ENS – L’École normale supérieure annonce une politique ciblée de bourses systématiques pour les étudiantes en mathématiques, physique et informatique

ENS - L’École normale supérieure annonce une politique ciblée de bourses systématiques pour les étudiantes en mathématiques, physique et informatique (c) Unsplash
ENS - L’École normale supérieure annonce une politique ciblée de bourses systématiques pour les étudiantes en mathématiques, physique et informatique (c) Unsplash

À la fois par des bourses d’études ciblées et des dispositifs de mentorat, l’École normale supérieure-PSL lance une nouvelle étape de son plan d’action pour contribuer de manière précise et efficace à agir sur ce qui limite l’accès des étudiantes au plus haut niveau d’études scientifiques. Trois disciplines, où les femmes sont notoirement sous-représentées, sont ciblées : mathématiques, physique et informatique. Ce projet s’inscrit dans un programme d’ensemble : celui d’une École inclusive, qui affronte tous les obstacles à l’équité et à la diversité, à l’entrée et à l’intérieur de l’École normale supérieure-PSL

Un engagement pour la parité dans les trois disciplines scientifiques les plus inégalitaires 

À la veille de l’ouverture des candidatures au Concours Normalien Étudiant sciences 2023 (CNE)i l’École annonce un programme ambitieux de bourses d’études de trois ans. Ciblées vers les futures étudiantes en mathématiques, physique et informatique, trois disciplines de sciences fondamentales où les femmes sont particulièrement sous-représentées, elles offriront à toutes les étudiantes recrutées un financement de 1 000 euros par mois, durant les trois années de leur formation.

En s’engageant à soutenir des étudiantes brillantes et passionnées, ce sont potentiellement jusqu’à 50 lauréates du CNE en informatique, physique ou mathématiques que l’École veut pouvoir accueillir d’ici à 5 ans

Ces bourses renforcent les efforts de l’École en faveur d’une plus grande ouverture. Comme l’indique Frédéric Worms, directeur de l’ENS-PSL, « il ne s’agit plus simplement de dire aux jeunes femmes qu’elles sont les bienvenues ; nous voulons envoyer un signal fort à toute une génération d’étudiantes et de lycéennes ; à leurs parents et à leurs enseignantes et enseignants.

Pour affronter les défis du siècle – ceux du climat, de la santé, du quantique ou de l’IA – la science de haut niveau ne peut pas se priver de 50% de l’humanité. Elle a besoin des femmes.

L’action des parents et des collègues du secondaire sera décisive pour réussir. En encourageant les jeunes femmes à s’investir dans les mathématiques, jusqu’au baccalauréat, ils et elles permettront que certaines nous rejoignent, après une classe préparatoire ou un parcours de haut niveau à l’université. C’est une mobilisation de toutes et tous dont ces jeunes femmes ont besoin. Nous leur devons d’être à la hauteur du défi. »

Cette mobilisation s’inscrit dans le sillage des annonces du Ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye pour « la parité filles-garçons dans les spécialités mathématiques, physique et mathématiques expertes » au lycée à l’horizon 2027.

Un engagement pour l’accès des femmes aux plus hautes carrières scientifiques

Au-delà de ces nouvelles bourses financées principalement par sa Fondation, l’établissement renforcera tous ses dispositifs externes d’information, d’accompagnement et d’inspiration des plus jeunes et notamment des jeunes filles. Les différentes actions conduites par le pôle TalENS de l’ENS-PSL préparent des élèves de lycées aux exigences académiques de l’enseignement supérieur et développent leur curiosité intellectuelle tout en leur apprenant à devenir plus autonomes. Dans le supérieur, l’École soutiendra les efforts des filières scientifiquesii des classes préparatoires et des CPESiii, dont celui de PSL, pour la préparation des étudiantes à ses concours. Cela passera d’ailleurs, là encore, par l’engagement des étudiantes et étudiants de l’ENS-PSL dans des actions de tutorat et de mentorat, en Îlede-France notamment.

Au niveau doctoral, l’ENS a rejoint cette année le dispositif de mentorat femmes et sciences de l’Université PSL. L’objectif ? Encourager des doctorantes dans le développement de leur carrière et réduire les inégalités. Entretiens individuels, ateliers, formations, tables rondes… l’accompagnement offert inclut de nombreux temps d’échanges privilégiés, autour des défis professionnels et personnels du métier de chercheuse.

Comme institution enfin, l’ENS-PSL porte un soin particulier aux questions de parité et d’égalité entre les hommes et les femmes qui forment sa communauté. Un plan d’égalité femmes-hommes est ainsi en place qui couvre l’ensemble du parcours professionnel, depuis le recrutement jusqu’au déroulement des carrières. Il inclut la formation des comités de sélection aux biais cognitifs, dont les biais de genre.

École inclusive : priorité 2024

L’École normale supérieure est engagée dans une démarche visant à ancrer les responsabilités sociétales dans toutes les réflexions et les pratiques de sa communauté. Face à l’ampleur des défis, elle s’attache à bâtir un cadre participatif pour s’assurer que les actions prévues seront

en adéquation avec les enjeux autant qu’avec le quotidien et les réalités des étudiantes et étudiants, et des personnels.

Après une mobilisation collective pour une École durable dans toutes les dimensions des missions de l’établissement, la prochaine priorité portera sur les différentes dimensions de l’École inclusive. Cette réflexion sera portée par les instances stratégiques de l’établissement – Conseils d’administration et scientifique – et sera débattue en janvier 2024 lors d’une journée participative réunissant l’ensemble de la communauté normalienne.

A lire aussi : https://www.mondedesgrandesecoles.fr/espci-paris-psl-exposition-femmes-de-sciences/

Imprimer

Articles qui pourraient vous intéresser également

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant :

inscription à la newsletter