de 15,1 millions de visiteurs sont attendus pour les Jeux Olympiques et Paralympiques dans la capitale et dans les régions limitrophes. De quoi générer, dès aujourd’hui, des recrutements stratégiques sur les postes de management, de marketing, de communication et bien sûr, du digital. Les profils recherchés ? Des personnes ayant le sens du service, l’esprit d’équipe, une ouverture sur le monde, la maîtrise de plusieurs langues et, plus que jamais, une sensibilité aux enjeux environnementaux. L’intelligence culturelle, qui désigne l’aptitude d’une personne à s’adapter lorsqu’elle interagit avec d’autres personnes de cultures différentes, est également un savoir-être particulièrement recherché. Attractifs, non-délocalisables et durables, les emplois dans l’hospitality sont résolument d’actualité !
Hospitality : les chiffres clés (source ACOSS)
115 milliards € de CA
10 % du PIB national
1,29 millions de salariés en 2020
7 % de l’emploi salarié marchand et 4,8 % de l’emploi total en France
+ 150 000 salariés entre 2018 et 2020
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Débutez votre voyage professionnel avec FRAM Promovacances – Leader en France du package voyage, le groupe FRAM Promovacances est à la recherche de nouveaux talents pour accompagner sa croissance. Cyrille Fradin (ICS Bégué 94), son directeur général adjoint, nous en dit plus sur les forces et les ambitions du groupe.
Mobilité : on the road again
Ouverture à la concurrence des transports publics, voiture autonome, biocarburants, développement des technologies électriques et hybrides, interdiction de vendre des véhicules thermiques neufs d’ici 2035 en UE : les défis n’ont jamais été aussi nombreux pour les professionnels de la mobilité des hommes mais aussi des produits.
Transporter les hommes est un défi constant. Que ce soit sur rail, sur terre, dans les airs ou sur mer, tous les constructeurs cherchent à concevoir des engins économes en énergie, moins polluants et toujours plus sûrs. Sur route, la voiture autonome est déjà une réalité. Et la transition industrielle engendrée par la fin des véhicules thermiques neufs d’ici 2035 pousse les constructeurs européens à se tourner massivement vers les technologies propres : les moteurs électriques et hybrides sont les plus matures, mais la technologie hydrogène est aussi à l’étude. Sur la seule année 2022, près de 346 875 véhicules électriques et hybrides ont été vendus, dont 219 755 en 100 % électriques.
Les enjeux de la nouvelle mobilité
Les constructeurs d’avions et de trains s’attaquent également à ces technologies vertes et rivalisent d’ingéniosité pour répondre à des critères environnementaux et des attentes sociétales de plus en plus prégnantes. Pour les aider à relever ces défis d’une nouvelle ère, les jeunes ingénieurs sont bien entendu particulièrement recherchés. Mécanique, électrique, mécatronique, IoT, robotique, matériaux, énergie… toutes les spécialités sont les bienvenues. « Le secteur du transport attire beaucoup les jeunes car s’y côtoient et s’y entrecroisent de nombreuses disciplines. Très transversal, le secteur est, en outre, au cœur des enjeux de réduction de CO2 et de transition énergétique » confirme Laurent Navarette, directeur du développement et des relations entreprises de l’EIGSI (groupe ISAE), une école d’ingénieurs généraliste dont 60 % des 1 600 diplômés 2022 ont été recrutés dans l’automobile ou l’aéronautique. De fait, les besoins sont immenses. Avec 344 000 salariés, la branche automobile, aéronautique et équipements de transport prévoit 50 000 recrutements en 2023 dans ses 2 800 entreprises (constructeurs et sous-traitants).
>>>> Pour aller plus loin sur les secteurs qui recrutent en 2023 : Lancez votre carrière sur de bons rails avec Ermewa – Le spécialiste de la location de wagons et de conteneurs-citernes, Ermewa Group, offre une expertise locale à une clientèle aussi diverse que la sidérurgie, l’énergie, la chimie, la construction, les mines, l’agro-alimentaire, la logistique ou encore le transport. David Zindo (HEC Paris 96), Président de cette ancienne filiale de la SNCF, vous en dit plus.
Un des secteurs qui recrutent le plus en 2023, des métiers pour repenser les transports de demain
Côté aéronautique d’ailleurs, il est désormais acté que le train remplace l’avion sur les trajets inférieurs à deux heures. Cette avancée s’accompagne d’une évolution du monde aérien, l’enjeu de demain étant de rendre les avions plus légers et moins gourmands en énergie. « Alors que 80 % des aérodromes en Europe sont sous-utilisés, une des pistes est de les transformer en stations à hydrogène et de mailler le territoire avec des petits avions légers d’une quinzaine de places » estime Laurent Navarette, qui croit également beaucoup au développement du multimodal entre le bus, le ferroviaire et le cycle, afin remplacer le modèle du tout thermique… « Loin de la maturité, le secteur est encore en pleine transition. Il y a une belle évolution technologique en marche vers les transports décarbonés, mais le vrai sujet, ce sont les infrastructures de recharge. A ce titre, la maintenance énergétique et digitale devient le nerf de la guerre dans un monde où tout devient connecté. Il est d’ailleurs aujourd’hui possible de faire de la maintenance préventive à l’aide de drones embarqués dans les trains. » Autant de challenges passionnants qui attendent les jeunes diplômés dans cette filière en pleine transformation.
La logistique au cœur de la supply chain
Si la mobilité des hommes se réinvente, celle des marchandises est également plus que jamais au cœur des enjeux de sobriété et de développement durable. « Une importante réflexion a lieu actuellement sur la façon d’optimiser le dernier kilomètre de livraison, grâce à la robotique ou aux mobilités douces comme le vélo cargo. C’est toute la chaîne de valeurs de la logistique qu’il faut repenser » insiste Laurent Navarette. Logistique et supply chain, déjà mises à rude épreuve par la pandémie, font en effet face aujourd’hui aux tensions relatives à la disponibilité et au coût d’achat des matières premières. Ce qui entraine une forte demande sur les fonctions d’approvisionnement et de demand planning: les profils de planificateur de production, d’approvisionneur, de supply & demand planner et de chef d’équipe devraient être les plus demandés en 2023. Les experts supply chain ayant une expérience en gestion de projets IT seront aussi plébiscités pour accompagner les entreprises dans leur transition et leurs économies énergétiques.
Conseil : des Transformers à la rescousse
Transition énergétique, climatique, numérique, économique : le monde est en pleine transformations. Mais pour détecter les signaux faibles et construire des actions fortes, les entreprises ont besoin d’aide. Experts de la transformation et de la conduite du changement, les cabinets de conseil s’imposent comme leurs meilleurs alliés stratégiques pour muter sans se renier, pour changer sans perdre son identité.
Le « monde d’après » est bien différent, à plus d’un titre, du monde de 2019. La crise sanitaire est passée par là, suivie par une période de reprise et de pénurie, de désorganisation des flux commerciaux et aujourd’hui, d’inflation sur fond d’instabilité géopolitique. La plupart des entreprises reconnaissent que cette crise leur a fait gagner plusieurs années sur leur transformation digitale et sur l’évolution de leurs modes de travail. Face à ces transformations soudaines et parfois brutales, 2023 s’annonce comme l’année du management de transition et des cabinets de conseils, qui vont pouvoir remettre un peu de pragmatisme dans ce qui a fait office de véritable cataclysme pour beaucoup.
Une aide bienvenue
Souvent bien seules durant la crise, les entreprises doivent désormais trouver leurs nouvelles lignes directrices, reconstruire des actions fortes tout en détectant les signaux faibles. RSE, cyber sécurité, e-commerce… les sujets ne manquent pas. Et pour les appréhender au mieux, elles ont besoin d’aide. Savoir capter, décrypter, analyser et même devancer pour continuer à performer en dépassant les gaps stratégiques qui se sont créés : voilà le cœur de métier des cabinets de conseil. Preuve s’il en est de l’utilité de leur expertise, même les pouvoirs publics y ont de plus en plus recours. Pour autant, pas besoin d’être une grande structure pour faire appel à ces Transformers. Les PME et ETI peuvent également bénéficier de leurs conseils avisés. La branche a en effet su s’adapter à toutes les tailles d’entreprises et développer de nouveaux services en lien avec les priorités changeantes de ses clients. Mais elle a aussi compris comment utiliser le télétravail pour les accompagner plus efficacement.
Une bonne école pour débuter, avant de rejoindre d’autres secteurs qui recrutent en 2023
Conseiller un sous-traitant automobile sur sa transition énergétique, puis une grande banque sur sa transformation numérique… Quel autre secteur que le consulting offre une diversité de missions et de rencontres en un seul métier et sur une période rapprochée ? Cette richesse explique pourquoi tant de jeunes diplômés décident d’y débuter leur carrière. Passionnantes et variées, les missions d’un consultant junior sont également très formatrices et, souvent, une excellente carte de visite pour passer ensuite de l’autre côté du miroir, chez le client, après quelques années. Esprit d’analyse et de synthèse, capacités rédactionnelles, présentations orales, sens du service et de l’écoute mais aussi force de proposition et pédagogie… C’est l’ensemble de ces qualités que les cabinets de conseil recherchent et développent chez les jeunes diplômés qui les rejoignent. Et le secteur est porteur, avec des taux de croissance à deux chiffres depuis 2018 et un gros boom depuis la sortie de crise. Au total, le secteur rassemble 15 000 entreprises en France et emploie 120 000 salariés, dont 80 % de cadres, pour un chiffre d’affaires de 20 milliards € en 2021.
Les missions de conseil les plus fréquentes en 2021 (source Syntec Conseil)
La réorganisation des COMEX, le lancement de nouvelles offres, la revue du portefeuille d’activité et la mise en place de stratégies de croissance digitales.