Si la pandémie et la situation géopolitique mondiale ont plongé les entreprises françaises dans un climat d’incertitudes, leur résilience et leur puissance de feu ne les empêchent pas de continuer à se projeter et à innover, bien au contraire ! Plan de Relance, puissance du made in France, green business, nouvel équilibre international : autant de challenges qu’elles sont prêtes à relever. Et parmi leurs meilleurs atouts pour y parvenir : les jeunes diplômés des Sciences Po. Acteurs de la Cité, ils veulent donner du sens à l’économie de demain, accompagner la performance française et faire rayonner leurs valeurs au-delà de nos frontières. Coup de projecteur sur celles et ceux qui font vivre Sciences Po en 2022.
SOMMAIRE
Ouverture et excellence, les deux piliers de Sciences Po
Les + des campus de Sciences Po en 2022
En mode glocal
Les recruteurs s’arrachent les diplômés de Sciences Po
Le bien-être étudiant : une priorité
Les Sciences Po : des institutions actrices de la Cité
Les Sciences Po : ensemble, c’est tout
Les meilleurs talents internationaux se trouvent ici
Les profs au top
Ça bouge sur les campus
Ouverture et excellence, les deux piliers de Sciences Po
Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po, en a fait l’une des quatre priorités de son mandat : approfondir davantage la conjugaison de l’excellence et de l’égalité des chances. Comment ? En renforçant son dispositif de Convention Éducation Prioritaire (CEP).
Alors une année 2021 marquée par la nouvelle procédure d’admission et son entrée sur Parcoursup, Sciences Po affiche un premier bilan positif en termes d’excellence, de diversité et d’égalité des chances : le taux de mentions « Très Bien » au bac (97 % par la voie générale et 80 % par la voie CEP) n’a jamais été aussi élevé chez les admis au Collège Universitaire, et le nombre de boursiers est lui aussi à la hausse pour atteindre à 29 % (contre 24 % en 2020). Même constat du côté des admis par la voie générale qui comptent 13 % de boursiers du secondaire (contre 5 % en 2020 et 3,8 % de 2019). En parallèle, les candidatures 2022 enregistrent ainsi une hausse de + 59 % par rapport à 2020.On peut être attractif tout en étant très sélectif !
Les CEP, cœurs battants de la diversité à Sciences Po
Le dispositif a fêté ses 20 ans en 2021. Avec plus de 13 000 lycéens concernés et près de 2 300 étudiants admis (dont 170 en 2020), il s’impose ainsi comme le programme d’ouverture sociale le plus étendu et le plus important de l’enseignement supérieur français. Le 25 mai 2021, le Conseil de l’Institut a ainsi validé l’intégration de 63 nouveaux lycées conventionnés, dont 20 lycées situés dans des zones rurales ou des petites villes, soit 32 % des nouveaux partenaires. Pour autant, Mathias Vicherat n’entend pas s’arrêter là : l’an prochain, 15 % des places seront ainsi réservées aux candidats issus de CEP (contre 10 % aujourd’hui). De même, le nombre de lycées partenaires sera amené à doubler : si le programme en comptait 106 en mai 2021, près de 200 lycées seront intégrés au dispositif en 2023 pour compléter le maillage du territoire et inclure 28 académies sur 30.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Apportez vos lumières à VINCI Energies pour être acteur de la transition énergétique. « Apportez-nous vos solutions d’avenir pour construire une transition écologique optimale » lance aux jeunes diplômés François Guilbaud (Sciences Po Paris 90), Directeur des Richesses Humaines VEF Infras IDF Nord chez VINCI Energies. Suivez les conseils de ce DRH inspirant qui a mis la bienveillance au cœur de son management.
L’ouverture sociale et territoriale se confirme
Une politique d’ouverture qui témoigne de la volonté de développer la diversité géographique, autre fer de lance de la stratégie de Sciences Po. Une ambition déjà bien atteinte puisqu’en 2021, les candidats étaient issus de près de 2 000 lycées en France (+ 45 % par rapport à 2020) et les admis de toutes les régions (30 % d’Île-de-France et 70 % de régions). Soit une répartition proche de celle des lycéens français (79 % de la population lycéenne française se situe en région). Sciences Po enregistre ainsi plus d’admis chez les candidats dont le lycée est localisé en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France ou en Corse.
Le profil des candidats admis
En revanche, à l’instar des Sciences Po en régions, la parité est loin d’être atteinte avec 66 % de femmes admises en 2021. Le rapport établissements privés/publics reste, quant à lui, stable par rapport aux années précédentes : les admis issus des lycées privés représentent 31 % du total contre 33 % l’année précédente.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Connectez votre carrière au monde d’après avec Orange – « Mettez vos engagements en cohérence avec les grands enjeux numériques et environnementaux ! » lance aux jeunes talents Fabienne Dulac (Sciences Po Paris 91), CEO d’Orange France. L’opérateur historique des télécommunications accélère sa mutation et coche toutes les cases : innovations, mobilité et employabilité des collaborateurs. Foncez !
Les CEP, un modèle pour les Sciences Po en régions
Lancé en 2001, les CEP ont inspiré les autres IEP en régions et ont conduit à développer le Programme d’Études Intégrées (PEI), un programme de démocratisation mis en œuvre par l’ensemble des Sciences Po. À Sciences Po Grenoble-UGA, cette stratégie de diversification sociale s’exprime depuis 2006 à travers le dispositif POS (Programme d’Ouverture Sociale), destiné à des lycéennes et lycéens de classe de Terminale de l’académie de Grenoble, boursières et boursiers du secondaire, ou en grande difficulté financière, complété depuis 2018 par le Programme d’Ouverture aux Personnes en situation de Handicap (POPH). L’objectif : accompagner les lycéens dans la préparation de leur entrée dans l’enseignement supérieur, et plus particulièrement vers le concours d’entrée en première année à Sciences Po Grenoble-UGA, à travers des dispositifs de tutorat portés par des étudiants et des étudiantes de l’établissement.
Les + des campus de Sciences Po en 2022
« L’inauguration du 1 rue Saint-Thomas est bien plus qu’un lieu : il dessine le nouveau visage de Sciences Po. » De quoi inspirer les campus de Sciences Po en régions : Le Havre, Nancy, Reims, Poitiers, Menton et Dijon. On fait le point avec leurs responsables.
Le campus de Paris, au cœur de la cité – L’interview d’Anne-Célia Feutrie, directrice du campus de Paris
Les + de votre campus ?
Sciences Po Paris, c’est un campus multisite au centre de la capitale, tourné vers l’avenir et l’international, regroupant une multitude de parcours de formation possibles, des artistes confirmés, des sportifs de haut niveau, mais surtout – et toujours – des avenirs prometteurs qui se construisent et se consolident chaque jour du semestre.
Votre endroit préféré ?
Le centre de gravité du campus de Paris s’est quelque peu déplacé de la rue Saint Guillaume vers la place Saint Thomas, ce qui a contribué à créer de nouvelles circulations sur notre campus. Le 27 reste associé à l’amphithéâtre Boutmy et au jardin, calme et ombragé au printemps, et dont la vue reste mon endroit préféré.
Un fait marquant ?
La diffusion de l’intervention du Président Zelensky le 11 mai dernier ! Entendre le Président ukrainien encourager nos étudiants à poser des questions, mais aussi à donner des réponses, a été une source d’inspiration pour nombre d’entre eux : une manière de faire de la politique en temps de guerre et d’exprimer la question de l’intime en politique.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – En vol vers l’aviation durable avec ADP. Après la crise sanitaire, le secteur du transport aérien décolle à nouveau avec, dans ses bagages, de nombreux enjeux ! Parmi eux, la décarbonation et la « smartisation » des aéroports. Des défis passionnants dont s’empare le Groupe ADP. Pour les relever, son PDG Augustin de Romanet (Sciences Po Paris 82) fait bien sûr appel au talent des jeunes diplômés.
Le campus de Dijon, l’Europe en miniature – L’interview de Lukas Macek, directeur du campus de Dijon
Les + de votre campus ?
Le côté Europe en miniature avec un miroir grossissant sur la richesse, la complexité et parfois la difficulté d’une Union européenne où l’Ouest et l’Est apprennent à se connaître et à se respecter mutuellement. Sa taille humaine crée une ambiance de proximité et un esprit de promotion très fort.
Sciences Po en régions : le bonheur est dans le « près » ?
La Bourgogne un synonyme d’art de vivre très audible en France et à l’international. Dijon est aussi une capitale régionale à taille humaine qui dispose des équipements dignes d’une capitale : la grande majorité des étudiants habitent à quelques minutes à pied du campus.
Quoi de neuf en 2022/2023 ?
Nous espérons fêter, avec un peu de retard, le 20e anniversaire du campus. Et ce sera une année importante pour poser les bases de notre futur déménagement vers un nouveau site, plus spacieux et qui nous rapprochera de deux écoles d’arts de Dijon : l’ENSA Dijon et l’ESM Bourgogne-Franche-Comté.
Le campus de Menton, en plein dans le Milles
La spécificité du campus de Menton ?
Indéniablement, la Méditerranée avec tout ce qu’elle comporte comme diversité, blessures, enjeux et défis. Les étudiants organisent ainsi des manifestations d’ampleur internationale telles que le MedMun, simulation des débats Nations-Unies.
L’initiative qui vous a marquée cette année ?
Pour la première fois cette année, nous avons organisé une visite du site mémoriel du camp des Milles à Aix-en-Provence. L’idée était de permettre à nos étudiants de 1re année, venus des quatre coins du monde, de découvrir l’histoire de la région Sud et de se l’approprier.
Quoi de neuf en 2022/2023 ?
Chaque nouvel étudiant pourra planter un arbre. Objectif : planter 150 citronniers à la rentrée prochaine. 2022-2023 sera également l’occasion de renforcer nos partenariats avec la fondation du camp des Milles en faveur de la lutte contre l’exclusion et le racisme, l’Institut Océanographique de Monaco et la Fondation Méditerranéenne d’Études Stratégiques pour la préservation des mers et des océans.
Poitiers, campus latino
Pourquoi venir sur le campus de Poitiers ?
La mineure du campus : l’Amérique latine et les Caraïbes, ainsi que la péninsule ibérique. Notre programme euro-latino-américain est complété par deux certifications (Genre et égalité ainsi que Mers et océans) et deux doubles diplômes en partenariat avec Columbia University et University College of London. Le campus se situe dans la plus grande région de France, la Nouvelle-Aquitaine, frontalière de l’Espagne. Laquelle se trouve aussi au cœur de notre orientation géographique. Sa proximité avec la façade atlantique en fait un lieu extrêmement agréable à vivre… à seulement 1h15 de Paris en train.
Quoi de neuf en 2022/2023 ?
Deux formats de cours innovants appelés Globe Courses. L’un avec Olivier Dabène sur Politica latinoamericana, en partenariat avec Juan Pablo Luna de la Universidad Catolica de Chile. Et l’autre autour d’International Environmental Politics avec Carola Kloeck et l’Université de Trinidad et Tobago.
Un fait marquant ?
Le prix Goncourt du premier roman obtenu en 2021 par une ancienne élève, Émilienne Malfatto, pour son roman Que sur toi se lamente le Tigre. Laquelle a également reçu le prix Albert Londres 2021 du livre pour son ouvrage Les Serpents viendront pour toi.
Le campus de Reims, le plus pétillant – L’interview de sa directrice Crystal Cordell Paris
Présentez-nous votre campus.
Nous sommes situés au cœur du vignoble champenois et sur le campus, des vignes vieilles de 400 ans produisent des grappes de verjus de près de 3 kg ! Le campus est un joyau architectural et historique qui date de 1619, avec certaines boiseries d’époque. L’ancienne cuisine accueille les dégustations de champagne de notre Tasting Club.
Votre moment préféré de l’année ?
La rentrée des étudiantes et étudiants nouvellement admis. Un moment à la fois solennel et festif. Les accueillir le premier jour de leur année est pour moi un privilège et une expérience riche en émotions, marquant le début d’un parcours qui leur sera fondateur. En avril dernier, l’association étudiante des Jeunes européens a également coorganisé un weekend de modélisation des institutions européennes. L’occasion pour plus de 160 étudiants et lycéens de France de renforcer leur engagement européen, dans un contexte international particulier.
Et la vie à Reims ?
Le campus bénéfice du meilleur des deux mondes : une ville de taille moyenne qui permet une véritable expérience étudiante grâce à une offre culturelle riche et un environnement paisible, où la nature est accessible et proche, tout cela aux portes de Paris.
Le campus du Havre : quand l’Asie entre en Seine – L’interview de son directeur Michaël Hauchecorne
Les + de votre campus ?
Nos regards sont tournés vers l’Asie et permet l’obtention d’un Bachelor avec la mineure Asie-Pacifique. Notre communauté étudiante est internationale à plus de 60 % et l’anglais est notre langue de communication et d’enseignement. De même, le campus est sur un site naturel remarquable, au bord de la mer et de l’estuaire de la Seine. Berceau de l’impressionnisme, la ville est inscrite au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 2005 pour son architecture unique. La nature, la culture, l’industrie, l’innovation et le commerce international se sont donné rendez-vous au Havre.
Un évènement qui témoigne de votre identité ?
La fête indienne des lumières, Diwali, que célèbrent les étudiants du campus en novembre. C’est l’occasion d’une soirée organisée par le BDA, avec des concerts, des danses (bharata natyam et bollywood) et un dîner indien.
Le projet étudiant qui sort du lot ?
Un groupe d’étudiants de 1re année a proposé un nouvel exercice de simulation pour comprendre comment une loi voit le jour et est votée. C’est ainsi qu’est né l’Hémicycle, avec le soutien du Sénat et de l’Assemblée nationale. Pendant deux jours, les participants ont joué le jeu autour de discussions intenses et de joutes oratoires !
Le campus de Nancy, le trait d’Union – L’interview de son directeur François Laval
En quoi le campus de Nancy est-il unique ?
Le Campus de Nancy est fortement intégré dans la ville universitaire de Nancy depuis 1947. Il bénéficie ainsi du dynamisme et des infrastructures culturelles et sportives de l’Université de Lorraine qui compte 50 000 étudiants au sein de la Métropole du Grand Nancy. Sans oublier son focus sur l’Union européenne avec le partenariat franco-allemand comme un des principaux moteurs du processus d’intégration et son cursus trilingue (français-anglais-allemand).
Les nouveautés à venir ?
Le Campus célébrera son 20e anniversaire avec le retour d’un maximum des 2 500 étudiants passés par Nancy depuis 2000. Il est également programmé la création d’un séminaire sur les enjeux du développement durable, et surtout la rénovation du grand amphithéâtre Bruxelles.
Un fait marquant ?
La relance de la vie associative avec l’organisation de quatre pièces de théâtre, d’un concert, d’un défilé de mode… Le Campus a aussi accueilli les Collégiades de Sciences Po, sorte d’olympiades du Collège universitaire, réunissant 800 étudiants des sept campus pour des compétitions artistiques et sportives durant cinq jours à la fin du mois de mai.
En mode glocal
En région, les IEP conjuguent avec brio réponses aux enjeux de leur territoire, et dimensions nationale et internationale dans leurs formations. Leurs directeurs dévoilent les secrets de la stratégie 100 % glocale des Sciences Po en 2022.
Science Po Aix : « Dépasser les frontières, libérer les intelligences »
Le côté glocal de Sciences Po Aix ?
Sciences Po Aix développe une politique résolument tournée vers la réalité socio-économique de ses territoires, tant en régions qu’en France et à l’International. Elle participe à la mise en adéquation de ses cursus professionnalisants avec les institutions, entreprises et organisations susceptibles d’accueillir ses étudiants à l’issue de leur parcours.
Les atouts d’un tel positionnement ?
Cette présidence a impulsé une vraie volonté de renforcer nos liens avec les autres écoles du territoire. Ces regards croisés sur nos compétences enrichissent nos expériences respectives et nourrissent nos réflexions pédagogiques. Dès la rentrée 2022, parrainés par la CGE et accompagnés par l’AEF, nous avons le projet de réunir les grandes écoles, les acteurs institutionnels et sociaux-économiques qui comptent sur le territoire pour dessiner ensemble les réponses à nos enjeux communs.
Vos + à l’international ?
Sciences Po Aix a fait de l’Europe, de la Méditerranée, et de la géostratégie ses domaines d’expertise. L’École a ouvert un master Communication politique internationale et Risques démocratiques, diplôme tri-national avec l’Université de Sherbrooke et de Louvain. Objectif : former les acteurs d’aujourd’hui et de demain aux défis de notre temps.
« Nous devons mettre nos étudiants en mesure de comprendre un monde en pleine mutation, d’oser trouver des réponses aux défis de notre société et d’agir avec un sens aigu de l’éthique et de la responsabilité. » Rostane Mehdi, directeur de Sciences Po Aix
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Rejoignez une banque connectée au service des projets de la Cité avec Société Générale. Relever les défis du siècle en étant le carburant des projets des entreprises, des particuliers et des territoires, c’est ce qui anime avec passion Noémie Ellezam (Sciences Po Paris 05), Chief Digital Strategy Officer de Société Générale.
La parole à… Gilles Bertrand, directeur des Études de Sciences Po Bordeaux
« Notre ancrage territorial est très fort dans la région avec nos trois centres délocalisés à Orthez, Limoges et Saintes. Ils mixent donc des préoccupations très locales (orientées vers l’environnement, l’agriculture, la culture basque…) avec cette envie d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs. Beaucoup partent en Europe mais aussi en Amérique latine, du Nord, au Japon, en Corée, à Taïwan… Cette diversité est très attractive pour eux. Notre ancrage territorial s’exprime également à travers notre dispositif préparation spécifique à Sciences Po et d’appui aux lycées périphériques de la région. C’est un vrai point fort car nous sommes dans une région assez rurale. Donc cette contribution doit participer au désenclavement, à dissiper le sentiment d’abandon qui grimpe dans la région. »
Sciences Po Lille en 3D
Quelle est votre stratégie ?
De rester un établissement à taille humaine. De nombreuses écoles ont fait le choix d’une montée en effectifs, d’une délocalisation avec l’ouverture de campus en France et/ou à l’étranger… Notre stratégie est celle d’une école située sur un seul lieu, en plein centre-ville de Lille, dans un bâtiment ancien rénové. Nous ne voulons pas dépasser une jauge totale de 2 000 élèves de manière à continuer à faire vivre notre projet de fond : proposer une relation individualisée à nos étudiants. Nous misons sur cette unité de lieu et sur la taille humaine de nos promos ! Il est important pour nous de bien connaître nos élèves pour faire en sorte de les accompagner le mieux possible.
Et d’un point de vue glocal ?
Notre feuille de route consiste à tenir ensemble trois objectifs complémentaires. Le premier est celui d’affirmer un ancrage territorial fort : nous sommes une grande école publique qui joue pleinement le jeu du développement régional, dans la métropole lilloise et dans les Hauts de France. Nous avons récemment rejoint la nouvelle Université de Lille, devenue un établissement public expérimental, en conservant nos prérogatives accompagnées par l’École Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles, l’École Supérieure de Journalisme de Lille, et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille. Nous voulons vraiment réaffirmer notre responsabilité sur le territoire. 2e objectif : continuer à faire vivre le réseau des Sciences Po que j’ai présidé en 2021-22 tout en nous efforçant de renforcer les partenariats de tous les Sciences Po de France. Enfin, 3e ambition : l’international. Cela constitue un point fort historique puisque nous proposons une année d’études à l’international adossée à 220 accords partout dans le monde, deux double masters internationaux et quatre double diplômes avec l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.
Et vos partenariats à l’échelle locale ?
Nous travaillons étroitement avec trois autres grandes écoles lilloises reconnues à travers trois doubles masters : avec l’ESJ, l’École Centrale de Lille et l’EDHEC. Nous proposons au total 17 masters et nous avons décidé d’augmenter le nombre de places proposées pour l’admission directe en 4e année pour le porter à 100.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Avec Mobilians, empruntez la route du changement. Transport électrique, décarbonation, innovation digitale… Mobilians, alliance de tous les acteurs de la mobilité (ex-CNPA), passe à la vitesse supérieure. Dans le siège conducteur : Xavier Horent (Sciences Po Lille 99), Délégué Général. Montez à bord !
La parole à… Laurent Dunet, directeur de la Communication de Sciences Po Grenoble
« Les étudiants qui intègrent notre établissement en 1re année sont accueillis à chaque rentrée par le Maire de Grenoble. C’est une tradition et ce sont les seuls étudiants de Sciences Po en France à être reçus par le Maire de leur ville d’accueil. Sciences Po est partie prenante de la vie grenobloise, un acteur essentiel de l’agglomération, et nous sommes fiers de proposer à nos nouveaux étudiants dès leur arrivée une intégration complète dans des locaux refaits à neuf, sur le campus (un des plus beaux d’Europe) et dans la ville où ils vont vivre parmi les plus belles années de leur vie. Cet ancrage local, c’est aussi l’enracinement dans nos montagnes. Dans Sciences Po Grenoble, n’oublions pas Grenoble, capitale des Alpes. Il suffit de parler quelques minutes avec les étudiants et enseignants en mobilité internationale pour mesurer l’attractivité des French Alps. »
Sciences Po Rennes, en pleine Transitions
Comment s’exprime le glocal à Sciences Po Rennes ?
Notre ancrage territorial fait partie des cinq piliers de l’école. Nous sommes présents en Bretagne, en Normandie, à Nantes, et avons noué des partenariats très profonds sur les territoires avec des tiers lieux, des espaces culturels, des entreprises… Mais le plus bel exemple de cette triple échelle est certainement l’antenne caennaise de Sciences Po Rennes, le Campus des Transitions inauguré en 2012. Afin de relever le défi des transitions, l’établissement a fait le pari d’adopter une pédagogie innovante, inspirée de l’approche éducative nordique tout en consolidant son ancrage territorial caennais.
Quid de l’ouverture à l’international ?
Récemment, le campus a accueilli durant une semaine trois architectes danoises diplômées de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Copenhague. L’objectif était de repenser entièrement l’agencement du campus en proposant un guide de réaménagement complet des espaces extérieurs et intérieurs de l’école. Ce projet a été mené de manière collaborative avec les étudiants : certains élèves ont eu l’opportunité de travailler étroitement avec les architectes. Le Campus des Transitions organisera également prochainement un workshop binational à Oslo.
Comment l’école influence-t-elle l’échelle locale ?
À travers la Pépinière des Transitions : axé sur le croisement des savoirs, ce projet novateur permet aux étudiants du Campus des Transitions de travailler main dans la main avec les élèves d’autres établissements (Université de Caen ; Esam). L’objectif est de travailler sur des projets concrets liés au développement de la ville de Caen et son agglomération, en tenant compte des problématiques de demain. Pour relever ce défi, les étudiants unissent leurs expertises respectives (urbanisme, design, sociologie, art…) afin de proposer aux élus locaux des solutions innovantes, réalisables et pérennes.
La parole à… Hélène Surrel, directrice de Sciences Po Lyon
« Je suis une alumni, donc je sais à quel point la professionnalisation et l’internationalisation de la formation constituent notre force. Elles vous donnent la capacité à appréhender un sujet dans toutes ses dimensions. Nous avons ainsi accueilli 191 étudiants internationaux cette année (sur une promo de 1 600). En parallèle, nous avons la volonté avérée de développer notre ancrage local et régional, à travers des dispositifs tels que la Public Factory, et des partenariats sociaux-économiques avec les acteurs du territoire et avec de nouveaux lycées de la région dans le cadre du dispositif Cordées de la réussite PECED-Entrer à l’IEP pour lequel nous sommes pionniers. »
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Kyowa Kirin : La pharma, pourquoi pas ? Et si l’industrie pharmaceutique était la voie royale pour les diplômés de Sciences Po ? Elle couronne en tout cas le parcours d’Emilie Bugeat-Toussaint (Sciences Po Lyon 04), Présidente France & Benelux de Kyowa Kirin. Interview.
Sciences Po Strasbourg, de l’Europe au monde
C’est quoi le glocal à Sciences Po Strasbourg ?
Tant au plan pédagogique qu’au niveau de nos partenariats noués avec des acteurs externes, nous jouons sur toutes les échelles. Au niveau européen notamment, avec des liens très étroits grâce à plusieurs doubles diplômes avec des universités européennes comme Francfort, Louvain, Cracovie… Prochaine étape : de nouveaux partenariats avec des universités au Canada et au Japon pour compléter notre gamme internationale.
Strasbourg n’est donc pas tournée que vers l’Europe ?
Sciences Po Strasbourg est une grande école internationalisée avec une forte dimension internationale. Mais à travers une très forte exigence académique, nous prônons une vraie ouverture sur les enjeux actuels et futurs, à commencer par les enjeux locaux et territoriaux. C’est bien entendu aussi la diversité sociale et la démocratisation.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
De l’esprit critique de nos étudiants qui conservent cette ouverture au monde. Donc nourrir cet esprit critique est clé. Mes deux priorités pour l’école reposent sur la dimension de recherche et la dimension d’ouverture. Nous ne devons pas être fermés sur nous-mêmes, mais au contraire, ouverts sur le monde et sur les réalités sociales de notre société. Cela représente bien l’orientation glocale de Sciences Po.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Shell : quand le géant pétrolier devient vert. Shell, une des cinq plus grandes entreprises au monde jusqu’ici concentrée sur l’industrie du pétrole et du gaz, a entrepris sa transformation vers les énergies décarbonées. Un chantier immense et passionnant requérant de nombreux talents qu’a décidé d’accompagner Claire Morenvillez (Sciences Po Strasbourg 06) sa Directrice des Relations Extérieures pour la France.
La parole à… Céline Braconnier, directrice de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
« Saint-Germain-en-Laye est la plus internationale des villes franciliennes : son lycée international prépare à 17 bacs étrangers. Nous sommes sur un territoire qui facilite grandement l’intégration de étudiants étrangers. Nous favorisons un suivi très internationalisé de nos étudiants : 100 % d’entre eux ont effectué leur mobilité académique malgré la crise sanitaire. Et ce, en partie grâce à la Mission Interuniversitaire de Coordination Echanges Franco-Américains (Micefa). Et nous accueillons en règle générale 120 étudiants étrangers au sein d’une promo de 800 étudiants. Autre marqueur fort : la coopération internationale : certains de nos étudiants sont partis au Pérou dans un projet d’agroforesterie, rencontrer des agriculteurs de villages très isolés pour voir comment avec eux préserver la forêt et l’agriculture. »
Sciences Po Toulouse, la classe mondiale
Quelle est votre ambition pour Sciences Po Toulouse ?
Je veux un IEP de classe mondiale qui s’appuie sur l’excellence universitaire toulousaine. Toulouse est la 2e ville étudiante de France. Mais surtout, nous avons des domaines reconnus à l’international. Nous accueillons chaque année 12 professeurs invités de la New York University, Yale, Columbia, Princeton… Nous avons organisé un symposium intitulé ‘Infrapolitics : past and present, en l’honneur et en présence de James C. Scott, professeur de sciences politiques à l’université de Yale.
Les next steps au niveau international ?
Nous allons proposer des cours en anglais dans le cadre de la formation initiale ainsi que des parcours anglophones complets dans les trois ans. Nous avons déjà des accords avec 170 universités à l’étranger, mais nous envisageons de développer nos partenariats avec des universités anglophones notamment, au Canada, mais aussi en Scandinavie et en Italie. Un double diplôme 100 % en anglais avec l’université Pavie est même envisagé… à la demande de nos étudiants.
Et au niveau local ?
Nous travaillons toujours davantage avec les laboratoires, les formations universitaires qui sont elles-mêmes dans l‘excellence internationale. Nous ambitionnons de mettre en place en 2024 des projets autour de l’IA, des big data, de l’informatique numérique en partenariat avec l’écosystème toulousain d’écoles d’ingénieurs et ouvrir un double diplôme INSA-Sciences Po Toulouse. Nous comptons dépasser les frontières disciplinaires en travaillant avec nos collègues des écoles d’ingénieurs, la faculté de médecine, de droit…
Les recruteurs s’arrachent les diplômés de Sciences Po 2022 !
Que ce soit à Paris ou en régions, les diplômés de Sciences Po en 2022 ont toujours la cote auprès des recruteurs. Certains décrochent même le job de leurs rêves avant la fin de leurs études. Retour sur les points forts des profils Sciences Po que les recruteurs s’arrachent.
9 sur 10 ! C’est le nombre de jeunes dips’ en activité 18 mois après la fin de leurs études, soit autant qu’en 2020 et qu’en 2019. À Sciences Po Lille, le taux d’insertion grimpe même à 92 % pour les jeunes diplômées. Des chiffres qui témoignent de l’attractivité des profils Sciences Po dans un monde en pleines transformations.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Kering : l’art, avec la manière ! Groupe phare du Luxe hébergeant les maisons les plus prestigieuses, Kering associe, à son extraordinaire savoir-faire, un comment faire destiné à protéger la planète. La preuve avec Claire Voinnesson-Roblet (Science Po Paris 94), sa Head of Investor Relations and Financial Communications.
De diplômé à « recruté »…
… Il n’y a qu’un (tout petit) pas. En effet, 82 % des jeunes talents en moyenne trouvent leur premier emploi moins de six mois après l’obtention de leur diplôme. À Sciences Po Grenoble-UGA, c’est même 83,6 % de la promo 2021 qui a trouvé un 1er emploi en moins de deux mois contre 58,9 et 53,1 % pour la promo 2020 et 2019, soit une augmentation de 30 points. Cette situation est en partie liée à la crise sanitaire et à son impact sur les promos précédentes. Dans les trois mois suivant la diplomation, Sciences Po Strasbourg affiche quant à elle un taux d’insertion professionnelle de 83 %. Une proportion qui grimpe à 85 % pour Toulouse. Mais les étudiants sont surtout de plus en plus nombreux à ne pas passer par la case « recherche d’emploi ». À Rennes par exemple, le temps moyen d’accès au premier emploi est de 1,68 mois (en 2020) et la moitié des étudiants sont embauchés avant la fin de leur formation ! Même constat à Toulouse, avec 60 % des élèves qui trouvent un emploi avant la fin de leurs études.
Le privé reste devant
Autre constat : l’intérêt pour le privé vis-à-vis du secteur public, et des associations/ONG ne se dément pas, avec certaines nuances toutefois selon les écoles. Ainsi, à Paris, 64 % des jeunes dips’ travaillent dans le secteur privé. Ils étaient 66 % en 2020 et 70 % en 2019. Une répartition identique à Sciences Po Aix alors que Strasbourg atteint la quasi-parité avec 51 % dans le privé et 45 % dans le public. La situation est moins tranchée dans les autres écoles en région. À Bordeaux notamment, où 37 % des diplômés ont choisi le privé et 32 % la fonction publique. Sciences Po Grenoble et Toulouse affichent respectivement 44 % et 46 % des diplômés dans le privé, et 33 % et 29 % dans le secteur public.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Sciences Po, le meilleur tremplin pour une carrière chez Accor ! Envie de rejoindre le leader mondial de l’hospitalité ? Suivez le guide avec Alexandre Archier (Sciences Po Paris 2001) Directeur des Affaires Publiques et Isabelle Garcin, directrice juridique New Businesses & CSR (Sciences Po Paris 98) du Groupe Accor.
Des embauches à trois échelles
La France a toujours la cote… l’international aussi ! 37 % des jeunes dips’ de Sciences Po Paris travaillent hors de France (ils étaient 34 % en 2019). Ils sont 30 % à Sciences Po Bordeaux. Mais la tendance s’inverse dans les autres Sciences Po en régions, à l’image de Sciences Po Lille (seuls 16 % débutent leur carrière à l’international), Lyon (14 %), Toulouse (13 %) ou Grenoble (12 %). La région Île-de-France reste la plus attractive là où Grenoble se démarque par un fort ancrage territorial. 60,7 % des diplômés ont choisi la province et plus précisément la région Auvergne-Rhône Alpes.
Des salaires en légère baisse pour les diplômés de Sciences Po en 2022
Est-ce une conséquence directe de la crise ? La rémunération brute annuelle moyenne (hors primes) diminue légèrement et s’élève désormais à 37,5 K€ (39 K€ en 2020) pour un diplômé de Sciences Po Paris. Un salaire qui reste néanmoins plus élevé qu’en régions où le salaire moyen en début de carrière tourne autour de 31-32 K€, variant de 32 616 € à Bordeaux à 30 100 € à Toulouse. Toutefois, on observe un nombre élevé de salaires autour de 40 K€.
Priorité à la professionnalisation des étudiants
Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour orienter les étudiants, tels que Itinéraires et la nouvelle plateforme Sciences Po Aix Carrières, ou le Portefeuille d’Expériences et de Compétences (PEC) à Strasbourg. L’objectif : encourager l’étudiant à être proactif dans la construction de son parcours de professionnalisation dès sa 1re année d’études. Son principe : « Chaque étudiant enrichit son portefeuille durant toute sa scolarité en participant à des ateliers, des conférences… et en effectuant au moins un stage ou un emploi. Toute expérience est valorisée par l’acquisition de points. En 1er cycle, l’objectif est de permettre aux plus jeunes de mieux se connaître. En second cycle, la priorité est d’accumuler des compétences et d’apprendre à les valoriser pour faciliter son insertion professionnelle », précise Jean-Philippe Heurtin, directeur de Sciences Po Strasbourg.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Euronext : Décarbonez la finance et soyez engagés ! « Participez à la mutation du capitalisme et au déploiement de la finance verte ! » lance aux jeunes diplômés Stéphane Boujnah (Sciences Po Paris 84), Directeur Général et Président du Directoire d’Euronext. Suivez ce manager inspirant qui dépoussière l’image de la bourse et vous donne envie d’y entrer par la porte écoresponsable.
Le bien-être étudiant : une priorité pour Sciences Po en 2022
Garantir le bien-être étudiant sur les campus et tout au long de la scolarité figure parmi les quatre axes de travail prioritaires présentés à l’occasion des 150 ans de Sciences Po Paris. Aides d’urgence, suivi psychologique, lutte contre les VSS… Témoignages.
Depuis le début de la pandémie, plus de 328 000 euros ont été mobilisés par Sciences Po Paris pour des aides d’urgence, du soutien aux étudiants internationaux, une commission de suivi social, l’achat ou le prêt de matériel informatique. « Notre accompagnement a été effectué sur trois volets : financier, administratif et sanitaire. Chaque campus dispose d’un pôle Santé avec une équipe médicale. Nous avons ainsi pu maintenir les consultations à distance mais aussi en présentiel » explique Francesca Cabiddu, en charge des services d’accueil des étudiants de Sciences Po.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Impact social et international, de Sciences Po à AXA Emerging Customers. Garance Wattez-Richard (Sciences Po Paris 97) a lancé le business AXA Emerging Customers au sein du groupe international français d’assurance. Derrière cet élan intrapreneurial se cache un parcours remarquable. Rencontre avec la CEO d’AXA Emerging Customers.
Les étudiants Relais-Santé (ERS)
Personnel enseignant, cadres administratifs, services médico-sociaux et étudiants, tous sont engagés en faveur du bien-être étudiant, à l’image du dispositif le plus emblématique : les Étudiants Relais-Santé (ERS). « Nos étudiants sont restés mobilisés tout au long de la crise Covid, sur les réseaux sociaux, via Zoom… Les ERS ont permis de promouvoir des messages de sensibilisation autour de la santé et de limiter le sentiment de solitude de certains. Nous avons également organisé des dépistages quotidiens et des campagnes de vaccination à l’école, en partenariat avec la Croix Rouge et l’hôpital St Joseph » précise Francesca Cabiddu.
Focus sur la lutte contre les VSS
L’année 2021/2022 a également été marquée par la mise en place de dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Sciences Po Saint-Germain-en-Laye a par exemple adossé son dispositif de prévention des risques à un partenaire de son territoire : l’institut Women Safe & Children. « Il regroupe des infirmières, des juristes, des avocats, des médecins… que nos élèves peuvent contacter directement. Nous avons également déployé une cellule de veille intégrant quatre femmes, dont deux externes à Sciences Po, une magistrate et une policière spécialiste des violences conjugales. Et je suis en lien direct avec la procureure de la République de Versailles » explique Céline Braconnier, directrice de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.
Témoignage de Briac Favé, étudiant prévention-santé de Sciences Po Rennes
Comment avez-vous été sensibilisés aux VSS ?
En 2e année, nous avons reçu au premier semestre 12h de séances au cours desquelles nous avons échangé avec un procureur et différents professionnels. Au second semestre, nous avons suivi une séance de huit cours avec Fiona Texeire qui a lancé le mouvement #MeTooPolitique. Nous avons également suivi une formation sous forme de modules vidéo mis en place par l’EHESP, puis reçu une dizaine d’heures de formation en visio-conférence auprès de l’IRESP Bretagne.
Quel a été votre rôle en tant qu’étudiant prévention santé ?
L’IEP a recruté 10 ERS. Ce sont donc les étudiants qui forment, discutent et font remonter les informations des autres étudiants. Tout au long de l’année, nous avons organisé des activités (brunch, échanges de bonnes pratiques…). Nous avons communiqué directement aux étudiants via notre compte Instagram et avons diffusé un questionnaire auprès de tous les étudiants pour récolter leurs ressentis sur leur santé, et leurs besoins en termes de formation et d’information.
Laia Marchese, étudiante en charge du pôle coopération au BDE de Sciences Po Lille
« Nous avons pu bénéficier d’une formation de trois jours, assurée par l’association Sexe et Consentement, pour adapter nos évènements aux potentielles situations de VSS. D’autres dispositifs ont été mis en place, tous pensés par les étudiants : référents Safe, raccompagnement des étudiants dans leur quartier, Safe Zone, rondes de consentement, etc. En tant que membre du pôle coopération du BDE, nous sommes chargées en binôme de sensibiliser et de prévenir les VSS lors des évènements. Parmi les actions menées : communiquer, prévoir des devis pour la sécurité des étudiants et l’accueil des potentielles victimes, écrire un protocole pour donner des consignes claires à tous les organisateurs/responsables de l’événement, etc. Et bien sûr rester le plus longtemps possible pendant et après pour écouter et accompagner si besoin. Nous avons collaboré avec plusieurs associations comme SOLFA pour l’accueil des victimes lors des Galas. Pour la rentrée 2022, le pôle coopération a été rendu commun à tous les bureaux ! »
Les Sciences Po : des institutions actrices de la Cité
En cette année électorale, les IEP ont plus que jamais réaffirmé leur ADN d’institutions citoyennes. Pluralisme des idées, lutte contre la désinformation et analyse scientifique : quels sont les atouts des Sciences Po pour (r)éveiller le débat et les consciences ?
À l’image du 1 Saint Thomas en plein quartier de Saint Germain des Prés et du nouveau campus de Sciences Po Toulouse en plein centre-ville, Sciences Po a vocation à être au cœur de la Cité.
Des institutions ancrées dans leur temps
Mais au-delà de leur localisation, les Sciences Po sont surtout et avant tout en prise directe avec l’actualité. Cette année, Sciences Po Aix a ainsi consacré son cycle de conférences-débats au vote. « Chacune des rencontres du cycle Sciences Po Aix dans la Cité propose au grand public d’écouter et de débattre avec deux grands spécialistes de l’analyse du fait électoral. Le BDE a organisé une retransmission en direct du débat de l’entre-deux-tours des élections présidentielles, précédée d’un éclairage proposé par Philippe Aldrin, Professeur en sciences politiques à Sciences Po Aix » explique Rostane Mehdi, directeur de Sciences Po Aix. De nombreuses conférences autour de l’Ukraine et de la question européenne ont également été organisées.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Devenez un dialogueur d’EDF et façonnez la transition énergétique. Vous voulez impulser des changements concrets en matière d’énergies ? Rejoignez la team des dialogueurs d’EDF et découvrez comment l’entreprise a fait de l’intelligence collective sa pièce maîtresse. Rencontre avec Philippe Méchet (Sciences Po 80), Directeur des programmes d’Intelligence Collective et de la mission Parlons Energies.
Sciences Po Strasbourg organise la 1re édition de la Nuit de l’Europe
Le samedi 21 mai 2022, la Nuit de l’Europe a rassemblé près de 400 chercheurs, journalistes, artistes, et étudiants. Au cœur du centre historique de Strasbourg, l’IEP a transformé, le temps d’une nuit, son site – le Cardo – en une agora vivante et interactive pour penser, ensemble, l’Europe dans toutes ses facettes. Sciences Po Strasbourg était pour l’occasion ouvert au grand public et a entre autres accueilli gratuitement des expositions, des projections, des débats liés aux grands enjeux politiques, socio-économiques, culturels et géopolitiques de l’Europe et un festival Europolar.
Le temps d’un café…
Après deux ans de fermeture pour cause de covid, les cafés-débats ont fait leur grand retour cette année, comme le Café-Diplo ou les cafés recherche de Sciences Po Bordeaux. « Les cafés recherche sont des temps conviviaux pendant l’heure du déjeuner qui permettent de découvrir l’expertise d’un chercheur sur des sujets de société ou d’actualité qui les intéressent. Parmi les sujets traités : comment votent les diasporas, le vote en France d’un point de vue historique, les nouvelles femmes de droite… » décrypte Gilles Bertrand, directeur des études Sciences Po Bordeaux.
Bienvenue dans l’Arène
L’Arène, c’est l’association de Sciences Po Lille qui propose des activités autour des institutions et des idées politiques : conférences et débats, visites d’institutions de la République, simulations de l’Assemblée nationale en collaboration avec d’autres universités lilloises… « L’idée est de faire vivre le débat d’idées et de faire le pont entre les étudiants et les institutions de la République. Les étudiants répartis dans des groupes parlementaires rédigent et amendent des propositions de loi, et débattent sur ces textes, sur le modèle d’une séance plénière à l’Assemblée. Cette année, nous avons notamment accueilli Christiane Taubira, qui a dévoilé à Sciences Po une partie de son programme », présente Louis Bazelle, président de l’Arène.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – Pour Cartier, les talents sont précieux. Rejoindre une Maison porteuse d’héritage et d’authenticité, tournée vers l’innovation créative et engagée dans des actions responsables et citoyennes, c’est ce que vous propose Emmanuelle Guillon (Sciences Po Paris 93), Global Creative and Strategic Communications Director de Cartier International.
Construire le futur, plus que jamais d’actualité pour Sciences Po en 2022
De son côté, Sciences Po Rennes met un point d’honneur à donner la parole à la jeunesse. Les étudiants ont ainsi organisé, en partenariat avec le journal Le Monde et Rennes Métropole, la 1re édition de Nos Futurs, qui a accueilli 10 000 participants en une semaine. Objectif : imaginer le monde de demain. « Les étudiants ont eu carte blanche pour organiser débats, ateliers et expositions avec la jeunesse, autour de thématiques diverses telles que la transition écologique, le genre et la sexualité, l’alimentation, le travail ou les relations aux médias » présente Pablo Diaz,Directeur de Sciences Po Rennes.
Coup de projecteur sur la plateforme DE FACTO
Lancée le 11 janvier 2022 par le Médialab avec Sciences Po Paris, l’AFP, le CLEMI et XWIKI, la plateforme européenne DE FACTO réunit des journalistes spécialisés dans le fact-checking, des chercheurs et des professionnels de l’éducation aux médias et à l’information, avec une ambition : lutter contre la désinformation. Le projet témoigne surtout de la place centrale qu’occupe Sciences Po dans la vie démocratique et dans le développement de l’esprit critique.
Les Sciences Po : ensemble, c’est tout
Partenariats ou doubles-diplômes, à Paris ou en régions, les IEP n’ont de cesse d’innover pour sensibiliser et former leurs diplômés à disrupter pour répondre aux grands enjeux de demain. Coup de projecteur sur les dispositifs les plus porteurs de sens en 2022.
Sciences Po Paris, renforce l’interdisciplinarité
Sciences Po Paris propose 15 doubles diplômes nationaux avec 10 institutions différentes. L’objectif est double : renforcer l’approche en sciences humaines et sociales à travers une vision comparée et complémentaire, s’ouvrir vers les sciences afin de donner aux étudiants la capacité d’appréhender les grands défis sociétaux nécessitant une compréhension et une maîtrise des enjeux interdisciplinaires qui les sous-tendent. Depuis 2020, quatre bachelors of arts and sciences proposent des enseignements interdisciplinaires. Cette double formation intègre un parcours en géosciences, en mathématiques, en sciences de la vie et en sciences du vivant. Les nouveautés à venir ? « À la rentrée 2022, nous allons lancer un double diplôme avec l’Université Paris Cité autour des politiques publiques et de la santé, afin de décloisonner les savoirs et apporter un double éclairage sur les enjeux de santé ancré dans la société. Cette approche est pleinement ancrée dans la volonté de mieux former les responsables de demain » présente Myriam Dubois Monkachi, directrice de la Formation par intérim.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 – De la soif d’apprendre à la création de convivialité chez Pernod Ricard. Pernod Ricard est un cocktail de marques de vins et spiritueux mondialement connues. C’est aussi un groupe de « créateurs de convivialité », surnomme-t-on les collaborateurs et collaboratrices. Comme Hermance de La Bastide (Sciences Po 07), VP Corporate Affairs, Sustainability & Responsibility and Communications.
Sciences Po Aix : de l’information au Renseignement
Walter Bruyère-Ostells, responsable du Mastère Spécialisé Renseignement lancé en 2021 par Sciences Po Aix en partenariat avec l’Ecole de l’Air et de l’Espace, présente ce 1er mastère du genre en France.
Comment le MS Renseignement prépare-t-il aux enjeux de demain ?
Il propose des enseignements académiques et pragmatiques avec une équipe pédagogique issue des différents mondes du renseignement. Certaines séances sont également menées à l’École de l’Air sur des objets issus directement du renseignement, comme les images satellites. Nous avons cherché à dépasser un des freins classiques dans le renseignement qu’est cette barrière entre les sciences humaines et sociales et les sciences de l’ingénieur, pour former des jeunes talents qui seront à la fois de bons analystes et des généralistes avec un socle technique poussé.
En quoi est-il innovant ?
Nous avons débuté il y a deux ans par un certificat, avant de passer à l’étape du mastère spécialisé. La rentrée 2022 accueillera donc la 2e du mastère et la 3e promotion du certificat. Celui-ci est validé par un serious game final. Cette année, nous l’avons lié à l’actualité en plaçant les étudiants dans une situation ukrainienne… avant même le déclenchement de l’attaque russe.
Interactif, immersif et collaboratif
Prochainement, le Work Café ouvrira également ses portes : un lieu pensé par les étudiants et les personnels, conçu comme un hub social qui permettra à tous de travailler, se détendre, échanger… loin des représentations traditionnelles « espace travail d’un côté, espace détente de l’autre ».
Sciences Po Lille, ouverte sur le monde
Lisa Vandenberghe est étudiante au sein de la 1re promo du double diplôme Management des Politiques Publiques que Sciences Po Lille a lancé en partenariat avec l’EDHEC BS. Elle a également pris part au double cursus franco-britannique en partenariat avec l’Université du Kent à Canterbury. « Étudier dans un environnement ouvert à l’international m’a permis de continuer à renforcer mes compétences linguistiques. Puis, c’est une opportunité de voir au-delà des cadres que nous connaissons. Sciences Po Lille est une école ouverte sur le monde et ça se ressent aussi dans les enseignements. Une place forte est donnée aux politiques européennes. Des spécialisations régionales sont également possibles. Étant moi-même dans une formation plutôt tournée vers les affaires publiques, j’ai l’opportunité de continuer à approfondir mes connaissances sur l’Union européenne au travers de la transverse Europe, ce que j’apprécie beaucoup. »
Sciences Po Rennes mise sur la double compétence Ingénierie/Gouvernance
À l’occasion de ses 30 ans, Sciences Po Rennes réfléchit à sa raison d’être. Comment proposer aux nouvelles générations des formations qui leur permettent de relever les défis du 21e siècle ? En créant des formations au croisement des disciplines ! « Favoriser le partage de savoirs pour instaurer une dimension pédagogique pluridisciplinaire est au cœur de notre politique de développement. L’IEP a récemment noué de nombreux partenariats pour créer notamment un parcours design, éthique et politiques publiques avec l’École de Design de Nantes, instaurer une réflexion sur l’éthique des choix de société et répondre aux grands défis du 21e siècle » détaille Marta Iglésias, Directrice des études de Sciences Po Rennes. Autre formation aux enjeux de demain : un double-diplôme Ingénieur/Sciences Po avec l’INSA Rennes.
Sciences Po Lyon, au cœur de l’Université
Les initiatives ne manquent pas à Sciences Po Lyon. Dans le cadre du Collège des hautes études Lyon sciences (CHELS) qui regroupe six établissements de l’Université de Lyon, IEP Lyon s’inscrit dans une approche pluridisciplinaire. Parmi les projets en cours : un double diplôme avec la faculté de pharmacie et, dans le cade du PIA4, la création d’une école de santé publique en partenariat avec les universités de Lyon I et Lyon II. « Nous avons également ouvert deux cursus à Saint Étienne pour permettre aux étudiants en parallèle de leurs trois années à Science Po de préparer une licence en droit ou en économie. Nous avons créé une voie d’entée spécifique en réservant cinq places en droit et cinq en économie sur Parcoursup. Nous avons reçu 400 candidatures en droit dès la 1re année » poursuit Hélène Surrel, directrice de Sciences Po Lyon.
La Public Factory
Depuis 2018, ce laboratoire d’innovation en matière d’action publique permet aux étudiants de 4e année de se mobiliser, en mode projet, pour apporter des réponses concrètes à une problématique publique ou une question d’intérêt général. Ce dispositif pédagogique a vocation à créer des liens entre étudiants de différents établissements d’enseignement supérieur (Université Lyon 2, IAE de Lyon 3, ENS et Université de Lyon), chercheurs, et acteurs publics, parapublics et socioéconomiques. Il participe également pleinement à renforcer leur professionnalisation.
Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, entre arts et humanités
L’école proposera à la rentrée prochaine un diplôme d’analyste en cybersécurité et accueillera un mastère de sciences sociales de l’école AgroParisTech intégrée à l’université Paris Saclay. Deux nouveautés qui complètent le partenariat noué avec CY Tech un double diplôme dans le but de former des ingénieurs hybrides Data et Humanités digitales. « Un de nos marqueurs repose sur notre offre de formation en politique de la création en partenariat avec les grandes institutions culturelles de nos territoires. Nous avons construit une formation qui permet aux étudiants de 1ére année de finir leur formation en dernière année dans une de ces écoles avec une double-diplomation à la clé. Et ce parcours Art et Humanité bénéfice à tous nos étudiants : le jeudi après-midi est ainsi vierge de cours académiques pour leur offrir un programme de visites culturelles accompagnées par des professionnels et une initiation aux arts vivants (cirque, danse contemporaine…) » explique Céline Braconnier, directrice de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.
Le regard d’Aurore Mermet, étudiante à Sciences Po Bordeaux
Étudiante en 4e année en Master BIRD (Bordeaux International Relations Degree), présidente d’Erasmix, l’association d’intégration des étudiants étrangers, et assistante pour Middlebury School in France, un programme d’accueil d’étudiants américains, Aurore Mermet est un témoin privilégié de la capacité des IEP à se réinventer, en France mais aussi à l’international. « C’est un plaisir de faire découvrir la culture française et Bordeaux à des étudiants étrangers, mais aussi de comprendre comment nous sommes perçus par des personnes extérieures. La confrontation avec autant de cultures différentes m’oblige souvent à sortir de ma zone de confort, à remettre en question ma manière de penser ou à trouver une nouvelle façon d’expliquer les choses. Sciences Po est en général connue par les étudiants avant qu’ils postulent pour une année d’échange mais ils ne savent pas vraiment ce que signifie être une grande école. Mais tous repartent en disant qu’ils ont vécu une année incroyable à Bordeaux et à l’IEP. »
Les meilleurs talents internationaux se trouvent à Sciences Po en 2022 !
Chaque année, Sciences Po accueille 15 000 étudiants issus de 150 pays et dont la moitié ont une nationalité autre que française. À Paris comme en région, retour sur l’excellence made in Sciences Po vue à travers le monde.
L’international, principe fondateur de Sciences Po Paris
Avec près de 482 partenaires internationaux, Sciences Po Paris donne le ton. Parmi les partenariats les plus emblématiques : le programme Alliance, l’université inclusive européenne des sciences sociales CIVICA, la Globale Alliance of Universities on Climate, le Centre de recherches internationales (CERI) ou encore l’École d’Affaires internationales (PSIA). « L’ouverture internationale compte parmi les principes fondateurs de l’institution : Émile Boutmy a créé Sciences Po pour former des décideurs dotés d’une forte capacité de compréhension des autres cultures. Si notre identité est française, la moitié de nos programmes sont accessibles en anglais. Un tiers de nos étudiants internationaux arrivent sans la moindre notion de français et repartent en étant francophones et en portant les valeurs de la France dans le monde. Cette francophonie fait partie intégrante de notre raison d’être » rappelle Kate Vivian, Directrice des Affaires internationales de Sciences Po.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de Sciences Po en 2022 –
Bon anniversaire Columbia
Sciences Po vient de célébrer les 10 ans de la 1re promo Bachelor de son double diplôme avec Columbia University. Désormais, tous les doubles diplômes sont établis sur ce modèle de relation bilatérale d’excellence. Sur les 700 candidatures reçues, seules 90 sont retenues. Chaque recrue passe deux ans à New York et deux ans sur un campus en région dans un parcours 100 % anglophone.
Mariam Doumba, étudiante ivoirienne en Master de relations internationales (Master Bordeaux International Relations Degree-BIRD) à Sciences Po Bordeaux
Pourquoi Sciences Po Bordeaux ?
Ayant suivi une formation axée sur les sciences fondamentales, rien ne me prédestinait à Sciences Po. Mais le programme Balafon octroyait deux bourses d´études annuelles pour étudier à Sciences Po Bordeaux. J´ai alors réalisé que cette bourse serait une belle opportunité de faire de très bonnes études, dans une école de renommée internationale et avec réseau de partenaires solides.
Votre regard sur Sciences Po aujourd’hui ?
J’y vois quatre grands atouts : la multidisciplinarité et l´ouverture d´esprit sur des enjeux sociétaux et internationaux, le développement du sens critique, des compétences techniques et méthodologiques, l´importance des langues étrangères (anglais et allemand dans mon cas) et enfin, les mobilités internationales. C’est d’ailleurs l´atout principal que je retiens de ma formation à Sciences Po avec les semestres d´études en Angleterre, en Belgique et aux États-Unis.
Sasha Billard, étudiant à Sciences Po Lille
Sasha Billard, en 5e année de Filière Internationale Franco-Espagnole à Sciences Po Lille (FIFE), a effectué en 2022 un stage au Costa Rica en organisation Internationale. « Au sein de mon master à Salamanque, j’ai eu l’occasion de suivre des cours avec plus de 20 nationalités différentes. Il y avait une grande diversité dans les pays d’origine des étudiant.e.s et ces échanges culturels ont des impacts bien au-delà de ce qui relève de l’académique. Travailler au Costa Rica a été très enrichissant, m’a permis de saisir les enjeux locaux et d’essayer de les articuler à l’échelle nationale. Mais à l’étranger, il faut souvent expliquer ce en quoi notre formation consiste. Je pense que le regard sur l’école passe beaucoup par le rendement des étudiants. En cours ou en stage, les professeurs et les tuteurs soulignent nos compétences et nos aptitudes pluridisciplinaires. En conséquence, nos formations en sont valorisées. »
Sciences Po Rennes, cap sur le Grand Nord
Le saviez-vous ? L’IEP Rennes est un des rares établissements à avoir un partenariat avec l’université du Groenland, située à Nuuk. « Une vraie expérience humaine et multiculturelle, en prise directe avec le changement climatique » souligne Nicolas Escach, directeur du campus des transitions (Caen). Les étudiants rennais ont la possibilité d’y suivre une année mixte avec six mois de stage et six mois de cours. À noter que l’école a également ouvert une section franco-norvégienne !
Sciences Po 2022 : les profs au top
Discipline de niche, travaux de recherche pointus, méthodes pédagogiques disruptives : les profs au top ne manquent pas dans les IEP ! Ils nous dévoilent leurs pépites.
Philippe Aldrin, Sciences Po Aix
Présentez-nous « Brussels’ World Simulation ».
À l’origine de ce programme, il y a un constat partagé par des professeurs spécialistes de l’Union européenne à Sciences Po Aix et à la Faculté de Droit et de Science politique d’Aix-Marseille Université. Comment s’y prendre pour réintéresser nos étudiants à l’Europe et piquer leur curiosité ? Nous avons alors eu l’idée de tirer profit des vertus pédagogiques des serious games.
Quels dispositifs innovants avez-vous mis en place ?
La démarche pédagogique du Game Learning appliquée dans le programme Brussels’ World Simulation autorise toutes les innovations. D’abord, en décloisonnant les cours, les disciplines, les établissements : des profs de droit, de sciences politiques, d’histoire et de com participent au jeu avec leurs étudiants de master à Sciences Po (Aix et Strasbourg), à la faculté de Droit ou d’Études européennes de Cluj-Napoca, et à HEC Paris. Ensuite, en créant de nouveaux espaces d’échange et de connaissance comme le séminaire, animé par des spécialistes, que les joueurs peuvent suivre deux fois par semaine. Enfin, nous avons créé une plateforme de jeu en ligne, un réseau social dédié (le BWS’Tweet), une chaîne YouTube, des podcasts, etc.
Enseigner à Sciences Po Aix = challenging ?
Enseigner, c’est toujours un défi. L’Europe est un beau challenge pour mettre en application cette conception du métier d’enseignant. Imaginer des programmes pédagogiques innovants pour enseigner cela est en effet un challenge… mais un challenge passionnant.
Timothée Duverger, Sciences Po Bordeaux
Comment est née TerrESS ?
Docteur en histoire, je suis maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux, où je dirige deux masters consacrés à l’ESS. J’ai créé il y a deux ans une Chaire Territoires de l’ESS (TerrESS) avec le soutien de plusieurs partenaires appartenant au monde de l’ESS (Harmonie mutuelle, AG2R La Mondiale, Fondation Crédit coopératif, Up).
Quels dispositifs innovants avez-vous mis en place ?
Ma plus grande fierté est la création en 2021 de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Acc’ESS par les étudiants du Master Économie sociale et solidaire et innovation sociale (ESSIS). C’est le résultat d’un projet tutoré, lauréat de l’AMI innovation sociale de la Région Nouvelle-Aquitaine et qui a reçu le prix Coup de cœur de Bordeaux Métropole. Avec cette SCIC, nous disruptons la formation pour introduire une pédagogie par le faire. Les étudiants gèrent une entreprise et y développent des activités de consulting auprès d’acteurs du territoire.
En quoi est-elle disruptive ?
Située à l’interface des mondes de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’ESS et des collectivités territoriales, la Chaire nous permet de soutenir l’engagement des étudiants à travers un entrepreneuriat à impact positif.
Benoît Lengaigne, Sciences Po Lille
Pourquoi une majeure Boire, Manger, Vivre (BMV) ?
J’aime le vin, j’ai grandi au milieu des bouteilles et des cartons. Il y a deux ans, j’ai découvert une cuvée du domaine Le Clos des fées dans le Roussillon qui s’appelle Aimer, Rêver, Prier, Se taire… C’est le début d’un poème qui est une ode à la paysannerie. Je me suis inspiré de cette succession de verbes à l’infinitif pour créer Boire, Manger, Vivre.
Quels dispositifs innovants avez-vous mis en place ?
BMV est un master en apprentissage en 5e année, mais c’est aussi un master professionnel. Potentiellement, c’est une voie de rapprochement entre l’Enseignement supérieur et l’Education nationale, entre une grande école et la filière professionnelle. Les étudiants ont passé 15 jours au lycée hôtelier du Touquet pour apprendre la cuisine. BMV aux fourneaux ! Une expérience incroyable d’apprentissages, de découvertes et de rencontres.
C’est quoi « l’esprit » Sciences Po Lille ?
Dans un célèbre générique de dessin animé (Candy), il y a cette formule « un peu d’astuce et d’espièglerie ». C’est la tonalité que l’on donne à l’excellence à Sciences Po Lille. Pour oser appeler un master « Boire, Manger, Vivre », il faut un peu d’astuce et d’espièglerie non ?
Nicolas Escach, Sciences Po Rennes
Présentez-nous votre parcours.
Je suis maître de conférences en géographie et urbanisme, responsable du Master Stratégies innovantes des territoires urbains : anticiper les transitions (In Situ), et directeur du campus des transitions situé à Caen. Notre campus forme des transitionneurs capables de penser, d’accompagner ou de conduire le changement sur des territoires soumis à une multitude de crises.
Quels dispositifs pédagogiques innovants avez-vous mis en place ?
Nos cours poussent à l’innovation. En se tournant vers des initiatives locales dans une perspective biorégionale, mais aussi en mobilisant des référentiels internationaux grâce à des ateliers sur de longues périodes en Europe du Nord. Pour fêter nos 10 ans, nous prévoyons d’emmener une promotion entière de Caen à l’île de Samsø en bateau à voiles. À bord, chacun aura une mission collective en sus d’expérimentations scientifiques portant sur l’évolution des écosystèmes marins.
C’est quoi l’esprit Sciences Po Rennes ?
Nous veillons à développer une frugalité de nos enseignements : les travaux de nos étudiants doivent servir la transition de l’espace qui les entoure. Ainsi, dans le cadre d’un cours sur les vulnérabilités, ils ont proposé une exposition immersive associant podcasts, performances visuelles et sonores, panneaux d’interprétation sur les défis de la baie des Veys face aux risques climatiques.
Samuel Faure, Sciences Po Saint-Germain-En-Laye
Pourquoi un diplôme d’Analyste en Cybersécurité ?
D’une part, il y a un principe de réalité : l’enjeu Cyber dans ses différentes composantes influence l’ensemble des secteurs d’activités stratégiques, tout autant les entreprises, que l’État et les citoyens. D’autre part, il y a un besoin de formations d’excellence en sciences sociales qui s’adresse aux dirigeant.e.s de demain.
Quels dispositifs innovants avez-vous mis en place pour l’animer ?
Ce dispositif unique consiste à articuler des enseignements de sciences sociales – analyse des politiques publiques, sociologie de l’État, enjeux juridiques de la cybersécurité, etc. – avec des enseignements plus pratiques s’inscrivant en management, gestion de crise, psychologie mais aussi mathématiques structurés autour de cas pratiques, simulations, scénarii, etc. Le DAC est la seule formation qui apporte des enseignements d’excellence type Sciences Po pour comprendre les logiques de géopolitique et de gouvernance à l’œuvre, et qui permet en même temps d’acquérir un ensemble de savoirs et de compétences plus spécifiques pour agir in situ.
Pourquoi la recherche vous passionne-t-elle ?
Parce que je me pose des questions quotidiennement (et ça ne s’arrange pas avec l’âge !) auxquelles je ne trouve pas de réponses satisfaisantes autrement qu’en cherchant, et parfois, en trouvant. Aussi, je pense l’activité de recherche en sciences sociales intrinsèquement liée à l’activité d’enseignement : il est bien difficile d’être un bon prof sans être un bon chercheur, et vice-versa.
Jérôme Lasserre-Capdeville, Sciences Po Strasbourg
Votre implication à IEP Strasbourg ?
Je suis maître de conférences HDR, Droit privé et sciences criminelles, et particulièrement impliqué dans la lutte contre les VSS. Etant pénaliste de formation, j’ai proposé un certain nombre d’idées pour renforcer cette lutte bien légitime.
Quels dispositifs innovants avez-vous mis en place ?
D’abord, lors des formations à destination des 1res années et des responsables des assos étudiantes, je présente différentes infractions pénales et règles de droit pénal qui sont souvent mal connues. Des conférences avec des magistrats et des avocats ont également été organisées. L’année prochaine, nous avons notamment imaginé un travail avec les assos étudiantes pour réfléchir à la qualification pénale de certains comportements (silence lié à la séropositivité, retrait du préservatif, etc.).
C’est quoi l’esprit Sciences Po Strasbourg ?
Ces interventions, relatives à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, démontrent la capacité de Science Po Strasbourg à prendre en considération une difficulté pour en tirer, dans des délais très brefs, des améliorations concrètes. Je suis, à titre personnel, très fier de participer à cela.
Ça bouge sur les campus des Sciences Po en 2022 !
Ils font bouillonner la vie associative des campus, ils développent des projets qu’on ne trouve nulle part ailleurs : les élèves des écoles de Sciences Po ont des projets plein la tête et vous disent pourquoi ils sont vos prochains must-have.
Sciences Po Aix la joue Collectif – 3 questions à Waguih Morcos, Président du Collectif pour l’Action Sociale à Aix-en-Provence (CASA).
C’est quoi CASA ?
Cette association humanitaire vise à intégrer les migrants et les primo-arrivants au sein de la société française en favorisant l’apprentissage de la langue française à travers des cours de français en partenariat avec l’AAJT de Marseille ; et en proposant des actions culturelles via des activités hebdomadaires, sociales, culturelles et sportives afin de leur faire découvrir la culture française et favoriser leur intégration.
Son truc en + ?
CASA a développé cette année des activités et des événements qui touchent à tous les domaines : des conférences, activités culturelles, des événements sportifs en collaboration avec les équipes sportives de Sciences Po Aix, et de l’aide aux devoirs accompagné de l’apprentissage de la langue.
Un événement organisé cette année ?
Je dirais la collecte pour le peuple ukrainien. On a pu constater un élan de solidarité de toute l’école autour de ce projet humanitaire.
Inès Mahdi, présidente du BDE de Sciences Po Aix
« En cette année électorale, le BDE a organisé la retransmission du débat du second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, en direct de l’amphi Bruno Étienne. La projection, précédée par un éclairage du Professeur Philippe Aldrin a rassemblé étudiants, membres du personnel enseignant et administratif et la presse locale ! »
La vie associative sur le campus en 3 mots : solidarité, diversité et ambiance !
Le QG préféré des assos ? Le Work Café de Sciences Po Aix.
Sciences Po Lyon : débat et des « ô » – 3 questions à Marin Plathey, vice-président de Place au débat.
Présentez-nous votre association.
Notre vocation est d’impulser et entretenir le débat, l’échange et la confrontation d’idées entre étudiants à Sciences Po Lyon. Tout au long de l’année, au travers de conférences et de débats réunissant des personnalités au parcours exceptionnel, nous abordons un panorama de sujets de société et d’actualité : diplomatie, science, politique, religion, affaires publiques, sport, Europe… Avec une large partie du temps d’échange consacrée aux étudiants, Place au Débat prend le parti de réinventer le format classique de la conférence ex-cathedra par un débat plus direct au cœur de notre projet.
Son truc en + ?
Son respect du pluralisme : créée à partir du constat d’un débat de fond délaissé depuis plusieurs années à l’université, dans les grandes écoles et dans l’espace médiatique, l’association souhaite renouer avec des échanges de qualité en offrant aux étudiants un cadre apaisé pour qu’ils puissent défendre leurs valeurs, enrichir leur culture générale et confronter leurs idées pour faire évoluer leurs positions.
Un projet particulier réalisé avec l’asso ?
En plus des partenariats exceptionnels au cours de l’année (Conférence Olivaint, ministère de la Culture, TF1…), le projet le plus intense a sûrement été celui de la Semaine de l’Europe. Une semaine, quatre conférences. Anciens diplomates, ministres français, état-major de l’UE, députés écologistes et professeurs… une sélection d’invités rassemblés pour discuter de l’avenir de l’Europe et des enjeux de la PFUE.
La vie associative sur le campus en 3 mots : riche, stimulante, professionnalisante.
Le QG préféré des assos ? Les nouveaux locaux associatifs (ou les bars des quais du Rhône) !
Sciences Po Bordeaux, la plus ouverte – 3 questions à Clara Alegre, présidente de Paroles d’exil
En quoi consiste votre asso ?
Paroles d’exil a pour objectif de sensibiliser aux questions d’immigration. Notre mot d’ordre : humaniser l’immigration en donnant la parole à ceux qui l’ont vraiment vécue. Notre association est une véritable plateforme d’expression pour les personnes exilées, pour qu’elles puissent raconter leur histoire et leur parcours de vie.
Comment ça se passe ?
Nous intervenons dans les lycées avec des personnes exilées. Un moyen efficace de dépasser les préjugés ! Ensuite, nous organisons des conférences à l’IEP et nous invitons toujours des personnes exilées pour en parler. Parmi les thèmes de cette année : la situation au Darfour, la guerre en Syrie, le génocide Ouighour, etc. Nous adoptons la même démarche sur nos réseaux sociaux, où nous publions des vidéos, des podcasts et des témoignages pour sensibiliser un public encore plus large, hors les murs.
Un souvenir marquant ?
Notre 1re intervention en classe au Lycée Daguin de Mérignac ! Nous avons permis à des élèves de rencontrer Shadi, un exilé syrien devenu journaliste. Les élèves étaient réellement intéressés par son parcours et le dialogue était profond et riche. Les retours étaient unanimement positifs et enthousiastes.
Jonathan Bonnet et Arnaud Masson, coprésidents du Bureau des Arts
« Le Bureau des Arts s’organise autour de 16 ateliers : théâtre, danse, comédie musicale, musique, cuisine, musique électro, littérature, cinéma, couture, impro, commissariat d’exposition, culture populaire, photographie, arts plastiques, rap, éloquence… L’asso fait collaborer les différents ateliers par la tenue de moments forts comme l’Apéro-concert à la RockSchool Barbey ou la Semaine de la Créa. Mais l’un des plus chouettes était l’Apéro-Boat d’octobre 2021, où nous célébrions tant le retour de la vie associative pos-pandémie que la rentrée. »
La vie associative sur le campus en 3 mots : riche, créative et intégrante !
Le QG préféré des assos ? La place de la Victoire et ses nombreux bars environnants, mais aussi la salle des assos au sein de l’IEP : un lieu propice à la réflexion et au travail en groupe.
Sciences Po Lille, la plus internationale – 3 questions à Sacha Randriamampianina, vice-présidente, et Jeanne Crampette, présidente de Munwalk
Présentez-nous Munwalk.
C’est une association de simulation des Nations Unies (Model United Nations / MUN) qui familiarise les étudiants à la négociation en anglais, à la diplomatie et aux relations internationales. Chaque étudiant participant à la simulation représente un pays sur des problématiques internationales contemporaines (crise climatique, migrations, conflits…). Les meilleurs étudiants participent à des simulations internationales, parmi les meilleures au monde, comme le Harvard National Model United Nations auquel nous participons depuis 15 ans, le National Model United Nations à New York dans les locaux de l’ONU et le Harvard World Model United Nations. Ces simulations permettent de se confronter aux meilleures écoles de relations internationales du monde entier (Harvard, Yale, universités d’Amérique du Sud et d’Asie) et d’échanger avec des diplomates tels que le porte-parole du Secrétaire Général des Nations-Unies.
En quoi est-elle différente ?
Parmi les associations de MUN française, nous faisons partie des plus anciennes : nous avons fêté nos 15 ans cette année. Nous nous distinguons par la rigueur de la formation proposée : les entraînements se font deux fois par semaine pendant 2h au 1er semestre et jusqu’à quatre heures par soir au 2nd semestre pour préparer les simulations internationales !
Ce qui vous a marqué cette année ?
La 2e édition du Sciences Po Lille International Model United Nation (SPLIMUN) ! Depuis 2020, nous organisons sur un week-end, une simulation des Nations Unies dans l’enceinte de l’école afin de faire découvrir aux étudiants de la région l’art de négocier, de prononcer des discours en anglais et de faire avancer ses idées sur des questions d’actualité internationale. Nous avons accueilli cette année près de 200 étudiants et 50 lycéens. L’ouverture de la conférence a eu lieu au Palais des Beaux-Arts de Lille. Nous avons même été contactés par d’autres associations de simulation des Nations Unies pour des formations et des conseils afin de développer leur association. Nous espérons que le succès du SPLIMUN 2022 sera réitéré l’an prochain.
La vie associative sur le campus en 3 mots : dynamique, variée, qui appartient aux élèves.
Le QG préféré des assos ? Tout simplement les locaux associatifs de l’école.
À la rencontre de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye – 3 questions à Clara Petit, présidente de Les Rencontres de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
Pourquoi Les Rencontres ?
Notre objectif est d’alimenter le débat d’idées et l’information auprès de l’ensemble des étudiants, professeurs, équipes administratives et même des personnes extérieures. Pour cela, nous organisons des conférences mensuelles sur des thématiques d’actualité – politique, économique, culturelle, géopolitique – avec des intervenants spécialisés.
Son fonctionnement ?
Depuis maintenant trois ans, nous nous attachons à former avec précision les futurs membres de l’association pour qu’ils puissent avoir toutes les cartes en main pour être opérationnels dès la rentrée qui est une période stratégique pour les associations. Entretiens, mise en situation, organisation progressive des conférences avec un soutien du bureau précédent, tout pour assurer un professionnalisme à toutes les échelles. La transmission dans la bienveillance, la rigueur et le professionnalisme est décisive.
De quoi êtes-vous fière ?
Nous avons organisé un cycle de conférences sur les élections présidentielles en lien avec le contexte politique français. Nous avons eu la chance d’accueillir dès le début d’année Jean-Luc Mélenchon représentant La France Insoumise, puis Michel Barnier, représentant Madame Pécresse pour Les Républicains. Nous avons en parallèle maintenu nos conférences sur des thématiques annexes comme la question des abus sexuels dans l’Eglise avec Jean-Marc Sauvé, la question migratoire et des camps de réfugiés avec Rima Hassan, des questions écologiques avec Barbara Pompili, ou encore Rachida Dati et Sandrine Rousseau.
La vie associative sur le campus en 3 mots : unique, incessante, humaine.
Le QG préféré des assos ? L’aquarium, lieu d’échanges et de réunions pour l’ensemble des étudiants, que ce soit pour un café, un déjeuner, une pause après les cours ou autour d’un buffet après les conférences.
Sciences Po Rennes fait son festival – 3 questions à Chloé Le Dantec, coprésidente d’Ysegoria
C’est quoi Ysegoria ?
Ysegoria organise depuis plus de vingt ans des conférences. Elle vise à faire entendre les voix d’intellectuels, de chercheurs en sciences humaines ou économiques et de personnalités politiques, avec pour leitmotiv la volonté d’ouvrir nos bancs au spectre le plus large possible d’intervenants, pourvu que leurs propos suscitent chez nos camarades l’intérêt, le débat ou la naissance d’une vive curiosité dirigée vers un domaine particulier.
Votre projet le plus emblématique ?
Nous avons créé un festival culturel gratuit et ouvert à tous du 18 au 20 mars 2022, dans les locaux de l’école : le Gal’art. À travers des expositions dans les salles de classes, des conférences, des projections et des soirées concerts, nous avons voulu initier le spectre le plus large d’étudiants et de jeunes à un contenu culturel qu’ils n’avaient pas l’habitude de consommer.
Son petit + ?
En parallèle, nous avons organisé une tombola caritative au profit de la MJC de l’Antipode (à Rennes) qui a permis de relever des fonds en échange d’œuvres données gracieusement par les artistes présents. Cette action avait pour but de soutenir les activités culturelles des jeunes issus de la zone prioritaire du Cleunay où se situe la MJC.
La vie associative sur le campus en 3 mots : riche, diversifiée et inclusive.
Le QG préféré des assos ? Le cloître, qui est le lieu de rencontre privilégié de tous les étudiants !
Le festival Les Giboulées, présenté par Léa Velly-Leblé
« Les Giboulées sont une association étudiante mais aussi un module projet, c’est à dire que l’engagement en son sein entraîne une validation de crédits et don ‘une exemption d’un cours par semestre pour les 4e année. Nous organisons le festival éponyme, d’arts de rue et itinérant qui investit différents espaces de la ville de Rennes. Nos valeurs : démocratisation culturelle, décentralisation, participation des publics, gratuité, pluridisciplinarité et diversité. Chaque nouvelle équipe est tous les ans amenée à le réinventer et à nouer des partenariats différents avec des acteurs publics et privés de la métropole rennaise. La diversité des arts représentés et mise en résonance en son sein opère une variation sur un même thème : mouvement cette année. »
Sciences Po Toulouse passe la seconde – 3 questions à Hannah Glachant, Cécile Grandmaire, cofondatrices de La Seconde
Pourquoi avoir créé La Seconde ?
Cécile et moi l’avons fondée en septembre 2021. Il nous restait un semestre dans les locaux de Sciences Po avant de partir en stage de fin d‘étude. C’était le moment ou jamais pour nous, deux collocs passionnées de couture, d’enclencher quelque chose. Le but premier était de proposer une association créative et de montrer qu’une mode éthique et cool est possible. On a souvent l’image d’une mode éthique terne et moralisatrice. Au cœur de notre ambition c’était le fun, la transmission et le collectif. Sensibiliser sur les enjeux environnementaux de la mode par la pratique de l’upcycling et par la rédaction d’une newsletter qui informe et donne des billes pour comprendre le système mode. Nous voulions montrer aussi que la mode est pour tous et toutes, et non un système d’exclusion. Donc tous genres, tous corps et toutes origines étaient les bienvenus !
Son esprit ?
L’horizontalité et l’inclusion. Dès le départ, même si nous étions les instigatrices, le but était d’inclure toutes personnes intéressées par le projet qu’elles soient expérimentées ou non. Qu’on construise ensemble cette collection, ce défilé, cet événement sans brider la créativité de l’un.e ou l’autre. Penser le collectif à part entière.
Un souvenir à partager ?
Le premier défilé de La Seconde début décembre 2021. Un joyeux bazar dans un café associatif au cœur du quartier Arnaud Bernard du centre-ville de Toulouse. Tout s’est fait dans l’improvisation et à la dernière minute. On a été si fières de présenter nos créations, de les voir prendre vie avec les réactions du public. C’était le contraire d’un défilé silencieux et normé. Le public était très réactif, c’était heureux et rassembleur.
Ça défile avec Esther Séveno, membre du bureau de La Seconde
« À Sciences Po Toulouse, il n’existait pas d’association manuelle à proprement parlé. La Seconde a moins d’un an d’existence et les étudiant.e.s qui sont engagé.e.s dans ce projet ont de multiples idées pour faire grandir l’association, parmi les projets à entreprendre ou à continuer on trouve : la newsletter, les défilés ou des projets de work shop avec des artistes ou créateur.rice.s locaux.ales. La Seconde permet aussi aux étudiant.e.s de l’école de se retrouver deux fois par an pour assister à ses défilés. Nous aimerions aussi organiser des ateliers pour apprendre des bases de couture à celleux qui le souhaitent. Nous avons pu organiser deux défilés cette année : le tout premier dans un bar de la Ville Rose, et le second à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de notre école. Ces deux défilés avaient pour thèmes respectifs liquide et la nuit, le second avait pour originalité de mettre en avant différentes tenues ayant pour nom les différentes heures de la nuit. Pour l’occasion, nous avions aussi construit une horloge et un montage musical ponctué de messages audios. »
La vie associative sur le campus en 3 mots : inclusive, évolutive et créative.
Le QG préféré des assos ? La cour de l’école, à l’occasion des petits-déjeuners organisés pour financer les projets, ou en terrasse en attendant de bénéficier d’une salle des assos dans les nouveaux locaux.
Par ailleurs, des élèves ce sont particulièrement investis dans la création d’une fédération des associations qui devrait grandement faciliter l’inclusion et la création d’associations ainsi que la communication entre les membres, les étudiant.e.s et l’administration, pour une vie associative toujours plus dynamique !